- mai 2023 -
 
     
 


 

Un homme disserte sur la notion d’abus

Actuellement à l’ère MeToo ce sont les femmes qui libèrent la parole et qui font ressurgir un monde de noirceur sexuelle dont on ne voyait ici que la pointe de l’iceberg. Rarement les hommes ont pris la parole pour réagir, approuver en tout cas. Ils se sont surtout défendus d’être des prédateurs. Mais il y a une voix qui vient de s’élever celle de Daniel Gagnon-Barbeau membre fondateur de l’Union des écrivaines et écrivains québécois. Il nous arrive avec un texte d’une grande élévation d’esprit et où il fait le mea culpa des prédateurs. C’est Dans les ténèbres de l’omerta. Nos confrères des grands médias devraient délaisser des sujets aussi insignifiants comme la crise de grandeur autour du 3ème lien à Québec et donner l’antenne à un livre pareil. Car c’est un livre fondateur qui explore à fond la notion d’abus.
Dans les ténèbres de l’omerta Daniel Gagnon-Barbeau. Sémaphore 110p.   www.editionssemaphore.qc.ca

 


 

Elle était, mais n’est plus…mais pas tant que ça!

Ce qu’il y a d’insupportable en ce bas monde, c’est de n’avoir de valeur aux yeux des autres, que si vous avez une diplomation élevée, un poste en vue ou des fait d’armes qui vous élèvent au-dessus de la masse. C’est toute la question de vivre dans le regard des autres. C’est ce que va méditer Andrée, la protagoniste de ce beau roman existentialiste, Madame Werner de Gabrielle Chevarier. C’est l’histoire d’une artiste lyrique adulée, quinquagénaire, qui soudainement va perdre la voix lors d’un récital en Allemagne. Dès lors elle quitte tout y compris sa charge d’enseignante au Conservatoire, pour aller se réfugier à la campagne dans la résidence de sa belle-mère, madame Werner, cette dernière considérée comme une petite et sans grande. L’occasion pour Andréa de se triturer les méninges sur ce qui importance du passage terrestre. Plus qu’un simple roman, c’est un livre philosophique qui en interpellera plusieurs qui s’échinent à vouloir devenir quelqu’un aux yeux de la société.
Madame Werner  Gabrielle Chevarier. Leméac 169p.   

 


 

Le bavard se met à écrire

Frank est le personnage central du roman de François Hébert qui nourrit toutes les pages de Frank va parler. Car c’est un homme qui ne cesse de parler, presque une logorrhée vivante. Ce n’est pas inintéressant mais il s’égare dans plusieurs thèmes. Au risque de perdre ses interlocuteurs. Afin que ses propos demeurent, il va décider de les coucher sur papier. Et ça donne le livre que vous avez entre les mains. Et là, même s’il aborde un millier de réflexions, on a le tout sous les yeux et on peut puiser en passant d’une page à l’autre. Tout y passe, de Saint-Lambert à l’Égypte ancienne, des nuits incapable d’assumer car trop de dive bouteille et quoi encore. Une belle curiosité littéraire en tout cas. En prime, il nous gratifie à la fin d’une bibliographie où il nous partage les sources de ses commentaires

Frank va parler François Hébert. Leméac 199p.  
 


 

Une dénonciation des marionnettistes du droit divin

Tristane Banon cette journaliste qui a été une pionnière du mouvement MeToo, nous lance tout un brûlot, passant à tabac ces religions chrétienne, juive et musulmane, qui ont toutes en commun de gérer le quotidien et le devenir des femmes. Elles se sont arrangées des préceptes qui les autorisent à dicter ce que doivent être les femmes. Le péril Dieu est une dénonciation implacable de la Torah, de la Bible et du Coran qui sont des dangers publics pour le sexe féminin. Et dire qu’elles proclament qu’elles sont des religions qui prônent l’amour. Chapeau à la polémiste qui ne ménage pas ces religions qu’elle distingue de la Foi proprement dite, qui est affaire de croyance personnelle. Après lecture aucune femme intelligente ne voudra se colleter à ces religions dégradantes pour le sexe féminin. Il y aura beaucoup d’abjurations en vue!
Le péril Dieu Tristane Banon. éditions de l’Observatoire 251p.  

 


 

Colette dans la vie de….

L’écrivaine Colette dont 2023 marque le 150ème anniversaire de naissance fait l’objet de nombreux livres rappelant cette commémoration. Et parmi tous ces tributs, un angle de vue intéressant, c’est celui de personnalités qui de près ou de loin ont fréquenté l’écrivaine dans leur existence, y compris tenez-vous bien Marilyn Monroe! C’est ce que nous apprend Frédéric Maget président de la Société des amis de Colette dans son ouvrage Notre Colette. C’est un portrait de lectrices célèbres qui, outre la célébrissime blonde platine, dont Simone de Beauvoir, Olympe Terrain (sa prof), la princesse Orbeliani, Sido (sa maman) Marguerite Duras, Marguerite Yourcenar, Audrey Hepburn et François Sagan. Prenons Duras par exemple qui travaillait durant l’Occupation au bureau de contrôle du papier faisant l’objet de restriction. Et qui, admirative, créera une dérogation pour qu’elle puisse publier. Chacun trouvera la Colette qu’il souhaite. Un livre qui a une autre vocation, celle de faire découvrir l’auteure des Claudine à ceux qui ne la connaissent pas, et qui pourra faire contrepoids à un enseignement public déficient côté culture générale.
Notre Colette Frédéric Maget. Flammarion 264p.  

 


 

Les misères et fatuités des idéologies du monde moderne

En conclusion de son essai Les illusions dangereuses notre compatriote Jean-Philippe Trottier chef d’antenne au Québec de Radio Ville-Marie écrit ceci “ La conscience douloureuse de l’absence de Dieu veu dire que nous sommes à deux doigts de la vraie foi, celle qui remet en marche une personne, une culture, un peuple, une civilisation”. Donc il ne jette pas un regard pessimiste sur ce qu’il adviendra de notre futur, mais pour l’instant il s’en prend aux idéologies modernes, balancées surtout par l’homme blanc, ce caucasien qui veut régenter le monde et qui est en perte d’influence au profit d’autres courant de pensée venant d’autres cultures. Pour l’instant on sacrifie à de nouvelles idoles. Car comme il le démontre, on rejette Dieu mais pour se mettre en servitude auprès de nouvelles idoles. Des illusions, quoi. C’est un livre qui fait intervenir des regards sur la Vierge Marie, le personnage d’Hamlet et tutti quanti. Un ouvrage d’une profondeur de pensée.
Les illusions dangereuses Jean-Philippe Trottier. Artège 213p.   www.editionsartege.fr

 


 

Choc des cultures entre la France et le Québec

Au terme de la lecture de Voyage le long du crépuscule de Christian Legault on prend bien acte que nous, québécois, sommes seulement des américains parlant français.Car pour le reste on ne s’identifie nullement aux français. Autrement dit une autre planète. C’est un peu à quoi sera appelé à vérifier Benjamin dans ce roman qui a perdu son poste de prof de littérature dans une université à Montréal. Il va quitter le Québec pour Paris. Il se commettra avec une jeune femme Rose, dans la vingtaine. Ils feront les frais d’une fusillade au Café de Flore. La suite ne sera plus la même. Ce qu’il faut retenir de cette lecture c’est la confrontation du gars avec les moeurs françaises. Ce qui nous vaudra des références culturelles d’une haute volée. Un véritable choc des cultures pour notre homme. Ah, oui le segment sur le séjour en Grèce vaut le détour!
Voyage le long du crépuscule Christian Legault. Hello éditions 145p.   www.helloeditions.fr

 






 

Le coin du voyage

Avec la pandémie officiellement chose du passé selon le dernier édit de l’Organisation Mondiale de la Santé, le tourisme va reprendre de son essor. Le phénomène est déjà visible. En France par exemple on est revenu au taux de visiteurs d’avant la Covid. C’est donc dans cette belle perspective que nous vous faisons partager cette belle cuvée des éditions Ulysse, trois titres dans la collection “Escale à” et deux ouvrages majeurs.
Sur les trois ouvrages qui paraissent dans la collection “Escale à” deux sont consacrés à Vancouver. Le premier est strictement centré sur Vancouver alors que le second englobe la ville très british de Victoria. Des occasions aussi de nouer avec le patrimoine des premières nations locales. Et à Victoria vous avez vraiment l’impression de baigner dans un petit coin de l’Angleterre. Pour ce qui est de Vancouver, où la communauté asiatique domine, vous avez l’immense parc Stanley, le poumon vert de la ville. Vous avez pour chacun une mise à jour des bons restos et des bars branchés.

La ville de Montréal n’est pas en reste qui a son propre guide. Malgré qu’un chroniqueur à l’esprit chagrin l’a décrite comme un asile à ciel ouvert, il reste que cette escale dans la Métropole, a le mérite de se montrer plus positive avec son carnet d’adresses. Et le mérite ici, étant donné que les établissements pour boire et manger naissent et meurent à une vitesse hallucinante, vous avez un répertoire de ce qui se fait de mieux. De quoi s’amuser à faire le touriste dans sa ville.

Du côté des ouvrages plus étoffés vous avez Fabuleux Maroc qui tombe à point nommé. Car si votre budget vacances est limité, il faut savoir que le coût de la vie là bas est vraiment infiniment plus bas, de sorte que l’on peut passer une soirée au resto même copieuse, pour des brindilles. Et ce qu’il y a d’intéressant avec ce pays, c’est que les amateurs de bains de mer et les skieurs peuvent trouver leur compte. Et il y a bien sûr Marrakech, la plus fréquentée, qui fait exception au niveau du budget, où c’est assez cher. Mais pour le reste, il vous restera même de l’argent au retour! Puis les amateurs d’histoire seront au contact d’une civilisation monarchique, riche de traditions architecturales à vous jeter par terre.

La Grèce aussi n’est pas en reste avec un afflux de touristes tel que les locaux sont débordés! C’est vrai que les Cyclades, la capitale Athènes, voire tout le pays sont des lieux où l’on marche sur l’Histoire avec un grand H. Le berceau de la civilisation occidentale avec toute cette mythologie qui fascine encore. Au contraire du Maroc, il faut disposer d’un bon budget, car les grecs savent profiter de cette manne touristique. Alors si votre petit cochon est bien rempli et que vous avez de quoi assumer, alors ce guide est trouvé qui n’a rien négligé. Ces deux derniers ouvrages Fabuleux Maroc et Fabuleuse Grèce, au contraire de la collection “Escale à” ne fournissent pas d’adresses pour la restauration et l’hébergement.

 


 

Un premier roman réussi d’une auteure afroqueer

Erika Nomeni se présente comme afroqueer, auteure-compositeure, rappeuse et DJ. Une carte de visite assez élargie et il faut ajouter maintenant femme de lettres. Qui débarque avec une entrée en littérature remarquable L’amour de nous-mêmes. Qui est un roman d’une grande actualité car il questionne la notion de genre et d’étiquetage côté orientation sexuelle. La protagoniste est une fille enrobée, qui manque cruellement de confiance en elle. Aloé est noire, et vit dans une zone plutôt dénuée. La première ligne s’ouvre sur l’environnement de sa piaule que se partagent les cafards et punaises de lit. Ça commence bien. Le décor est planté. Ensuite les mecs du coin ont évincé le mot respect dès qu’il s’agit de meufs. Et elle en fait les frais. Pour moins que ça on ressentirait de l’aigreur. Non, pas du tout. Au contraire, elle a des réserves d’amour. C’est Marseille aussi dans sa réalité. Cette novice des lettres est impressionnante. A suivre.
L’amour de nous-mêmes Erika Nomeni. Hors d’atteinte 158p.   www.horsdatteinte.org

 


 

Une adaptation de la guerre de Troie à Trois-Rivières!

Agamemnon in the ring de Hilaire St-Laurent est sans doute le livre le plus inclassable de l’année. Jugez vous-même. Le gars a transposé à sa façon le personnage mythique d’Agamemnon, transposé dans un ring de lutte à Trois-Rivières. Et tout le texte est en alexandrins! Ouf. Que de boulot pour cet auteur qui ne manque pas de cran et de lettres. Car en quels vers il fait parler son monde. Extrait “Pourquoi me parler à deux pouces de la face ? Je ne m’arrêterai pas aux vaines menaces de quelqu’un qui se dope de magnificence mais dont personne ne connaissait l’existence”. C’est un virtuose de la rime. Mais de la petite rie facile, oh que non! C’est un absolument prodigieux et nos considérations aux acteurs qui devront se mettre ces répliques en bouche. Avis à ceux qui décernent des prix littéraires, ce livre hors norme est à considérer avant toute chose. Et puis ce retour à un classicisme fait plaisir à lire. Car il y a au-delà du défi d’écriture, une beauté du mot bien choisi.
Agamemnon in the ring Hilaire St-Laurent. Les éditions de ta mère 118p.    www.tamere.org

 


 

Plongez dans l’étonnant monde des roches et des minéraux

Comme l’écologie et la préservation de la nature sont des sujets tendance, ceux qui s’intéressent aux roches et minéraux seront ravis d’apprendre que l’on a réédité Roches et minéraux chez l’éditeur Broquet. Pour preuve qu’il est devenu la référence en son domaine. Nous devons ce travail laborieux à Ronald Louis Bonewitz qui produit un véritable travail d’érudition pour lequel l’éditeur n’a pas lésiné à offrir un écrin à la mesure avec des pages glacées et des couleurs vives qui magnifient les sujets. Chaque élément a sa fiche signalétique.En fin de lecture l’epsomite, la glaubérite, la néphéline et la lazurite n’auront plus de secrets pour vous. On est émerveillé de l’immense variété de ce que la nature prodigue. C’est renversant.
Roches et minéraux Ronald Louis Bonewitz. Broquet 349p.    www.broquet.ca

 


 

Un roman qui est un hymne à la civilisation indienne

L’Inde, contrairement aux idées reçues, n’est pas un pays-continent hétéroclite. On ne compte plus le nombre de groupements religieux, de cuisines diverses Elsa Simone qui vit dans la Vieille-Capitale n’a pas perdu une once de fascination pour cette riche culture d’un pays qui est en passe de dépasser la Chine pour son nombre d’habitants. Et cet amour, elle le manifeste à travers son roman Jyothi qui narre les tribulations d’une jeune indienne, Jyothi alias Joy, promise à un mariage arrangé et qui va fuir l’élu désigné pour se réfugier dans un appartement en location où elle va faire connaissance de Parvathy, une ado, et le proprio du lieu, Aakash. Ils deviendront amis, mais ces deux derniers vont disparaître comme par enchantement. Le roman s’appuie sur cette quête de les retrouver et en même temps une pénétration du quotidien indien. C’était un gros défi de faire “sentir” l’Inde aux lecteurs. Pari réussi qui donnera certes le goût de prendre le premier avion pour Bombay.
Jyothi  Elsa Simone. Druide 437p.  www.editionsdruide.com

 


 

Un duo d’érudits nous entraîne dans le monde des cartes et boussoles

Le numérique a beau supplanter tout sur son passage, si votre téléphone dit intelligent flanche en forêt, adieu le GPS. Alors les bonnes vieilles méthodes sont toujours disponibles pour nous sortir du pétrin. A condition d’en connaître les usages. Le duo formé par Jean-Marc Lord et André Pelletier est incollable concernant les Cartes et boussoles. Ils ont généreusement partagé leur savoir dans un guide qui fait référence. Avec en plus nombre d’exercices pratiques. Au moment où l’écologie est dans l’air du temps avec un retour à la nature, il ne serait vraiment pas inutile de savoir comment se débrouiller pour retrouver son chemin lors d’un moment d’égarement. Et nos forêts sont si denses. De nombreuses iconographies facilitent la transmission des précieuses connaissances.
Cartes et boussoles  Jean-Marc Lor et André Pelletier. Broquet 215p.    www.broquet.ca

 


 

Qu’est-ce qui nous empêche d’être vraiment écologistes ?

Dans les années quatre-vingt on lança le thème à la mode de la simplicité volontaire. Qui à la longue a été un discours qui s’est perdu dans le désert, le désir de consommation l’emportant sur tout. Si ce n’était de la cherté de la vie qui en freine l’expansion, ce serait abominable. Et beaucoup s’en trouvent malheureux de ne plus pouvoir acquérir des biens, le matérialisme ayant supplanté la spiritualité. Mais alors comment échapper à cette addiction ? C’est la toile de fond de l’essai de Thierry Ripoll Pourquoi je prends ma douche trois minutes de trop ? L’auteur est professeur de psychologie cognitive à l’Université d’Aix-Marseille. On pourrait désespérer de voir l’homme agir, mais lui se garde de noircir la faiblesse de l’homme. Il lui concède de merveilleuses capacités d’adaptation. Dans ce livre, il passe en revue les obstacles au sauvetage de la planète. De quoi nous appeler à réfléchir grandement.
Pourquoi je prends ma douche trois minutes de trop ? Thierry Ripoll. Éditions Sciences humaines 309p.      www.editions.scienceshumaines.com

 


 

Qui ignore l’Histoire…

L’adage est bien connu “Qui ignore l’Histoire est condamné à la revivre”. C’est ce qui revient en somme dans cet essai Quand l’Histoire sert à faire la guerre. Des belligérants vont déterrer de vieux antagonismes comme justificatifs à l’entrée en guerre. On ne peut avoir de meilleur exemples de ce qui se passe en Ukraine. Cet ouvrage en collectif sous la direction de Benjamin Deruelle puise à travers divers exemples des siècles passés pour faire la démonstration de l’énoncé que l’Histoire sert à faire la guerre. On passe de Napoléon, à la Conquête de la Nouvelle-France, au conflit irlandais et quoi en guerre. Au final on voit bien que la violence est dans l’ADN de l’homo sapiens. Rappelez-vous, c’était une époque où les droitiers s’en prenaient aux gauchers.
Quand l’Histoire sert à faire la guerre Collectif. Leméac 258p.   

 


 

La rédemption par la marche

Un jour la défunte reine Elizabeth II confia à l’un de ses premiers ministres qu’il n’y avait rien de tel que la marche pour prendre de la distance vis-à-vis des problèmes et voir la forêt au lieu d’être collé sur l’arbre. C’est ce que va apprendre ce couple anglais formé de Raynor et de son époux Moth. Un récit basé sur une histoire vraie, Le chemin de sel. C’est qu’ils vont vivre émotionnellement l’adage comme quoi un malheur ne vient jamais seul. A l’infortune financière qui va les expulser de leur logis, voilà que la cancer s’abat sur l’homme. Au lieu de gémir sur le sort funeste qui s’acharne sur eux, ils vont entreprendre la très longue randonnée pédestre du sud-ouest de l’Angleterre. Avec l’équivalent de 230$ dollars en poche et sac à dos, ils feront des rencontres et des observations édifiantes qui leur feront prendre la distanciation salutaire face à leur malheur. Un récit de type initiatique qui fera du bien aux éprouvés de la planète. Le credo dans ces pages, ne jamais subir.
Le chemin de sel Raynor Winn. Stock 374p.    www.editions-stock.fr

 


 

Des experts géopolitique livrent leurs pensées sur la guerre en Ukraine

Chacun retient son souffle à savoir ce qu’il adviendra de cette guerre en Ukraine où chaque camp opposé Russie et Otan se montrent les muscles. Et pour les plus pessimistes d’entre les observateurs, ce ne peut que conduire à une IIIème guerre mondiale. C’est pourquoi Michel Duclos ex-diplomate et conseiller spécial à l’Institut Montaigne, a demandé à 22 géo-politologues de porter un regard sur ce qui se déroule sur le sol ukrainien et de jouer à la cartomancienne. Cela donne un ouvrage de grand intérêt où on assiste à une diversité de vues Guerre en Ukraine et nouvel ordre du monde. S’il y a un dénominateur commun chez ces observateurs, c’est que ça ne regarde pas bien pour le futur. En même temps quel cours magistral sur les enjeux politiques que sous-tend ce conflit. Pour les passionnés du domaine, c’est comme entrer dans une bonbonnière.
Guerre en Ukraine et nouvel ordre du monde Collectif sous la direction de Michel Duclos. Éditions de l’Observatoire 333p. 

 


 

Une fête suédoise gâchée par un mystérieux meurte

C’était trop beau. Une éditrice suédoise en vue, a décidé d’organiser une petite fête familiale de nature intimiste. Pas trop de flaflas. Simplement de jouir de retrouvailles. Se trouvent parmi les participants les jumeaux du couple, deux garçons. Tout s’annonça comme une réussite, sinon que le lendemain, on trouvera dans la dépendance de la maison où vivent les garçons, la dépouille de Bonnie, une amie de ces derniers. L’horreur absolue. Comme le cadavre a été découvert dans le petit gîte des gars, c’est sur eux que vont se porter les soupçons. Mais alors comment se fait-il que c’est la mère qui sera placée en détention ? Qu’a t-elle à voir là dedans ? Pensez-vous qu’on va vous en dévoiler la conclusion ? Sinon que de vous inciter à lire L’énigme de la stuga de Camilla Grebe. Au passage le mot stuga désigne ce qu’est cette construction en forme de dépendance. C’est drôlement ficelé comme histoire, qui est bonne en diable. Des histoires de meurtres il en pleut en littérature, mais ici l’auteure tutoie l’excellence.
L’énigme de la stuga Camilla Grebe. Calmann-Lévy 475p. www.calmann-levy.fr

 


 

Des histoires de lit qui en disent long sur l’homo sapiens

Chaque semaine dans La Presse, la journaliste Silvia Galipeau signe une chronique croustillante va sans dire intitulé Derrière la porte où elle recueille les confidences libidineuses de ses interlocuteurs des deux sexes qui s’ouvrent totalement sans inhibition, sans doute dû au talent d’écoute et d’empathie de dame Galipeau. Ça donne des témoignages qui corroborent ce que Malraux disait de l’être humain, à savoir qu’il est un paquet de petits tiroirs. Des bisexuels, fétichistes, polyamoureux, adultérins et quoi encore, nous en disent long sur la versatilité des goûts érotiques. Si vous avez manqué cette rubrique olé, olé vous pouvez vous reprendre avec un collage de très bons textes commenté ensuite par un aréopage de commentateurs de la scène locale. Si l’homme et la femme ont une part d’originalité, c’est bien sur le plumard.
Derrière la porte Silvia Galipeau. Éditions La Presse 257p.  www.editionslapresse.ca

 


 

Un aspect pédagogique inédit des jeux vidéos

Alors qu’il existe un consensus à l’effet que les jeux vidéos et l’addiction qui s’y rattache chez une large tranche de la population a favorisé la progression de l’inculture, voici qu’un essai fait office de pavé dans la mare en trouvant des vertus pédagogiques à ces jeux virtuels. Il s’agit de Les usages pédagogiques des jeux vidéos d’Assassin’s creeds un collectif placé sous la direction de Marc-André Éthier et David Lefrançois.  A partir de cette production, des éducateurs ont forgé un cours d’histoire interactif pour tenter d’accrocher les jeunes et développer leur faculté de raisonnement. On verra comment ils ont dégagé la matière à leur mission éducative. Car c’est bien l’unique façon d’aller chercher notamment une jeunesse addictive, difficilement sortable de cette captivité numérique.
Les usages pédagogiques des jeux vidéos Assassin’s creed Collectif. Les Presses de l’Université Laval 186p.    www.pulaval.com

 


 

La vie héroïque de la chirurgienne Lucille Teasdale en BD

Il y a bien des avenues pour faire la biographie de quelqu’un. La BD en est un. Et c’est une réussite en ce qui concerne la vie de la chirurgienne Lucille Teasdale qui va aller développer un petit dispensaire en Ouganda, une sorte de Dr. Schweitzer à la québécoise. Et qui deviendra au fil du temps un hôpital majeur de pointe, le Lacor Hospital, qui sauvera la vie ou guérira des millions de patients. Et tout part dans les années soixante avec la foi du charbonnier. Nous devons cette transposition en BD grâce au talent conjugué de deux italiennes Ilaria Ferramosca et Chiara Abastanotti.  Cette chirurgienne pédiatre et son mari, vont accomplir des miracles au quotidien. Souvent on parle d’histoire inspirante. Ici c’est un sommet du genre.
Lucille Ilaria Ferramosca et Chiara Abastanotti. Paquet 193p.  www.editionspaquet.com

 








 

Le coin livre jeunesse

On s’honore d’avoir inaugurer cette section des livres pour la jeunesse, souvent à caractère encyclopédique, pour contrer l’inculture galopante et la pauvreté abyssale en matière de culture générale dans l’éducation.
Voici une belle cuvée pour passionner nos jeunes têtes.

D’abord aux éditions Sciences humaines dans la collection “Comment sait-on” c’est La vie une merveilleuse histoire de Jean-François Dortier sur des illustrations de Marie Dortier. C’est une exploration très sommaire va sans dire, mais intelligemment construite, pour faire comprendre aux enfants comment est né le vivant sur notre planète. C’était tout un défi pour les auteurs de pouvoir résumer un sujet si complexe. Ils y sont parvenus.

Chez Fleurus c’est la réédition d’un classique L’imagerie de la forêt que nous nous devions de souligner. La conception en revient à Émilie Beaumont avec des textes de Marie-Renée Guilloret et un tandem à l’illustration avec Marie-Christine Lemayeur et Bernard Alunni. C’est un grand tour d’horizon de tout ce que la forêt nous permet d’observer, tant du côté de la flore, la faune, le monde des insectes et les volatiles. Côté iconographie c’est la surabondance. On a voulu par la même occasion développer le sens de l’observation. C’est très éducatif et même les adultes y trouveront leur compte.

Chez le même éditeur, un ouvrage plus tappu et touffu ce sont Les engins de chantier dans la collection “L’imagerie des tout-petits”. On retrouve aux commandes Émilie Beaumont appuyé par des images de Sylvie Michelet. L’auteure nous introduit dans l’univers de ces mastodontes qui sont sur les chantiers, pelleteuses-excavatrices, camions-bennes, grues, etc. Ce sont des pages cartonnées destinées aux vraiment tout jeunes. Et pour éviter les sexismes précoces, pourquoi ne pas offrir cet ouvrage aux filles ? A bon entendeur…

Comme les jeunes sont réputés de véritables éponges, c’est le moment de les initier au merveilleux monde du potager. Voici ce premier guide de Élodie Goustiakov intitulé Je fais pousser mes légumes aux éditions Rusti kid. Il a été élaboré pour un auditoire dans la tranche des dix ans, car les notions qu’on y dispensent sont un peu plus sérieuses. Quand on parle de l’azote, alors là. C’est vraiment un outil précieux pour qui veut s’initier et même les parents qui veulent réduire leur panier d’épicerie auront un intérêt à mettre aussi leur nez dedans.

Aux éditions 1,2,3 Soleil c’est un véritable exploit d’édition qu’on nous présente avec la collection “Mon imagier sonore” et ce titre Les animaux. Imaginez que pour chaque animal répertorié dans ces pages, vous avez d’incorporé, un bouton, qui vous fait entendre le son qu’émet l’animal désigné! On imagine sans peine le travail d’impression que cela demande. Mais l’investissement en vaut la peine car le résultat est sidérant. Tout cela donne du relief à la mission pédagogique.

Chez le même éditeur 1,2,3 Soleil on lance 1000 choses à savoir. Une véritable encyclopédie qui n’a pas de ligne directrice comme telle, et dont les sujets nous amènent du néolithique, aux cellules, la marise du feu, le corps humain et tutti quanti. Un de nos éditeurs ne jurent que par ce type d’ouvrage pour se forger une culture générale de base. Il se souvient des collections “Tout savoir” et du “Livre d’Or” qui ont bercé son enfance et qui lui ont inculqué un savoir déjà impressionnant à un âge aussi jeune que quatre ans! Ce bel album à la riche illustration est vraiment grand public. Une mine innombrable d’informations. A mettre sur le dessus de votre prochaine liste d’achat de livres.

 


 

Le défi de vivre consciemment

Jean Bousquet qui se présente comme un chercheur de vérité nous rappelle, si on ne le savait déjà pas, que l’humanité est malade. Et la pseudo pandémie n’a pas arrangé les choses. Déjà que l’ère numérique voici une décade a transformé notre entourage, tel des zombies scotchés aux écrans bleus. L’auteur se répand dans ces chapitres en nous invitant à dépasser pour une guérison métaphysique en somme. Les causes de nos problèmes ont les connaît tous. Maintenant, pouvons- nous prendre de la hauteur ? Il le dit à la fn de la quatrième de couverture de son ouvrage Vers une conscience vivante que vivre consciemment est sans doute le plus grand défi qui puisse se présenter à un être humain.
Vers une conscience vivante Jean Bousquet. Accarias 187p.   www.originel-accarias.com

 


 

Du dandysme à la déchéance

George Brummell qui s’imposa comme un people avant l’heure dans l’Angleterre du XIXème siècle, avec des costumes soignés, le port du pantalon où il innova au contraire de la culotte du XVIIIème. Cinglant envers ceux qui n’avaient pas de goût, il passera pour l’incarnation du dandysme. Mais il y a beaucoup de l’image d’Épinal le concernant. Endetté jusque là et poursuivi par une myriade de créanciers, il ne sortit plus de chez lui, ne se lavait ni ne se rasait plus. La syphilis le conduisit à la démence. Henri Rey-Flaud avec son George Brummell dandy, saint et martyr ne propose pas une biographie du personnage comme tel, des esquisses oui. Il s’attache surtout à la notion de dandysme vu par le prisme d’autres penseurs.
George Brummell dandy, saint et martyr. Henri Rey-Flaud. PUF 298p.    www.puf.com

 


 

Ce besoin irrépressible d’être aimée

Annabelle Mouloudji oui la fille de…est aussi une artiste multidisciplinaire qui réussit très bien en littérature. Elle le montre une fois de plus avec L’amoureuse qui narre les émois d’une femme, qui s’ennuie dans le cocon familial avec mari et deux garçons. Elle a besoin d’emportement amoureux. Qu’on l’aime. Mais c’est elle qui vit comme bien de ses congénères dans le regard de l’homme. Elle va rencontrer un mec pour lequel elle va en pincer tout de suite. Fuyant même le foyer familial pour aller vivre sa nouvelle flamme. Pour se rendre compte que son Roméo n’est pas tout à fait ce qu’elle croyait. On connaît quelqu’un…quand ? L’écrivaine décrit très bien le mal être de son personnage qui manque forcément de confiance en elle. C’est une histoire toute simple, sans recherche d’effets mais racontée avec maestria.
L’amoureuse Annabelle Mouloudji. Léo Scheer 197p.

 


 

La plus belle conquête de l’homme comme outil de rédemption

L’autre jour sur le plateau de Quelle époque! animée par Léa Salamé, le journaliste et présentateur Xavier de Moulins était l’invité pour venir parler de son dernier roman La nuit des pur-sang. Et il racontait à quel point de galoper avec son cheval lui procurait un bien considérable. Une thérapie équestre sans pareille. Et dans son propos il y mettait toute son ardeur au point de nous donner le goût de monter la plus belle conquête de l’homme comme on désigne habituellement l’animal. Il prolonge son désir de nous faire partager son havre de rédemption par ce roman donc, qui montre un homme que la vie n’a pas ménagé, comme un peu nous tous et qui va trouver son salut en entreprenant des randonnées à dos de cheval. L’écrivain trouve les mots justes pour décrire comment le cheval possède une force d’incarnation qui remet son cavalier dans une juste perspective.
La nuit des pur-sang  Xavier de Moulins. Flammarion 271p.  

 


 

Un homme, muse de deux femmes
La relation muse et artiste a été exploité diversement. Mais en règle générale ça concerne un artiste mâle et une femme en guide de modèle. Dans Voir Martin, Su Croll inverse les rôles. Cette fois c’est un homme, Martin Zorn qui sera l’objet de la curiosité de deux femmes, son amante, puis antérieurement sa soeur qui l’avait choisie comme sujet de photographie. Comment Martin s’en sort-il dans ce rôle qui lui est dévolu par deux femmes de surcroît ? C’est une “relecture” intéressante des rôles préétablis dans le secteur. Disons qu’il y a des zones d’ombre qui sont bien rendues. Vous allez aimer cette étude psychologique inédite.

Chez le même éditeur Marchand de feuilles, un autre roman et un autre climat avec Marchand de quatre-saisons de Philippe Lavalette. C’est la triste histoire d’un père qui s’est donné la mort en se jetant du sixième étage d’un immeuble. Dans ses poches, de menus articles, très banals dont un canif et une lettre d’amour. Outre le fait que l’entourage est tétanisée, mais en même temps complice des non-dits. En somme ce beau texte revisite la notion jamais éculée de squelettes dans le placard. La famille, inépuisable terreau de frustrations, habilement exploité par l’homme de lettres.

 


 

La révolution climatique doit venir de la base

L’essayiste David Camfield cite en quatrième de couverture la révolutionnaire allemande Rosa Luxembourg qui annonçait, telle une cartomancienne “Socialisme ou barbarie!  La déclaration se trouve à l’endos donc de La planète brûle. Un titre qui doit avoir une résonance particulière chez les habitants de la province de l’Alberta confrontés aux plus gigantesques feux de forêts de l’histoire du monde. Le propos qu’il tient est le suivant, si vous ne vous en êtes déjà pas rendu compte maintenant, que la planète pourrait aller chez le diable, que les nantis s’en mettront toujours plein les poches alors que le vulgum pecus s’appauvrira constamment. Et qu’il ne faut rien entendre des politiciens quand le coeur sur la main ils prônent des engagements en faveur de la sauvegarde de notre écosystème. Ils sont au service comme toujours de l’establishment capitaliste. Ce livre est un pamphlet pour susciter la mobilisation de la base, seule voie de sortie possible.
La planète brûle David Camfield. Les nuits rouges 116p.   

 


 

Un échange entre le pape François et un rabbin

Vous ne pouvez pas avoir de rencontre plus improbable que celle mettant un en face de l’autre, le chef de la catholicité, nous avons nommé le pape François et un rabbin Abraham Joshua Heschel. Pour la raison que le judaïsme “tolère” à peine le premier, exhortant les juifs à éviter de mettre les pieds dans une église, lieu de l’iconoclaste, avec des adorations de statues et d’images. Alors d’où l’intérêt de voir ces deux pasteurs dialoguer sur le thème Le temps supérieur à l’espace ? En réalité, la rencontre physique n’a pas eu lieu comme telle. Simplement, des concepteurs Angelo Cardita et  Ira Robinson ont confronté des déclarations des deux protagonistes pour en dégager les lignes maîtresses. C’est une lecture de haute volée, dont chaque phrase est à relire pour en soutirer toute la richesse de la pensée.
Le temps supérieur à l’espace ? Conversations entre le pape François et le rabbi Joshua Heschel. Presses de l’Université Laval 200p.   www.pulaval.com

 


 

Un condensé de ce qu’il faut mettre en pratique sur l’aïkido

Franklin Jaurès Kongbang a une carrure qui suggère de ne pas trop avoir d’arguments contre lui. Et pourtant c’est un être d’harmonie et de de paix. Car il a très bien assimilé les principes fondateurs de l’aïkido. D’ordinaire, les maîtres de cet art martial comme lui, consacrent passablement de temps à peaufiner leur technique. Si nous manquons de temps, il a eu le temps de rassembler les 10 clés pour booster sa pratique. Ça ne remplace pas le temps et l’effort, mais c’est une bonne partance. Et dans le monde de fou que nous vivons, si agité, ces préceptes sont les bienvenus pour entretenir la maîtrise de soi.
Boostez votre aïkido Franklin Jaurès Kongbang. Éditions Budo 101p.

 


 

Un policier retraité qui a aimé son métier mais sans reconnaissance

Un jour un policier s’entretenait avec un de nos co-éditeurs, lui rappelant qu’ils sont toujours en première ligne de ce qui ne va pas dans le monde. Et qu’à la longue ça pèse. Car les agents de la paix n’ont pas de carapace pour se blinder le coeur, l’âme et l’esprit. Ils encaissent souvent de plein fouet les drames qu’ils vivent. C’est le cas de Darcy Lavallée qui a été durant trois décennies au service du corps policier de Rouyn-Noranda puis à la Sûreté du Québec. Et quand il a pris sa retraite, la SQ ne lui a jamais même manifesté de reconnaissance particulière, ce dont il garde un coin de fiel à la lèvre. Pourtant il a aimé passionnément son métier, mais dont les chocs émotionnels ont fini par peser.
Servir et protéger Darcy Lavallée. Les éditions JCL 237p.     www.editionsjcl.com

 


 

La loi 21 sur la laïcité dans tous ses états

En 2019 le gouvernement du Québec adopta la Loi 21 sur la laïcité, bannissant tout signe ostentatoire religieux chez les représentants de l’État, les fonctionnaires etc. Dans un tumulte indescriptible, où les opposants crièrent au loup, à la dictature. Comment tout cela s’est-il opéré ? Un colloque le 7 octobre 2022 piloté par le Mouvement laïque québécois a voulu cerner toutes les implications que cela a généré. Sous la direction de deux acteurs majeurs concernant l’entrée en vigueur  de cette loi, Yvan Lamonde et Guillaume Rousseau nous donnent à prendre connaissance des actes de ce colloque. Qui nous permet avec cette distance de mieux saisir la portée de cette législation remuante comme ce n’est pas permis.
La loi sur la laïcité de l’État  Collectif. Presses de l’Université Laval 212p.      www.pulaval.com

 


 

Les canadiennes-françaises au contact de l’Histoire

Nous voici devant un pavé qui force l’admiration. En effet, sous la direction de deux historiens Louise Bienvenue et François-Olivier Dorais ont présente Profession historienne ? qui est un survol historique des rapports des femmes de chez, de près ou de loin avec l’Histoire, la grande comme la petite. Ce peut-être les épouses des valeureux Patriotes de 1837-1838 comme le lien professionnel entre la nièce et le chanoine Lionel Groulx. Ce dernier embauchant la première avec l’incarnation pour la première de ce que veut dire “et autres tâches connexes” au bas des définitions de tâches. C’est un travail de très grande rigueur qui nous fait découvrir des pans ignorés du rôle des femmes au Canada francophone. Un magnifique tribut pour leurs diverses contributions.
Profession historienne ? Femmes et pratique de l’histoire au Canada français XIXème et XXème siècles. Presses de l’Université Laval 518p.   www.pulaval.com

 


 

Joséphine Baker racontée aux jeunes

On ne dira jamais assez comment la maison d’édition Fleurus contribue pour répandre la culture générale dans la jeunesse.  Un autre bel exemple nous en ait donné avec la parution de Joséphine Baker fruit de la collaboration de Sophie de Mullenheim et Alice Dussutour. Quelle grande artiste, humaniste et résistante que fut cette ressortissante noire américaine et fatalement pauvre qui va s’exiler en France où la couleur de peau est infiniment mieux acceptée. Qui deviendra la légende du Music-Hall que l’on sait, adoptant une multitude d’enfants. Sans compter sa collaboration sur le terrain en résistance contre l’occupant allemand et qui repose maintenant au Panthéon. Les auteurs ont mis dans la bouche de la vedette et de ses proches des dialogues probables en respectant scrupuleusement le contexte de l’époque.
Joséphine Baker Sophie de Mullenheim et Alice Dussutour.Fleurus 171p.  www.fleuruseditions.com

 


 

Ruminations sur les bêtes

Nous avons chez nous à la rédaction quelqu’un à qui il ne faut jamais évoquer les animaux domestiques. Qui pour lui est un scandale. Parce que son père, lorsqu’il arrivait du boulot, se roulait par terre affectueusement avec la chienne, sans jamais adresser un mot aux enfants. Il s’en prend aussi à ceux qui humanisent l’animal. Bref, un lecteur tout désigné pour Amis des hommes ? de Louis-André Richard Ce professeur de philosophie, nous offre ces “ruminations sur l’éthique animale” en faisant intervenir des personnages de l’Histoire qui ont eu des réflexions pertinentes sur le règne animal. Une lecture essentielle sur un sujet d’éternelle actualité.
Amis des hommes ?  Louis-André Richard. Médiaspaul 192p.
www.mediaspaul@mediaspaul.ca

 


 

Guerre en Ukraine, un premier bilan après un an

Cette guerre en Ukraine dont on redoute qu’elle donne naissance à la Troisième Guerre mondiale, fait l’objet d’un bilan dans cet essai en collectif publié dans la collection Le Rubicon aux éditions des Équateurs. Ces contributions proviennent de la plateforme francophone d’analyse de questions internationales Le Rubicon. Tous les aspects de ce conflit sont passés en revue. Avec en même temps des projections imaginées pour le futur, ses conséquences etc. Pour ceux qui se passionnent pour la géopolitique c’est comme entrer dans une bonbonnière. Un segment fait état des techniques novatrices de combat dont l’usage des drones, qui changent la donne et restreignent les pertes.
Ukraine un an après: premières leçons et perspectives Le Rubicon. Éditions des Équateurs 185p.    www.editionsdesequateurs.fr

 


 

L’Afrique prospère sans l’occident, voici pourquoi

Une proche de la rédaction d’origine ivoirienne nous faisait remarquer à quel point les chinois ont su “s’emparer” du continent africain y apportant des investissements colossaux, alors que l’occident est à la traîne, voire totalement absent du décor. C’est qu’il existe chez le blanc caucasien une tonne de préjugés à l’encontre de l’Afrique, qui jusqu’à hier n’était pas moins à leurs yeux, qu’une sorte de poubelle du monde. Sonia Le Gouriellec publie une petite plaquette instructive qui décortique notre comportement. Pourquoi l’Afrique est entrée dans l’Histoire (sans nous) ?. Il y a encore dans la tête de beaucoup d’occidentaux et d’américains pour ne nommer que ceux-là, des relents coloniaux. Comment d’ailleurs les USa peuvent-ils considérer les africains alors qu’ils n’ont même pas résolu le problème racial afro-américain dans leur propre pays ? C’est une excellente analyse qui fera date.
Pourquoi l’Afrique est entrée dans l’Histoire (sans nous) ? Sonia Le Gouriellec. Éditions Hikari 147p.   www.hikari-editions.com

 


 

Un espoir pour ceux qui désespèrent de ne pas trouver l’amour

Est-ce qu’à l’ère numérique, du chacun pour soi, scotché devant l’écran bleu, il y a encore de la place pour le romantisme. Pour ceux qui désespèrent à l’idée que l’amour est mort, voici une petite lumière littéraire. Oui une histoire d’amour ça se peut encore. Et nous devons cette “révélation” à Grégoire Delacourt avec la sortie de son tendre roman Une nuit particulière. En soi ça n’a rien d’extraordinaire que cette rencontre que celle d’Aurore avec Simeone. Mais aujourd’hui il est si difficile de constituer un couple et de durer surtout, que ce que nous raconte l’écrivain est captivant, et nous devons mettre ce dernier adjectif en lettres capitales. Et d’autant mieux servi que c’est présenté dans une langue belle qui fait office de classe de maître. Pas de recherche d’effets, sinon le sujet, le verbe et son complément à la bonne place. On sort de cette lecture nourri d’espoir pour la chose sentimentale.
Une nuit particulière Grégoire Delacourt. Grasset 194p. 

 


 

Sacré Louis de Funès!

Il n’est pas faux de ranger un Louis de Funès à la hauteur comique d’un Charlie Chaplin dont ce dernier était l’idole du premier. Et que de répliques marrantes nous a servi de Funès à travers sa filmographie. Frédéric Pouhier et Susie Jouffa ont eu l’heureuse idée de rassembler des répliques cultes assorties de déclarations faites aux médias où il explique son art de la drôlerie. Perles de Louis de Funès est un beau collage qui permet de mieux cerner la personnalité de l’artiste. On sait que ce qui faisait marrer le spectateur c’était la tyrannie des personnages de l’acteur auprès des petits et des sans grades en même temps que son asservissement devant les puissants. Et il en redonnait au public dans le genre. Lui qui s’inquiétait de sa postérité, qu’il se rassure, même les petits rient aux larmes.
Perles de Louis de Funès Frédéric Pouhier et Susie Jouffa. Éditions Leduc 190.  www.editionsleduc.com

 


 

D’objet de désir à objet désirant

C’est la belle proposition que l’on peut lire dans le communiqué de presse accompagnant la sortie de Nos désirs font désordre (saluons ici le jeu de mots) de Adélaïde Barat-Magan militante féministe. Son livre sort au moment où le taux de féminicide en France, pour ne nommer que ce pays, est alarmant. Une femme tous les trois jours périt sous les coups d’un conjoint. Et au Québec les statistiques si elles sont loin de ce qui se passe dans l’Hexagone, connaissent des montées qui ne rassurent pas. Ce que nous propose l’essayiste c’est un regard sur nos agissements en matière de sexualité. Ce n’est pas une invective contre l’homme, mais un aggiornamento de nos façons de vivre, hommes et femmes dès qu’il est question de libido. Surtout la question cruciale de la notion de consentement. A cette lecture on ne peut que constater que c’est une montagne à gravir pour en arriver à un juste respect du corps de la femme.
Nos désirs font désordre Adélaïde Barat-Magan. Éditions Leduc 284p.    www.editionsleduc.com

 


 

Puisque seulement 10% des capacités du cerveau sont exploitées

A l’heure où on ne jure que par l’intelligence artificielle, les pros du domaine reconnaissent tout de même, et se font rassurant, en affirmant que même la technologie la plus sophistiquée ne pourra jamais remplacer les possibilités du cerveau, l’ordinateur le plus complexe qui soit. Et alors que les gens n’en utilisent que le dixième de ses ressources, que l’on ne s’étonne pas de dispositions particulières chez certains comme la télépathie et la voyance. C’est de tout cela dont nous entretient Renaud Evrard avec ses Phénomènes inexpliqués. Les sondages réalisés dans la population font l’unanimité, à savoir que les gens croient en ces mystères, plusieurs ayant été même confrontés à ceux-ci. État des lieux par ce psychologue clinicien chevronné.
Phénomènes inexpliqués Renaud Evrard. HumenSciences 250p.   www.humensciences.com

 


 

Un John Grisham pur jus

Le droit au pardon la dernière parution de John Grisham se démarque un peu de son oeuvre habituelle car en plus d’être un thriller dont le romancier possède la virtuosité, c’est que le sujet en toile de fond interpelle sur la question de la peine de mort. En effet, c’est un juriste à qui un magistrat offre de devenir l’avocat commis d’office pour un jeune de seize ans, tenu pour l’auteur du meurtre d’un policier. Le jugement populaire a déjà tranché, l’ado mérite rien de moins que la peine de mort. Et c’est tout un défi pour le défenseur qui va être confronté à une affaire bien plus complexe qu’il n’y paraît. Et que sur un plan tant personnel que professionnel il peut écoper énormément. Comment va t-il s’extraire de ce bourbier et assurer une défense pleine et entière à son jeune client, voilà ce qui attend le lecteur. Du John Grisham pur jus.
Le droit au pardon John Grisham. JC Lattès 556p.   www.editions-jclattes.fr

 


 

Une autofiction sur une muse autrichienne d’Egon Schiele

Il y a de ces lectures dont on sort plus intelligent que lorsque l’on y est entré. C’est le bel exemple que nous livre Orange, l’unique lumière de Jonathan Gaudet. Qui narre la rencontre entre Wally Neuzil qui sera peinte en 1912 par Egon Schiele. Cette toile au fil du temps connaîtra diverses fortunes, dont un rapt par les nazis. Le narrateur un jour qu’il se trouve au musée où le tableau est actuellement exposé, et qui ne connaît rien ni d’Ève, ni d’Adam, tombe subjugué par le regard de feu du sujet. Et tout le livre mêle les faita authentiques concernant cette toile à des dialogues probables, fruit de l’imagination de l’écrivain. Bref, il nous donne au final une sacrée belle histoire et le goût d’aller à notre tour à la rencontre de cette muse troublante et son destin. Assurément c’est un beau joyau au catalogue de Leméac.
Orange, l’unique lumière Jonathan Gaudet. Leméac 277p.  

 


 

Daniel Boone à la première personne

Au pays, le personnage du Far-West de Daniel Boone est connu par le biais du septième art. Chez nos voisins du Sud, il fait figure de héros. De toute façon, si vous maniez bien “le gun”. Bref c’est aussi un personnage mythique avec ce que ça comporte de vrai et de faux. En tout cas suffisamment intéressant aux yeux de Alix Hawley qui a décidé de vampiriser son esprit au point de le faire parler à la première personne. Dans Vrai comme je suis là il se détaille pour nous dans les moins méandres de sa pensée. Elle restitue en tout cas une époque bien précise du développement des États-Unis. A la lecture on sent qu’elle a fait précéder le tout d’une importante recherche sur l’homme et son époque. On voit à quels écueils un gars comme lui était confronté en son temps. Les amateurs de western étant nombreux, c’est déjà l’assurance pour l’écrivaine d’un vaste lectorat.
Vrai comme je suis là Alix Hawley.  Leméac 427p.   

 


 

Un portrait de Marie Gérin-Lajoie

La devise du Québec est “Je me souviens” mais on oublie si vite, et avec le crétinisme qui marque notre système d’éducation, on ne se souviendra plus bientôt de rien. C’est pour cela qu’il faut saluer ceux qui comme Natasha Pemba pérenne la mémoire de ceux et celles qui ont été des bâtisseurs du Québec comme Marie Gérin-Lajoie. Issue d’un milieu bourgeois, et fille de qui tenir la féministe avant l’heure, Marie Lacoste Gérin-Lajoie.  Marie sera à la tête de l’Institut Notre-Dame-du-Bon-Conseil un lieu d’action sociale. Incessamment elle aura à coeur le développement des femmes. Sachez pour l’anecdote qu’elle sera en 1911 la première diplômée universitaire. Et injustice suprême, alors qu’elle avait obtenu la plus haute notre de toute la Province et récipiendaire de facto de la bourse Prince de Galles, on la lui refusa à titre de femme pour l’accorder au garcon qui venait en second…Quelle époque! C’est dans ce contexte ostracisant pour la gent féminine que cette femme de tête obtiendra des avancées, notamment de l’Église et de l’ultramontain archevêque de Montréal, Mgr. Georges Gauthier, fermement opposé entre autres au vote des femmes.
Marie Gérin-Lajoie Natasha Pemba. Éditions Terre d’Accueil 140p.   www.terre-daccueil.ca

 


 

A la connaissance de la pensée en santé du Dr. Jean-François Rey

Le Dr. Jean-François Rey à travers, sans doute, un agenda démentiel, avait trouvé le temps dans les années quatre-vingt, de coucher sur papier ses réflexions sur la pratique des soins de santé. Surtout en ce qui concerne leur gestion en France. Dans un recueil de textes rassemblés sous la direction du Dr. Michel Limousin on  en sa compagnie le tour des problématiques qu’il avait déjà bien circonscrites en son temps, et qui n’ont pris que de l’enflure avec le temps. Il avait bien ciblé les écueils du système public et de son financement. Les professionnels en santé et ceux que le sujet préoccupe vont prendre un grand intérêt à cette lecture.
Jean-François Rey penseur de la santé Recueil de textes sous la direction du Dr. Michel Limousin. Le Temps des Cerises 247p.   www.letempsdescerises.net

 




 

Le coin de la BD

Les accros de chez Netflix sont peut-être ou ont été des assidus de la série “Shadow and Bone”. Eh bien côté livresque on n’a pas perdu de temps, puisque l’on présente une adaptation en bande dessinée Demon in the Wood le secret du Darkling. Ce patronyme étant celui du héros de cet album dû aux talents combinés de Leigh Bardugo et Dani Pendergast.On parle ici de roman graphique. Le personnage est un ado d’apparence introverti mais qui est doté de pouvoirs hors-norme. Découvrez dans ces pages lesquels et à quels usages ils serviront. C’est aux éditions Milan.

Puis chez Glénat voici que débarque le tome 2 de Le redresseur création en trio de David A. Robertson, Scott B. Henderson et Donovan Yaciuk. Notons que la toile de fond de l’action a pour décor la ville de Winnipeg, où Cole, le protagoniste va mener un combat qu’il avait laissé en plan faute d’énergie. Sa mission est de stopper les sombres desseins de la pharmaceutique Mihko.  C’est sa complice Eva, vu que Cole a été terrassé par un précédent affrontement, qui va charger pour la suite. Vous avez deviné de l’action à la pelle.

 


 

Deux délicieuses cochoncetés chez Tabou

Dès qu’on nous prépare à la venue de titres chez Tabou, l’excitation est déjà au rendez-vous. Imaginez une fois devant les images que renferment les opus. Oh! là! là! Dans un premier temps, le rappel d’une série érotique qui avait cartonnée “Kiff, pulpeuses et généreuses”. Eh bien Max Sulfur a cessé de nous faire languir, car voici le retour des affriolantes donzelles qui savent prendre des initiatives. C’est Kiff fines & perverses. Et pour donner le ton en couverture, une blonde souriante comme jamais, offrant son postérieur à tout venant. Ça annonce tout un programme. Et quelle belle diversion à la morosité de notre temps. Que de joies à chaque page.

Et toujours chez Tabou donc c’est Alice au Pays du Chaos. Et avez vous remarqué que dans ce genre particulier de la BD le créateur agit en solo, alors que dans les autres domaines, fiction, aventure et le reste, il se mettent à deux ou à trois. Comme si dans l’érotisme de la BD c’était une histoire de plaisir solitaire. En tout cas, c’est l’impression que nous laisse Manolo Carot. On s’autorise ici toutes les postures.

 








 

Le coin santé physique et psychique (1)

Le titre est trompeur sur son contenu. En effet, Comment devenir moins con en dix étapes de Quentin Delval aux éditions Hors d’atteinte, n’est pas un traité pour venir à bout de la bêtise humaine. C’est au contraire des suggestions pour savoir quelle posture adoptée pour les hommes dans leurs relations avec les femmes. C’est vraiment un traité de psychologie masculine à l’ère MeToo. Car les hommes ne savent plus comment s’y prendre avec la gent féminine et comment capter la fameuse notion de consentement ou pas. Bref, avoir l’air moins mâle alpha en leur présence. Mais au terme de cette lecture, pourquoi ce ne serait pas aussi aux femmes de changer et de cesser de voir l’homme comme un pourvoyeur ? Telle est la question. Il faudrait un livre du même genre mais pour ces dames.

Aux éditions HumenSciences, un essai qui vient complètement chambouler nos connaissances sur la violence dont on a pensé que si elle est omniprésente chez l’homo sapiens, qu’elle est totalement absente chez le règne animal. Qu’est-ce que l’on a tout faux. Eh bien Loïc Bollache professeur d’écologie à l’Université Bourgogne-Franche-Comté vient faire table rase de tous nos préjugés. Oui la guerre existe entre les bêtes. Et on ne tue pas que pour se nourrir. 
C’est renversant d’apprendre à leur propos et on se dit que vraiment nous sommes des nains devant la connaissance. La violence tenez-vous bien, est dans l’ADN de tout le domaine du vivant.

La psychothérapeute Marie-Michèle Ricard nous invite à nous réconcilier avec notre anatomie. C’est Pour que mon corps soit. C’est tout un traité, riche en information. Car cette fameuse enveloppe corporelle, que de sources de frustrations, surtout chez les femmes à qui est proposé des modèles de femmes parfaites. Qu’on ne pense qu’à la plateforme Tik Tok avec ces poupées adolescentes sculpturales. De quoi donner évidemment bien des complexes. Basta, nous dit l’auteure. Et même plus, son ouvrage se complète par des symboles interactifs hashtags qui nous mènent à d’autres conseils. C’est aux éditions JFD.

Si le titre précédent s’attache à vivre en paix avec son corps, en voici un autre qui lui, serait son complément car il se penche sur les maux psychiques. Au cours des dernières années il s’est faite de nombreuses études qui nous permettent de mieux saisir comment on pense et agit. Le Dr. David Gourion psychiatre et docteur en neurosciences, nous offre Guérir nos âmes chez l’éditeur Marabout. C’est un tour d’horizon de ce qui se fait de plus actuel en matière de thérapies. C’est à lui que nous devons cet autre titre qui a connu un grand succès avec sa méthode anti-stress. Dans ce présent ouvrage un chapitre qui vaut le détour est sur la manière de stimuler un cerveau déprimé.

 






 

Le coin santé physique et psychique (2)

Quelquefois c’est à désespérer du genre humain, surtout quand on est bombardé à perpète de mauvaises nouvelles et à la seconde. Il suffit de s’arrêter et de regarder autour de soi. Comme cette trajectoire incroyable de Éric St-Pierre qui aurait “voulu être un artiste” comme dans la chanson, mais dont les hasards de la vie l’ont mené à être cofondateur de l’organisme Mira qui discipline des chiens pour être chiens guides pour les aveugles et dont la renommée est sans égal. Il lui fallait raconter ce parcours singulier. Grâce à la collaboration d’Agnès Marliot il revient en arrière avec une sorte de “il était une fois” exemplaire Et ce qu’il y a de beau dans cette démarche de souvenirs, c’est que les profits de la vente du livre chez l’éditeur Druide, vont aller à Mira. Vous saurez tout sur la manière dont on s’y prend pour que le chien devienne les yeux de son maître ou sa maîtresse.

Pour ne pas subir son célibat, voilà ce à quoi invite ceux qui en font partie de la part de celle qui signe Célibataire mode d’emploi chez Mango du surnom Charlotte@lacelibaire_la vraie appuyé par des illustrations rigolotes de @latrentainemtc. On ne peut pas avoir auteures plus modernes. Le célibat, parlons-en. Est-ce une abomination ou plutôt une sacrée belle occasion de revenir sur soi et d’extraire de mieux ce qu’il y a en nous ? En sous-titre de couverture on lit avec amusement “le célibat c’est comme la vie: parfois c’est très cool, parfois c’est très chiant”. Elle fait le tour de tous les aspects de la question. Il y a aussi des petits trucs pour s’arrimer à quelqu’un…

Enfin c’est une dépressive chronique qui nous exhorte à Tenir debout aux éditions Béliveau. Son nom ? Ariane Arpin-Delorme. La couverture peut nous faire croire que c’est un guide de gymnastique. Oui, mais mentale. Comment trouver des outils, des postures psychiques pour persévérer et ne pas céder à nos démons. Les chapitres fouillées et le tout est émaillé de témoignages éclairants. Qui a dit que la vie est un cadeau ? Souvent empoisonné. Mais est-on obligé de boire cette mixture. En gros on pense à la belle chanson de Renée Claude “tu trouveras la paix dans ton coeur et pas ailleurs”. Un livre phare à garder près de soi quand on a une faiblesse.