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Une momie sous les décombres
Kathy Reichs sait bien occuper son enquêteuse fétiche Temperance Brennan. Ainsi dans Crime dans les cendres elle nous transporte à Washington sur les lieux des décombres d’un violent sinistre. Pour lequel l’anthropologue judiciaire qu’elle est, doit identifier des corps. Et que ca va t’elle voir, bien dissimulé…un cadavre momifié, dont la présence est bien antérieure à l’incendie. Que peut bien faire cette momie à cet endroit. Sommes-nous en face de la dissimulation d’un crime, voire du crime organisé ? Autant de questions autant de réponses à trouver. Du Reichs pur jus qui excelle comme à chaque fois.
Crime dans les cendres Kathy Reichs. Robert Laffont 308p. www.laffont.ca |
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A la sauce Agatha Christie
Agatha Christie pour ceux qui s’intéressent à sa manière d’écrire, a toujours utilisée des recettes assurées que le cinéma s’est fait un plaisir de reprendre. La reine du polar est peut-être morte. Ce ne veut pas dire que le genre s’est éteint avec elle. Pour preuve ce ravissant titre qui débarque Meurtre en famille de C.A. Larmer qui agit ici comme une dauphine de dame Christie. En effet on se trouve dans un manoir isolé bien entendue, avec un cénacle de convives avec une disparition mystérieuse d’un des leurs et un homicide. Le décor est planté. Maintenant quels sont les coupables. C’est du pur divertissement qui respecte le polar à l’anglaise.
Meurtre en famille C.A. Larmer. Le Cherche Midi 450p. www.cherche-midi.com |
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Il était une fois petits et grands parvis de nos églises
Les éditions GID font oeuvre de grand mérite de s’attacher à valoriser notre patrimoine à travers leur riche catalogue. Cette fois on nous présente un aspect souvent négligé concernant nos église, à savoir les places qui les entourent, quelles soient petites ou grandes. Serge Viau et Pierre Lahoud (dernièrement reconnu par le gouvernement du Québec) ont conjugué leur curiosité autour de 45 temples religieux à travers la Belle Province. Il y a là une abondante matière historique que nous partagent les deux complices. Prenons l’église Saint-Michel-de-Bellechasse qui a la particularité de jouir d’un trait grand terrain d’une part et d’avoir un presbytère datant de 1740, le troisième plus vieux du Québec. C’est fou ce qu’on apprend dans ces pages largement illustrées bien entendue. Qui donne le goût de se rendre sur place.
Les places de l’Église Serge Viau et Pierre Lahoud. Les éditions GID 227p. www.leseditionsgid.com |
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Le marketing politique comme perte de confiance dans la politique
Au train où vont les choses, la politique désintéresse le plus grand nombre, à commencer par les femmes en grande majorité. Et les partis font maintenant du marketing et aussi en raison des réseaux sociaux que beaucoup de candidats censés redoutent, les incitent à tourner la page sur cette perspective de carrière. Donc en quoi le marketing politique a t-il vicié la démocratie. Un bon essai plonge dans ce questionnement Politique inc. par Émilie Foster qui à peine sortie des presses fait autorité. Cette professeure associée en politique appliquée à l’Université Carleton et chargée d’enseignement à l’École nationale d’administration publique, décortique la problématique. Avec des exemples concrets puisés dans l’actualité. En fin de lecture ça nous conforte qu’on ne veut plus rien savoir de la politique et encore moins des politiciens.
Politique Inc. Émilie Foster. Presses de l’Université Laval 168p. www.pulaval.com |
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Tout savoir sur les coopératives d’habitation
Nous ne disposons pas ici de statistiques sur le nombre actuel de coopératives d’habitations à Montréal ou pour le Québec mais de ce que l’on a su, c’est que la SCHL a mis la hache dans beaucoup de projets de Coop en raison de l’irresponsabilité de beaucoup de conseils d’administration de celles-ci, loyers impayés, mauvaise gestion des documents demandés etc. Cela dit, le concept part tout de même de bonnes intentions, surtout la première, un loyer décent. Pour qui veux en connaître de la réalité des coopératives d’habitation, on vous signale un ouvrage fort intéressant de Raphaël Déry “Changer le monde une coop à la fois”. Qui comme il est mentionné en quatrième de couverture, c’est que la coop veut valoriser l’humain avant l’argent. L’ouvrage est émaillé de gens qui vivent en coop et qui partagent leur vécu.
Changer le monde une coop à la fois Raphaël Déry. Fides 124p. www.groupefides.com |
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Un novice à la Sûreté du Québec pour qui ce n’est pas une sinécure
Pour ceux qui ont lu “Une piste sanglante” de Christian Ricard il y avait un personnage assez central nommé Manic. Ce dernier avait été mis au fait du travail policier grâce à un contact policier d’origine innu, Gervais. Ça déclenché une vocation chez Manic qui va suivre la formation requise et être admis à la Sûreté du Québec. Son rêve se concrétise enfin. Mais il se rendra vite compte des écueils à la clé, surtout quand une enquête va le toucher au plus près, tellement qu’il sentira la nécessité de faire intervenir son mentor, le fameux Gervais. L’homme est en péril. Voilà la trame de son deuxième roman Le sang des captives. On ne vous dira pas évidemment de quel problème il s’agit pour ne pas bouder votre plaisir, mais sachez que si vous êtes amateur de roman policier, vous êtes ici comme dans une bonbonnière.
Le sang des captives Christian Ricard. Éditions Pierre Tisseyre 172p. |
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Le mémorialiste de la Baie James couche ses souvenirs
Jean-Paul Fontaine est un témoin privilégié de la genèse et de la finalité du grand complexe hydro-électrique de la Baie James. Il a passé trente ans, tant à Hydro-Québec qu’au sein de la Société d’énergie de la Baie-James à titre de chargé des relations publiques. Il a tout vu et il était temps que nous puissions profiter de ce qu’il a vu tout au long de ces décennies, des premières négociations avec les autochtones et la mise en oeuvre d ce chantier titanesque qui chaque année amène des milliers de touristes éberlués par le gigantisme des installations. Il nous arrive donc avec Ma Baie James avec moult anecdotes. Dès qu’on a le livre en main on ne veut plus le lâcher, ce qui est à notre avis le plus beau compliment pour ce devoir de mémoire.
Ma Baie James Jean-Paul Fontaine. Éditions Pierre Tisseyre 266p. |
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L’horizon, un thème en art visuel décrypté au fil des siècles
Parfois le monde du livre, celui entre autres des beaux livres, nous apporte son lot de surprises. Il y a un titre qui nous arrive qui a suscité à notre rédaction un pur ébahissement. Il s’agit de L’horizon sans fin de la renaissance à nos jours sous la direction de Emmanuelle Delapierre et Céline Flécheux. On passe en revue comment les peintres ont interprété l’horizon. Ce livre catalogue a été produit en marge de l’exposition organisée par le Musée des Beaux-Arts de Caen du 10 mai au 5 septembre dernier à l’occasion des célébrations du millénaire de Caen. Les éditions In fine n’ont pas lésiné en cours de collaboration pour produire un ouvrage de haute volée avec des qualité iconographiques qui rendent justice au travail des artistes. Et en même temps nous avons des notions d’histoire car la connaissance de l’horizon a évolué au fil des connaissances scientifiques qui a orienté la vision qu’on en a eu.
L’horizon sans fin de la renaissance à nos jours Collectif sous la direction de Emmanuelle Delapierre et Céline Flécheux. In Fine/ Musée des Beaux Arts de Caen 289p. |
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Il n’y a pas eu que Camille Claudel comme sculptrice à Paris
En parcourant les yeux écarquillés l’album Être sculptrice à Paris nous revient en mémoire que nous sommes des nains devant la connaissance. Exemple, si d’office nous devons citer une femme sculptrice, immédiatement nous viendra le nom de Camille Claudel. Mais ce gros pavé nous fait découvrir des noms de femmes qui ont manié le ciseau à merveille et dont l’Histoire les a relégué injustement dans l’ombre. En effet qui connaît Marie Cazin, Laure Coutant-Montorgueil ou bien Sigrid af Forselles, toutes de grandes artistes. Ce travail remarquable qui nous fait découvrir vingt figures nous le devons à mesdames Anne Rivière, Pauline Fleury, Hélène Jagot et Sophie Kervran. C’est le catalogue de l’exposition portant le titre éponyme qui s’est tenu à Paris en collaboration avec le Musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine, le Musée des Beaux-Arts de Tours et le Musée de Pont-Aven. Et éditer avec la maison d’édition toute désignée pour cette mission, In fine. A vous procurer sans faute et à admirer le travail accompli par ces vouées à la beauté pure.
Au temps de Camille Claudel Collectif. Éditions In fine 261p. |
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Deux charmants opus à la BQ
La bibliothèque québécoise s’enrichit de deux titres qui méritent qu’on s’y attarde. D’abord Feue de Ariane Lessard. Dans ces pages elle décrypte une famille, mais alors là, totalement dysfonctionnelle avec une mère qui occupe le plancher avec ses lubies et un mari plus porté sur la bibine, entendez ici l’alcool plus qu’il ne le faut. Et aussi une soeur. Juste assez pour construire un petit roman très fort du côté des émotions. Et qui nous fait douter de l’expression “belle famille”.
Puis changement radical de décor avec Mononk Jules de Jocelyn Sioui. C’est un récit tournant autour de la vie et l’engament de son oncle Jules, un huron Wendat passé à l’anonymat alors que toute sa vie a été marqué au sceau de vouloir améliorer son sort et celui des siens. En même temps, le neveu nous rappelle des faits entourant la loi perfide des indiens. C’est un livre sur une histoire qui fait la grande. Ceux qui s’intéressent aux revendications autochtones ne peuvent pas passer à côté de cette lecture qui nous apprend beaucoup. |
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Anna n’était finalement pas morte
Nous savions que celui qui tutoie les best-sellers Harlan Coben n’était pas à un imagination près. Mais dans Rappelle-toi son dernier titre qui nous arrive, il se surpasse et voici pourquoi. Il figure un jeune homme qui se réveille avec un couteau ensanglanté à main et sa petite amie Anna à ses côtés, sans vie. Quoi ? Il l’aurait tué ?On saura bien qu’il n’en est rien. Mais suffisamment pour que ça ne lui sort pas de la tête. Qu’a t-il pu bien arriver à cette infortunée Anna. Mais là où son sang ne fait qu’un tour, c’est que des années à près, qui voit-il surgir ? Anna elle même bien en vie ? Mais comment cela se peut-il ? Autant de véritables mystères, de quoi obséder ce Sami que tout dépasse ici. C’est un polar de haute volée et la finale vous renversera comme de raison.
Rappelle-toi Harlan Coben. Belfond 398p. www.belfond.fr |
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Comment la Méditerrannée a agit sur Matisse
Du 7 mai au 8 septembre 2025 se tenait au Musée Matisse de Nice la biennale des arts et de l’océan intitulé “La mer autour de nous”. Titre opportun pour décrire ce qui a nourri l’exposition qui s’y tint en même temps Matisse méditerrannée(s) qui donne son titre également au somptueux catalogue qui s’y rattache. Cet magnifique ouvrage d’érudition a été confié à Aymeric Jeudy qui a supervisé une efficace équipe de collaborateurs. Il faut savoir que cette mer à nulle autre pareil, sa lumière, ses couleurs, a exercé une influence prépondérante sur le peintre qui l’a sillonné dans tous les sens. A commencer par la Corse dès 1898 et ensuite Nice de 1917 à 1954. Vous avez dans ce gros livre magnifiquement édité les déclinaisons de cette influence, les paysages et les personnes.
Matisse méditerrannée(s) Collectif sous la direction de Aymeric Jeudy. In fine/Musée Matisse |
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Les reines du “true crime” couchent leurs histoires sur papier
Les animatrices du balado “Captives” Annie Laurin et Michèle Ouellette veulent coûte que coûte satisfaire leur auditoire captif (excusez le jeu de mots facile) de leurs histoires criminelles rocambolesques, que ces crimes aient été résolues ou sont encore à l’état de cold case comme on dit familièrement dans le jargon policier. Elles nous avaient donné le tome 1 de leurs récits, qui a été très bien accueilli. Voici le tome 2 qui débarque. Évidemment la tonalité n’est pas tout à fait pareille qu’en ondes où joue les émotions émises par les voix, mais elles compensent largement comme conteuses expertes. Vous allez être ravis. Et de constater encore une fois comment la haine est dans l’ADN intrinsèque de l’homo sapiens.
Captives Annie Laurin et Michèle Ouellette. Fides 228p. www.groupefides.com |
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Notre littérature qui célèbre Noël
Au sein du patrimoine littéraire québécois, existe une spécialité si on peut dire, qui est le conte de Noël, la fête que notre équipe de la rédaction préfère à toute autre. Et il y a de ces perles dont certaines ont été réunies par Jean-Louis Lessard dans ce recueil Contes de Noël d’antan au Québec. Nous en connaissions d’autres, mais ceux qui sont réunis dans ces pages sont de véritables petits bijoux émotionnels, que l’on pense au Renard du Père Durand de Louis-Jospeh Doucet ou Le Noël de Pietro de Marc Sauvalle. Il y en a en tout 24. Lessard a été enseignant en littérature durant plus de trois décennies dans sa région de la Beauce, Baie-Comeau et Genève. C’est un fin connaisseur de notre littérature et cet opus est un beau devoir de mémoire.
Contes de Noël d’antan au Québec Jean-Louis Lessard. Les éditions GID 244p. www.leseditionsgid.com |
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C’était peut-être un peu mieux avant
En réalité si on est un tant soit peu lucide, on admettra qu’il n’y a jamais eu d’époque tranquille au Québec et dans le monde. Par contre il y a eu des périodes d’apaisement où on appréciait quotidien et où la rencontre jouait un rôle important. C’est ce qui nous vient à l’esprit en parcourant Les enfants de l’Âge de l’eau de Louis Savard. Qui nous avait donné en 2021 “L’Âge de l’eau, chroniques saguenéennes”. L’auteur dans ce récit raconte ce qui alimentait son quotidien d’enfant. Nous sommes ici en pleine nostalgie. C’est terriblement humain, surtout à lire en cette ère numérique où l’autre n’existe même pas. Peut-être sa démarche nous fera prendre conscience de l’importance de l’altérité.
Les enfants de l’Âge de l’eau Louis Savard. Les éditions GID 224p. www.leseditionsgid.com |
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Regard sur les autochtones du centre et de l’ouest du Québec
Serge Goudreau expert auprès du gouvernement du Québec pour tout ce qui touche aux questions autochtones avait produit en 2023 “Autochtones de l’Est du Québec” dont nous avions souligné l’excellence de son travail dans nos colonnes. Il persiste et signe avec cette fois Autochtones du centre et de l’ouest du Québec qui recense les communautés qui ont vécu dans ces territoires et aussi des éléments de généalogie, l’autre spécialité de l’auteur. Et à regarder des éléments de ces généalogies ont se rend à l’évidence, ce que le regretté ethnologue Serge Bouchard rappelait et que nous avons oublié, c’est que nous descendons pour une bonne majorité de ces indiens. Ce dernier titre à peine sorti des presses fait déjà référence.
Autochtones du centre et de l’ouest du Québec Serge Goudreau. Les éditions GID 296p. www.leseditionsgid.com |
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Comment on formait la relève des métiers en Nouvelle-France
En Nouvelle-France tout était à faire, et les corps de métiers utiles fleurissaient. Comment formait-on alors la relève ? C’était uniquement au moyen de l’apprentissage, recours qui serait de grande utilité même au XXIème siècle auprès des jeunes désoeuvrés, si ce n’était d’un corporatisme qui bloque tout. A l’époque on ne s’embêtait de telles considérations, la bonne volonté et de bons bras suffisaient. La généalogiste Micheline Perreault signe Les apprentis en Nouvelle-France 1648-1763. Un travail de longue haleine où elle nous livre 1400 notices biographiques d’apprentis. On imagine sans peine l’investissement que l’établissement de ce répertoire a requis.
Les apprentis en Nouvelle-France 1648-1763 Micheline Perreault. Les éditions GID 305p. www.leseditionsgid.com |
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Réflexions sur les pratiques artistiques liées au genre
N’en déplaise au gouvernement américain totalement ignare, mais le monde ne se limite pas au genre masculin et féminin et que maintenant c’est au pluriel qu’il faut réfléchir. Et c’est ce que fait l’École doctorale histoire de l’art en publiant ses derniers travaux qui s’intitulent Vaincre le silence histoire de l’art et genre. On ne peut pas avoir meilleur thème plus d’actualité que celui-ci. Sous la direction d’Elvan Zabunyan avec la collaboration de Léna Lévy ce travail rappelle que l’histoire de l’art est un appel de possibles. On saluera ici la profondeur des expertises qui sont exposées. A cette lecture on se rend compte que nous sommes des nains devant la connaissance.
Vaincre le silence histoire de l’art et genre Collectif de l’École doctorale Histoire de l’art Université Paris Panthéon-Sorbonne. Éditions de la Sorbonne 200p. www.editionsdelasorbonne.fr |
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Longueuil et Roberval dans la collection “100 ans noir sur blanc”
La collection “100 ans noir sur blanc” des éditions GID est une série phare qui met en valeur une localité dans laquelle on raconte par le biais de photos et vignettes succintes les événements qui ont marqué le quotidien. Deux nouveaux titres s’ajoutent qui viennent l’enrichir. D’abord Roberval à coeur vaillant rien d’impossible de Aurélien Boivin. Ce professeur émérite de l’Université Laval a un parcours des plus impressionnants avec moult distinctions à la clé. On trouve parmi les photos anciennes une perle, un monument du Sacré-Coeur érigé à la demande de mères dévastées du fait de leur fils participant à la Première Guerre mondiale.
Puis autour de Longueuil d’avoir les honneurs grâce au duo formé par Marcela Aranguiz et Michel Fragasso. Le titre choisi Longueuil un avenir prometteur. La première est historienne et archiviste et le second généalogiste. On apprend plein nde choses tel le fait que le pont Jacques-Cartier jusqu’en 1934 porta le nom de Harbor Bridge. Il y a aussi une photo du chemin Chambly à la fin du XIXème siècle très évocatrice du climat de l’époque. Ceux qui aiment le Québec se doivent d’avoir ces ouvrages sous la main. |
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Tout connaître d’Orléans en Ontario
C’est assez rare que les éditions GID consacrent de leurs titres à des secteurs hors du Québec d’où la singularité de voir surgir une histoire de Orléans qui fut un petit bourg de mille habitants à ses débuts et qui fait maintenant partie du grand Ottawa. L’histoire d’Orléans (Ontario) d’hier à aujourd’hui est une réalisation du collectif de la SFOPHO la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans. Cet organisme fondé en 2011 e déploie en activités de toutes sortes pour que soit pérenne la mémoire du lieu. Dans ce gros bouquin vous avez tous les aspects de la région, politique, socio-culturelles, économique et le reste. Qui était majoritairement francophone à ses débuts mais qui est contenue maintenant au tiers de sa population.
L’histoire d’Orélans (Ontario) d’hier à aujourd’hui SFOPHO. Éditions GID 478p. www.leseditionsgid.com |
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César Ritz celui qui a consacré la culture des palaces
Dans l’univers de la restauration, le nom de Ritz est synonyme de palace. Un titre qui n’a pas été volé et que l’on doit à une figure emblématique, celle de César Ritz. Aux éditions des Florides helvètes on aime bien exhumer des perles. C’est ainsi que nous avons droit aux souvenirs de Marie-Louise Ritz qui fut l’épouse de cette célébrité et pas que, comme on le verra car elle a été la collaboratrice de tous les instants bien que les crédits ont tous rejaillir sur monsieur, contexte social aidant. Elle a quand même pu faire entendre sa voix en racontant en 1938 (édition anglaise) ce que fut leur vie à eux d’eux. Il aura fallu attendre 1948 pour avoir la version française chez Tallandier. Cette femme n’est pas débarquée comme ça en novice de l’hôtellerie. Elle était issue d’une famille d’hôteliers, ce qui fut un atout précieux pour ce cher César qui pouvait compter sur elle dans ses nombreux déplacements. C’est un petit pavé que l’on lit avec délectation et qui nous fait encore plus apprécier cette enseigne de prestige.
César Ritz la vie d’un hôtelier de légende. Florides helvètes 371p. www.florideshelvetes.ch |
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Un livre à charge contre Israël
Au moment d’écrire ces livres, à peine Trump se vanta t,il d’avoir ramené la paix dans la bande de Gaza, voici que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu annonce des frappes dans ce territoire meurtri au-delà de toute expression. Francesca Albanese ne fait pas de détour pour qualifier Israël d’entreprise génocidaire. Elle signe Quand le monde dort avec en sous-titres “récits, voix et blessures de la Palestine. Elle était en lice pour le Prix Nobel de la paix. Au quotidien elle est rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits humains dans les territoires palestiniens. Cette juriste fait son travail de rapporteuse car elle rapporte justement tout ce qu’elle a vu d’horrible sur place. Comment peut-on agir de la sorte au vu de toute l’humanité à travers les médias. Un massacre éhonté. A lire pour au moins trouver à s’indigner.
Quand le monde dort Francesca Albanese. Mémoire d’encrier 248p. www.memoiredencrier.com |
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L’illustration de l’union fait la force en milieu rural québécois
Comment Jean-Pierre Girard trouve t-il le temps, lui l’expert en milieu coopératif d’être professeur associé à l’Institut Santé et société de l’UQAM, chargé de cours aux HEC et vacataire dans le Master en développement et expertise de l’économie sociale à Sciences Po de l’Université de Grenoble Alpes, pour écrire cette petite plaquette L’agriculture avant la naissance de Sollio. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce qu’est Sollio, c’est un acteur majeur de l’industrie agroalimentaire canadienne qui regroupe entre autres des noms mieux connus de nous, Olymel et BMR pour ne nommer que ces deux géants de leur domaine. Dans ces pages il remonte à la Nouvelle-France jusqu’en 1922 pour démontrer comment durant tout ce temps on a réalisé l’importance de se regrouper en coopératives.
L’agriculture avant la naissance de Sollio Jean-Pierre Girard. Fides 103p. www.groupefides.com |
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De la solitude humaine
Edwidge Danticat d’origine haïtienne, enseigne à l’Université Columbia de New York. C’est une pointure de la littérature de son pays. Pour ce dernier ouvrage Nos solitudes dans une traduction du bien connu Stanley Péan elle a voulu rappeler que la solitude est intrinsèque à l’humain. D’ailleurs ne naît-on pas seul et mourrons aussi seul ? Et puis à l’ère numérique la solitude est exponentielle. Donc le thème choisi ne peut pas être plus opportun. Il y a de l’humanité à chaque ligne. Un chapitre étonnant est celui d’une mort annoncée, celle du président Jovenel Moïse par une prophétesse. Cette dernière voulait le prévenir, en vain, il mettait de la distance. Il en a payé le prix. Un texte très fort car le sujet est du plus grand sérieux.
Nos solitudes Edwidge Danticat. Traduction de Stanley Péan. Mémoire d’encrier 160p. www.memoiredencrier.com |
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La Guyane, voulue française, mais qui fait sa résistance
Monsieur-tout-le-monde connaît de la Guyane, sa base de lancement de fusées sous l’égide de la France. Qui jadis en avait fait un autre de ses territoires colonisée. Mais si l’Hexagone domine avec sa culture et son argent, le peuple lui n’a pas abdiqué son identité, loin de là. A preuve, allez lire ce qu’en dit Nolywé Delannon une ressortissante guyanaise qui enseigne à l’Université Laval. Guyane spatiale carnavale décoloniale Elle nous sert un cours d’histoire très vivant, dans lequel elle fait la démonstration que la force identitaire du pays part des communautés autochtones qui ne veulent pas s’en laisser imposer. Une rébellion pacifiste et vibrante qui émerveille. Encore là, devant le “civilisateur” la résistance tient à ses acquis. Un grand cas d’école inspirant.
Guyane spatiale carnavale décoloniale Nolywé Delannon. Mémoire d’encrier 169p. www.memoiredencrier.com |
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Joris-Karl Huysmans une bibitte bisexuelle de la littérature
Vous êtes friand de biographies exceptionnelles. Alors précipitez-vous sur le pavé que nous gratifie Agnès Michaux avec Huysmans vivant. C’est une figure des lettres françaises un peu moins connue que certains de ses contemporains. Joris-Karl Huysmans (1848-1907) a tout de même influencé d’Oscar Wilde à Michel Houellebecq. C’était un célibataire endurci qui était à voile et à vapeur côté sexuel et qui fréquentait des bordels homosexuels. C’était un misanthrope obnubilé par la spiritualité et qui terminera sa vie dans le sillage d’un monastère. C’était après une incursion dans le…satanisme! L’auteur d’À rebours a fait toute sa carrière comme fonctionnaire au ministère de l’Intérieur. Il n’était donc pas l’artiste maudit classique. Ses arrières étaient assurées. La biographe a vraiment potassé son sujet dans le détail et nous offre le portrait de référence.
Huysmans vivant Agnès Michaud. Le Cherche Midi 694p. www.cherche-midi.com |
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Une jolie historiette de Simon de Petit-Rocher
En quatrième de couverture du conte Simon de Petit-Rocher, il est dit de l’auteur Stéphane Pilon qu’il s’ennuya énormément étant jeune. Et qu’il doit une partie de sons salut en ayant intégré un cirque itinérant lui a permis de s’évader et de trouver une certaine harmonie intérieure. Il arrive donc avec ce joli conte où son personnage principal, Simon Durocher alias Simon de Petit-Rocher, ayant atteint un âge respectable, revient sur son enfance. C’est après tout la période cruciale de l’évolution ou de la démolition humaine. Une petite plaquette dont le contenu dépasse largement le contenant. Beaucoup de tendresse pour ce cher Simon.
Simon de Petit-Rocher Stéphane Pilon. Les 3 Colonnes 48p. www.lestroiscolonnes.com |
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Réflexion sur la croyance
Autant vous prévenir tout de suite La construction d’un Dieu de Steeve Étienne est d’une telle richesse et densité de réflexion touchant à la croyance, qu’on doit lire chaque ligne au ralenti pour en apprécier le contenu. Il commence par raconter son propre chemin de catholique puis il nous invite à le suivre, dans ce qui fut ensuite une décennie de non pratique religieuse puis un retour à l’Église. C’est suivi d’un surcol de l’Histoire, où on voit qu’immanquablement l’homo sapiens se forge sinon un Dieu, des dieux. C’est dans son ADN. Un beau cours comme on n’en a plus dans nos écoles. En cette époque trouble où l’homme se cherche, c’est une lecture incontournable.
La construction d’un Dieu de Steeve Étienne. Éditions Baudelaire 176p.
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L’héritage de Hubert Reeves
L’astrophysicien Hubert Reeves a bénéficié de la renommée que lui a valu ses nombreuses prestations médiatiques où il n’a eu de cesse de nous inviter à regarder le cosmos et ses merveilles. Il nous a quitté il y a déjà deux ans et son absence est grandement ressentie. Heureusement ses travaux lui survivent et aussi des témoignages de gens qui l’ont côtoyé dans différentes circonstances. Laurence Honnorat qui se multiplie à répandre la vulgarisation de la science et notamment de l’astrophysique, publie un livre puissant Hubert Reeves “tout n’est pas foutu!” dans lequel on fait le tour du personnage. A travers des pans biographiques de son action et des commentaires de gens qui ont fait partie des différents cercles gravitant autour de lui. Un ouvrage dense et riche en connaissances sur cet homme d’exception et doté d’une grande paix intérieure.
Hubert Reeves “tout n’est pas foutu!” Laurence Honnorat. Éditions Télémaque 347p. www.editionstelemaque.com |
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Par quoi on commence si on veut changer le monde ?
Il n’y a pas grand monde qui contestera notre constat que sur la planète présentement, rien ne va trop bien. Montée des populismes, fossé abyssal entre riches et pauvres, changements climatiques, coût de la vie exorbitant, montée de la violence etc. O.K. il y a eu la Première Grande guerre,une boucherie, l’Holocauste, le nucléaire mais nos problèmes à nous sont aussi d’une importance. Songez simplement au déficit d’altérité engendré par l’usage du numérique, où l’autre n’existe même plus, de l’inédit dans l’Histoire de l’humanité. Alors si vous voulez apporter votre contribution à cette cessation de barbarie comment débuter ? Lisez Comment atterrir ? de Bruno Latour et le collectif “Où atterrir ?”. On a recueilli moult idées d’engagement. De quoi inspirer ceux qui veulent s’y mettre et ne savent pas par quoi commencer.
Comment atterrir ? Une boussole pour le monde qui vient. Bruno Latour et le collectif “Où atterrir ?”. Éditions Les liens qui libèrent 202p. |
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Les aliments migrateurs
L’Histoire nous enseigne que côté alimentation, beaucoup d’aliments ont migré au fil des siècles. C’est que nous apprennent Evelyne Ferron et Jordanne Maynard dans Civilisations. Qui a priori est un album conçu pour la jeunesse, mais c’est fou ce que les adultes vont aussi en apprendre. Par exemple que le sucre blanc est connu de nous depuis mille ans, importé de contrées productrices. On sort de cette lecture plus intelligent que lorsqu’on y entre, ce qui est le plus beau compliment à faire. En tout cas, parmi nous à la rédaction, il y en a qui sont resté collé aux pages pas mal de temps.
Civilisations Evelyne Ferron et Jordanne Maynard. Fides 49p. www.groupefides.com |
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Rétablir l’honneur des harkis
Il est assez rare que, paresseusement nous reproduisons une quatrième de couverture, c’est que dans Paris berbère de Hédi Bouraoui s’entremêle plusieurs histoires en une et que nous préférons nous en remettre à l’énoncé de l’auteur pour en démêler l’écheveau de ce merveilleux roman soit dit en passant.
“Paris berbère nous fait entrer dans la vie d’un couple franco-algérien, Théophile Deviau et Tassadit Aït Mohand. Frontières historiques, frontières culturelles; l’intrigue, tissée de relations duelles, montre que les plaies de la guerre d’Algérie et de la colonisation demeurent à vif. Les différences unissent autant qu’elles séparent les êtres et les communautés. Les vivants voudraient remonter l’Histoire et en réparer les injustices. Théo se passionne pour son ancêtre du 17e siècle, Théophile de Viau, «prince des poètes», persécuté et emprisonné. Parallèlement, Tassadit ne peut oublier l’assassinat de son père, poète et descendant du chantre berbère Aït Mohand. Elle a fait le pari de venger ce père considéré comme un traitre par les siens et traité en paria dans son pays d’adoption.Paris berbère s’attarde aussi sur le sort tragique des harkis, combattants algériens pour la France, occultés de part et d’autre.Mai 68, guerre d’Algérie... Dans Paris berbère, ces échos du passé sont un vibrant rappel des «Indignés» d’aujourd’hui.”
Paris berbère Hédi Bouraoui. Vermillon 287p. www.Presses.uOttawa.ca |
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Il était une fois le champagne
Michel Onfray dans son essai qu’il consacra à la gastronomie, ne manqua pas de rappeler son émerveillement devant ce somptueux nectar qu’est le champagne, ne serait-ce que parce que les bulles qui montent en hauteur, défient la gravité. Éric Glatre dans Histoire(s) des vins de Champagne nous fait voir d’autre motifs d’apprécier cette liqueur des dieux. Il revient sur deux mille ans d’histoire vinicole dans cette région. Et comment nous devons à Don Pérignon (le moine) le montage délicat qui permis d’en arriver à la production de ce qui glorifie nos tables. C’est un travail de grande rigueur qui attend le lecteur. D’érudition presque. Une fois la lecture terminée vous serez un incollable concernant ce sujet.
Histoire(s) des vins de Champagne Éric Glatre. Éditions du félin 297p. |
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Enquête dans la Sérénissime
Avec la romancière Donna Leon vous êtes toujours assurée d’un rendez-vous à Venise, là où opère son enquêteur fétiche Brunetti. Dans L’épreuve du feu on peut dire que nore écrivaine est dans le ton, car l’actualité et les analystes ne font que constater une montée exponentielle chez les adolescents et pire encore, ça joue du couteau. Venise n’échappe donc pas à ce phénomène de société et auquel participe des jeunes de toutes les strates sociales. Il va falloir ramer fort pour ramener la loi et l’ordre en Vénétie. Comment va t-il s’y prendre en compagne de sa collaboratrice Claudia Griffoni ? Le défi est grand. Les édiles municipaux confrontés à cette dure réalité ont tout intérêt à lire ce roman chargé d’action, car peut-être que c’est à travers la littérature que se trouve les solutions ?
L’épreuve du feu Donna Leon. Calmann-Levy 350p. www.calmann-levy.fr |
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Le talent de portraiturer des êtres
Le merveilleux d’un écrivain, c’est lorsqu’il a la perspicacité de sonder les âmes. C’est le cas de Maeva Guedjeu qui en donne la parfaite illustration dans Des silences et des murmures. Elle décrit des femmes, entre autres avec un rare esprit lucide. C’est comme si elle était dotée d’un scanner. Cette écrivaine qui vit à Ottawa et d’origine camerounaise, est une spécialiste de la littérature négro-africaine pour lequel elle a décroché une licence de l’Université de Douala. Elle nous fait rappeler que la femme comme entité du genre homo sapiens, c’est quelque chose. Qui a ses préoccupations en propre. Ce livre est une petite plaquette certes, mais elle n’avait pas besoin d’en rajouter davantage pour partager son propos.
Des silences et des murmures Maeva Guedjeu. L’Interligne 115p. |
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Un polar…canin
L’imagination est le domaine réservé de l’écrivain. Et G.R. Roussel ne se prive pas d’en faire usage dans Là où un enterre les bêtes, une enquête de son limier fétiche Dillon Dixon. Et avec en tee d’affiche le chien. En effet, il met en scène un de ces dogues qui a tué une femme. Et ça ne s’arrête pas là. A qui a-t-on affaire ? Un tueur en série ? Car ça ne sera pas la seule victime mutilé. L’écrivain maîtrise très bien les rouages qui font les bons polars. L’art de nous réserver le punch line quand il le faut. C’est une des belle surprises de cette saison littéraire. Ceux qui raffolent de ce genre de prose vont être ravis. C’est le cas d’un de nos collaborateurs qui l’a littéralement dévoré.
Là où on enterre les bêtes G.R. Roussel. Fides 301p. www.groupefides.com |
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Une biographie de référence sur Beau Dommage
Nous ne nommerons pas cet empire de presse, mais lorsqu’ils lancent une biographie, ça dépasse rarement deux cent pages, surtout beaucoup de photos et en jouant avec des valeurs sûres avec des “védettes”. Heureusement que la maison d’édition les Malins ne mangent pas de ce pain là, et nous offre un livre phare sur l’histoire du groupe québécois mythique, Beau Dommage. Et à qui nous devons ce trésor de recherches et d’archives inédites ? à Jean-François Brassard qui est depuis des décennies membre de la rédaction à Échos-Vedettes. Plus de trois cent pages avec une typographie serrée. Tout ce que vous avez-voulu savoir sur eux s’y trouvent et même plus. Quel investissement il a fallu à ce journaliste de talent pour recueillir cette manne d’informations, qui à peine sortie des presses fait déjà référence. Tout est en transparence, joies et misères. Car à la fin, il fallait en finir, le public ne répondait plus. Ce groupe correspondait à un temps défini dans l’histoire de la musique québécoise. Mais avec combien d’éternels succès qui demeureront à notre panthéon. En plus, l’auteur raconte aussi une époque, un contexte. Comment il fallait vendre une formation qui avait ses côtés hors normes pour le milieu. Passionnant est un euphémisme. Et même ceux qui ne goûtaient pas ce genre musical savoureront l’histoire en elle-même. Chapeau à l’éditeur qui n’a pas lésiné à offrir un superbe produit d’édition à la hauteur du contenu.
Beau Dommage Jean-François Brassard. Les Malins 322p. www.lesmalins.ca |
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Parcours d’un historien de chez nous
Le nom de Félix Bouvier ne vous dira certainement pas grand chose. Et pourtant, ce qu’il y en a à découvrir chez cet historien et professeur doté d’un parcours d’une exceptionnelle richesse. Formation réalisée souvent dans des conditions rocambolesque de temps et de territoire. Une belle façon de faire sa connaissance est de lire le livre-entretien intitulé L’histoire dans la peau Félix Bouvier s’entretient avec Stéphane Martineau. L’interviewé revient sur son cursus et ses motivations face à l’enseignement de l’histoire du Québec qui fait cruellement défaut dans nos programmes éducatifs. Et aussi pourquoi devrions-nous avoir plus de considérations pour ce pan de la culture générale.
L’histoire dans la peau Félix Bouvier s’entretient avec Stéphane Martineau Les Presses de l’Université Laval 246p. www.pulaval.com |
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Sauver un sex shop coûte que coûte
Toute personne qui réussit à nous faire rire en ces temps troubles, est un bienfaiteur de l’humanité. Et nous devons ranger dans cette catégorie Ben Lefebvre qui présente le tome 2 de sa saga drôlatique Papillon qui a pour titre “D’une porte à l’autre”. L’argument, sauver de la faillite un sex-shop en s’y prenant autrement pour établir son marketing en ciblant directement une clientèle visée. Avec son lot de clients potentiels et l’accueil réservé à ces marchands de…sexe! Oh quel mot même au XXIème siècle. Vous n’avez qu’à regarder le puritanisme éhonté des poupées étiqueter pédo-pornographique vendues sur le site Shein. Alors imaginez vendre des jouets dans le Québec profond. Il y a aussi une galerie de personnages dont des aînés attachants. Bref, vous allez vous amuser, c’est ça qui compte.
Et si vous avez adoré le style de l’humoriste allez de ce pas lire le premier tome Dildos et bigoudis par où tout a commencé et qui est désopilant au possible. Chapeau l’auteur de nous arracher de la bonne humeur.
Papillon T.2 D’une porte à l’autre. Ben Lefebvre 300p. www.benlefevbre.com |
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Une prof injustement accusée de comportement inapproprié
L’écrivain québécois ressortissant allemand Hans-Jürgen Greif ne pouvait être plus d’actualité que jamais avec son roman L’égarement. L’histoire d’une enseignante prénommée Sophie, qui est chorégraphe. Elle revient de la Martinique avec sa troupe d’élèves, quand un de ceux-ci, entourloupeur comme jamais, lui offre une paire de billets pour eux d’eux en direction de Paris. Offre tentatrice s’il en est. Mais on verra que la prof recule car l’élève bien entendu est d’âge mineur. Et voilà que la mère d ce dernier arrive dans le décor, et qui accuse notre enseignante d’avoir voulu profiter de son fils, l’espace d’un week-end. Sans faire dans la nuance, son institution scolaire va la virer illico. Puis comme un malheur ne vient jamais seul, un procès suivra. Quelle sale affaire. Et l’auteur de bien vampiriser les sentiments qui habite Sophie, désemparée par la tournure que prend le tout. Va t-elle s’en tirer ? On ne vous dévoile pas la fin pour ne pas bouder votre plaisir, bien évidemment. Mais pour notre part nous avons adoré.
L’égarement Hans-Jürgen Greif. Éditions Baudelaire 214p.
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Un grand penseur du Québec moderne ignoré à tort
Pierre Vadeboncoeur est un nom qui ne dit plus grand chose à la génération actuelle, et même la précédente. Et pourtant cet avocat de formation qui toute sa vie fera du syndicalisme, figure comme un grand intellectuel du Québec moderne et surtout, ce qui fera plaisir aujourd’hui à découvrir, un anti-américaniste. Une occasion nous est offerte de partir à sa découverte dans ce portrait par les textes établi par Jean-Sébastien Marsan. Vadeboncoeur a été un ami d’enfance de Pierre-Elliott Trudeau et un compagnon professionnel de Michel Chartrand. Il a beaucoup écrit dans diverses publications, et nous avons dans ce livre un bon échantillonnage de sa pensée. Saluons ici ce devoir de mémoire.
Pierre Vadeboncoeur, le compagnon de route Jean-Sébastien Marsan. Presses de l’Université Laval 214p. www.pulaval.com |
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L’Afrique industrielle
Et dire que le continent africain, encore hier, faisait l’objet de mépris. Comme si l’Occident le considérait comme la poubelle du monde. Heureusement, les chinois sont venu qui ont compris l’énorme potentiel à tirer des richesses naturelles. Et voilà que soudainement, les autres pays lorgnent à leur tour. Bref, c’est toute une épopée économique qui se profile à l’horizon et ont on peut en mesurer déjà les effets. Mais pour explorer davantage, nous signalons un travail en collectif L’industrialisation de l’Afrique dans une économie mondiale en pleine recomposition sous la direction de Zhan Su, Radiabu Mayuto, Claude Albagli et Louicius Michel. C’est un essai phare qui fait déjà objet de référence tant il est la radiographie du moment.
L’industrialisation de l’Afrique dans une économie mondiale en pleine recomposition Collectif. Presses de l’Université Laval 642p. wwwpulaval.com |
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L’identitaire de deux adolescentes trans à…Rimouski!
Roxane Nadeau, s’il devait y en avoir une, devrait remporter la palme de l’imagination littéraire. En effet, avec Uen absente elle narre les tribulations identitaires de deux adolescentes trans à Rimouski. Quand on pense que dans cette ville pourtant charmante et accueillante il n’y a même pas de bar gay, comment accueille t-on dans cette communauté du Bas-du-fleuve deux filles trans ? C’est la toile de fond de ce roman digne de grand intérêt. Car comment faire sa place ? Il va arriver que l’une d’elles disparaîtra des radars pour que l’autre parte à sa recherche. Le troisième acteur de ce livre c’est l’univers numérique, sujet ô combien d’actualité. Vous adorerez cette petite plaquette forte de son contenu.
Une absente Roxane Nadeau. L’Interligne 146p. |
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Une femme qui découvre la réalité de son conjoint
Une femme trompée, rien de plus banal direz-vous et vice-versa. Mais néanmoins pour ceux et celles qui sont confronté à cet odieux mensonge, cela est d’un pénible. Ne dit-on pas d’ailleurs dans l’ordre des afflictions psychologiques que l’échec d’un couple est au sommet des traumatismes. C’est ce qui est arrivé à Michelle De Villemarie qui enseigne en création littéraire près de Vancouver et qui de surcroît à dû surmonter un cancer. Elle livre le récit de son combat pour d’abord sauver son union et ensuite recouvrer sa santé. En plus qu’elle a des enfants à protéger dans toute cette saga. Le conjoint se suicidera des années plus tard. Un proche de la rédaction a dit de cette histoire qu’elle révèle bien cet adage qui veuille que l’on connaissance vraiment quelqu’un demain, surtout le le surlendemain…
Quand l’inattendu survient Michelle De Villemarie. Éditions Baudelaire 359p. |
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Le coin de la BD
Trappeurs de rien cette saga fort amusante fait paraître son tome 6 qui a pour titre Le faux ami aux éditions de la Gouttière. Le trio Thomas Priou, Pog et Cantreau. Il est question ici du trio d’ami qui veut dévaliser une banque, et comble de chance l’un des comparses est le sosie de l’adjoint du shérif. Vont-ils réaliser leur coup ? On vous laisse le soin de le découvrir. Entretemps on rigole de leurs maladresses.
Et chez Dupuis c’est dans la série Super groom l’épisode La stratégie Gaïa du tandem Vehlmann et Yoann. Le Super groom en question est rien de moins que le célébrissime personnage de la BD, Spirou qui se déguise. Il sera confrontée à une femme diabolique qui cryogénise de force ses adversaires. Pendez-donc qu’elle a une sordide envie que Super groom soit givrée éternellement dans le froid. Attendez de voir la bataille qui s’ensuivra. |
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Le coin santé physique et psychique
La société veut tellement nous formater qu’elle a fait du huit heures de sommeil une règle absolue. Sans imaginer un instant que chacun a sa propre horloge biologique. A t-elle enseigne que souvent le repos t’emporte sur le dodo comme mode de récupération. L’essayiste et enseignant Sébastien Spitzer est un adepte de la sieste, si bénéfique, au point d’en faire le sujet de son livre Petite philosophie de la sieste aux éditions de La Martinière. Il rassurera ceux qui s’angoissent pour un rien de ne pas avoir dormi le temps requis par la norme sociétale. En même temps, par extension il nous livre sa recette de comment combattre la routine de vie, l’ordinaire quoi, en l’acceptant comme une fatale réalité. C’est beaucoup.
Une infirmière, Stéphanie Quenin Cilirie a entrepris une bataille administrative avec son système de santé, pour que sa mère atteinte d’un cancer irréversible, puisse mourrir à la maison entourée de l’amour des siens. C’est ce récit qu’elle couche avec grande émotion dans Est-ce que la fête a commencé ? la phrase prononcée par la maman, tout juste après l’annonce de ce cancer sans autre issue que la mort. C’est aux éditions Baudelaire. |
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