- ART DE VIVRE -
 
     
   
 

 

Le Capitole Hôtel rien de moins que spectaculaire

A l’époque où il y a quelques années on avait procédé au dévoilement du relooking du Capitole Hôtel et du restaurant Il Teatro et de ses annexes comme le Clubby bar, le restaurant asiatique sans oublier le Théâtre Capitole nous de l’équipe, étions ailleurs. Et on l’a bien regretté, se désolant d’être très en retard d‘une sacrée nouvelle. Mais il n’est pas trop tard pour nous rattraper et on ne l’a pas regretté.

D’abord il faut dire que nous quittions Montréal, dont le centre-ville est vraiment sinistré, pour arriver dans la capitale nationale toute étincelante de propreté et des gens fiers de leur ville. Que c’est réconfortant de déambuler dans les rues du Vieux-Québec. Le charme opère non seulement depuis toujours, mais on dirait qu’il est exponentiel.

Et de là nous franchissons la porte Saint-Jean pour arriver le soir devant ce Capitole Hôtel brillamment illuminé qui est comme un trésor Place d’Youville. Nous avons été logés dans une charmante petite suite avec vue sur la vieille ville et ses toitures mansardées qui fait tout son attrait. Dès que l’on pénètre dans l’Hôtel on voit l’investissement colossal qui a été mis sur l’infrastructure et la décoration. Ça nous a jeté par terre. Les chambres sont grandes, lumineuses avec des salles de bain dernier cri et distributeur de savon et de crème intégré dans la douche. Fini les échantillons de produits qui finissaient plus par maculer le comptoir qu’à leur utilité.

Clubby bar, allez les demandes spéciales!

Le Clubby bar est une enclave chic dans l’enceinte, qui force l’admiration, tant la décoration est soignée. L’emplacement est vaste avec un soin dans la finition des éléments du décor. Avec son escalier en colimaçon dominant et feu de foyer au fond. Nous avons eu le loisir de nous entretenir avec le mixologue qui nous a concocté à notre demande une création correspondant à nos goûts. Avec un plaisir d’échanger aussi, tellement apprécié en cette ère numérique où les gens ne se parlent plus, trop scotchés qu’ils sont à leur bidule. On serait bien resté une heure ou deux de plus, tellement l’ambiance est zen et nous aide à sortir du tumulte de la civilisation. Et puis nous étions attendus au Il Teatro.

Il Teatro le plaisir italien de l’assiette et de l’oeil

Un de nos deux coéquipiers était déjà allé dîner au Il Teatro voici quelques années. C’était déjà pas mal. Mais alors, quelle transformation! Il y a quelque chose de feutré dans le décor qui confère tout ce que vous voulez de chic, mais pas ostentatoire au point de faire peur à la clientèle. C’est au contraire très convivial avec un personnel rodé mais surtout qui met l’accent sur la qualité de la communication. Québec sait que son atout, son produit intérieur brut, c’est le tourisme. Pas question de gaffer. On chouchoute le visiteur. C’est ce qu’on se disait jusqu’à l’arrivée du sommelier qui nous a partagé avec plaisir son savoir.

Comme son nom l’indique, sa carte est italienne. On a donc commencé ce plaisir de la bouche par une burrata. Ce fromage à pâte fraîche filée, avec son coulis de tomates jaunes confites, oignons de pin torréfié, basilic, huile d’olive et fleur de sel. Orgasmique. Que compléta un filet mignon, avec la tendreté exigée. Le tout arrosé d’un bon barolo 2018 du Piedmont. Au département dent sucrée, une tarteletta avec sa crème d’amande, fraises fraîches et glace fenouil. Comment s’en prendre à l’existence après de telles agapes! L’historien et philosophe britannique Theodore Zeldin a déclaré un jour que la gastronomie est l’art d’utiliser la nourriture pour créer le bonheur. Eh bien au Il Teatro on est rendu là.

 

En conclusion
Ce qu’on retiendra de ce séjour d’une journée et demie, c’est cette charge de sensualité qui nous a traversé le corps et l’esprit tout au long. Il faut désormais ranger le Capitole Hôtel comme parmi le top de ce qui se fait le mieux à Québec. Sa transformation radicale est une réussite totale. On a tout simplement le goût d’y revenir. Et comme il se trouve au Carré des spectacles, il est au milieu de tout, et à un doigt de la rue Saint-Jean, c’est l’endroit tout désigné pour faire escale.
En 1986, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada désignait le site “Lieu historique national du Canada. C’était évidemment bien avant cette renaissance décorative présente. Que dire maintenant. C’est plus qu’un lieu historique, c’est un bijou de Québec.

Le Capitole Hôtel 972 rue Saint-Jean   Tél. (418) 694 4040.



 
     
   
 

 

Le Virunga
Une cuisine cinq étoiles dans un restaurant de quartier

Beaucoup s’empêchent de devoir sortir car le coût de la vie étant tel, et les salaires ne suivant pas, s’interdisent de menus plaisirs. Permettez-nous de vous refiler une adresse qui vous permettra de satisfaire le gourmet en vous sans s’étrangler se ruiner bien au contraire.

Cette petite merveille de la restauration se trouve sur le Plateau Mont-Royal et a pour nom Le Virunga. La belle idée de deux femmes, mère et fille Maria-José et Zoya de Frias. La première a vécu longtemps en République démocratique du Congo alors que pour la seconde ce fut la Belgique. Elles ont ancré en elles l’idée que la Terre est un immense village et qu’il n’est pas mauvais parfois de créer des associations culinaires entre le pays d’origine et le Québec. C’est ainsi que l’on retrouve une carte d’un grand raffinement mais à petit prix. Avec des raretés. Prenez par exemple le mouton. Si injustement absent de nos tables et si délicieux. Elles ont voulu marier l’Afrique au Québec. Cela donne de belles trouvailles.

Un petit établissement avec du caractère
L’endroit est à échelle humaine avec juste ce qu’il faut de clientèle pour que ça ne devienne pas tapageur comme dans les endroits branchés où on a parfois l’impression de bouffer dans une discothèque. Ici on a une petite musique exotique en fond sonore qui permet de se livrer à des confidences, voire de faire la sérénade à sa belle ou son beau c’est selon. Le soir de notre passage, c’est Zoya qui officiait au service à la table. Une excellente communicatrice au demeurant, qui connaît sa carte sur le bout des doigts. Et si vous lui laissez carte blanche, vous aurez de jolies surprises. Elle vous proposera de compléter par un vin d’Afrique du Sud, l’essentiel du cellier maison.

Miam miam
Nous avons débuté le tout par le Rio dos cameroes qui est un duo de crevettes d’Argentine marinées, snackées écume de langoustines poêlées de légumes, noix, et acajou. Arrosé comme apéro par une bière produite par une micro-brasserie innovante de chez nous établi à Saint-Jérôme répondant au nom de “Dieu du ciel” une blonde corsée juste ce qu’il faut, et qui s’appelle la Kumquat. On en a redemandé, tellement c’était exotique dans le genre.
On a évoqué le mouton. Il a pour nom sur le menu le Turkana, un jarret avec son jus de mouton boucané et une subtilité d’arachide, attiéké aux légumes.
Pour dessert le Nzeto, une crème angolaise à la noix de coco et anis vert du Cameroun.
Ce soir-là, un de nous deux avait eu comme on dit une sale journée. Eh bien comme quoi nos restaurateurs sont des bienfaiteurs de l’humanité, car au fur et à mesure du repas, la joie était revenue dans sa tête et il avait totalement oublié ce qu’il restait de négatif. La magie culinaire avait opéré.
Le Virunga est ce genre de resto que l’on aime faire découvrir, comme si c’était, et un peu avec raison, un petit trésor. Ça fait peut-être un peu cliché, mais donnez vous la peine de réserver à l’avance, car les tables se remplissent assez vite selon ce qu’on a pu voir. Le mot se passe très vite.

Le Virunga
851 rue Rachel E.
Tél. (514) 504 8642
www.levirungarestaurant.ca

 
     
   
 

 

Une cuisine indienne branchée et sexy

Qui aurait crû qu’un établissement ait pu réussir à rendre excitante la cuisine indienne. Le pari est réussi au India Rosa, l’endroit qui fait courir le tout Montréal

Ne nous le cachons pas, l’Inde étant soit un pays pauvre ou en voie de développement, c’est selon, on n’a jamais employé concernant sa cuisine le mot de gastronomie. Et pourtant, il suffisait de sortir du cari pour aller du côté d’une cuisine qui deviendrait fusionnelle. La belle rencontre entre l’orient et l’occident. C’est ce qu’a réussi le India Rosa le restaurant indien de cuisine fusion, devenu un phare du quartier Griffintown. Nous nous sommes rendus avec appréhension, nous imaginant difficilement comment on pouvait sortir du sempiternel poulet Tandoori que nous servent tous les restaurants indiens sur l’île de Montréal. Eh bien nous avons été estomaqués par tout, pas simplement de ce qui nous attendait dans l’assiette, mais surtout le décor. L’India Rosa était déjà connue pour son antenne sur le Plateau Mont-Royal, mais ici c’est une toute autre affaire, surtout côté ambiance. Un joyau de l’empire Sandhu, de riches promoteurs immobiliers montréalais.

Décor branché à souhait avec ambiance house
On ne peut pas le manquer, l’India Rosa fait le coin de l’intersection Peel et de la rue Wellington. Il est ceinturé d’une immense vitrine cadré par du béton, avec de loin une lumière tamisée, invitante. La salle de 6000 p.c. peut accueillir 150 convives. Immense, mais en même temps, soigneusement décoré de sorte qu’il y a même des coins d’allure plus intimes grâce d’ailleurs aux  tapisseries, véritables oeuvres d’art qui portent la signature d’Aurore Daniélou. En fond de salle un immense bar, très garni, de spiritueux avec grand cellier à sa gauche, et derrière, la cuisine à aire ouverte. En fond sonore de la musique house, juste assez décibellisante pour ne pas avoir à élever trop le ton. Vers la fin de la semaine, un DJ est sur place pour agrémenter l’ambiance. Bref, on se croirait dans un restaurant people à Beverly Hills.

Et dans l’assiette, des surprises de taille
Une chose nous a immédiatement frappé, c’est le soin apporté aux détails des accessoires. La coutellerie, design ultra contemporain, qui pèse lourd en main et qui d’emblée à dû coûter la peau des fesses. Puis les ballons de vin, gravés au nom du resto. Même chose avec les napperons qui portent la marque. C’est très rare chez les restaurants de quartier, plus souvent du côté des hôtels cinq étoiles.

On a ouvert le bal avec un cocktail signature. Ils ont des mixologues de talent. Laissez-vous suggérer des agencements d’une rare chimie. Vous ne serez pas déçu. Une fois le gosier bien humidifé, on a commencé avec la soupe Dal shorba qui est composée de lentilles jaunes, des oignons, de l’ail, du gingembre, tomates et beurre. Suffisamment relevée pour nous mettre en joie. L’affaire était bien partie.

Puis vint, les crevettes Malai. Des crevettes géantes marinées à la cardamome et noix de cajou. On a croqué là dedans en remerciant le dieu Vishnu pour ses bienfaits. Que complétera de l’agneau pour chacun de nous, notre partenaire optant pour l’agneau Vindaldo à la sauce cari épicée et relevé à l’ail. Si vous êtes amateur de sensation en bouche, vous êtes servi. L’autre version de l’agneau choisi, fut celui dit Korma, réalisé avec de la sauce à la crème aux amandes, noix de cajou et épices korma qui donne son nom au plat. Qui l’emporta hautement. Et c’est là, que vient l’appellation de cuisine indienne fusion, tout est dans la sauce. Et qui va déjouer les désabusés du genre. Et au dessert une douceur sans pareille, la crème brûlée à la cardamome. Le directeur nous a signalé que si vous êtes du style à courir les brunchs, on en organise un superbe les samedi et dimanche à compter de 10h. a.m. Tout comme l’heure du cocktail avec une offre de dix-huit tapas indiens et un cocktail de fantaisie.

Un service rodé au quart de tour
Souvent hélas, même quand c’est bon dans l’assiette, les ralentissements du service peuvent gâcher la sauce. C’est tout le contraire ici, alors que malgré qu’il y ait foule, les équipes au service sont bien réparties, de sorte que l’on n’attend jamais, et les plats arrivent toujours à la bonne température. Des brigades formées qui connaissent leur métier et qui conseillent bien. Ça ajoute à l’effet surprise.

En conclusion, nous saluons cet investissement majeur dans Griffintown pour tout l’aspect novateur. Écoutez, le samedi soir où nous sommes allés, à peine un mois après l’ouverture, et sans publicité aucune, la salle était remplie. C’est pour celà que nous vous invitons à réserver impérativement. L’expérience client vaut très largement le détour et vous en ferez une adresse permanente à coup sûr.

India Rosa 1050 rue Wellington. Tél. (514) 360-3236
www.indiarosa.com


 
     
   
 

 

Viva la vera cucina italiana

Des restaurants italiens il en pleut à Montréal. Mais celui dont nous allons vous parler se démarque pour plus d’une raison.

Il s’agit du Marcella rue Saint-Paul Ouest, en plein coeur du Vieux-Montréal. Ce tout dernier né de la restauration a ouvert ses portes en mai 2022.  Pour tout vous dire, il se trouve tout à côté du réputé Stash Café. Et c’est alors que nous nous rendions à ce dernier établissement qu’il nous était venu à l’idée d’aller prendre un verre au Marcella, vu que nous étions très en avance par rapport à notre réservation.
C’est là que nous avons rencontré pour la première fois le gérant Frédéric Germain qui possède déjà une très bonne feuille de route.  C’est à lui que les propriétaires ont demandé de superviser les opérations. Et en cuisine c’est Maxime Walsh qui est aux fourneaux. Côté décor on a évité, dieu merci, le bling bling trop souvent répandu comme dans Griffintown où on se lasse de bouffer juché sur des tabourets et de se gaver de sempiternelles tapas servis sur des planches de bois.
Là avec le Marcella, on se trouve dans un environnement tout, sauf tape-à-l’oeil. C’est agréable à regarder, et comme le soulignait fort à propos le gérant, on a voulu en faire au départ un lieu convivial, comme si on se trouvait un peu à la maison, en famille ou avec des amis.
Comme pour cette première fois nous n’avions que le temps de prendre l’apéro, il nous a été suggéré de prendre le limoncello spritzer. Ah chers lecteurs, plus désaltérant que ça, servi dans un énorme ballon. Un nectar qui nous vaudra de le reprendre en priorité lorsque nous nous rendrons pour de bon afin de vivre l’expérience d’un repas complet.

Tant qu’il y a de la cuisine italienne, il y a de l’espoir
En écrivant cela, on paraphrase ce proverbe bien connu “Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir” qui, le saviez-vous, est d’origine italienne. C’est avec cette citation en tête qu’on a attaqué les services. En entrée, deux beaux choix. D’abord l’aubergine parmigiana. Le légume est à peine frit avec la sauce tomate et enrobé de mozzarella. Pour celles, et ceux aussi, qui surveillent leur ligne, juste celà le midi peut vous procurer un sentiment de satiété. Puis on a goûté à la burrata. Ce fromage à pâte fraîche filée a un historique assez récent puisque c’est une création d’un fermier de la région des Pouilles qui l’a conçu au milieu des années cinquante. Mais pour nous, ce n’était pas tant la préoccupation historique qui comptait, que l’effet en bouche, incomparable.
Si ces deux entrées avaient déjà de quoi nous installer un sourire permanent, le plat de résistance s’est amené, le spaghetti carbonara. Écoutez-bien, s’il n’y avait qu’une raison d’aller à ce resto c’est pour ce plat. Le traitement de la pâte, faite maison, confère une texture absolument goûteuse. Pour tout dire et bien résumer, c’est le meilleur qu’il nous ait été donné de savourer.

Pendant que l’on vivait dans le péché de gourmandise, qui en passant n’empêche pas d’aller au paradis, rassurez-vous, on regardait les convives des tables voisines. Une jeunesse branchée semble en avoir fait une escale obligée. Et petite parenthèse, alors que tant de restaurants pour attirer les jeunes professionnels haussent le son ambiant pour finir par avoir l’impression de manger dans une discothèque, ici pas de décibels incommodants. Vous pouvez même vous exprimer à voix basse et être entendue. Et pour quiconque veut sérénader sa belle ou son beau, c’est selon, le Marcella est propice aux effusions sentimentales.
On a complété nos agapes par le tiramisu. Notre partenaire n’a pas au départ la dent sucrée, mais elle s’est laissée tenter et s’est exclamée devant tant de fraîcheur au palais. C’est donc bien parti pour le Marcella à qui on souhaite longue vie. Notre petit doigt nous a laissé comprendre que ce ne sera pas un effet de mode. On est sorti de table en se disant “sono pieno come un uovo”  qui dans la langue de Dante veut dire “je suis plein comme un oeuf”. Allez-y. Ca vous évite d’aller en Italie d’une part, et sans décalage aucun, vous allez retrouver le domicile en vous disant que c’aura été toute une expérience gustative.
Marcella 196 rue Saint-Paul O.  Tél. (514) 419 2926
www.dinettemarcella.com


 
     
   
 

 

Le rhum se réinvente grâce à Michel-Olivier Girard

Le saviez-vous ? Les québécois sont parmi les peuples les plus curieux sur le plan alimentaire. Et dire que dans les années soixante on rechignait à manger de l’agneau sous prétexte que ça goûtait le mouton. Et les fruits de mer ne faisaient même pas partie des plaisirs de la table qui alors, se partageaient entre steak, spaghetti et poulet. Dans le domaine des boissons alcoolisées on a fait des progrès aussi spectaculaires. Avec des barmen qui se sont transformés en mixologues de génies.

Justement c’est en partenariat avec un de ceux-ci Jonathan Larouche du 132 Vintage bar que le comédien Michel-Olivier Girard a concocté un rhum original faisant appel à un ingrédient inédit, la racinette. Et c’est un peu un choix logique considérant que ce dernier est ce comédien, porte-parole à la télé des réclames d’A & W.  C’est lui qui fait ces vox pop demandant à des gens ce qu’ils pensent des burgers. Or cette chaîne promeut la racinette ou root beer c’est selon comme boisson d’accompagnement.

Remontons à 2019. Cette année-là, Girard, avec son coéquipier, participe au Grands duels des mixologues. Et la compétition, est-il soin de vous le dire, est féroce. Car ce n’est pas le talent qui manque chez nous en termes d’inventivité.  Mais notre homme a vu venir, et pendant longtemps il s’est préparé avec son partenaire. Le jour venu, ils étaient fins prêts. Et alignement des astres, ils ont gagné le grand prix!

L’affaire aurait pu en rester là, mais fier de leur produit, on décida de le commercialiser grâce à la collaboration de la distillerie Blue Pearl. Le nom retenu ? le rhum Acolytes. Comme si le message était que l’union fait la force.

Au goûter un subtil mélange, sucré va sans dire où la racinette est bien présente, mais jusque ce qu’il faut, pour ne pas dénaturer l’apport du rhum. Dire que c’est désaltérant est un euphémisme. Ajoutez des glaçons et le bonheur existe. Il peut se boire les quatre saisons, mais on imagine que par temps de canicule il fait merveille. C’est une belle découverte, jouissive. Qui peut aisément remplacer le Dubonnet.


 
     
   
 

 

Vins Stefano bios et véganes

Trois délices pour le gosier

Sur le communiqué de presse accompagnant la sortie de trois nouveaux vins signé Stefano on voit apparaître le chef vedette Stefano Faita affichant son plus beau sourire. Et pour cause. C’est que pour les amateurs de vin, il nous présente un trio qui va assurément plaire aux palais fins. Deux vins à la robe jaune paille, le premier qui porte le nom de son cépage Catarrato, le second Pinot Grigio et un troisième à la robe rougeoyante au nom également de son cépage Nerello Mascalese. Les trois bouteilles sont offertes en format 750ml. Les deux premières affichent un taux d’alcool de 12,5% et la troisième 13%.  Parlons davantage des contenus. Sans l’ombre d’un doute, au-delà de la réclame qui est faite à leur sujet, le mot va se passer que nous sommes en présence de trois petites merveilles. Et le bouche à oreille demeure la meilleure des publicités. D’abord parce qu’ils sont bios et véganes, ils collent parfaitement à la tendance du jour. De ce souci de santé et d’environnement. Par exemple, les trois primeurs présentent un faible taux de sucre de 3 grammes.  Et ils peuvent accompagner de multiples recettes. Nous avons eu un faible pour le Nerello Mascalese qui outre, de soutenir de bons plats, peut se prendre comme tel par un bel après-midi de détente. Quel compagnon pour de belles conversations. Un peu comme cela se fait avec le vin de Cahors. Le communiqué se fait fort de souligner qu’une tablée italienne ne serait pas complète sans un verre ou deux. Eh bien nous, nous poussons plus loin, car chacune de ces bouteilles mérite un troisième verre. S’étourdir avec de la qualité, personne ne trouvera à redire. Un de nos collaborateurs a essayé la suggestion de joindre le Pinot Grigio à un plat de calmars frits. Il en a eu des frissons de volupté. Vraiment, ces arrivages méritent votre curiosité. Et quand on connaît la rigueur du chef Stefano qui a accompagné les producteurs du début à la fin du processus de maturation, on peut lui faire confiance à l’aveugle.  En laissant couler dans notre gorge un de ces divins nectars, il nous est venu cette pensée du peintre Salvador Dali quand il a dit un jour que, qui sait déguster ne boit plus jamais de vin, mais goûte des secrets.


 
     
   
 

 

Il y a des moments si merveilleux comme au Tbsp

Après le Otto, le Eat et le Nom Nom voici le Tbsp la nouvelle escale culinaire de l’Hôtel W. Et cette fois on croit que la table a été mise pour longtemps.

Il est vrai que plusieurs enseignes se sont succédés à cet hôtel hyper contemporain et très mode du Vieux-Montréal. C’étaient tous de bons restaurants, mais ce qui a provoqué ces changements fréquents relève plutôt de concessions commerciales arrivées à leur terme. Maintenant le W prend les rênes en mains de sa restauration  et avec le Tbsp synonyme de cuillère en restauration ça risque de demeurer longtemps dans la même formule. Pourquoi ? Parce qu’on s’inspire de la cuisine italienne de notre temps, avec ces pâtes qui suscitent l’adhésion universelle. Mettez de l’italien dans l’assiette et vous misez sur un cheval gagnant.

 

Faire rayonner un savoir-faire

D’autant que le nouveau chef Joris Larigaldie précédé d’une longue feuille de route, ne part pas avec l’idée de faire dans le gastronomique haut de gamme. Au moment de l’ouverture, il y est allé d’une déclaration d’intention qui résume bien sa philosophie de départ.
‘’Je suis très excité et enthousiaste d’entreprendre ce nouveau défi. Le W Montréal étant un incubateur de ce qui est nouveau et à venir dans la métropole, Il est important pour moi de marquer les esprits en proposant des expériences gustatives uniques qui font rayonner non seulement les aliments du Québec, mais aussi le savoir-faire montréalais ».

 

Un cocktail d’ouverture à l’effet wow

Nous sommes allés à deux reprises au Tbsp, le soir de l’ouverture officielle et ensuite en mode réel tel que les clients sont servis. Pour le cocktail d’ouverture c’était festif en diable et l’effet wow était au rendez-vous. Car il faut vous dire que le décor est quasi futuriste avec des nuances de bleu. L’aménagement a été confié au département architecture de Sid Lee. Les designers maison ont puisé leur imaginaire dans l’esprit du Vieux-Montréal et du canal Lachine. Ils ont vraiment trouvé la tonalité qui correspond au goût de notre époque. Vous avez le long du mur des banquettes hyper confortables avec de grandes tables pour accueillir tous vos plats quand vous êtes en groupes. Et parlant de groupes, on dispose d’une salle privée pouvant accueillir dix personnes. Et pour cette soirée on avait dégagé l’espace central afin de pouvoir accueillir tous ces privilégiés qui voulaient vivre l’expérience. Et un comptoir qui a attiré suffisamment l’intérêt a été cette section du bar où on a servi de délicieux mocktails ces breuvages sans alcools qui offrent l’effet placebo sans les inconvénients. D’ailleurs il y en a trois remarquables: le viridi, le Capt’n Nemo et le Champ-de-Mars. DJ et danseurs complétaient l’ambiance. Ça été un des gros événements mondains de la fin de l’année 2019.
Puis seconde visite donc pour goûter à un échantillonnage de mets tout aussi savoureux les uns que les autres. Mais d’abord au-dessus de tout ces fameuses gnudinis, des pâtes inventives, uniques, fruit de l’imagination du chef. On ne vous en dit pas plus, mais exigez-les, sinon vous ne pourrez pas prétendre avoir tout connu du Tsbp. La carte offre un très bel échantillonnage allant des cailles rôties en entrée, de même que la pieuvre grillée puis glacée au balsamique, pommes de terre fumée et sauce vierge. Du côté des plats principaux des papardelle à la truffe noire, morilles et jus réduit de portobello. Puis les carnivores ne sauront résister au carré d’agneau rôti. Ensuite que dire de cette cavatelle au homard. Puis une petite pique de flétan sur fond de risotto aux poireaux confits et beurre de persil.

 

On ne veut plus quitter la table

Si vous demandez le menu dégustation, préparez vous à faire de jolies découvertes. C’est une succession de petites merveilles. On se disait au final que le W a vraiment misé juste et ce Tbsp est là pour perdurer. Nous avons sondé nos voisins de tablée qui étaient tous unanimes à vanter ce qu’ils avaient goûtés. Et l’unanimité est chose rare dans la nature humaine. On était si bien installés, ravis de déguster ces tentations qu’on ne voulait plus quitter, oubliant la grisaille extérieure et l’actualité déprimante. Et il nous vint à l’esprit cette chanson de Gilbert Bécaud qui résume bien notre impression globale “Il ya des moments si merveilleux”. C’en a été tout un. Maestro Larigaldie, nous vous comparons à un bienfaiteur de l’humanité.
Comme il n’était nullement question de se soustraire à tant de magie, on a prolongé notre plaisir au  Bartizen le bar qui fait courir les branchés de la métropole qui se trouve tout à l’opposé du corridor menant de l’un à l’autre.  Confortablement affalés on méditait sur ce que nous venions d’expérimenter. Là aussi ce fut un autre moment merveilleux.

Tbsp 901 Square-Victoria, Vieux-Montréal H2Z 1R1   tél. (514) 395 3180
www.tbsprestaurant.com


 
     
   
 

 

Le Marcus du Four Seasons Montréal

Une brasserie vraiment ? Plutôt un très grand restaurant

Des chroniqueurs qui étaient allé avant nous au Marcus se sont empressé de ranger l’établissement sous le vocable de brasserie.

Mais quand on pénètre dans ce luxe éblouissant au décor signé Zebulon Perron bien en peine celui qui pourrait définir le style.  Nous vous invitons plutôt à voir les photos accompagnant cet article et vous ferez vous-même votre impression. Sur place, ce sont les teintes claires, lumineuses qui frappent l’attention. Ce serait une nouvelle ère de la représentation du classicisme. Le designer avait déjà frappé un grand coup en signant l’aménagement de la brasserie Henri de chez Birks, en réussissant le pari de respecter l’environnement au caractère patrimonial tout en apportant de fines touches de modernité. Au Marcus Zebulon a eu carte blanche si on comprend bien les propos du directeur général Gonçalo Monteiro, qui en passant, d’origine portugaise, dirigeait jusqu’à présent l’hôtel Four Seasons de Macao. “Nous ne voulions pas de luxe ostentatoire, un luxe qui serait pour tout le monde. De tout l’hôtel, c’est le Marcus qui nous a demandé le plus de travail.” En ajoutant que la philosophie Four Seasons est au départ de traiter les autres comme l’on voudrait pour soi-même. En plus de l’espace restaurant comme tel, il y a le bar superbe qui a déjà ses fidèles pour le 5 à 7, le lounge et la terrasse. Quatre ambiances qui occupent votre soirée.

Marcus une pointure qui monte
Si vous ne connaissez pas encore ce chef new yorkais en vogue, sachez qu’il est d’origine suédo-éthiopienne. Étrange mixité en effet. C’est que sa famille, ravagée par la guerre civile régnant en Éthiopie, a confié l’enfant en adoption à une famille suédoise, les Samuelsson. Par après, le jeune Marcus connaîtra successivement six exils avant de poser pied dans la Grosse Pomme, en 1994, habité par le goût de la cuisine et inspiré par le chef Wolfgang Puck, le cuistot chéri de Hollywood. C’est ce dernier qui reçoit depuis des années les lauréats des Oscars à la réception courue qui suit la remise de la célèbre statuette. A 23 ans Marcus Samuelsson attirera les projecteurs sur lui en arrachant un trois étoiles décerné par le New York Times pour son restaurant l’Aquavit, faisant de lui le plus jeune récipiendaire à ce jour de ce prix. Habituellement les chefs de la jeune génération nous parlent des influences asiatiques en cuisine. Lui englobe plus largement une influence à la fois des toques au féminin et des gens de couleurs.  Il adore Montréal pour sa diversité et en connaît passablement sur nos figures marquantes comme Dave McMillan propriétaire du Joe Beef et Charlotte Cardin.

Menu axé sur les produits de la mer
Le chef utilise les produits locaux et s’en inspirent pour ses créations. Il part de certains classiques et ajoute sa touche. Un exemple le spaghetti. On croirait en avoir fait le tour. Mais c’est sans connaître ce créateur qui la décline “Spaghetti Picadilly” avec crabe, chili et beurre d’oursin! Le soir où nous sommes allés on a démarré par un délicieux tartare de thon épicé complété par un Kir Royal, de quoi bénir le Créateur pour ses bienfaits. Puis en plat principal un flanc de saumon au sirop d’érable, algues nori et gonade d’oursin. Et arrive une anecdote très amusante. Nous avions un goût de boeuf. La viande est très peu présente au menu, sinon ce steak Tomahawk.Mais on s’était contenté de regarder vite à la mention steak sans se préoccuper du format. Or étrangement, la serveuse et le directeur sont venu nous prévenir que c’était du costaud. On aurait dû poursuivre la lecture une ligne plus loin car c’était un 50 onces, à partager évidemment. Quand la pièce est arrivée sur sa planche avec la forme de l’os en majeur qui symbolise bien l’arme des amérindiens on a retenu notre souffle. On a raconté la chose au directeur qui en a bien ri. On en a apporté à la maison pour prolonger le plaisir le surlendemain. Mais si le chef a un engouement pour la mer, son bovidé vaut le détour. L’amateur de vins et spiritueux trouvera son plaisir car la carte des alcools est assez impressionnante merci.  Et c’est un “buffet” de desserts qui attend au final la dent sucrée. La musique est discrète et on peut se parler sans crier, ce qui est maintenant une rareté dans les lieux branchés qui confondent hélas restaurant et discothèque.

Un plus dans le paysage montréalais
Le Marcus est appelé à rayonner, d‘autant qu’il est enclavé avec les magasins chicissime Ogilvy et Holt Renfrew qui sont en cours de rénovation.  Ce sera alors l’escale de ce qu’il y a de luxe dans la ville. On se souviendra que là où il se trouve, le Four Seasons occupe l’emplacement de ce qui était l’Hôtel de la Montagne qui a connu de riches heures, tout comme son restaurant le Lutetia. Maintenant on hausse le niveau vers un cinq étoiles. Et son directeur-général a raison de mentionner que c’est un parmi les plus beaux du réseau mondial. Curieux ? Dépêchez-vous de vivre l’expérience Marcus.

Marcus. Hôtel Four Seasons Montréal 1440 rue de la Montagne H3G 1Z5 
Tél. (514) 843 2525


 
     
   
 

 

Au Solmar le romantisme classique à la portugaise

La cuisine portugaise est assez bien représentée à Montréal. Mais s’il y a un établissement qui se distingue par son allure classique c’est incontestablement le Solmar

David Dias junior nous accueille. Il a pris la relève de son paternel qui était un réputé communicateur et qui a assuré la réputation du restaurant à travers ses prestations à la télévision. Son fils fait preuve de plus de discrétion mais il n’en est pas moins volubile quand il nous raconte l’histoire les débuts au début des années soixante-dix au Square Dominion d’une part et sur le boulevard Saint-Laurent. Il est maintenant depuis 1979 sur la rue Saint-Paul, au cœur de ce Vieux-Montréal si évocateur. Il est également propriétaire de la Sauvagine, ce dernier est au rez-de-chaussée tandis que le Solmar se trouve au-dessus.

La diversité des portos

Le patron nous parle longuement des portos qu’il connaît sur le bout des doigts. Il en a d’importation privée qui méritent qu’on s’y attarde. Et de nous apprendre que les portos, comme un cordonnier mal chaussé, sont destinés en grande majorité à l’exportation. Et qu’au Québec on les apprécie tout particulièrement. Si vous les aimez, c’est au Solmar qu’il faut se diriger pour en apprécier la diversité, en apéro jusque comme vin de dessert. Comme le souligne M. Dias, on revisite des classiques pour leur donner une touche novatrice,. C’est le cas de la morue confite. Nous avons goûté une délicieuse morue en entrée et un filet mignon, de quoi nous étourdir les sens. La table d’hôte est modifiée de façon cyclique et vous pouvez opter pour le menu dégustation. Et le restaurant a toujours fait honneur à la musique nationale. Ainsi vous avez le chant si langoureux du fado qui peut être entendu sur certains soirs. Romantique ambiance s’il en est car le décor est tellement évocateur.

Un décor de grand style émotionnant

Le Solmar fait partie des restaurants de plus en plus rares qui offrent le spectacle d’une salle à manger de grand style. Avec ses fauteuils de style, ses tentures, ses lustres et les tables nappées en étage. Avec sur chacune une lampe en faïence. C’est de toute beauté. Un décor qui impose le respect et qui nous prédispose à une soirée qui aura des allures de célébration.  Et le merveilleux c’est que les prix pour un tel endroit, sont très abordables. Le soir de notre passage le serveur, Manuel, vingt-huit ans de service faisait des prouesses pour nous plaire. On voyait qu’il avait un réel bonheur à faire en sorte que nous soyons bien.  Il est aussi un des rarissimes à faire encore le service au guéridon. C’est ainsi que fut apprêté le filet mignon et la crêpe suzette dont le seul souvenir nous met en émotion. Avis à tous les sensibles dans l’âme, le Solmar est à inscrire tout en haut de votre liste de priorités.

Solmar. 111 est rue Saint-Paul, Montréal H2Y 1G7
(514) 861 4562     
www.solmar-montreal.com


 
     
   
 

 

Au Decca 77 un souper du terroir dans un décor ultra contemporain

Si pour vous le décor compte autant que ce qui se trouve dans votre assiette, alors la bonne combinaison c’est de se rendre au Decca 77 qui depuis 15 ans a toujours maintenu son standard d’excellence

Si d’autres chroniqueurs sont à l’affût de tous les restaurants branchés qui s’ouvrent, nous on aime bien revisiter des établissements qui durent, contre vents et marées. Et c’est le cas du Decca 77 qui poursuit sa belle mission de nous faire vivre une expérience culinaire radieuse dans un environnement tellement dépaysant.

En effet, si vous aimez le design contemporain c’est la place. Les qualificatifs nous manquent pour décrire ce qui attend le visiteur. On dit aujourd’hui que la nouvelle forme du luxe c’est le volume. Et on n’en manque pas ici. Les plafonds sont très hauts et en termes d’espace ça en jette plein la vue. Le grand chic pour notre millénaire. Il y a un espace bar, une mezzanine et au fond le restaurant proprement dit. Comme nous sommes rue Drummond, au pied d’un édifice à bureaux et cerclé de buildings d’affaires, le midi ça ne désemplit pas. Même que les secrétaires de direction appellent toutes vers 11h.00 question de réserver pour leur patron en vue du dîner d’affaires.

Un romantisme nouveau ton

Pas besoin d’aller en gondole à Venise pour déclare sa flamme à l’élu(e) de son cœur. Juste de se rendre au Decca 77 et vous serez certain que votre mise en scène aura de l’effet. Car si on a parlé jusqu’ici abondamment du décor, venons-en à ce qui fait la force du lieu, sa cuisine. Avec un chef cambodgien Sarak Tran. Et comme ça se passe souvent avec les chefs d’origine asiatique, ils amènent avec eux un art millénaire de marier les épices à des plats classiques pour en rehausser la saveur. Voici ce que nous vous recommandons. En entrée de belles huîtres au raifort, citron et mignonette. De la pieuvre grillée avec carottes, chorizo, paprika fumé et beurre noisette. Côté plats principaux l’entrecôte de bœuf grillée de 10oz. si bonne qu’on en rêve encore avec un accompagnement de pommes de terres rattes, bette à carde et sauce au vin rouge. Et votre vis-à-vis vous remerciera avec des yeux humides, de lui avoir recommandé les pétoncles poêlés, shiitake, pommes, et condiment de truffes et noisettes. Les végétariens ne sont pas en reste avec une belle variété de salades et au passage un risotto d’orge et autres merveilles légumineuses qui vont émoustiller les papilles gustatives. Dans les desserts, un ressort, la tarte au chocolat sauce Chantilly à l’espresso. Pour ceux et celles qui ne sont pas fou du sucré on se rabattra sur le plat de trois fromages avec raisins et noix. La carte des vins est très variée et on est à votre écoute pour un cocktail de votre choix, que vous aimiez l’amer ou le sucré.

Le tout dans un environnement sonore douillet loin des boîtes à la mode où vous avez l’impression de souper dans une discothèque. Vous dire que l’on a adoré notre expérience est en dessous de la vérité. Le directeur général Elie Sucar a toutes les raisons d’être fier du Decca 77. On repart le cœur content.

Decca 77 au 1077 Drummond Montréal P.Q. H3B 4X4  Tél. (514) 934 1077
www.decca77.com

 
     
   
 

 

Le Pois Penché l’escale de tous les péchés gourmands

La brasserie parisienne Le Pois Penché mérite qu’on parle d’elle, car quiconque y a mis les pieds une fois, ne parle que d’y revenir et on le comprend

Situé en plein centre-ville de Montréal, on peut dire sans tromper que Le Pois Penché est un des meilleurs restaurants de Montréal. Surtout depuis que le grand patron Imad Nabwani en a pris la gouvernance, donnant à l’établissement un envol merveilleux. Ouvert depuis 2007 il a acquis une partie de sa renommée notamment en raison du traitement raffiné accordé aux fruits de mer. D’entrée de jeu il y a le décor, typiquement grande brasserie chic, comme vous en retrouvez dans la Ville Lumière. Le dépaysement fait du bien, surtout après une rude journée et qu’on éprouve le besoin de s’évader.

Un crooner au répertoire bien rodé

Nous sommes allés un vendredi soir alors que se produit comme toujours un crooner, et nous eûmes droit à la prestation de Matt Nardini qui avec un micro sans fil se promène de table en table et où il défend un répertoire allant de Sinatra à Aznavour. Il a une voix envoûtante. Et il interprétera avec plaisir vos demandes spéciales. Nous le signalons à dessein car il y a si peu de restaurants où on anime ainsi en formule repas spectacle. Et ce n’est jamais vieux jeu, car on se prend à se laisser bercer par ces mélodies qui sont des intemporelles de la chanson. Vous écoutez un gars comme ça en dégustant comme apéro « La Goutte d’Or » suggéré par le sommelier maison, et ça y est le décollage sensuel est garanti. A propos de ce nectar, c’est un assemblage magique de vodka, de chartreuse jaune, bulles et sirop. Vous nous en donnerez des nouvelles, surtout l’être aimé qui vous accompagnera.

Le retour de Josserand Valiquette

Le regain du Pois Penché s’explique par le retour aux fourneaux du chef exécutif Josserand Valiquette qui avait officié de 2011 à 2015 et qui était allé passer un long moment au Japon. S’il est avare de mots, sans doute par modestie, il se rattrape en s’exprimant à travers sa carte très diversifiée, outre les fruits de mer. Nous prîmes un jarret d’agneau et de la morue noire si prisée des portugais. Le jarret, braisé aux olives, tomates, citron confit et son accompagnement de fettucine maison se détachait à a cuillère tellement il était d’une tendreté à donner le frisson. Et la morue cuite juste ce qu’il faut, était goûteuse et honorait bien la table. C’est un poisson simple, mais ça fait penser à du Mozart, simple à l’écoute, mais si vous faites une fasse note, tout le monde s’en rendra compte. De crainte qu’on ne l’oublie, en entrée une jolie présentation d’huîtres et surtout un foie gras onctueux, pleinement dans la tradition de la douce France. Après ces agapes il n’y avait de la place que pour un bel assortiment de fromages. Ceux qui ont la dent sucrée ne seront pas en reste et dans notre cas on a opté pour un sorbet framboise et mangue qui explose en bouche de fraîcheur et de saveur.

Une carte des vins d’une grande diversité

Peut-être parce qu’on aime faire la fête au Pois Penché, le cellier élaboré comporte pas moins de 22 propositions de bulles! Ça prendra pas mal de temps avant que vous n’en fassiez le tour. Et on a été particulièrement impressionné par la section des vins rouges. On n’a pas vu souvent une telle diversité. Et si vous ne savez pas à quel saint vous en remettre, demandez l’aide du sommelier maison. Dans ce restaurant vous avez une brigade aussi structuré que dans un grand hôtel. Il nous a été donné également de jeter un coup d’œil au salon privé Chez Swann qui peut accueillir une vingtaine de convives. On n’avait pas vu une salle si élégante d’une part, avec des éclairages judicieux qui mettent en valeur les éléments de décoration. On l’imagine parfaitement pour des anniversaires célébrés en petit groupe.

Toutes ces composantes font que passer une soirée au Pois Penché c’est une véritable célébration des sens. Et comme on le mentionnait plus haut, pour qui veut changer d’air et oublier la grisaille du quotidien on ne fait pas mieux. Refiler le tuyau à vos proches ils se confondront en gratitude.

Le Pois Penché 1230 boul. de Maisonneuve O. Montréal H3G 1M2
Tél.  (514) 667 5050
www.lepoispenche.com



 
     
   
 

 

Le Hambar fait peau neuve et c’est une totale réussite

Donner un petit peu d’amour, voilà comment explique ce qu’a voulu faire Philippe Poitras le propriétaire du réputé bar à vins et charcuteries du Vieux-Montréal à propos des rénovations entreprises à son établissement

Nous étions curieux d’aller constater de visu le changement, d’autant que nous étions du cocktail d’ouverture il y a quelques années déjà et on avait déjà été conquis. On se demandait si on pouvait faire mieux. Eh bien oui, avec l’aménagement de nouveaux luminaires, de nouveaux éléments de décor comme ces bouteilles de vin au mur habilement encastrées, le nouveau revêtement des tables, de nouvelles chaises, porte-manteaux sous le bar, et d’autres petits détails qui donnent du relief.

Si vous ne connaissez pas encore le lieu, c’est qu’il manque un gros morceau à votre cartographie du plaisir gustatif à Montréal. En effet, le Hambar mitoyen de l’Hôtel Saint-Paul avec qui il partage le même immeuble imposant de pierres, est renommé depuis toujours pour ses charcuteries et sa considérable carte des vins. On voit l’empreinte du patron qui est un sommelier hors-pair et qui a antérieurement été copropriétaire du Pied de Cochon. « J’avais repris un restaurant qui se trouvait déjà sur place, explique Philippe Poitras. Tout a été entièrement refait. C’est un endroit qui a une âme. On n’a jamais dérogé depuis de notre créneau. »

Résumons de deux mots l’impression d’ensemble, chic et contemporain. Pas trop tape-à-l’œil comme dans ces bars branchés qui ne seront « in » que l’espace de deux ans. Ici, il y a longtemps que les 5 à 7 jouissent d’une solide réputation de convivialité. Dans une telle ambiance feutrée, si jamais la question se pose à savoir où aller manger après, pourquoi se compliquer de devoir courir ailleurs, alors que tout est à portée de main, menus « bistronomique » et une carte des vins à donner le tournis à un disciple de Bacchus. D’ailleurs à ce propos, allez sur leur site internet et cliquez sur l’onglet des vins. On a eu la bonne idée d’animer cette section en permettant au visiteur de tourner les pages comme on le fait avec la version web de certains imprimés. C’est hallucinant. Et quels choix!

Nous nous sommes entretenus avec le chef Aniss Meski qui est en poste depuis plus de cinq ans. D’origine marocaine, il a su insuffler à son menu des plats classiques, avec  la finesse de juxtaposer de fines épices qui viennent magnifier le goût des aliments, comme on sait le faire si bien au Maghreb. « Nous avons deux cartes, automne-hiver et printemps-été, ce qui n’empêche pas de compléter avec des trouvailles du jour. J’aime bien travailler avec les légumes comme les viandes, s’empresse t’il de préciser lui qui se veut un généraliste afin de pouvoir offrir des plats diversifiés. A travers le menu dégustation qu’il nous a été possible d’apprécier, on voit que pour chaque assiette, que ce soit des gnocchis miniatures avec prosciutto et parmesan, le filet mignon ou la pintade, ça été la note parfaite. On pourrait même faire une association avec l’orfèvrerie, tant tout est soigné dans le détail. Ajoutez de délicieux Gamay, Chardonnay, Chablis et Pinot noir et vous allez avoir comme soudainement une impression d’aimer la vie dans ce qu’elle a de meilleur à offrir.

Il ne faudrait pas oublier un élément que nos collègues oublient toujours, c’est le service en salle qui est une composante de ce qui composera le plaisir de la visite, quand c’est réussi. Et ce soir là nous eûmes Adrien, hôte attentionné, un gars du métier, qui avait réponse à toutes les questions. Il a connu dans le passé les exigences du jet-set dans les hauteurs de la station hivernale de Gstaad dans le canton de Berne en Suisse. Vous ne pouvez trouver clientèle plus difficile. Si vous avez survécu à ça, vous êtes capable d’affronter toutes les situations. Et ce serveur de talent ne nous assomme pas comme tant d’autres avec des « est-ce que c’est à votre goût ? » aux dix minutes comme on le déplore trop souvent ailleurs et qui témoigne d’un peu de manque de confiance.  Au-dessus se trouve une salle de réception pouvant accueillir plus d’une centaine de personnes et soixante-cinq assises. Juste l’espace requis pour agrémenter vos cocktails, regroupement d’amis, petites célébrations d’anniversaires et quoi encore. Et du côté de la Place d’Youville, une terrasse pour quarante personnes, très courue.

Le Hambar tutoie l’excellence et si vous avez le bonheur de faire escale pour un petit 5 à 7, il y a de fortes chances que votre jouissance se prolonge sur place. Toute résistance est vaine.

Hambar 355 McGill H2Y 2E8  Tél. (514) 879 1234   www.hambar.ca



 
     
   
 

 

 

Il est où le bonheur ? Chez Henri brasserie française

En ce moment tourne sur les radios ce tube de Christophe Maé « Il est où le bonheur,  il est où ? ». Hier encore nous aurions été bien en peine de répondre à une question aussi existentielle. Maintenant nous pouvons dire assurément que c’est au restaurant Henri brasserie française qu’il se trouve

Cette brasserie haut de gamme niche dans une partie de l’immeuble abritant maintenant l’Hôtel Birks, le Spa et la bijouterie Birks. Le tout a été acheté par Jean Salette qui est dans le domaine de l’hôtellerie depuis plus d’une trentaine d’années, propriétaire notamment des hôtels Le St-Martin, et qui rêvait de s’emparer, excusez-le jeu de mots facile, de ce joyau. « Ça m’a pris vingt ans pour y parvenir. C’est fait » lance t’il avec un ton de contentement qui montre que ça été le parcours du combattant, avec des négociations à l’infini avec, tant le comte Rossi de l’illustre famille Martini & Rossi que des intérêts syriens à New York. Ces gens n’ont pas lâché le morceau tout de suite. Mais l’homme d’affaires est  de nature insistante quand il a une idée en tête. Et grâce à un intermédiaire de grand talent, il a su arracher les réponses attendues. Et maintenant nous pouvons jouir des yeux de l’Hôtel Birks, de type hôtel boutique et son Spa (nous y reviendrons subséquemment) et du restaurant Henri brasserie française tous deux des 5 étoiles. Il a eu le soutien indéfectible de Ginette Desjardins Vice-présidente Communications de l’Hôtel Birks, et d’Imad Nabwani, Directeur général de cette magnifique brasserieNous avons vu des photos du chantier en construction tirées de l’actualité, une montagne de débris. Le nouvel acquéreur, respectant à la lettre la beauté architecturale de l’édifice emblématique du centre-ville de Montréal, lui a redonné encore plus de lustre en agrandissant les fenestrations. C’est proprement prodigieux.

Le restaurant à faire pâmer

Le restaurant Henri occupe ce qui était la partie arrière de la joaillerie. C’est impressionnant en diable avec ces plafonds immensément hauts et à caissons. L’endroit tout désigné pour faire sa déclaration ou signer le contrat du siècle. Le réaménagement a été confié au designer Zebulon Perron qui ouf, s’est montré digne des desiderata de Monsieur Salette, en évitant de faire table rase de tout et de verser dans le modernisme ambiant à tout crin sous prétexte d’accrocher la jeunesse, qui d’office est infidèle. Au contraire, le créateur a subtilement inclus des éléments de décor,  en évitant de dénaturer le classicisme qui fait la beauté du site. Le résultat est pâmant. Si les travaux ont pris un an et demi, la finalité est à la hauteur de l’investissement. Il a ouvert ses portes le 1er novembre. Semble t’il qu’une telle brasserie était attendue, car lors de notre visite un mercredi du tout début du mois de janvier, mois maudit s’il en est dans la restauration, la salle à manger était remplie. Du jamais vu de mémoire de chroniqueur. Que s’est-il donc passé pour que tant de gens répondent à l’appel de nos hôtes ? Mystère du marketing certes, mais surtout du bouche-à-oreille qui a fait le reste.

Nous parlions de bonheur en début d’article. L’essayiste anglais Theodor Zeldin a écrit que la gastronomie était l’art d’utiliser la nourriture pour créer le bonheur. Sa citation s’applique à point nommé avec cette carte courte, avec des basiques que l’on trouve généralement dans les grandes brasseries françaises, élaborée par le chef exécutif Romain Abrivard qui a œuvré précédemment aux fourneaux de M. Mme, les 400 Coups et l’Auberge Saint-Gabriel. Selon le vœu de M. Salette on ne voulait pas d’un établissement collet monté. Le personnel est jeune, alerte et connaisseur des produits à proposer. Nous avons communément opté pour le tartare de cerf. On s’est dit que compte tenu des restrictions concernant la chasse de cet animal, on ne verra peut-être plus ce délice figurer dans un menu.  Nous avions fait par le passé l’expérience d’autres déclinaisons de tartares mais pas avec du cerf. Mesdames, messieurs, avant de quitter cette Terre, faites l’expérience de ce mets goûteux comme ce n’est pas permis. Puis comme plats principaux nous optâmes pour l’orzo à la chair de homard et l’omble chevalier. Tout était cuisiné avec finesse dans les règles de l’art.

Ah oui, avant d’entamer ces merveilles, nous prîmes un cocktail issu du talent des mixologues du bar dont certains viennent du Lab, qui est comme on sait une adresse qui fait autorité Colin Beaudoin-Lambert pour sa part a établi la carte des vins avec une très belle sélection. Le restaurant peut accueillir avec le bar et le lounge, 175 personnes.

Le plus beau est à venir

Jean Salette nous a expliqué que l’on planche présentement de concert avec la Ville de Montréal pour l’aménagement de la terrasse qui sera aménagée pour la prochaine belle saison et qui pourra accueillir 40 personnes. On imagine qu’il faudra faire des pieds et des mains pour s’emparer d’une place qui donnera une vue privilégiée sur l’animation régnante au Square Philips juste en face. Et la mairesse Valérie Plante a annoncé des investissements de 50 millions de dollars pour le square nouveau prévu pour 2022 et conçu pour être attractif les quatre saisons. Ce n’est pas M. Salette qui va s’en plaindre bien au contraire, puisque le carré Philips attirera davantage de gens avec de belles retombées pour l’hôtel et le restaurant. Pour définir toute cette splendeur le proprio a parlé de « power house ». Ça veut tout dire, qui pourrait se traduire par, pour voir et être vu. Saluons la volonté de cet entrepreneur visionnaire qui n’a pas lâché le morceau tant que son rêve n’aboutirait pas.  

Restaurant Henri brasserie française 1240 Square Philips, Montréal H3B 3H4 Tél. (514) 544 3674

www.restauranthenri.com



 
 
     
   
 

 

 

Même Joël Robuchon aurait aimé ce St-Hubert

Nous entendons d’ici des bouches en cul de poule (fort à propos puisqu’il sera question ici du royaume du poulet et pas seulement) qui vont s’indigner que l’on fasse un rapprochement entre ce prince de la gastronomie et un établissement si populaire.

C’est de rappeler à ces snobs que le plat fétiche de Robuchon était sa célèbre purée de pommes de terre et que pour lui, la seule chose qui comptait c’était que ça goûte bon. Eh bien simplicité dans l’assiette et bonheur de goûter sont au rendez-vous chez St-Hubert. Et notamment à cette succursale de la chaîne, en plein cœur du Village gai à l’intersection des rues Sainte-Catherine E. et Amherst. Martin Nadeau, le propriétaire de cette franchise, nous accueille. Ce mec a une tête d’acteur et il fait tourner bien des têtes, tout sexe confondu. Et il a un sourire devant lequel toute résistance est vaine.

Ce qui frappe quand on pénètre dans ce lieu, c’est la beauté du décor qui vous laisse complètement bouche-bée. On se croirait dans un restaurant élégant d’un hôtel assez haut de gamme, avec un design hyper contemporain. « Je venais de terminer une première décoration quand on a été victime d’un incendie en février 2014, les flammes ayant pris naissance dans un commerce voisin. Et nous avons écopés alors de lourds dégâts causés par l’eau et la fumée. On a retroussé les manches. Et je me dois tout particulièrement, de saluer ici notre président Richard Scofield qui nous laisse toute la latitude pour créer la décoration de notre goût. J’avais des idées en tête et elles ont été matérialisées par le designer de la chaîne Luc Pilote qui a un immense talent. »  La salle est divisée en diverses sections, avec des parties plus isolées, des tables de groupe et bien sûr, le coin prisé entre tous, la table en cercle qui se trouve tout juste à l’intersection des rues précitées et qui permet aux convives de voir et d’être vus, en même temps qu’on bénéficie d’une petite brise caressante très appréciée par temps caniculaire. Au premier coup d’œil on voit qu’on n’a pas lésiné sur les éléments décoratifs, avec de beaux lustres dignes des commerces branchés du district « in town » de Griffintown. Pour l’anecdote, un cameraman venu en reportage est entré un jour sur place en demandant où se trouvait le St-Hubert! C’est vous dire le dépaysement côté ambiance.

Et surtout l’assiette

Si le décor prédispose, l’assiette elle vaut toujours le détour. « Je vais certainement vous apprendre une chose. Nous avons un chef pour le réseau des St-Hubert, Frédéric St-Aubin qui essaie en cuisine toutes sortes de plats qu’il fait goûter en comité restreint dont je fais partie, afin d’avoir notre avis. Avec toujours en tête l’idée de ne jamais décevoir. Ce qu’il y a de bien chez nous, et je crois que les gens viennent beaucoup pour ça, c’est la sécurité alimentaire, qualité des ingrédients, salubrité irréprochable en cuisine, plats sans gluten. On envoie régulièrement nos cuisiniers en stage à l’ITHQ pour maîtriser des techniques. On est rendu bien loin du  fameux deux cuisses de poulet et frites des débuts historiques. Nous préparons notre propre rillette maison de poulet. Un autre met populaire est la guédille de homard qui fait tellement fureur qu’on est toujours en rupture de stocks et assez rapidement. Et en entrée une bruschetta avec son brie fondant ça ne se refuse pas. » Ce soir là nous prîmes des côtes levées et le plat Toscane composé de pennine et lamelles de poulet grillé. On aurait été malvenu de trouver quoi que ce soit à redire tant c’était délicieux. C’est pourquoi nous revenons à ce principe fondateur du célébrissime Robuchon, en autant que ce soit bon. C’est même plus que ça. Puis ils ont une très belle carte de vins et de cocktails.
Nous sommes repassés un autre jour par la suite pour prendre ce qui se nomme le pique-assiette, un ensemble de toutes sortes de bouchées pour ceux et celles qui ne savent pas quoi se mettre sous la dent. Un bel assortiment qui fait office de belle carte de visite. Et un sacré dépanneur pour l’avant ou l’après-spectacle.

Puis un mot sur le personnel qui est avenant au possible. Toute la différence avec ces restos à la mode où le serveur vous regarde à peine. M. Nadeau l’a dit en cours de conversation, on ne vient pas à son St-Hubert juste pour manger, mais vivre un beau moment de convivialité.

Dans une de ses belles chansons  « Il y a des moments si merveilleux », le regretté Gilbert Bécaud ajoutait ces mots « qu’on voudrait que le temps s’arrête ». Ça été un souhait réalisé au St-Hubert du Village, une adresse que vous devrez obligatoirement refiler à vos meilleurs amis sous peine de ne pas avoir vraiment tout connu en ce bas monde.

Rôtisserie St-Hubert du Village. 1019 rue Sainte-Catherine E.
Tél. (514) 385 5555



 
 
     
   
 

 

 

Spa Balnéa

Confirmé, le paradis se trouve en Estrie

A l’heure où les patrons esclavagistes de l’ère numérique ont trouvé toutes sortes d’astuces pour multiplier les définitions de tâches et vous envoyer tout droit à la détresse, il est plus impératif que jamais de trouver un lieu qui vous permettra de décompresser en un claquement de doigt. Cet endroit existe, nous l’avons repéré pour vous

Il a pour nom Balnéa et ce spa à nul autre pareil se trouve à Bromont à flanc de montagne et surplombant le lac Gale (que vous prononcerez à l’anglaise bien sûr). Nous étions un groupe de journalistes invités à en faire la découverte. Et nous avions tout le site pour nous seuls, pensez donc. On avait demandé à ceux qui le désiraient de faire l’expérience des installations. C’est pourquoi parmi les deux cent convives présents, une majorité déambulaient en peignoirs, flûte de bulle à la main et dévorant les merveilleux canapés préparés pour l’occasion.

A environ un peu plus d’une heure de Montréal, on tombe dans un univers complètement hors du temps. D’abord parce que pour y arriver on sort de l’autoroute pour emprunter quelques routes sinueuses champêtres qui nous coupent du monde. Et voilà que soudainement surgit au détour d’un chemin ce majestueux bâtiment principal.

L’accueil est plus que courtois. Les réceptionnistes savent qu’en première ligne elles ont le mandat de créer l’ambiance. Et à ce chapitre c’est réussi. Puis on fait le tour du propriétaire comme on dit, visitant les installations de détente, comme cette salle qui nous a conquis, toute feutrée, à la porte capitonnée, qui une fois refermée, nous voit allongés devant un aquarium aux teintes bleutées, dans un silence oppressant, façon de parler, car on est si peu habitué au silence. Mais on s’adapte vite, et instantanément toute notre adrénaline retombe. Puis vous avez un sauna sec et vapeur,  et à l’extérieur sur la terrasse et à des niveaux différents, vous pouvez prendre des bains relaxants avec en contrebas le majestueux lac qui s’offre à notre vue dans toute sa splendeur. Le lieu en impose. Et c’est vrai, comme le mentionne le pamphlet promotionnel du lieu quand il est écrit quelque part que « le bonheur émane de notre nature ».

Soufflé par les investissements consentis

Les invités papotaient joyeusement et c’était une rare unanimité à l’effet que l’endroit valait absolument le déplacement. Et parmi ceux-là s’en trouvaient qui sont des habitués des circuits de spas qui disaient à l’unisson que le Balnéa était le plus beau de tous. Et on spéculait bon train sur ce que les copropriétaires Stéphanie Émond et Denis Laframboise ont dû investir pour en arriver à établir un tel panorama. On en était même à s’extasier sur la qualité du bois des marches qui mènent à la porte principale. Tout est absolument soigné dans le moindre détail.

Des activités de méditation

L’espace nous manque pour en faire le tour (consultez le site web) mais la direction s’est associée notamment avec la clinique Mindspace pour des circuits sensoriels qui exploitent la beauté de l’environnement. Vous pouvez faire du yoga, des séances de méditation. Il y a des coachs pour tout. Puis allez faire une belle saucette dans les eaux fraîches du lac. Rien de tel pour revigorer un corps usé par la fatigue. Ensuite on programme à la belle saison des spectacles de chant à heure précise. Mais c’est surtout le silence que l’on privilégie. Pas besoin d’insister, les gens s’autocontrôlent dans le papotage pour respecter la volonté des autres de se retrouver en eux-mêmes. Le Balnéa est la thérapie ultime pour ceux qui sont en quête d’identité.
Le Lumami pour se désintoxiquer

Au cocktail nous avons rencontré une dame qui approvisionne en bœuf le restaurant Lumami qui est une composante de l’établissement. On l’évoque car ce soir là il était préparé en kefta. Pierre Majois l’ancien chef exécutif des cuisines du Concorde à Québec qui nous accompagnait nous a dit n’avoir jamais goûté en carrière une viande aussi goûteuse, ce qui est peu dire. La salle à manger est sortie tout droit des fantasmes d’un designer avec ses chaises Kartell transparentes si emblématiques de Philippe Starck. On a parlé oui du côté carné, mais la carte du chef Jay Gladue est essentiellement végétarienne. Et il n’a eu qu’à puiser dans ses racines métis et crie pour trouver les inspirations. Mais attention on ne va pas là pour faire bombance mais pour se désintoxiquer du trop plein de cochonneries ingurgité durant l’année.

C’est donc au final une expérience thermale que nous avons vécu. Un petit coin de paradis en Estrie. On s’est mis à regretter que le gouvernement canadien ou québécois, ne fasse pas comme en France où les séjours en stations thermales sont remboursés à titre de soins thérapeutiques. Vous avez même droit à un nombre de jours annuellement pour vous permettre de reprendre du mieux. Ici on n’en est pas encore là, on préfère promouvoir le cannabis... Mais on ne va pas attendre nos gouvernements pour se donner du plaisir. Allez au Balnéa et voyez, vous en sortirez totalement revampés.

Balnéa 319 Chemin du lac Gale. Bromont P.Q. (450) 534 0604
www.balnea.ca


 
 
     
   
 

 

 

Gustave

Quand Jean-François Plante atteint le rang de maestro

Au cours d’une entrevue le chef Jean-François Plante usait d’une jolie métaphore comparant la cuisine à un ensemble de notes en musique, toujours les mêmes mais dont on arrivait à produire pleins d’effets. Dans cette logique il en est même devenu un maestro

Nous étions conviés à vivre l’ambiance du Gustave qui succède au Bistro l’Aromate au même endroit mais au décor contemporain totalement revisité portant la signature du designer éclaté Zébulon Perron. Mais pourquoi un tel changement alors que les choses allaient rondement depuis sept ans ? Comme il nous l’a expliqué, en restauration on est confronté à toutes sortes d’écueils dont un peut-être la lassitude. Les gens, un peu à l’image de notre époque, ont un besoin constant de changements, d’excitation perpétuelle. Et dans l’aventure d’un restaurant il faut voir venir et c’est pourquoi le chef a pris une longueur d’avance. L’attente valait le coup. Il n’a pas lésiné pour donner un coup de neuf à ce qui était déjà beau, mais ici il y a ce petit peu plus, indéfinissable. Tout en gardant toutefois des repères pour ne pas trop dérouter tout de même. On pourrait dire que le qualificatif qui convient le mieux en étant sur place, c’est qu’on s’y sent bien et qu’on ne veut plus partir. C’est bon signe.

Le décor certes, mais surtout la cuisine

Jean-François Plante s’est d’abord fait connaître par le biais des médias à titre entre autres de chroniqueur culinaire à l’émission « Tout simplement Clodine » puis aussi avec ses livres de recettes. Un peu comme Jason Nelson qui officiait aux fourneaux du regretté restaurant le Renard Artisan avenue du Mont-Royal, il utilise que des produits de chez nous. Et il s’en fait une fierté telle qu’il les mentionne intégralement sur son site Internet. Ainsi son canard provient-il du Canard du village à Sainte-Pie et le piment gorria dit d’Espelette d’Au Fil du Vent à Saint-Jacques-le-Mineur. Et la liste est longue, preuve qu’il a vadrouillé divers coins de la province pour aller chercher le meilleur dans chaque spécialité.

Un changement de décor s’est accompagné d’un changement de menu. Véritable feu d’artifice pour les papilles gustatives nous prîmes en entrée une rillette maquereau boucané et tenez-vous bien, un tartare de courgette au piment d’Espelette et sa croustade de fromage de chèvre. Vous avouerez que pour démarrer la fête c’est extra. Et comme plats principaux de l’espadon grillé nappé d’huile de Kalamata et d’aïoli au citron et des côtelettes d’agneau au miel, épaule d’agneau confite avec caviar d’aubergine, sauce menthe et cromesquis d’ail. Plante a ceci avec les orientaux qu’il réalise des harmonies (tiens encore la musique) somptueuses en mariant des genres qu’on n’imaginerait pas autrement. On le soupçonne de passer beaucoup de temps à faire du laboratoire de goût. Au dessert un fraisier au citron confit, compotée de poivrons aux fruits rouges. Pour « humidifier » notre gosier, en guise d’apéro et ça démarre bien la fête, nous prîmes une flute de Crémant Calvet et pour nous accompagner tout au long du repas on s’en est tenu à un nectar merveilleux, nous avons opté pour un vin blanc le Pomino blanco. A découvrir sans faute, pour pouvoir dire plus tard que votre passage terrestre a été complet. La carte des vins au passage est très élaborée et constituée avec l’idée des accords mets et vins comme de raison pour qui veut se prêter à l’exercice.

La terrasse urbaine

Comme c’était plein de monde à l’intérieur nous avons tout juste pu trouver deux places sur la terrasse. Et c’est une expérience à vivre, car si dieu sait il y en a des terrasses dans la métropole, celle-ci niche en plein centre-ville, et vous êtes sur le bord du boulevard de Maisonneuve, entouré des buildings tout autour. Ce qui fait ce celle-ci une véritable terrasse urbaine. C’était grisant d’autant que dame nature était de notre côté avec une légère brise caressante qui conférait un côté sensuel. Le ton était donné.

Lors de notre passage il y avait un événement dégustation à l’étage et le chef à travers son agenda chargé ce soir là qui s’inscrivait dans la foulée de l’ouverture officielle a pris le temps de bien expliquer sa carte avec les accords mets et vins. On a pris le temps de l’écouter un peu, c’est un jouisseur à n’en pas douter doublé d’un excellent pédagogue. On le voudrait chez soi pour nous dépanner lorsque l’on reçoit. A défaut de l’avoir à la maison, allons chez lui puisque vous vous sentirez comme chez vous. Et reprenons une expression musicale, il a fait de son menu une grande symphonie en plusieurs mouvements.

Gustave 980 rue Maisonneuve O. Mtl. H3A 1M5    Tél. (514) 847 9005
www.gustaveresto.ca


 
 
     
   
 

 

 

A l’Hôtel W deux espaces pour exciter nos sens

Montréal s’embellit et pour plusieurs raisons. Et entre autres, l’effort considérable accompli par la direction de l’Hôtel W en plein cœur du Vieux-Montréal qui a trouvé non pas un moyen, mais deux, pour nous exciter les sens


Exaltez vos sens est bien le slogan que l’établissement a choisi et très opportun en la circonstance. On a transformé totalement la salle à manger qui du Eat s’appelle désormais la Cantine Nom Nom et le bar qui a changé d’appellation et de décor qui se nomme maintenant le Bartizen. Commençons par la cantine. C’est un peu modeste comme désignation car c’est véritablement une fête pour le regard avec ce plafonnier constitué de toiles de parachutes et l’aménagement qui tout en n’étant pas ostentatoire a du style signé Philipp Haemmerle. Tellement que sur leur site Facebook une convive a écrit qu’on mangeait aussi avec les yeux. Tout à fait juste. Le responsable du marketing et des relations publiques Jean Sébastien Labelle et le superviseur des opérations Kerian Bayette nous ont détaillé tout ce qui a été entrepris pour ce relooking du tonnerre. Et il y avait ce soir là le serveur Mehdi qui a servi dans des restaurants renommés, nous a présenté un menu dégustation tout asiatique, car c’est la nouvelle carte. Un mot sur le chef Gregory Faye qui a une carte de visite impressionnante dont le George V à Paris, chez Boulud et l’Atelier de Joël Robuchon pour ne nommer que ces adresses de prestige. Avec des dumplings d’une saveur inouïe, et aussi un tartare de bar affolant. Si vous pensiez être revenu de tout en matière de cuisine orientale, c’est qu’il vous manque encore une adresse à inscrire sur votre circuit. En plus que, nous ne le répéterons jamais assez, les asiatiques ont été bios bien avant l’heure de sorte que vous ne pouvez pas avoir cuisine plus santé. En plus de ceux et celles qui surveillent leur ligne. Vous pouvez faire bombance sans prendre un gramme de trop. Et côté vin, demandez le Frapato. On n’en dit pas plus car le personnel est aussi un peu sommelier et saura vous faire des suggestions que vous ne regretterez pas, si tant est que vous faites une place d’honneur au dieu Bacchus.


Un bar inspiré des années 40

Que ce soit avant votre visite au Nom Nom ou après, il est impératif de faire un détour à leur nouveau bar le Bartizen. Il a été décoré par May Redding une designer new yorkaise qui a bossé dans la mode et le cinéma. Et peut-être parce que c’est une femme qui provient de ce dernier milieu qu’elle sait créer des univers. En tout cas on a choisi ici une ambiance inspirée des années 40, très cosy, lumière feutrée, avec un coin hyper confortable où vous pouvez vous affaisser en sirotant un gin parfumé. Eh oui vous avez bien lu, une boisson parfumée. C’est l’originalité de l’endroit de proposer des cocktails fabuleux sur lesquels on vaporise une fragrance adaptée qui confère à la boisson ce petit quelque chose d’unique. C’est une idée novatrice de Michael Isted qui a la passion des cocktails et de l’herboristerie. Il a réussi à créer ces harmonies étranges. Et pour preuve de l’accueil reçu, on a pu constater que les clients le soir de notre visite en commandaient volontiers un autre. Et puis cette belle musique lounge, languissante, sensuelle. N’oubliez pas que le slogan qui est d’exaltez vos sens. Ils sont tous mis ici à contribution. Il y a de ces visites qu’on n’est pas près d’oublier.


Hôtel W. 901 Square Victoria Montréal Tél. (514) 395 3180


 
 
     
   
 

 

 

Le Rosélys Du Fairmont Reine-Elizabeth

Une forme revisitée de la grande classe

Malheureusement une contrainte de calendrier nous avait empêché d’être à l’ouverture du restaurant phare de l’Hôtel Reine-Elizabeth, le Rosélys. On s’est rattrapé et l’attente valait le coup. Quelle merveille! 

Ceux qui étaient des habitués du regretté Beaver Club ont dû écarquillés les yeux en voyant la métamorphose. Le Beaver Club n’est plus, vive le Rosélys. Qui doit son nom au regroupement des deux fleurs, la rose et le lys qui ornent le drapeau de la Ville de Montréal. Deux symboles floraux aussi identifiés aux deux cultures francophone et anglophone, fondatrices de notre ville. On se souviendra que l’hôtel avait été fermé durant une année pour cause de rénovations magistrales. Le constructeur Pomerleau et le cabinet Sid Lee Architecture ont conjugué tout leur talent pour faire de l’établissement un véritable joyau.

Un décor qui ne sera pas un effet de mode

Le résultat est fabuleux et nous aurons sans doute l’occasion de revenir sur d’autres volets de l’hôtel. Attachons nous  pour le moment sur le restaurant. C’est un pur délire qui allie luxe et modernité. D’habitude on se méfie maintenant des décors clinquants qui vont exciter les bobos un temps et qui, infidèles et désabusés, vont vite jeter leur dévolu sur le nouveau décor tendance. Les designers ont su habilement contourner l’écueil, en offrant un environnement somptueux mais qui ne sera pas victime de l’effet de mode. On voudra vite revenir pour en apprécier encore et encore des détails qui nous aurons échappé lors d’une précédente visite.  Il y a la salle à manger et le bar. La première peut accueillir 124 convives et est ouverte de 6h.30 le matin jusqu’à 23h. Tandis que le second ferme à minuit. Et puis vous avez tout au fond, la cuisine très vaste à aire ouverte. Ainsi peut-on voir les brigades s’activer. En les voyant peaufiner les plats on pensait à cette réflexion du regretté Paul Bocuse qui disait « Il n’y a pas de bonne cuisine si au départ elle n’est pas faite par amitié pour celui ou celle à qui elle est destinée ». 

 

Un chef avec une longue feuille de route

Le grand manitou aux fourneaux est le chef Maxime Delmont qui connaît bien la culture d’excellence de la chaîne Fairmont, car il est passé par le Château Montebello où il a fait merveille. On ne fera pas l’énumération complète des lieux magiques où il a œuvré, mais songez qu’à Paris, avant d’émigrer au Québec, il est passé par le Plaza Athénée de l’Avenue Montaigne. Chez nous on l’a vu à l’Épicier, le Birks Café, l’Europea et la Maison Boulud. S’il y a un dénominateur commun entre ces adresses renommées, c’est la rigueur. Et sans doute qu’il doit faire sienne ce que disait l’historien anglais Theodor Zeldin « La gastronomie est l’art d’utiliser la nourriture pour créer le bonheur ». Et pour le bonheur c’était tout trouvé dans nos assiettes avec en entrée le gravlax de truite de Bobines radis multicolores et purée de sésame noir. Comme plats de résistance les raviolis de ricotta et l’omble chevalier. Le tout arrosé d’un Pinot noir Mondavi Private Selection. On vit perler une petite larme d’émerveillement chez notre collaboratrice qui en a pourtant vu d’autres. Il faut dire aussi que le serveur qui nous était attitré Sylvain Joyal y était pour quelque chose. Il à vingt ans de maison, et possède un charme et un humour dévastateur. Qui a dit que dans les restaurants de luxe il fallait avoir l’ablation du cœur et ne jamais regarder le client ? En sa compagnie on s’est bien divertit car il possède son métier sur le bout des doigts et on se laissait aller à ses suggestions. Et lui de nous apprendre que ses coéquipiers ont tous ce même standard de service. Au final pour les dents sucrés, une pomme façon Tatin et fèves Tonka.

Si vous croyez être revenus de tout, c’est qu’il vous manque une visite à faire. Vous allez voir que le Reine-Elizabeth avec ce relookage, participe pleinement au nouvel élan que Montréal veut se donner. L’endroit demeurera encore pour longtemps une adresse de prestige.

Le Rosélys. Hôtel Fairmont Reine-Elizabeth.                                                    
900 René-Lévesque O.   Montréal          H3B 4A5           Tél. (514) 861 3511
www.restaurantroselys.com

   


 
 

Un vin top niveau d’Afrique du Sud bercé entre deux océans

Les vins d’Afrique du Sud ont beaucoup de personnalité. Il faut comprendre que les vignobles là bas jouissent d’un climat stable entourés qu’ils sont par les deux océans, l’océan Pacifique et l’océan Indien. Et si vous pensez vous que les sud-africains sont venus tardivement à l’exploitation vinicole, détrompez-vous On cultive la vigne depuis 350 ans. Sous la première influence des colons hollandais suivis des huguenots, ces protestants français persécutés par Louis XIV après l’Édit de Nantes. Chacun emportant sa science du vin. Il y eu une industrialisation au début du siècle dernier, stoppé par le boycott contre l’apartheid. Quand celui-ci fut aboli, on leva l’interdiction de l’importation de ces vins dont nous fûmes privés depuis si longtemps. Les sud-africains se sont vite repris, faisant preuve d’énormément d’innovation et à l’affût de tout ce qui peut ressembler à de l’exploitation durable. Si on a éveillé votre curiosité, faites l’expérience du Pinot Noir de la maison Two Oceans. C’est un vin rouge au coût très abordable (moins de dix dollars) que l’on pourrait classer comme vin de conversation et qui s’accommode avec les viandes, des burgers aux bavettes. Il est doux en bouche et on peut en faire bon usage pour soutenir les belles rencontres. Il contient 12,5% d’alcool. Nous l’avons adoré. Voici son no. de code à la SAQ 131 889 71. 


Un vin rouge éclatant qui a pour nom Fronsac

Il a un beau nom ce vin rouge flamboyant le Fronsac. Issu de la maturité de son travail de producteur de vin négociant-éleveur à la vigne comme à la cave, avec l’aide de son complice, l’œnologue bordelais Pascal Chatonne, François Chartier signe ici avec panache son nouveau Fronsac rouge. Habillé de nouvelles étiquettes qui expriment l’importance du terroir dans sa démarche, il se démarque par de nouvelles parcelles de vignes mieux situées, dans le coteau de Fronsac, ainsi que par une plus forte proportion de très vieilles vignes de cabernet franc, qui appuient avec élégance, fruit et éclat l’enveloppant et texturé merlot. Nous l’avons fait circuler à la ronde parmi nos collègues de la rédaction qui ne se sont pas fait prier pour se faire réapprovisionner. Il compte 13.5% d’alcool et se détaille 18.05$ Un prix raisonnable pour un nectar de grand niveau capable d’honorer tel un fier bordelais, les plus belles tables. A la SAQ son no.de code est le 120 680 70



Deux vins jumeaux d’Italie, et attention…dangereusement séducteurs!

Ils sont jumeaux, fruités mais pas identiques, et viennent d’Italie. Importés au Québec par la maison Triani. Et que par choix on ne trouve qu’en épiceries et dépanneurs. Le premier se nomme Evazione. C’est un blanc de la région des Pouilles, cépage Trebbiano, avec un 12% d’alcool, assez pour procurer des émotions avec ses notes de poires, réglisses et noisette. Qui va très bien accompagner poissons et fruits de mer ainsi que les bries fondants. Puis l’autre, le viril a pour nom de baptême Liberta. Il a pour provenance Les Abruzzes. 13.5% d’alcool son cépage est le Montepulciano. Qui va se marier très bien avec les viandes, les grillades, avec en bouche, des fruits noirs, mûrs, prunes, violette, épices douces et cacao. Ça glisse dans la gorge avec un naturel confondant.


     
   
 

 

 

Suitsupply pour un supplément de distinction

Les hommes distingués, jeunes et moins jeunes, disposent maintenant d’une escale vestimentaire top niveau venu de Hollande, qui présente des vêtements aux couleurs hallucinantes

D’abord on attire ce qui nous ressemble. Il fallait voir l’inauguration en grandes pompes de la seconde boutique du genre au Canada rue de la Montagne, l’autre étant à Yorkville, le quartier huppé de Toronto. Plus de 400 personnes, et du beau monde, s’étaient donné rendez-vous où ils furent gavés de canapés affolants de la maison Miss Prêt à manger, mais surtout, noyés durant trois heures par des torrents de cocktails de la marque Botanist Gin et divinement noyé durant le même temps au champagne Moët et Chandon. On ne voit plus ça à Montréal, et c’est à peu près ce que disaient tous les convives. Qui s’étaient mis sur leur trente-six  pour rivaliser d’élégance. On discutait ferme entouré de merveilleux complets qui s’offrent à la vue sur trois étages et plus de six mille 500 pieds carrés. Le fondateur de Suitsupply, Fokke de Jong s’était déplacé pour la circonstance accompagné de son vice-président Nish de Gruiter. Sachant que la musique adoucit les mœurs ou les exaltent, ils ont pris soin d’amener avec eux un DJ hollandais de renom Bart Thimbles à qui on ne fait pas la leçon sur comment divertir une foule.

Une mode très sensuelle

La façon la plus simple pour vous décrire le style Suitsupply, c’est d’imaginer des vestes sports ou des complets, prêt-à-porter ou sur mesure (un tailleur est sur place) avec des couleurs très pastels, ou à l’inverse très businessman cool. La plupart des personnes présentes s’extasiaient justement sur cette palette de coloris qui éclate de lumière. Pour notre part on a particulièrement aimé les sous-vestes avec revers croisés qu’on ne trouve nulle part ailleurs et dans une gamme étendue de motifs. Bien que les boutiques pour hommes abondent dans ce secteur du centre-ville, on peut quand même avancer que  Suitsupply leur livre déjà une grande compétition. En plus des vêtements vous avez des cravates, souliers et accessoires. C’est la sensualité qui domine la production. Alors que le commerce de détail vit des heures difficiles, nous sommes assurés que, en raison de l’originalité des vêtements stylés en montre et leur prix abordable, la boutique est assurée de connaître une belle prospérité au cours des prochaines années. Le beau attire toujours.

Suitsupply, 2152 rue de la Montagne, Montréal H3G 1Z7   Tél. (514) 612 5292


 
 
     
   
 

 

 

A la Casa Figueroa, le Mexique vient jusqu’à nous

Ce qui est formidable lorsque l’on se rend à la Casa Figueroa c’est qu’on n’a pas à faire l’effort de se rendre au Mexique, c’est le pays qui vient jusqu’à nous rue Beaubien, et le dépaysement est garanti à 100%. Et nous recommandons tout particulièrement cette visite les journées où vous avez le moral dans les talons ou encore quand le soleil n’est pas au rendez-vous. Car il y règne une joie de vivre incroyable. Parce que tous les membres de la famille Figueroa qui tiennent le restaurant à divers degrés, sont tous musiciens, chanteurs, cuisiniers et serveurs. Entre deux services, vous avez des moments musicaux très complets où cinq ou six mariachis entonnent les plus grands succès du répertoire folklorique ou sentimental. Et les demandes spéciales du public, affluent avec Cucurucucu et Cielito lindo entre autres. Ils les connaissent tous. Et de sacrés belles voix.

Des plaisirs gustatifs en prime

La Casa Figueroa, c’est le cas typique du restaurant de quartier, mais où on vient de partout, sans prétention. Ouvert depuis 2011 il a vite pris sa place dans le cœur des montréalais qui adorent la culture mexicaine et les plats du pays. Et au même titre que les chansons sont des classiques du genre, les plats au menu sont typiques des assiettes comme on les retrouve là bas, dans toutes les bonnes familles. A commencer en entrée avec le guacamole et sa purée d’avocats en saison, les quesadillas (ces tortillas de farine farcie au fromage et salsa) et notre petit coup de cœur, le ceviche de camarones (crevettes marinées, tomates, oignons, coriandre et ketchup), un délice. Nous avons particulièrement goûté le contre filet mariné et grillé qu’accompagne une enchilada. Et que dire des cocktails! C’est du pur bonheur dans les coupes. Une amie est venue là bas pour la première fois et n’en est tout simplement pas revenu. Il y avait un spectateur ce soir là, que nous avions déjà croisé à une autre occasion qui spontanément s’est levé et a chanté de sa plus belle voix. Comme on dit chez nous « le party était pogné ». Et en y pensant bien, c’est l’adresse idéale pour faire des fêtes corporatives, familiales ou simplement d’anniversaire. Ce sera un moment inoubliable.

Casa Figueroa. 3212 Beaubien E. Montréal H1V 1H6   tél. (438) 380 6275

   


 
 
     
   
 

 

 

La Palette Gourmande, un arrêt obligé
pour qui aime la finesse

Après avoir régné des années dans les cuisines du Reine-Élizabeth, Alain Pignard a réorienté totalement sa carrière pour verser à la fois dans la restauration à son compte et le service traiteur, le succès à la clé.

Si vous allez sur le site Cuisine du Québec on livre une biographie qui résume assez bien le parcours de ce chef exceptionnel. « Il savait jeune qu’il voulait devenir cuisinier; son père était boucher et traiteur et sa mère cuisinait beaucoup, ce sera naturel pour lui de suivre leurs traces.
Outre les deux ans et demi passés à Paris et son service militaire, son parcours professionnel l’amènera à Cannes, à Londres deux ans, où il rencontrera Anton Mosimann, qui sera pour lui une personne clée dans sa carrière. Il profite de ses séjours, aux Bermudes, en Italie (trois ans)pour apprendre, non seulement la cuisine et les techniques culinaires du pays mais aussi pour apprendre la langue. Il parle donc l’anglais et l’italien.

Alors qu’il participe à un concours culinaire à Toronto, il entend parler d’un poste à Montréal. Sachant qu’il ne vivra pas dans son pays d’origine, il rêve vaguement du rêve américain. Son chef va contacter le chef du Reine-Élizabeth. Il obtiendra le poste au prestigieux hôtel de Montréal. En 1987, Alain Pignard débarque à Montréal en disant qu’il a immédiatement adoré la ville Le chef cuisinier Alain Pignard, quitte le Reine-Élizabeth après 26 ans, dont 15 à diriger la cuisine et ses 80 cuisiniers. »

Le goût d’autre chose                                                                        
Après toutes ces années à diriger un véritable orchestre en cuisine, le maestro éprouvait le besoin de renouveau. Et pourquoi ne dirigerait-il pas sa petite affaire. Et c’est ainsi qu’est né La Palette Gourmande qui est un comptoir avec quelques tables, bien niché rue Sherbrooke Ouest, dans sa partie élégante, à deux doigts du Musée des Beaux-Arts de Montréal. Lui qui était un habitué des grandes réceptions de plusieurs centaines de convives, et où il parvenait à exceller, imaginez-le alors capable de mitonner de merveilleux plats et canapés pour une clientèle plus ciblée. Avec son carnet d’adresses bien rempli, il ne se lançait pas à l’aventure comme le ferait un débutant. Parmi ses clients corporatifs on compte le Consulat Général de France, Nespresso, le Groupe Juste pour Rire. Son établissement permet à un particulier de s’offrir selon son budget, un festin d’hôtel dans le confort de sa salle à manger et de pouvoir épater ses invités. La Palette Gourmande combine le prêt-à-emporter, le manger sur place et le service traiteur.

Nous nous sommes rendus un midi où le soleil se faisait attendre. Heureusement il se trouvait dans les plats. On a goûté le genre de plats que vous pouvez prendre en commande sur place ou pour une réception. Ce fut en entrée du canard du Lac de Brome à la mangue, puis comme plat de résistance la pintade aux morilles, aubergine et les choux farcis. Et les dents sucrés n’étaient pas en peine avec un carré chocolat et caramel, signé du pâtissier Christian Campos qui à lui seul fait en sorte que des gens font le détour rien que pour s’en emparer.

Et la carte des prix est plus que raisonnable. Au volet traiteur tout est permis, même d’avoir du personnel d’appoint avec toute une brigade, et au sommet Alain Pignard. Et comme c’est quelqu’un d’attentif aux demandes, vous pouvez lui faire partager vos fantasmes gustatifs. Il sera partant pour les matérialiser.

La Palette Gourmande
1486 rue Sherbrooke O. (514) 750 1492
 www.lapalettegourmande.com

   


 
 
     
   
 

 

 

Le gin Bombay Sapphire encourage l’art visuel

Sans conteste, le gin Bombay Sapphire se clase parmi les meilleurs dans sa catégorie. Et noblesse oblige, la marque veut s’associer à nos créateurs, notamment en art visuel.
 
C’est ainsi qu’elle a soutenu la réalisation d’une première à Montréal, de la série « Artisan » et pour laquelle Bombay Sapphire a organisé un cocktail à la galerie Youn sur le boulevard Saint-Laurent. Cette galerie toute jeune est devenue très rapidement un lieu branché et qui incarne pleinement le dynamisme culturel de la ville de Montréal. On en a profité pour couronner le lauréat parmi les dix finalistes. Il s’agit de Jérémie St-Pierre pour son œuvre intitulé « Dédoublement ». Mais ce qui a retenu notre attention ce soir là, c’est le soin apporté à la réception haute en couleurs, avec la participation du traiteur Dansereau, une des vieilles maisons de la métropole, a qui on n’a rien à remontrer. Une diversité de canapés a été servie aux invités qui étaient au comble de la joie.

Des cocktails fous, fous, fous

Il y a avait deux barmen qui ont été tenu occupés jusqu’au bout de l’événement et qui n’ont pas cessé d’impressionner par les mix qu’ils préparaient et qui permet à ce gin reconnu,  de trouver de nouveaux fervents. On était bien loin du simple gin tonic. Il y avait un DJ qui animait avec juste ce qu’il faut de décibels pour que nous puissions échanger nos commentaires sans être obligés de se crier dans les oreilles comme ça arrive trop souvent hélas ailleurs. Il faut rappeler que seuls des ingrédients de qualité entrent dans la composition de cet alcool lancé en 1987 : extraits d’amande, d’écorce d’orange, de réglisse, de genièvre, d’iris, d’angélique, de coriandre, de cannelle, de cubèbe et de maniguette. Tout une chimie capable de vous revirer les sens.

Pour la petite histoire

Le communiqué de presse accompagnant le compte-rendu de la soirée à la galerie Youn, fait état de deux implications artistiques de Bombay Sapphire cette fois dans l’univers de la musique. En effet, dans quelques clips vidéos de Wiz Khalifa on voit bien en évidence des bouteilles marquées de l’effigie de la Reine Victoria et aussi on apprend que le chanteur soliste du groupe Death Angel, Mark Osegueda ne peut plus se passer de ce gin. C’est vrai que le plaisir s’accroit avec l’usage.

   


 
 
     
   
 

 

 

Chez Bouffe Café Bistro, le joyau dans Ho-Ma

Il y a des adresses que l’on se refile comme des petits secrets que l’on voudrait garder pour les seuls initiés. Nous vous en livrons un, le mieux gardé dans Hochelaga-Maisonneuve. Un restaurant qui fait la part belle à la bistronomie.

Vous ne pouvez pas manquer le chef Rod avec son large sourire qui fait penser à celui de Barack Obama. On voit qu’il prend un plaisir fou à se consacrer tout entier à sa vocation. Chez Bouffe Café Bistro où il officie de façon jouissive, se trouve juste en face du Théâtre Denise-Pelletier. Et c’est un établissement qui offre justement ce que cherche le gourmet, de l’inventivité à des prix raisonnables. Et vous allez avoir dans votre plat des menus dignes des grands hôtels. D’autant que le chef actuel a pris le relais de Paul Robert qui nous avait amené à des sommets de plaisirs inégalés. Ce dernier ayant choisi de vivre à la campagne, pour cause de famille à élever, il a cédé les rênes à un même chef inventif qui de surcroît a décidé de ne rien chambarder qui fait le succès de la maison, sauf quelques savants ajouts d’épices dont il est passé maître.

Tout est au tableau noir
Que ce soit du veau, des huîtres ou des pâtes, chaque assiette porte une marque distinctive.  Et comment donc. Les matériaux nobles du lieu confèrent quelque chose de chaleureux. Ils ont une carte des vins variées avec de belles découvertes à faire, notamment du côté des vins portugais.. Et n’hésitez pas à vous faire conseiller..Les propositions des entrées et des plats sont inscrites au tableau noir comme pour tout bistro digne de ce nom.

Avant d’écrire ces lignes nous avons eu le temps de faire circuler l’adresse auprès de nos proches, qui en sont tous revenus avec des qualificatifs. C’est assez rare l’unanimité de nos jours. Hochelaga-Maisonneuve peut se dire comblé d’avoir dans son district un tel établissement.

Chez Bouffe Café Bistro 4316 rue Sainte-Catherine E.   H1V 1X9
Tél. (514) 252 5420
www.chezbouffe.ca         


 
 
     
   
 

 

 

Bistro La Société

Un nouveau chef précédé d’une sacrée carte de visite

Le Bistro La Société qui reproduit chez nous la grande brasserie chic parisienne compte un nouveau chef exécutif. Et la direction n’est pas allée chercher n’importe qui.

Avec un pedigree tel celui que possède Gilles Tolen d’autres chefs moins auréolés que lui bomberaient le torse et seraient à peine engageants. Eh bien non. C’est au contraire un être d’une simplicité confondante qui nous accueille. Le type a fait ses classes au Café de la Paix, à l’Hôtel George V, au Jules-Verne d’Alain Ducasse à la Tour Eiffel et il a eu son propre restaurant le Cinq qui a gagné ses trois macarons au Michelin. De ses époustouflantes fréquentations il a engrangé des anecdotes à la pelle dont d’avoir permis au restaurant les Muses de l’Hôtel Scribe, devenue ensuite le Lumière, de reconquérir un macaron perdu. Mais d’où vient cette passion ? « Ma mère avait un restaurant africain à Paris. Dans la famille chacun devait mettre la main à la pâte pour la préparation des repas. Et puis pour moi c’est une grande joie que de m’asseoir et de manger ». Ce qu’il ne dit pas, c’est que ce plaisir se double quand il est question de nourrir les autres.

Une petite touche personnelle à des classiques
S’il y a des chefs, qui lorsqu’ils débarquent dans un établissement, font table rase de tout et tiennent absolument à laisser leur empreinte. Le chef Tolen savait que la carte du Bistro La Société avait déjà de grands atouts dans son jeu, puisque l’on trouve des classiques de la grande cuisine de bistro. A quoi il a ajouté de petites touches personnalisées. En plus, il était chaperonné à son arrivée par un duo d’une rare efficacité, d’abord la directrice Tina Faouaz et le gérant David Piccado qui sont là depuis les débuts, et qui veillent à ce que les standards soient maintenus. Et c’est également la grande préoccupation du maestro des fourneaux, qui estime que c’est la constance qui manque très souvent et qui est l’écueil de tant de restaurants. Quand on évoquait plus haut des classiques, quel ne fut pas notre plaisir de lire en entrée sur le menu, les poireaux vinaigrette, qui ne figurent à peu près jamais sur nos cartes locales. De même on porta à notre bouche avec infini respect, le gravlax de saumon, qui n’étonnera peut-être pas les blasés. Mais si on vous dit qu’il ne vient pas seul, mais traité amoureusement au gin, accompagné d’une purée de carottes à la lime, œufs de saumon et caviar de hareng. Et comme plats de résistance choisis ce soir là, le ris de veau poêlé avec la purée de patates douces fumées, oignons cipolinis, nappé de jus de veau au café. On opta aussi pour le poulet de Cornouailles rôti avec pommes de terre grelots et légumes du marché.

Excusez cette confidence, mais on ne put s’empêcher de tendre l’oreille pour écouter ce qui se disait chez nos voisins de table. C’était l’unanimité et on pria le serveur de transmettre les compliments au chef. L’arrivée de Gilles Tolen marque assurément un tournant dans la jeune histoire du Bistro La Société. Et d’autant que ce dernier veut que la brasserie s’associe à des événements culinaires pour revendiquer la noble place qui lui revient.

Le Bistro La Société, 1415 rue de la Montagne, Montréal H3G 1Z3  Tél. (514) 507 9223
www.montreal.lasociete.ca

 




 
 
     
   
 

 

 

Nocturne du champagne pour toute la nuit


La maison Taittinger compte un beau fleuron avec Nocturne qui vient joindre sa grande famille de bulles. Dire que nous avons adoré ne parvient pas à qualifier vraiment notre jouissance

Taittinger Nocturne est un champagne “ Sec ” composé de 40% de Chardonnay et de 60% de Pinot Noir et Pinot Meunier. Assemblage d’une trentaine de crus différents provenant de plusieurs vendanges, ce vin séjourne au moins 4 ans sur lattes avant d’être dégorgé. Un dosage Sec (17,5g/l de sucre de canne) associé à la maturité d’un lent vieillissement en cave offre à ce vin la rondeur et la suavité nécessaires à un Champagne “ de nuit ”.

Dégustation. La robe est de couleur jaune pâle aux reflets chatoyants. Les bulles forment un délicat cordon de mousse fine. Le nez, subtil et délicat, dévoile de délicieux arômes de pêche jaune et d’abricot sec. L’attaque en bouche est souple et onctueuse, tout en demeurant très fraîche. Au palais se révèlent des saveurs de raisin sec et de fruits au sirop. La finale est longue, souple et se distingue par une savoureuse douceur. Vin mature, riche et rond, Nocturne s’affirme par sa suavité et son onctuosité. Moments de consommation. Taittinger Nocturne est un champagne de fin de soirée. Il peut accompagner un dessert tout comme un foie gras au pain d’épice, mais également entraîner les noctambules, amoureux de champagne jusqu’au bout de la nuit.

Nous avons pris à petites gouttes ce nectar divin comme tout. Et un de nos collaborateurs à la rédaction, qui est un accro au champagne, nous a prié de rapporter que c’est ce qu’il a goûté de mieux jusqu’à présent et que Taittinger a toutes les raisons de le promouvoir.


 
 
     
   
 

 

 

L’événement Boulangerie Bleue


Grey Goose a déménagé la Côte d’Azur à  Montréal


Le temps d’une soirée, la Scena dans le Vieux-Montréal a pris des allures à la Saint-Tropez tandis que débarquait l’infanterie de charme dépêchée par les gens de marketing de la vodka de luxe Grey Goose

De mémoire de journaliste, il y a longtemps que les médias et des VIP ont été invités à une réception et être si gâtés. Le mérite en revient à la relationniste la plus en vue à Montréal  Ashley Rosenberger  patronne de l’agence de relations publiques Rose PR qui n’a de cesse de nous étonner par la qualité des soirées qu’elle organise. Ça fait changement du traditionnel coupon remis à l’entrée et donnant droit à une consommation.  Les médias ne se déplacent plus aussi,  et on comprend pourquoi. Et ce n’est pas le genre de clients non plus qui excite notre Ashley.  L’invitation précisait de s’habiller toiletté, style Côte d’Azur, pour cette soirée concept baptisée Boulangerie Bleue qui est un cocktail éphémère promené dans vingt villes du monde entier pour promouvoir cette vodka de haut niveau.

Pourquoi Boulangerie Bleue ? Il faut remonter à l’histoire naissante de cette marque reconnaissable à l’oie stylisée qui fait office de logo sur la bouteille. C’est le fantasme d’un milliardaire américain nommé Sydney Frank. Il voulait créer le top du top des vodkas. Et pour ce faire, il a voulu les meilleurs ingrédients. C’est ainsi qu’entre dans sa composition, le blé tendre d’hiver de Picardie, la Rolls du genre. Comme nous le disait le chef boulanger Marc Thobor installé à Toronto mais qui a fait toutes ses classes en France, s’il fallait vendre une baguette faite avec ce pain là, elle ne se détaillerait pas 2$ mais bien 7,50$! C’est vous dire le standard.


Un cocktail que l’on n’oubliera jamais

L’efficace Ashley avait choisi comme point de chute, la Scena, ce lieu festif par excellence qui longe le Quai Jacques-Cartier avec sa belle marina à nos pieds.  Et heureusement pour elle, comme si elle avait un contact bien placé dans le ciel, il fit un temps magnifique, avec une petite brise caressante venant du fleuve, de quoi énerver les sens. Et ajoutez les cocktails réalisés à partir de la Grey Goose et on peut commencer à parler de bonheur. Toutes les personnes présentes avaient respecté la consigne de se vêtir chic. On a rarement vu soirée avec des femmes aux décolletés plongeant. Et les gars qui se donnaient des allures de playboy genre Cannes. Et ceux qui craignaient d’avoir un petit creux, ont crié grâce tellement les canapés étaient en abondance, genre effiloché de confit de canard fourré dans de petits pains. Et la vodka bien sûr, qui coulait à flot et ça de 7 heures du soir jusqu’à 11 heures! Vraiment c’était hallucinant. Dans notre livre à nous, savoir recevoir c’est exactement ça. Grey Goose voulait marquer le coup ? C’est une réussite totale.


 
 
     
   
 

 

 

Houston Avenue Bar & Grill


Sensualité carnivore rue Peel

Il y a des restaurants qui procurent une ambiance folle et le Houston Avenue Bar & Grill fait partie de ceux-là. L’ouverture de la toute nouvelle succursale rue Peel revitalise le secteur et sera incontestablement  l’adresse des amateurs de bonnes viandes.
Nous sommes allés à deux reprises,  d’aborda au cocktail de lancement, assez festif merci et mémorable qui annonçait la couleur. Et une autre fois en salle pour vivre l’expérience du service en temps réel.  L’emplacement impose, capable d’accueillir 290 personnes sur deux étages. Le président de la chaîne Antonio Mezzina dans sa déclaration d’intention, a employé une formule qui définit bien la philosophie de ses restaurants « prendre le plaisir au sérieux ».

D’abord il y a le chef exécutif de la chaîne Joe Mercuri qui, s’il a établi un menu standard pour l’ensemble du réseau, a imaginé spécifiquement pour la succursale Peel ce qu’il nomme des dîners signatures et des tables d’hôtes originales. Même s’il a la haute main sur l’élaboration des menus présentés, le grand manitou des cuisines, n’agit pas en dictateur. Il laisse à chacun des chefs de succursales une marge de créativité qui laisse place au talent des uns et des autres. De sorte que vous pouvez y aller régulièrement et demeurer toujours surpris. Un mot qui colle bien au ton sur place c’est sexy. Car si durant la belle saison, le temps est maussade, la façade s’ouvre totalement sur la rue pour faire entrer le grand air. On baigne dans une sensualité constante. Les hôtesses sont classes et de grand professionnalisme.


Sélection rigoureuse des aliments

Ce qui fait la marque de commerce de Joe Mercuri c’est son obsession de ne travailler qu’avec des produits de première qualité. Et il donne comme exemple le choix qu’il fait de poulets, biologiques et rien d’autres. Mais on vient d’abord et avant tout pour le bœuf, car la chaîne Houston en est le temple renommé. D’abord, ces viandes succulentes sont vieillies durant trente jours. On vous les présente sous toutes formes de déclinaisons, filet mignon de 7 oz., contre-filet New York, steak grésillant au brie, surlonge & champignons, ou l’entrecôte de 16 oz. pour ne nommer que celles-ci. Si vous n’avez pas envie de vous taper la grosse infanterie,  mais que vous êtes incapable d’échapper à votre passion carnivore, on peut faire le choix d’une « simple » poutine côte de bœuf qui est constitué de bœuf au jus tranché, demi glace, sauce BBQ, fromage en grains et échalotes, ou bien le burger au filet mignon. Tant qu’à faire chic.


Les dîners signatures

C’est un peu le dada du grand chef, car ça lui permet de jouer au cours des saisons sur les textures et les saveurs. Cette fantaisie culinaire, comme écrit plus haut, on ne la retrouve que chez la rue Peel. Un exemple pour ce qui est de l’été. Il va aller chercher ses homards aux Îles-de-la-Madeleine. Avec lesquels il va, soit les transformer en dumplings (heureuse salutation à l’Asie) ou en Tacos, clin d’œil à la cuisine d’Amérique latine. Ce peut-être le crabe de Gaspésie ou bien le poulet épicé à la lime, pané à la bière.
Un directeur général et sommelier hors-pair

Notre grande et belle surprise fut de faire connaissance avec Andrew Lévesque qui est à la fois directeur général et sommelier. Le gars présente bien avec un look et un maintien dont on cherche en vain une faille. Il s’y connaît en accueil et c’est avec un bonheur évident qu’il nous présente sa sélection des vins. Nous eûmes droit à un chablis à vous faire chavirer les sens. Nous ne vous en disons pas plus, allez lui demander de vous le faire connaître. Mais plus étonnant encore, surtout après sa nomenclature experte des cépages, c’est qu’il a tout appris en autodidacte! C’est donc dire que toute sa connaissance, frisant l’érudition, est basée sur sa seule passion. Il aime visiter les viticulteurs, former à son tour son personnel et recevoir les représentants des agences de vins. Il a été le complément parfait de la soirée et un guide pour le choix du menu dégustation qu’il a accompagné du début à la fin. Laissez-vous en remettre à sa science des vins.

Le soir où nous sommes allés, le temps à l’extérieur était à la grisaille. Eh bien tout le temps que nous étions à l’intérieur, on n’était nullement influencés par dame nature, la fête était prise en dedans. Fête du palais et hommage à la sensualité. C’était comme un réel dépaysement. Une sorte de voyage pour les sens, et tout ça en plein cœur du centre-ville de Montréal.

 Houston Avenue Bar & Grill. 2042 rue Peel, Montréal H3A 2R4  Tél. (514) 844 2121     
www.houstonresto.com


 
 
     
   
 

 

 

La Maison du Magret, là où le canard règne


Le restaurant à ce net avantage d’être à deux doigts de la sortie du métro Place-d’Armes et juste en face du Palais des Congrès, rue Saint-Antoine. Son copropriétaire  Emmanuel Nassans avec Christian Lanuque a été dans la production complète de ce noble volatile et en parle avec abondance, Il sait tout de la ponte, des soins et du gavage, effectué dans le respect de l’animal. 

D’entrée de jeu, question de bien arroser la conversation, il nous propose un Madiran Château Lafitte Teston, qui délie les langues. C’est un tanin robuste qui convient parfaitement au canard. En voyant le foie gras torchon maison on ne saurait résister. Car ce délice des dieux onctueux qui s’évapore dans le palais est réalisé avec une maestria par la chef Carole Soucy. Laissez-nous vous dire que nous entrons ici dans la plus pure gourmandise. Et nous savourons notre péché mignon à pleine cuillère. Pour le plat de résistance ce seront des raviolis de canard avec champignons sauvages, sauce foie gras et copeaux de parmesan. La pâte des raviolis était moelleuse à souhait et l’habitacle choisi pour abriter les pièces de canard effilochées et goûteuses. Un petit temps d’arrêt pour méditer sur les bonnes choses absorbées, et la serveuse ce soir-là Mathilde Miller-Ferri, qui n’en fait jamais trop, nous recommande ensuite la tarte Tartin confectionnée comme elle se doit de l’être.

Bénissons Montréal d’avoir en ses murs un restaurant qui célèbre comme il se doit le canard. C’est relativement une jeune enseigne qui fait parler d’elle énormément. Nous étions un mardi soir, d’ordinaire tranquille en restauration et l’établissement était au trois quart complet. Surtout les gens d’affaires et les amoureux du canard qui l’ont vite adoptée. Recommandez sans crainte la Maison du Magret, vos proches seront éperdus de reconnaissance.

La Maison du Magret

102 rue Saint-Antoine O.  Tél. (514) 282 0008
www.maisondumagret.com

 
 
     
   
 

 

 

Le Thursday’s plus spectaculaire que jamais


Quiconque ne peut affirmer connaître à fond Montréal s’il n’a pas mis les pieds dans cette institution qu’est le Thurday’s. Ce mythique bistro revit depuis octobre 2014 un renouveau éblouissant

On se souviendra que le Thurday’s avait été promis à la démolition de même que l’Hôtel de la Montagne, tous deux appartenant à la famille Ragueneau, pour faire place à un ambitieux projet immobilier, patronné par un holding, nommé la Maison Ogilvy. En effet, le magasin devait s’agrandir, complété par des appartements de classe. La chose ne s’est pas réalisée. Si l’Hôtel de la Montagne a subi le pic des démolisseurs, il n’en a pas été de même pour le bistro qui a été fermé durant deux ans, de septembre 2012 à octobre 2014. Quelle n’a pas été la surprise des habitués lorsqu’ils ont appris, que non seulement le complexe de restauration ne disparaitrait pas, mais mieux encore, qu’il allait renaître de façon plus éclatante. Fallait voir les mines ébahis des invités lors de la soirée officielle de réouverture. Tout le monde allait et venait les yeux écarquillés entre le bistro, le bar et le club. Ça été une soirée mémorable dans l’histoire de la rue Crescent. Chacun poussait un ouf de soulagement en voyant l’issue heureuse.

Un décor qui en met plein la vue

Tous les commentaires étaient unanimes à souligner que le bistro est plus magnifique avec ce design époustouflant aux couleurs chaudes souligné par un éclairage savamment dosé qui offre un subtil mélange de clinquant et de chaleur. Car s’il y a pléthore de restos et bars branchés dans la Métropole, au point de voir de la copie partout, ici on est dans l’agencement artistique. C’est un bonheur pour tout photographe qui ne saura où poser sa lentille. Un couple de français proche de la rédaction, n’en revenait pas du style général, n’hésitant pas à qualifier leur visite de temps fort de leur séjour. Torrance Ragueneau qui officie en grand seigneur, nous a préparé en salle un met locomotive au menu, le tartare de bœuf qui peut-être épicé selon les desiderata du client. Effectivement c’est une merveille de fraîcheur en bouche. Le menu du soir que nous reproduisons ici intégralement, illustre plus que tout, la diversité et la pérennité de la tradition de la cuisine française classique.

Le patron illustre parfaitement ce qu’est l’art de recevoir, portant une attention à chaque personne qui entre. Car au fond, mis à part de bien manger, que veut le client ? Une forme de reconnaissance. C’était déjà une leçon apprise depuis les touts débuts du Thurday’s et qui ne s’est pas perdu en chemin. En général on commence sa visite à l’étage au-dessous, au bar, pour prendre son cocktail. Un comptoir magnifique, aux rebords large qui permet pour ceux qui ont une fringale, de grignoter d’affriolantes choses sans voir l’espace encombré. Partout le service en salle est avenant, hautement professionnel. Mais excusez le jeu de mots facile, sans en faire tout un plat. On ne veut intimider personne. Faire l’expérience du Thursday’s c’est une affaire de contact sensuel, la vue d’abord, le goût ensuite. A la fin du repas, vous pouvez compléter la soirée au club. Le restaurant est ouvert le midi et vous pouvez vous en tirer avec une vingtaine de dollars, avec toujours un menu haut de gamme. Par beau temps on se dirigera sur la terrasse pour voir et être vu. Car être un régulier du Thursday’s vous confère, il faut le reconnaître, un certain standing, particulièrement lors du week-end du Grand Prix de Formule Un. Tout le monde veut s’arracher une place à la terrasse. La renaissance de ce haut lieu de la restauration est ce qui pouvait arriver de mieux à Montréal.

Thursday’s. 1449 rue Crescent H3G 2B2    Tél. (514) 288 5656
http://www.thursdaysmontreal.com





 
 
     
   
 

 

 

Fenêtre sur Kaboul


Les envoûtements de la cuisine afghane
Il y a des cuisines ethniques dont on ne se lasse pas. Au sommet de notre échelle d’affection, nous plaçons la cuisine afghane aux goûts si diversifiés
Nila Jawad est une femme manifestement heureuse. Pour la simple raison que la chef et copropriétaire du restaurant Fenêtre sur Kaboul sait qu’elle donne du bonheur, et ça passe par le ventre. En effet, depuis que cet établissement a ouvert ses portes en plein cœur du Plateau Mont-Royal, jamais n’a-t-on entendu la moindre critique, tant parmi les professionnels que celui des gourmets éclairés. Une telle unanimité est rare.

Si elle s’apparente à la cuisine de l’Inde, la comparaison avec la cuisine afghane s’arrête là. Car en Afghanistan on a su marié des épices extraordinaires, savamment orchestrées avec d’autres, de sorte qu’en bouche, vous avez une rare explosion de saveurs. Avis aux blasés de la restauration qui croient avoir fait le tour de tout ce qui se mange. D’abord il y a le décor sobre, élégant dans son classicisme, avec quelques arabesques en décoration qui nous indique tout de même que nous sommes en pleine culture orientale. Le service est courtois, assuré par des gens de métier, relaxes comme pas un, et qui assurent une détente totale.
Nous avons débuté le festin avec une soupe perse traditionnelle aux nouilles, herbes et épinards hachés, couronné d’un yaourt et oignons sautés croustillants, saupoudré de menthe. L’exotisme est au rendez-vous. Et c’est ce qui nous plait lorsque l’on est en mode découverte. A suivi une salade qui a pour nom Mahst e badrang composée de concombres en dés et menthe fraîche dans un yaourt fait maison.

Omniprésence du yaourt
Un regard au menu nous fait voir, l’omniprésence du yaourt dans l’agencement des plats. On ne peut mieux obtenir côté santé. En guise d’entrée le Borani Badenjan. Ce sont des lamelles d’aubergines sautées, arrosé d’une sauce tomate maison couronné de yaourt à l’ail. Divin en bouche. Le grandiose dans la toute simplicité. Là où on s’est étourdi de plaisir, et nous le recommandons fortement, ce sont les asha. En clair ce sont des raviolis afghans fait maison farci aux poireaux et à la coriandre, arrosé de yaourt à l’ail et de sauce à la viande hachée assaisonnée, saupoudré de menthe. Vous vous sentez carnivore ? N’hésitez pas alors pour les Kofta chalow des boulettes de viandes afghanes, dans une sauce tomate assaisonnée, accompagné de riz Basmati et salade. Et aux dents sucrées, ne tergiversez pas, demandez le sorbet. On en dit pas plus, un couronnement. C’est un restaurant apportez votre vin.

Attenant, un salon de thé mignon comme tout, qui peut servir de lieu de réception intime pour une vingtaine de personnes. Fenêtre sur Kaboul est un véritable petit joyau qui contribue à la réputation de ce quartier branché.

Fenêtre sur Kaboul 901 rue Rachel E. Mtl. H2J 2J2
Tél. (514) 522 6851
http://www.fenetresurkaboul.com





 
 
     
   
 

 

 

Le Milsa


Fêter entre amis à la brésilienne et se gaver de bonnes viandes rôties
Montréal a ses delicatessen, Rio a ses churrascaria, comme dans tout le Brésil d’ailleurs, qui sont des rôtisseries où la population peut assouvir ses appétits de carnivore. Car c’est le royaume de la viande et à…volonté, jusqu’à ce que vous rendiez grâce. Pas besoin de se taper un vol d’avion, vous pouvez l’expérience ici même à Montréal et en banlieue, dans les établissements de la chaîne renommée Le Milsa, qui porte le prénom de l’épouse brésilienne du propriétaire des restaurants, Monsieur Sam Tadros une véritable icône de la restauration à Montréal. Ce palestinien d’origine, polyglotte et conteur merveilleux, a vécu quinze ans au Brésil. Et il a trouvé que la formule du churrascaria plairait énormément aux québécois. Son flair ne l’a pas trompé.

Une ronde de dix viandes
Aller au Milsa n’est pas une affaire banale. C’est se confronter à toute une expérience festive. Ce n’est pas pour rien que bien des entreprises choisissent la place pour leurs fêtes d’employés et partys de Noël. Parce que vous avez l’assurance que dès que vous franchissez le portail, la fête commence. Une fois assis, une équipe de serveurs se présente à tour de rôle, qui vous propose un assortiment de dix viandes où le bœuf domine largement, suivi du porc, de l’agneau et du poulet. Les mets arrivent en grosses broches. Le serveur vous tend une pince. Tandis qu’il découpe, le client détermine le nombre de morceaux qu’il désire. Jusqu’à ce que vous soyez rassasié. Et ces viandes sont un pur délice, très savoureux, et cuites à point.

Et la samba
Qui dit Brésil dit samba. Vous en avez en fond sonore permanent, puis tout à coup surgit dans la salle une petite troupe de danseurs qui viennent faire une démonstration de leur savoir-faire. Et ils mettent même les convives à contribution en les invitant à danser avec eux. C’est toujours un moment très rigolo. Décidément quand vous êtes une bande d’amis et que vous comptez absolument faire un succès de vos retrouvailles, on voit imagine difficilement une autre adresse. Et ensuite faut voir les prix, soit 29,95 du dimanche au jeudi et les vendredis et samedis 35,95$.  Et on le répète, un menu à volonté. Le ratio est on ne peut plus économique.

Nous avons sélectionné les trois adresses suivantes :
Milsa centre-ville de Montréal 1445 rue Bishop Montréal H3G 2E4;  Milsa à Laval 579 boul. Saint-Martin O.   H7M 1Y9; Milsa Rive-sud à Brossard 7845 boul. Taschereau O. J4Y 1A4
www.lemilsa.com





 
 
     
   
 

 

 

Le Bistro des moulins et son chef milliardaire


Avouez que vous avez été intrigué par le titre ? C’est que Michel Astraudo, le chef exécutif du Bistro des moulins possède la richesse du cœur. Il met son âme d’abord dans l’accueil, mais surtout dans l’assiette

Dans notre jargon bien à nous, on dira aisément que c’est un maudit bon gars. Ce niçois d’origine a gardé l’accent chantant du Midi de la France. Au fil des décennies, il a trimbalé son savoir culinaire sur bien des routes. Et c’est de le voir maintenant rayonner au Bistro des moulins où il est vraiment comme chez lui.

Le nom l’indique bien, c’est un restaurant qui niche dans un moulin d’autrefois, à valeur patrimoniale, géré conjointement par une Corporation et la Ville de Montréal. La haute direction a confié les rênes de l’établissement à notre chef émérite en raison de sa longue feuille de route et sa capacité d’animation. La terrasse, car en fait le resto n’est qu’une terrasse, est niché entre le mur de pierre du moulin et la cascade qui dévale. Avec l’inconvénient, que tous, tant le personnel que les clients, doivent être abonnés aux nouvelles météo. Car si d’aventure il se met à pleuvoir, impossible de se réfugier à l’intérieur. Et il y a des années où dame nature se refuse au plaisir. Mais quand il fait beau, ou avec tout juste de nuages pour être bien, c’est une aventure sans pareille qui vous attend. Le mot s’est répandu depuis longtemps. De sorte qu’en plus des citoyens immédiats du Sault-au-Récollet ce beau quartier du nord de Montréal, on vient de partout vivre la sensualité à la totale.

Un menu pour ceux qui sont en appétit
Chaque année, Michel Astraudo apporte des variantes au menu. Mais il conserve jalousement ses plats chouchous. Ainsi en entrée, il faut avoir connu dans sa vie son fabuleux feuilleté aux champignons sauvages, une recette venue d’Espagne et qui dit-on a été la folie de la reine espagnole Sophie épouse du roi Juan Carlos. Et autre petit raffinement, les pétoncles sur lit de quinoa et petits légumes. « Mes tartares, qu’ils soient de bœuf ou de saumon partent très vite, nous dit fièrement le maître des fourneaux. Le service aux tables est fait dans la détente la plus totale. Pas question de voir du personnel stressé qui court entre les rangées. Ici c’est le sourire, le geste adroit et professionnel. Nous avons fixé notre choix comme plats principaux sur les linguine aux fruits de mer (ah! la sauce), le tartare de saumon (mujol, purée de câpres et cornichons, yaourt, échalotes et noix de cajou). Un régal. Nous avons les yeux humides, éperdus de reconnaissance. Au dessert, la tarte tatin flambée au Calvados, avec tout le rituel du lance-flamme à table. On ne peut être blasés quand on voit jaillir de ces pommes une jolie flamme bleutée qui va conférer la saveur finale à cette merveille sucrée.

Bistro des moulins 10897 rue du Pont, Montréal H2B 2H3 
Tél. (514) 850 0322.  Carte des vins


http://www.citehistoria.qc.ca/bistro.html





 
 
     
   
 

 

 

Le Bistro La Société

La grande brasserie parisienne à Montréal
Si vous avez l’impression d’étouffer dans la routine, un conseil d’ami, allez passer la soirée au Bistro La Société attenant à l’Hôtel Vogue. C’est comme faire un saut à Paris dans une de ces magnifiques grandes brasseries

Dès l’entrée dans le bar qui fait antichambre au Bistro, on ne peut s’empêcher de lancer des exclamations d’émerveillement, tellement c’est chic et d’un goût esthétique extrême. Parfois des designers vont recréer l’esprit d’un style, mais ça sent la copie, le surfait. Ici, l’argent est sur les murs et le parquet. On raconte que pour le simplement carrelage en céramique, entièrement fait à la main, il en a coûté un million de dollars! Ça vous donne la mesure de ce qui vous attend. Mais attention, à cette seule description, vous vous dites sans doute que sa fréquentation c’est hors du portefeuille pour le commun des mortels. Eh bien c’est la beauté de la chose. On y pratique des prix de bistro très raisonnables. Et le tandem Tina Faouaz et David Piccado fait preuve d’imagination pour trouver des formules attrayantes pour qui aime bien manger.

Un chef de métier
Succédant à Sean Reeves qui officiait depuis l’ouverture, c’est maintenant Jean-Philippe Miron qui est chef exécutif. Originaire de Repentigny, ce gradué de l’Institut de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec a ensuite fait des stages à New York auprès de Scott Conant et David Chang. On l’a vu ensuite aux côté de Louis-François Marcotte au Simpléchic puis avec Alex Gosselin un mentor, ensuite au Pied de Cochon de Martin Picard. Et avant de prendre son poste actuel, il a bossé au Globe du boulevard Saint-Laurent. C’est un gars qui n’a aucune prétention, et sa carte est à l’image de ce que l’on attend d’un menu de bistro avec des incontournables comme l’entrecôte sur os. Sauf qu’ici on parle d’une viande vieillie à sec durant 35 jours. C’est à ces petits détails que se fait la distinction. Sinon vous avez la sole meunière, la salade niçoise, le lapin ou un succulent plat de palourdes.
Le chef travaille avec des produits frais. Ça fait un peu cliché, mais si vous saviez ce qu’on vous sert ailleurs, vous comprendrez la justesse du propos. De plus en plus Jean-Philippe veut promouvoir les produits du terroir et bonifier des recettes existantes. Et la carte des vins est un peu le chouchou de David Piccado qui veille à la constituer de vins intéressants. Demandez-lui conseil et vous verrez ses yeux briller. Et renseignez-vous sur les brunchs très courus. Ils en vaillent la peine, croyez-nous.

Un décor enchanteur
Côté corporatif, les entreprises ont fait du Bistro La Société un point d’ancrage à leur calendrier des fêtes corporatives. D’abord en raison du décor Art nouveau, la ferronnerie ornementale hallucinante, le plafonnier entièrement constitué d’un vitrail que n’aurait pas renié Sarah Bernhardt elle-même, ses barres de cuivre dorées. Tout de suite on plonge dans une ambiance festive sans faire d’effort. Quel soulagement pour les organisateurs en événementiels qui cherchent toujours à faire de l’effet. Les invités pointent au bar avant prendre le cocktail de bienvenue, puis sont conviés à la salle à manger pour vivre l’expérience.
 La seule présence du Bistro qui est mitoyen à l’Hôtel Vogue, rue de la Montagne et en face du chic magasin à rayon Ogilvy, est un réel engagement pour l’avenir de Montréal. C’est un écrin merveilleux qui ravit les palais exigeants et enchante ceux qui recherchent des lieux inspirants.

Bistro La Société 1415 rue de la Montagne, Montréal H3G  1Z3 Tél.
(514) 507 9223         
www.montreal.lasociete.ca





 
 
     
   
 

 

 

Toro Rosso

S’il ne devait y avoir qu’un seul restaurant…

Un jour quelqu’un nous posa une question impossible. Qui était celle-ci. S’il ne devait y avoir qu’un seul restaurant à Montréal, vous lequel choisiriez-vous ? On a joué le jeu, et une réponse nous est venue spontanément en tête, le Toro Rosso dans le Village. Pour la simple et bonne raison que c’est un des rares restaurants qui a compris qu’on pouvait servir de l’excellente nourriture sans étrangler le client. Antonio le propriétaire, a compris la leçon depuis longtemps,  qui a derrière lui toute une histoire de la restauration italienne dans la métropole. L’Amalfitana qui a connu de belles années boulevard René-Lévesque, c’était lui. Il a connu aussi la cuisine gastronomique au défunt Piémontais. Il peut vous parler longuement de ce qui fait le succès d’une bonne table. La crise qui secoue le monde de la restauration ? Pas pour lui.

La gentillesse fait homme
Antonio ne le sait pas encore, mais il repose sur une fortune dont il ne mesure l’étendue. Le jour où il dévoilera le secret de sa perpétuelle bonne humeur, un pont d’or se trouvera à ses pieds. Il est comme ça le patron qui vous accueille avec un sourire large comme ça. Le proprio est brillamment secondé par Angela, reconnaissable entre toutes avec son accent russe. En fait, elle est native de Sibérie. Froid les sibériens ? Elle oppose un sérieux démenti, avec ses bras ouverts et ses beaux yeux qui brillent. Notre gérante connaît Antonio depuis vingt ans et toute l'équipe l'adore. Et le personnel partage cet art de recevoir. Prenez Roberto qui nous servait le soir de notre passage. Un dévouement qui dépasse l’entendement. Il y allait de ses suggestions. On voudrait tout goûter. Car dans le menu, un peu comme dans le cochon, tout est bon. Son escalope de fines tranches de veau au prosciutto et cognac est divine, accompagnée de pâtes, mamma mia. C’est une cuisine sans aucune prétention, sinon celle de bien nous nourrir et d’apporter la joie dans les cœurs. Et puis le jarret de veau au romarin est une aventure excitante pour les sens. Arrosez le tout d’un bon gros ballon de Cabernet Sauvignon et les problèmes du jour s’évanouissent comme par magie.

Une clientèle diversifiée
Quand il tenait la barre de l’Amalfitana, Antonio recevait un bon lot de clients en provenance des médias. Il se trouvait non loin de Radio-Canada, et des autres sites médiatiques comme TV5 Monde, RDI, Astral Média, TVA à quelques minutes. Il n’était pas rare de voir des vedettes et créateurs de toutes sortes. Une bonne partie l’a suivi au Toro Rosso. Et comme on est en plein centre du Village, rue Sainte-Catherine, la faune gaie en a fait une sorte de quartier général. Et s’il y a une clientèle difficile à satisfaire c’est bien celle-là. Qui ne se gêne pas pour vous balancer ses vérités quand rien ne va. Eh, bien ils l’ont adopté le gentil taureau rouge. Souvent une bande de copains du même sexe débarque et occupe une longue tablée. Et ça festoie mes amis. Car le décor du lieu, tout de rouge, suggère la fête permanente. Et quand dame nature décide de nous gâter, il y a la grande terrasse à l’avant pour voir et être vu.

Les couples hétéros qui veulent vivre une belle romance y trouve leur compte. Car en sortant de table il nous reste amplement de sous pour aller faire des folies ailleurs. C’est ce que tout le monde dit, dieu que ce n’est pas cher. Et en début de semaine, il y a des forfaits sans égal. Et parfois des gens en renom s’amènent. Entre autres personnages de marque qui a fait les honneurs du Toro Rosso, le peintre français d’origine alsacienne, Jacques Lamotte qui semblait s’amuser comme un petit fou. Il était à Montréal pour une exposition à venir et on lui avait vanté le Toro Rosso. La recommandation était la bonne. A la sortie, des amateurs d’art qui l’on reconnu se sont empressés de lui demander des autographes, voire de poser pour des selfies. C’est ça le Toro Rosso. Vous ne savez jamais à qui vous attendre, sinon de bien vous restaurer. On y retourne ? C’est déjà fait, et plus d’une fois.

Toro Rosso 1453, Sainte-Catherine E. Tél. (514) 529 1319   
www.toro-rosso.com





 
 
     
   
 

 

 

FF Pizza dans le Village

Une diversité de pizzas sans pareil
Bien que ce soit une chaîne renommée d’établissements sous la raison sociale FF Pizza, ce serait un tort de la confondre avec de la restauration rapide. Car tout est fait sur place avec une multitude de pizzas au four à bois capable de satisfaire aux plus capricieux

Nous nous sommes rendus à la succursale suitée dans le Village qui est tenue par Amel Kerkeni une femme dynamique qui a à cœur le service public. Cette femme d’affaires appréciait déjà les recettes de la chaîne et conquise, elle a voulu se porter acquéreur d’une franchise, sachant que d’emblée le succès était à la clé. Nous avons repéré vingt-six sortes de pizzas qui sont dans certains cas de catégorie gastronomique, comme celle au canard fumé avec des garnitures chaudes ou froides qui vont pour les premières de la sauce tomate, des tomates confites, des oignons et de la mozzarella ou pour les secondes de la salade de canard fumé, des épinards, roquette, oignons rouges, figues, canard fumé, parmesan, vinaigre balsamique. Et que dire de la gravlax avec entre autres sa mousse de mascarpone. Comme vous le voyez, on est bien loin de la toute garnie épaisse à l’américaine. Et particularité que vous ne trouverez pas dans les pizzerias traditionnelles, si vous avez une intolérance au gluten, on peut préparer la pâte sans l’addition de cette substance honnie. Ce sont d’authentiques pizzas santé, nourrissantes à souhait, surtout goûteuses comme ce n’est pas permis. Et la livraison se fait dans le rayonnement de la succursale. Vous pouvez même vous faire livrer votre alcool, bière (Carlsberg ou St-Ambroise) ou une bonne bouteille de vin.

Pas que de la pizza
Bien que ce soit la pizza qui a établi la réputation de FF Pizza on trouve de formidables à côtés comme de la fondue parmesan aux 4 fromages, le gravlax de saumon, sept sortes de salades dont au canard fumé ou la gravlax. Que dire de la schnitzel qui est une belle portion d’escalope de veau reposant sur de la pâte à pizza et pleins de bons assortiments. Même chose pour le homard frais sur fond de pâte à pizza, mayonnaise, mousse de mascarpone, aneth, servi avec salade de choux. On note de même les belles présentations. Et vous sortez de table le cœur joyeux et la panse bien garnie, sans aucune sensation de gonflement, preuve de la qualité des ingrédients. Le danger avec la consommation de ces délices c’est de développer une accoutumance.

FF Pizza, 1489 Sainte-Catherine E. H2L  2H9  Tél. (438) 382 3688
 www.ffpizza.com