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          Haïku, pour saisir la lumière des choses avant qu’elle ne  s’éteigne 
          Francine Chicoine est une  propagandiste du genre littéraire du haïku. Elle organise à ce propos des  ateliers. Et les novices sont souvent étonnants. Pour en avoir le coeur net,  allez voir ce que leur imaginaire a pondu dans ce travail collectif  A  petits pas lents. Comme on semble le comprendre, ce n’est pas la cohérence  des phrases qui doit retenir l’attention, sinon des mots qui font image et dont  on doit saisir la lumière avant qu’elle ne s’éteigne.  
          A petits pas lents Francine Chicoine.  Éditions David 131p.   www.editionsdavid.com  
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          Un guide de l’Oratoire Saint-Joseph 
          Sans  l’ombre d’un doute, le Fabuleux Oratoire  Saint-Joseph du Mont-Royal de Chantal  Turbide est assuré de faire des ventes records mais en toute discrétion.  Pourquoi ? Parce qu’en temps normal il passe deux millions de visiteurs chaque  année dans ce sanctuaire dédié à Saint-Joseph mais pour beaucoup au Saint Frère  André, ce thaumaturge à qui on doit tant de miracles. Et ce livre se retrouvera  sans conteste dans la petite boutique où les visiteurs se rendent pour acheter  des souvenirs pieux ou laïques. Et cette petite plaquette recevra un bon  accueil. L’auteure nous amène faire un tour des lieux, du chemin de Croix au tombeau  du saint frère. Et ce qui est étonnant, c’est que la renommée du Frère André  est tel, qu’elle attire des gens de confessionnalités diverses qui respectent  la personnalité de ce personnage hors norme, mort en 1937.  Et même des agnostiques s’en remettent à lui  pour les délivrer de leurs malheurs. Un lieu proprement phénoménal. 
          Fabuleux Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal Chantal  Turbide. Ulysse   www.guidesulysse.com  
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          La douleur sourde du quotidien 
          Le  problème avec la vie, c’est qu’on ne nous offre pas le mode d’emploi. Et on  passe un temps fou à composer notre passage terrestre avec nos douleurs.  Pour  son premier recueil de poésie, Michael  Gouveia nous partage ses introspections dans Les exercices somnambules. Extrait “J’existe beaucoup et ce n’est  pas jamais assez. La solitude est une salle d’attente inaccessible elle n’a  personne pour raconter des histoires faire des signes de tête boire du café”.  
          Les exercices somnambules Michel  Gouveia. L’Interligne 69p.    www.interligne.ca  
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          Une fresque théâtrale drôle et dramatique à la fois sur les  Métis 
          En  octobre 2017 a été créée pour la première fois la pièce de théâtre Le Wild West show de Gabriel Dumont. Un  travail en collectif racontant les tribulations de Gabriel Dumont résistant métis, proche de Louis Riel va sans dire,  qui fuya la répression vers les États-Unis pour se faire embaucher dans la  célèbre troupe du  Wild West show de  Buffalo Bill. Cette pièce a pour objectif de faire connaître la saga des Métis.  C’est un texte qui devait être difficile à se mettre en bouche par les  comédiens car émaillé de mots autochtones provenant de diverses nations. C’est  à la fois comique par moments, mais plus douloureux par d’autres. Le texte nous  arrive dans les deux versions correspondant à nos deux langues officielles.  
          D’autre  part, pour ceux qui voudraient approfondir sur cette création, on rappellera  aux éditions Prise de parole également l’essai Mémoires éclatées, mémoires conciliées de Aurélie Lacassagne sur lequel nous avons consacré un compte-rendu  ailleurs dans nos colonnes.  
          Le Wild West show Collectif Éditions  Prise de parole.    www.prisedeparole.ca  
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          Mourir d’aimer 
          Si  la chanson “Mourir d’aimer” de Charles Aznavour nous poignait aux tripes, que  dire du film du même nom dans lequel Annie Girardot nous arracha les larmes  dans ce rôle de l’institutrice Gabrielle Russier, coupable d’avoir entrepris  une liaison avec son élève, et qui devant l’opprobre, mis fin à ses jours. Comprenne qui voudra de Pascale Robert-Diard et Joseph Beauregard reviennent sur ces  événements dramatiques dans la France de l’amour libre. La mort de  l’institutrice avant son procès en appel, bouleversera aussi une grande partie  de l’opinion publique.  Pour les fins de  cet ouvrage, on a interviewé des centaines de témoins, d’anciens élèves de la  regrettée enseignante. On termine ces pages en se demandant si on a réellement  bien évolué concernant les rapports intimes entre profs et élèves, au moment  d’une montée de la droite.  
          Comprenne qui voudra Pascale  Robert-Diard et Joseph Beauregard. L’Iconoclaste/ Le Monde. 
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          Livraison Uber, vue de l’intérieur 
          La  livraison par Uber et autres entreprises a opéré une transformation radicale de  notre façon de se procurer des biens. Mais comment, dans le cas de Uber, cela  fonctionne t’il ? Brigitte Pellerin en  sait quelque chose puisqu’elle a travaillé pour l’organisation durant une  année. Elle gérait une boîte de communication avec son époux et père de ses  enfants. Puis à un moment donné le couple éclata. Et puis comme dans la fable,  adieu veaux, vaches, cochons, poulets. Que faire désormais pour gagner son  croûton ? C’est ainsi qu’elle aboutira derrière un volant Uber. La fille nous  livre le récit de son quotidien. Ce que vous ne savez jamais de celui ou celle  qui vous livre. Elle travaillait dans le secteur d’Ottawa. Avec énormément d’humour  et de réalisme elle peint ce milieu de la livraison et à quoi s’exposent les  livreurs. Alors si vous avez en perspective ce genre de boulot, on vous  recommande cette lecture. Et à ceux qui se font livrer par ce mode, d’avoir  plus d’empathie pour les livreurs. 
          Le livre Uber Brigitte Pellerin.  L’Interligne 194p.     www.interligne.ca  
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          Engagements de femmes 
          Incroyable  qu’au Québec, que l’on se mette à parler de racisme. Jusqu’ici on croyait que  notre Belle Province était un havre du vivre ensemble. Pas tant que ça, quand  on parcourt Empreintes de résistance de Alexandra Pierre, une militante qui  bosse dans le milieu communautaire depuis nombre d’années. Elle cède la parole  à neuf femmes engagées issues de divers milieux, autochtones, noires, ou  provenant d’autres communautés culturelles. Il est plus question de xénophobie  que de racisme comme on le connaît au sud de notre frontière chez nos voisins  américains. Mais reste que l’étranger dérange. Par exemple, ce qu’a vécu Naïma Hamrouni, professeure de littérature à l’Université du Québec à  Trois-Rivières, qui a vécu son enfance non loin de la capitale de la Mauricie.  Et qui s’est fait pointée du doigt, parce qu’elle ne présentait pas le faciès  d’une québécoise blanche de souche.  En  terminant cette lecture édifiante, on se dit qu’il y a encore du travail à  faire pour accepter pleinement l’autre dans sa différence culturelle. Pour les  lecteurs qui voudraient approfondir le sujet, l’auteure nous offre une  bibliographie exhaustive . 
             
            Empreintes de résistance Alexandra  Pierre. Les éditions du remue-ménage 323p.   www.editions-rm.ca  
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          Un exilé français s’extasie sur les trésors immatériels de la France 
          Frédéric Hermel, en raison de ses fonctions de  journaliste correspondant, s’est exilé en Espagne depuis trente ans. Mais il a  le coq gaulois tatoué sur le coeur. Et question de rendre hommage à ce qui fait  le charme de l’Hexagone,  le Tour de  France, la pétanque, une rillette etc. Il faut lire son chapitre sur la crêpe, dont  la seule évocation réveille des désirs sucrés.   On parle de trésors immatériels, façon de se distinguer des sélections  de l’Unesco sur les trésors matériels. Une crêpe c’est on ne peut plus matériel  mais ce n’est pas une pyramide d’Égypte. Mais écartons nous de ces distinguos,  pour saluer ce beau geste d’amour dans C’est  ça la France!  Un rappel de ce qui  caractérise cette nation décidément à rebours des autres. Il nous donne le goût  de prendre l’avion un billet aller seulement… 
          C’est ça la France Frédéric Hermel.  Flammarion 182p.  
           
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          Les extraordinaires aventures du petit consul Timescu 
          D’habitude,  les romanciers donnent naissance à un limier fétiche et entreprennent ainsi une  série de polars. Jean-Christophe Rufin puise  dans son expérience de diplomate pour laisser libre cours à son imagination à  travers son personnage du petit consul Aurel Timescu. Déjà trois autres  ouvrages lui ont été consacrés. En voici un quatrième, La princesse au petit moi, où  notre “héros” va se retrouver dans la minuscule Principauté de Starkenbach  située dans les Alpes. C’est une mystérieuse blonde, conseillère à l’ambassade  de cette région qui va lui transmettre une invitation pour un séjour. Et vous  allez voir que ça sera tout, sauf banal. Pourrait-il en être autrement avec  Rufin qui se lâche totalement. On s’amuse énormément de ses découvertes,  souvent amorales. En même temps, l’écrivain nous sert les aléas de la  “carrière,” comme on nomme la vie des représentants du Quai d’Orsay.  
          La princesse au petit moi Jean-Christophe  Rufin. Flammarion 380p.    
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          Il y a trente ans disparaissait Gainsbourg 
          La  commémoration du trentième anniversaire de la disparition de Serge Gainsbourg a  donné lieu à divers événements et publications. S’il fallait retenir une  biographie succincte, c’est celle que lui consacre  Bernard Pascuito dans La dernière vie de Serge Gainsbourg. Le  titre est trompeur qui laisserait entendre qu’il s’attache au volet Gainsbarre  de son existence avec cette lente dérive qui désarçonnait tous ses proches à  commencer par sa fille Charlotte. Ça oui il en question mais dans le cadre  d’une véritable biographie complète, ce qui est le cas ici, du jeune Lulu aux  derniers moments. L’auteur nous avait donné une excellente bio de Romy  Schneider. Il a gardé la même qualité de recherche pour accoucher de cette vie  hors norme. On vérifie comment Gainsbourg a traîné son boulet de vie malgré la  reconnaissance dont il était l’objet de son vivant. Il est la parfaite  illustration qu’on traîne son enfance. 
          La dernière vie de Serge Gainbourg Bernard  Pascuito. Éditions du Cherche midi 291p.     www.cherche-midi.com  
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          Entre l’imam et le fonctionnaire français 
          Pour  évoquer la crise identitaire qu’éprouve un musulman émigré en France il y a  plusieurs angles possibles. Karim Guellaty qui est juriste, a choisi la voie du roman qui permet de simplifier la  compréhension des enjeux qui peuvent se présenter à un migrant débarquant en  France dans l’espoir de lendemains qui chantent. Son personnage se prénomme  Abdallah. C’est un informaticien tunisien qui arrive dans l’Hexagone avec femme  et deux filles. Il sait qu’il y a pénurie d’informaticiens dans l’Hexagone,  donc tout devrait lui sourire. Mais Heureux  comme Addallah en France le montre écartelé entre un imam d’allégeance  radicale et un fonctionnaire français qui le “torture” de questions sur le fait  d’être musulman comme si c’était un travers. Ça vient compliquer les choses  dans un pays dit républicain et “ouvert” au monde. On ne peut que remercier  l’auteur d’avoir été en mesure de prendre la peau de son protagoniste et de  nous faire partager son vécu. Cela vaut bien des traités sur l’immigration en  France. C’est la Douce France mais avec des aspérités. 
          Heureux comme Abdallah en France Karim  Guellaty. Encre de nuit 285p.   
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          500 ans de l’histoire d’une rue parisienne 
          C’est  une rue de Paris Rive gauche, la rue Férou pour perpétuer la figure d’Étienne  Férou,  procureur au Parlement de Paris au temps  de François 1er. La psychanalyste  Lydia Flem s’est toujours demandé qui a  pu habiter dans ce qui est un petit bout de ruelle depuis tout ce temps. A  Paris on marche toujours sur l’Histoire. Eh bien cette petite rue a aussi son  histoire à elle. Et assez riche pour combler plus de cinq cent pages avec en  complément une chronologie de ce qui s’est passé. C’est là où, notamment, on  trouva un des premiers cafés de la capitale. Elle passe en revue chaque numéro  civique. On est abasourdi par la somme de recherches qu’il a fallu faire pour  ses réminiscences étalées sur cinq siècles. Laissez vous entraîner par ce guide  d’exception. Si jamais vous passez par là, vous ne verrez plus la rue Férou de  la même manière.  
          Paris fantasme Lydia Flem. Seuil  coll. La librairie du XXIème siècle 511p.   www.seuil.com  
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          Nos gouvernements sous l’emprise du marketing   
          Nous  connaissions déjà les manoeuvres des lobbies qui tentent de faire appliquer ou  inverser des politiques gouvernementales, en somme au service de grands groupes  d’intérêts capables de se payer les services de ces cabinets. Mais là, en plus,  comme si ce n’était pas assez, nos dirigeants politiques tendent l’oreille  auprès des “nudge units” des escouades de marketing qui veulent dicter leur  conduite. Un phénomène né à la fin des années 2000 aux États-Unis comme de  raison. Il y a de fortes chances que toutes les mesures de confinement  sanitaires ou de distanciation, port du masque et tralalère proviennent de  suggestions de ces boîtes de marketing. Si le phénomène du nudge vous est  étranger, allez lire ce qu’en dit Audrey  Chabal journaliste économique dans son essai rien de moins que stupéfiant Souriez vous êtes nudgés. On sort  dégoûté  de voir à quel point nos  politiques sont incapables de prendre des décisions éclairées par eux-mêmes.  C’est une lecture nécessaire et inquiétante. 
          Souriez vous êtes nudgés Audrey  Chabal. Éditions du Faubourg 204p.    www.editionsdufaubourg.fr  
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          La Basilique Notre-Dame de Paris en dix épisodes clés 
          L’incendie  de la cathédrale Notre-Dame de Paris nous a bouleversé à plus d’un titre, car  un de nos coéditeur a été dans une autre vie, le premier à avoir invité  l’organiste titulaire de ce temple de légende, Olivier Latry au Québec et en  même temps en Amérique du Nord avec lequel il a gardé d’excellents liens. Vous  dire à quel point il a été remué par ce sinistre sans précédent. Mais pourquoi  ce drame nous a-t-il touchés à ce point ? C’est essentiellement pour toute  l’histoire qu’elle recèle. Et comme la mémoire est une faculté qui oublie, la  journaliste Agnès C. Poirier nous  invite à un survol des grands faits qui ont jalonné sa fabuleuse destinée. Un  millénaire en dix épisodes, ça relève de l’exploit. C’est en plus une  excellente conteuse. On prend la mesure de l’importance qu’a joué et que je  joue en encore ce monument sacré entre tous. 
             
            Notre-Dame Agnès  C. Poirier. Flammarion 252p.              
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          L’écartèlement de la femme au XXIème siècle 
          Décidément  à croire que le sort de la femme est scellée à jamais. Si autrefois on lui  refusait tout et qu’elle se devait d’être dans l’ombre de son mari,  aujourd’hui, alors que toutes les possibilités lui sont offertes, notamment au  plan professionnel, voilà qu’elle est confrontée à de nouvelles contraintes, la  conciliation travail-famille. En plus, que même en notre ère de liberté, pèse  sur elle de nouvelles attentes. Ce préambule pour introduire un magnifique et  premier roman de  Jessica Knossow qui est à la ville médecin  et qui a fait son personnage central une femme médecin également. Ophélie,  c’est son nom, correspond en tout point aux canons de la réussite, mais elle  peine à se retrouver, tellement elle a répondu aux desiderata d’une société  tellement formatée. Beaucoup de femmes se sentiront interpellées par cette  histoire qui tient presque du documentaire. 
          La jongleuse Jessica Knossow. Denoël 121p.      www.denoel.fr  
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          Soliloques d’un gentleman farmer 
          A  l’annonce du décès de l’anthropologue Serge Bouchard, on se mettait à regretter  qu’il n’y en ait plus de gens comme lui, curieux de tout. Pas tout à fait, le  Québec en compte encore comme le géographe Normand Cazelais ou encore notre  sujet du moment ce touche à tout Marc  Séguin ce peintre en renom qui est aussi homme de lettres, cinéaste,  gentleman farmer et chroniqueur. En effet dans la Presse il a chroniqué sur  toutes sortes de choses, et de 2016 à 2020, au lendemain du début du  confinement. C’est un humaniste les pieds bien campés sur sa terre. On le voit  sur la couverture d’Affaires de terre et  patentes d’artiste tel un farmer de l’Ouest américain en compagnie d’un  sympathique canidé. Dans cette petite plaquette il a colligé trente-sept  chroniques qui traitent de tout, des produits qu’on ajoute dans les fosses  sceptiques pour éradiquer les bactéries, le lobby du lait, sa détestation des  réseaux sociaux, etc. Pas mal de choses y passent dans ces chapitres concis et  punchés comme dirait Lamartine. Voilà un homme droit dans ses bottes qui a sa  totale liberté d’expression. Ça fait plaisir à lire dans un monde si formaté.  
          Affaires de terre et patentes d’artiste Marc Séguin. Leméac 137p.   
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          Une résidence haut de gamme londonienne aux lourds secrets 
          En  immobilier, au Québec du moins, un courtier est tenu de révéler dans sa  proposition de vente que la résidence qu’il propose a été la scène d’un acte  criminel, meurtre, trafic de drogue voire même suicide. Ah ce qu’Alice aurait  aimé une telle déclaration. Sans doute elle n’aurait jamais aménagé avec son  Leo dans cette résidence haut de gamme londonienne nommée le Cercle Finsbury. C’est  que la précédente occupante de l’appartement qu’ils ont acquis a été  assassinée. En plus qu’il faut composer avec toute une galerie de voisins.  L’immeuble est un tas de petits secrets en lui-même. Le cercle de Finsbury de B.A.  Paris a toute la couleur des intrigues anglaises. On se croirait dans un  épisode de la série culte Le Saint avec son personnage vedette Simon Templar,  incarné par le regretté Roger Moore. C’est un roman beau comme la bruine qui  tombe souvent sur la capitale.  
          Le cercle de Finsbury B.A.  Paris. Hugo Thriller 412p.      www.hugoetcie.fr  
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          Une châtelaine nous parle de son château hanté 
          Véronique Geffroy a de quoi intéresser  pas mal d’interlocuteurs. C’est qu’elle est propriétaire d’un château hanté,  celui de Fougeret, même le plus hanté de France raconte-t-on. Les invisibles de Fougeret est le récit  d’étranges présences qui vous font frissonner les visiteurs qui s’y hasardent.  Quand elle en a fait l’acquisition avec sa famille, elle était loin de se  douter de ce qui l’attendait. Amateurs d’ésotérisme et de parapsychologie c’est  tout un buffet qui vous attend à travers cette lecture palpitante. Et qui nous  fait rappeler que nous sommes des nains devant l’étrangeté de l’existence. Que  la vie après la vie existe sans doute. Bref, il y a dans ce livre de quoi  bouleverser bien des a priori concernant le monde des esprits.  
          Les invisibles de Fougeret Véronique  Geffroy. Michel Lafon 347p.    
www.michel-lafon.com  
            
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          Toute la situation des migrants raconté dans le menu détail 
          Les  actualités télé nous offrent souvent des reportages sur la situation des  migrants en Méditerranée. On est si habitué à regarder ces images de gens dans  des embarcations de fortune qu’il s’est développé comme une sorte de  banalisation. Encore qu’on ne serait pas étonné que pendant leur diffusion,  certains ne se concentrent surtout sur leur smartphone dans l’attente DU texto. Roberto Saviano vient secouer nos  têtes de coco avec un livre bouleversant En  mer, pas de taxis où il nous fait partager ce que vivent ceux qui, au péril  de leur vie, franchissent les flots en direction de terres promises. Leur  randonnée est rien de moins qu’effroyable. Une photo prise au niveau des gens  nous montre ce que voient ces infortunés, que des houles de vagues menaçants  sans rivages à l’horizon. Il rapporte que pour se maintenir à flots, certains  ont dû s’agripper aux dépouilles de cadavres. En fin d’ouvrage un petit  questions-réponses sur nos préjugés les entourant genre “ils ne sont pas si  pauvres car ils ont des cellulaires” L’auteur déboulonne nos pensées toutes  faites. Quand vous serez rendu au dernier chapitre, dernière ligne, vous ne  verrez plus les migrants de la même façon. 
          En mer, pas de taxis Roberto  Saviano. Gallimard 174p.     
            
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          Pour ceux que Facebook représente une chinoiserie 
          Carolyn Abram a su véritablement  s’y prendre pour vulgariser le célébrissime réseau social Facebook. A preuve,  son Facebook pour les nuls en est à  sa quatrième réédition. Elle est bien placée pour connaître tout de cette  plateforme car elle est cheffe de projet chez Facebook même. Et s’il y en a qui  doute que des gens ignorent encore tout de son utilisation, pas besoin d’aller  chercher très loin, un des nôtres à la rédaction, hostile au monde numérique  s’est même inscrit sous un nom d’emprunt, afin d’entrer en relation avec de  vieux contacts, qui autrement seraient introuvables. L’auteure s’étend à  l’infini sur toutes les utilisations qui peuvent être faites, tant au plan  ludique que professionnel. De nombreuses illustrations viennent appuyer les  modes d’emploi. 
          Facebook pour les nuls Carolyn  Abram. First 303p.   www.pourlesnuls.fr  
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          De l’aliénation de la culture occidentale 
          A  voir le monde évoluer on a tout lieu de désespérer de la nature humaine. Il est  vrai que le bilan de l’homo sapiens est affligeant. Mais doit-on pour autant se  montrer pessimiste  à perpète. Pas tant  que ça si on se fie à la philosophie qu’entretient Marine Simon qui est une coach en gouvernance et qui a piloté un  collectif ayant pour titre Tout tourne  rond sur cette Terre, nous sommes les seuls à l’ignorer. Un titre bien provocateur  pour inciter à la curiosité d’ouvrir ces pages. En somme, il est déclaré que la  racine de nos crises actuelles a un fondement culturel. Une culture qui serait  incapable de soutenir la vie. Certes, mais alors que doit-on changer en soi  pour amener cette transformation nécessaire à notre survie de l’espèce humaine  et plus globalement de la biosphère ? C’est de ceci que les auteurs nous  entretiennent avec des propositions respectueuses de l’environnement.  
          Tout tourne rond sur cette Terre, nous sommes les seuls à  l’ignorer Collectif sous la direction de Marine  Simon. Éditions Yves Michel 462p.     www.yvesmichel.org  
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          Les interprétations dans la littérature érotique 
          L’essai  paraît dans la collection de poche “A propos” aux éditions des Presses de  l’Université Laval mais est d’une rare densité concernant son propos. Il est question  de Oeuvres de chair de Gaëtan Brulotte.  Un ouvrage de si grande référence sur la  littérature érotique, genre négligée, qu’il fait l’objet d’études diverses.  L’auteur décline tous les thèmes que suggère la chose. Tel que la signification  du bain comme rituel de purification des corps. Et d’entrée de jeu, Brulotte  démontre bien que de tous les temps, la sexualité a posé problème. Un large  passable est bien sûr consacré au divin Marquis de Sade dont l’oeuvre ne  pouvait échapper aux radars de l’essayiste. 
          Oeuvres de chair Gaëtan Brulotte.  Coll. A propos Presses de l’Université Laval 860p.   www.pulaval.com  
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          A la connaissance de la biosphère marine de la Méditerranée et  de l’Atlantique 
          Dans  sa collection “Le guide nature” les éditions Salamandre, chantre des trésors de  la biosphère, publie un nouvel opus consacré À la mer un travail en collectif, qui est une sorte d’encyclopédie  de toutes les richesses que l’on peut trouver sur nos littoraux de la  Méditerranée et de l’Atlantique. Et que de choses à apprendre. Si on vous dit  “Pastelague violette” vous allez peut-être penser à une fleur. Eh bien vous  avez tout faux, c’est une raie. Le serran-chèvre est un poisson, le chevalier  sylvain un oiseau au long bec et haut sur pattes. Bref, de quoi mesurer  aisément son niveau d’ignorance. On a de quoi faire du rattrapage et apprécier  ainsi la diversité. De belles illustrations viennent soutenir les vignettes  instructives au possible. Un bouquin qui renforce l’idée que l’on doit  préserver à tout prix ce patrimoine menacé. 
          Le guide nature A la mer Collectif.  Éditions Salamandre 135p.     www.salamandre.org  
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          Les nazis et l’obsession alimentaire 
          Il  s’est écrit des milliers d’ouvrages touchant au nazisme, un régime abordé sous  tous les aspects. Mais on ne s’attendait pas à une étude aussi exhaustive que  celle effectuée par l’historien Tristan  Landry, professeur d’histoire de  l’Europe contemporaine à l’Université de Sherbrooke qui s’est attachée à  décrire le rapport des allemands à la nourriture et particulièrement sous la  dictature d’Hitler.  Une histoire culturelle de l’alimentation sous  le IIIe Reich est un traité de pure érudition qui nous rappelle à quel  point les allemands au XXème siècle ont eu un rapport douloureux avec  l’alimentation. Que durant la Première Guerre mondiale il y eut des morts dû à  la famine, qui laissa un grand traumatisme dans la population. C’est pourquoi  Hitler avait pris l’engagement qu’une fois au pouvoir, son peuple ne serait  plus dans l’obligation de revivre ce cauchemar. Et pourtant...La Seconde Guerre  a plongé les allemands dans les rationnements, des problèmes de nutrition  alarmants du fait de l’absence de variétés dans l’assiette. Et que dire des  millions de réfugiés allemands, qui, à la fin du conflit en 1945, en provenance  des pays de l’Est conquis, sont revenus en Allemagne même, aggravant la  problématique d’alimenter tout ce monde. C’est une facette de la gouvernance  nazie qui a été reléguée dans l’ombre et que se fait fort de souligner  l’historien.  En général les tyrans  promettent à leur population du pain et des jeux. Les allemands ont bien eu  leurs Jeux olympiques en 1936 mais pour le pain ça été toute une histoire que  décrit avec brio Landry qui s’est appuyé sur une bibliographie fouillée au  possible que l’on retrouve en fin de livre. 
             
  Une histoire culturelle de l’alimentation sous le IIIe Reich Tristan  Landry. Presses de l’Université Laval 555p.     www.pulaval.com  
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          Un curé athée! 
          Marcel Sylvestre a enseigné la  philosophie au niveau collégial et a persisté dans sa démarche, à savoir que  l’on pouvait vivre et penser en dehors des religions. Il a trouvé chaussure à  son pied en la personne du curé Jean  Meslier mort en 1729, petit pasteur d’une cure des Ardennes et qui gêna  passablement ses contemporains dont son évêque en raison de ses libres propos.  Il laissera un testament posthume que Voltaire fera connaître dans les cercles  des Lumières. Songez que le curé se montrait athée, proclamant que les  religions étaient une invention de l’homme et en somme l’Église catholique une  imposture! Il est un précurseur du communisme, voulant l’égalité entre les  hommes en pleine période monarchique. Le prof Sylvestre nous invite à faire sa  connaissance dans Jean Meslier et  l’imposture spirituelle une plaquette qui ne peut vous laisser indifférent,  d’autant qu’un prêtre anticlérical ça ne se voit pas souvent. 
          Jean Meslier et l’imposture spirituelle Marcel  Sylvestre. Les Presses de l’Université Laval 102p.    www.pulaval.com  
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          Le coin de la BD 
          On  peut dire que le scénariste Roberto  Recchioni est dans l’air du temps avec sa BD portant sur une histoire de  virus. En effet, détective du paranormal, Dylan Dog, il sera pour sa première  affaire, confronté à l’époux de Mme Browning, qui est mort à la suite d’un  virus et qui...reviendra à la vie. Comme sujet intriguant on ne peut faire  mieux.  Voilà la trame de fond de L’aube noire, premier de deux tomes chez Mosquito. Le sujet est on ne peut plus  opportun et en captivera plus d’un. Ce personnage de Monsieur Dog est promis à  un bel avenir. Attendez-vous à une saga qui va s’étirer longuement dans le temps.  
          Puis  chez Dupuis c’est, du tandem Van Hamme et Berthet “La fortune des Winczlav”. Vous allez vivre l’infortune du  protagoniste, Vanko Winczlav, médecin au Monténégro. Nous sommes en 1848. Ça  chauffe politiquement dans les Balkans et le doc prend parti des insurgés  contre le pouvoir tyrannique en place. Il n’a d’autre choix que de s’exiler  vers le Nouveau Monde. S’il fuit un monde noir, vous verrez qu’il est  l’incarnation vivante de l’adage qui veut qu’un malheur n’arrive jamais seul.  Quelle misère qui s’abat sur ce jeune homme. Friand d’aventures, vous êtes  servi dans ces pages. Une histoire dynamique en diable.  
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          Des illustrateurs fous de gros minets 
          Il  est incontestable que le chat est une merveille côté design. C’est la beauté  faite féline. Et on comprend qu’on les photographie ou peint sans cesse. Aux  éditions Marchand de feuilles on a eu l’idée de demander à 30 illustrateurs,  hommes et femmes, de reproduire leur chat préféré et d’en raconter la petite  histoire. Et cette plaquette très colorée va sans dire, a pour titre Chat chat chat. Un bel hommage à cet  animal racé et d’une intelligence qui surpassera bientôt l’homo sapiens trop  scotché à son monde numérique et devenu zombie. 
          Chat chat chat Collectif. Marchand  de feuilles 90p.    | 
       
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          Sortie du deuxième tome d’Héloïse 
          Voici  la parution du tome II de la vie d’Héloïse racontée par sa petite nièce Solange  Casiez. Cette grande-tante est une ressortissante française, issue de la  petite bourgeoisie textile du nord de la France, plus précisément Tourcoing.  Dans le premier tome qui allait de 1900 à 1935 on voyait grandir cette  adolescente, admiratrice d’un de ses frères, mort trop jeune. Ensuite elle aura  des désirs d’affranchissement de ce milieu trop sclérosé. Elle décide dans un  premier temps de venir s’établir dans le Nouveau Monde, New York d’abord puis  le Québec où elle sera au coeur de la mouvance qui précédera l’avènement de la  Révolution tranquille. Étrangement la parente éloignée a fait la même démarche  de quitter la France pour venir poser ses valises dans la Belle Province. Elle  a ainsi mieux compris ce qui pouvait se passer dans la tête de son aïeule qui a  connu les affres des deux guerres mondiales. Un très beau portrait de femme. 
          Héloïse de ses propres ailes Tome  2 1935-1945 Solange Casiez. Éditions Pierre Tisseyre 228p.     
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          Deux guides en or sur les traces de Napoléon 
          Ce  qui nous a poussé à faire la demande à recevoir cet album Laissez-vous guider sur les pas de Napoléon c’est qu’au départ, un  de nos co-éditeurs était auparavant très indifférent à la figure de Napoléon,  dont on commémore cette année le deux centième anniversaire de sa mort. Jusqu’à  ce qu’il regarde ce numéro spécial de Secrets d’Histoire animé par Stéphane Bern centré sur les dernières  années de l’Empereur captif dans l’île de Sainte-Hélène aux mains des anglais.  Et qui montrait une force de caractère du personnage hors du commun. Quand il a  su que ce même Bern en compagnie de Lorànt  Deutsch deux vulgarisateurs fantastiques avaient pondu un guide sur les pas  de Napoléon on s’est montré très curieux. Et notre attente ne nous a pas déçus.  D’abord la présentation graphique, attrayante au possible. Et quelle mine de  renseignements.  Un exemple entre autres  touchant à la conquête de l’Égypte. On apprend qu’il se pratiquait, tenez-vous  bien, un trafic de ...poudre momie dont on croyait que c’était un ingrédient de  guérison pour certains maux! On n’a lésiné sur rien pour rendre cette histoire  napoléonienne vivante au possible. C’est une des belles surprises littéraires  en marge de ces célébrations du culte de l’Empereur. 
          Laissez-vous guider sur les pas de Napoléon Stéphane  Bern et Lorànt Deutsch. Michel Lafon 207p.    www.michel-lafon.com  
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          La vie est aussi un fil coloré 
          L’identité  culturelle passe également par les choix de vêtements.  Et on en a une preuve par l’image, des images  devrait-on dire avec la parution de cet album Carnet d’inspirations textiles sur une idée de Catherine Legrand. Un beau livre qui est un tour du monde textile.  D’un côté vous avez un citoyen du monde vêtu selon son ethnie et à droite un  gros plan sur le tissu pour en apprécier visuellement la texture, les coloris.  C’est un formidable document pour les couturiers et les designers en panne  d’inspiration. Les photos sont proprement remarquables.  
          Carnet d’inspirations textiles Catherine  Legrand. Éditions de La Martinière  www.editionsdelamartiniere.com  
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          Je m’voyais déjà 
          En  fermant la dernière page de Haute  démolition de Jean-Philippe Baril  Guérard qui narre les tribulations d’un jeune humoriste prénommé Ralph, on  pense à cette chanson d’Aznavour où le gars se voit déjà en haut de l’affiche.  Et aussi à cette réflexion de l’Abbé Pierre qui affirmait qu’il n’y avait rien  de pire à souhaiter à quelqu’un que de devenir célèbre. Ralph a des ambitions  plus modérées certes, mais l’auteur nous fait voir ses attentes. En même temps  c’est quasi un documentaire sur ce qu’est être un humoriste en 2021. Comment  vit-on ses amours ? La tonalité présente des rapports gars et filles à l’ère  MeToo. C’est bien décrit. Nous recommandons fortement ce roman à ceux qui  veulent mettre leurs pas dans ceux du protagoniste, voici ce qui vous attend.  Et aussi pour les fans d’humour pour qui on lǜe le voile.  
          Haute démolition Jean-Philippe Baril  Guérard. Les éditions de ta mère 353p.   www.tamere.org  
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          Il était une fois une jeune grecque et Billy Wilder 
          Jonathan Coe a dû prendre  beaucoup de plaisir à la rédaction de Billy  Wilder et moi qui met en scène une jeune grecque Calista qui débarque à Los  Angeles et qui va se retrouver à la table de Billy Wilder dont elle ne connaît  ni rien ni d’Adam. Nous sommes en 1977. Et l’année suivante le cinéaste  iconique se retrouvera en Grèce pour tourner son avant-dernier film, Fedora,  dont la distribution comprendra Marthe Keller dans le rôle d’une star déchue  réfugiée en pays hellène et William Holden. La jeune fille sera témoin de ce  tournage. Et au passage c’est curieux comment Wilder s’intéressait au  crépuscule des acteurs. Souvenons de son chef-d’oeuvre, Sunset boulevard avec  Gloria Swanson jouant son propre rôle de star finie. Wilder est un homme usé,  un peu mis sur la touche par les studios, et qui ne s’est pas départi toutefois  d’un certain charisme. C’est tout un climat que nous propose Coe à travers les  yeux de Calista. Que du plaisir. 
          Billy Wilder Jonathan Coe.  Gallimard 296p.       
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          Bonnie et Clyde devenus Eva et Claude 
          Il  faut vraiment un esprit débridé comme celui de Nicolas de Crécy pour imaginer une trame semblable à celle des Vieux criminels. C’est qu’il a imaginé  que le traquenard dans lequel l’histoire officielle nous apprend que le FBI a  canardé le célèbre duo de tueurs américains n’aurait été qu’une mise en scène,  que, en réalité, ils auraient pris la poudre d’escampette pour se réfugier dans  un bled reculé...de la campagne cévenole. Ils sont complètement décatis ces  deux-là. Lui en chaise roulante et elle promenant ses restes. Ils ont bien  tenté de faire des mauvais coups, mais ils ont plutôt fait faillite. Et là  arrive Giscard d’Estaing qui prend le pouvoir. Et vous vous souvenez que le  président français aimait bien être au contact de la France profonde. Vous nous  voyez venir ? Attendez-vous à rire. On voit déjà le film qui pourrait en  résulter.  Cette lecture nous fait un  bien énorme. Le sujet en soi est déjà énorme, le rire qui vient avec aussi. Par  les temps qui courent un roman fou comme celui-là est le meilleur tonique qui  soit. 
          Vieux criminels Nicolas de Crécy.  Gallimard 327p.     
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          HUn traumatisme crânien troublant 
          La  maltraitance de l’enfant est un sujet curieusement peu exploité en littérature.  Et pourtant qu’est-ce que ça implique d’enfants de par le monde ? Sarah Vaughan dans Autopsie d’un drame fait peser des soupçons chez une mère pourtant  attentionnée, dont une fille âgée de dix mois se retrouve aux urgences  pédiatriques pour cause de traumatisme crânien. Et c’est sa grande amie qui  tient le bébé dans ses bras inquiète de ce qui est arrivé. Comment cela a-t-il  pu se produire ? Serait-ce la mère qui cache une double personnalité ? C’est  à  un thriller médical que nous sommes  conviés. Et la romancière tire bien les ficelles pour capter notre intérêt  jusqu’à la fin. 
          Autopsie d’un drame Sarah  Vaughan. Préludes 443p.    
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          Un tueur en série immoleur 
          Les  tueurs en série c’est bien connu ont l’habitude de “signer” leurs crimes par  une manie qui vont les distinguer d’un autre assassin. En France, dans la  commune de Gévaugnac, s’en trouve un qui opère d’une horrible façon, il immole  ses victimes sur un bûcher. C’est le cas d’une de ses dernières proies  retrouvée de la sorte. Une membre de la police judiciaire de Toulouse, Julie  Fraysse sera mandatée pour élucider cette affaire. Elle a souvenance d’un  collègue qui a mené des enquêtes sur cette saga meurtrière sordide. Le problème  qui joue contre lui, c’est qu’il est interné en hôpital psychiatrique pour une  question d’hallucinations. Il prendrait ses désirs pour des réalités. Difficile  d’assurer une crédibilité dans ces conditions. Malgré tout, les deux vont  cheminer ensemble. À vif de René Manzor renouvelle le genre. Il est  question aussi de squelettes dans le placard au sein de ce village. Bref, vous  ne vous ennuierez pas une seconde.  
          À vif René Manzo. Calmann-Lévy noir 411p.    www.calmann-levy.fr  
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          Le Brassens de Maxime Le Forestier 
          2021  marque le centième anniversaire de l’illustre sétois Georges Brassens. Commémoration qui a donné lieu à diverses  manifestations de rappel sur l’existence de libre-penseur qu’il était. Chacun a  son Brassens. L’auteur-compositeur-interprète Maxime Le Forestier a eu le privilège d’être du cercle rapproché de  l’artiste. Brassens a été son mentor. Il ne dispensait aucune leçon, se  limitant à ce qu’on le regarde vivre. Le Forestier qui a repris au disque toute  l’intégralité de ses chansons a également hérité de textes inédits. Il raconte  Brassens à travers sa lorgnette admirative. On voit bien, que contrairement à  la légende, l’auteur du “Gorille”, n’était pas un ours, sauf qu’on ne pouvait  pas l’entraîner là où il ne voulait pas aller. Le Forestier revient sur son  rapport avec ce géant de la chanson française. Il nous donne le goût d’aller le  réentendre. 
          Brassens et moi Maxime Le Forestier.  Stock 152p.  
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          Les chinois qui convoitent les sous-sols de l’Arctique canadien 
          Le  Canada, c’est un fait, dispose dans l’archipel Arctique,  d’un riche gisement de ce qu’on appelle les  terres rares qui entrent dans la composition de matériel électronique.  A partir de cette réalité géologique, André Ford a trouvé ce qu’il lui  fallait de matériaux pour pondre son premier roman d’aventure Terbium. Qui met en conflit la Chine  qui se fait intrusive et la riposte canadienne. Comme noviciat en littérature  et dans le genre du thriller, c’est assez bien réussi, l’écrivain réussissant à  incorporer des traits de vie privé pour pimenter son histoire. Et comme pour  n’importe quoi dans la production artistique et littéraire, ce qui compte c’est  justement de tenir une bonne histoire et c’est ici le cas. Parti comme c’est  là, le sieur Ford devrait nous gratifier d’un tome 2, car il n’y a pas que les  chinois qui ont des visées sur nos richesses, les russes aussi. 
          Terbium André Ford. Les éditions de l’Apothéose  356p.    www.leseditionsdelapotheose.com  
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          Le coin santé physique  et psychique 
          Nisargadatta Maharaj(1897-1981) fait partie de la cohorte de ces grands sages  indiens pour qui l’essentiel en ce bas monde, tient à peu de choses sinon que  d’être vrai. Et il n’en dit pas moins dans ce livre aux éditions Accarias L’expérience du rien. C’est un livre  entretien comme on en connaît dans cette collection du catalogue de ces  rencontres inspirantes chez cette maison d’édition. En résumé son propos nous  communique que tout dans nos rapports sont faussés pour la raison que nous  avons été tous formatés pour répondre à des codes sociaux. Et qui nous  empêchent d’être nous-mêmes. En quatrième de couverture on cite un extrait  éloquent à cet égard quand le maître déclare « Ce qui vous lie, c’est de vous  prendre pour ce que vous n’êtes pas ». On le voit, il s’en prend directement à  l’ego des êtres. C’est un message limpide qui tient sous le sens. 
          Ailleurs, aux éditions Sciences humaines Didier Jourdan titulaire de la chaire UNESCO et centre  collaborateur OMS « Éducation et santé » signe La prévention dont la parution es ton ne peut plus opportune alors  que beaucoup pensent que la pandémie de la Covid-19 fait en sorte que le monde  à venir ne sera plus comme avant. Et que face à d’autres virus du futur ou  d’autres pathologies, il faut se mettre en mode prévention pour le bien commun.  Le concept de prévention échappe peut-être au commun et c’est pourquoi il s’est  donné la mission de trouver les mots pour assimiler cette nécessité de santé  collective. 
          Il y a quelques années, un proche de la rédaction s’aventurait à  cette prédiction que le fait homosexuel allait moins être intéressant, éclipsé  par la question du genre, surtout dans le cas des trans. Et il ne s’était pas  trompé. Si vous allez sur un moteur de recherche, au mot trans, que de dizaines  de milliers de pages sur le sujet. Deux universitaires, Annie Pullen Sansfaçon professeure titulaire à l’École de travail  social de l’Université de Montréal et Denise  Medico professeure au département de sexologie de l’Université du Québec à  Montréal ont commis un essai de poids aux éditions du Remue-ménage Jeunes trans et non binaires. On passe  en revue tout l’éventail identitaire. Et un chapitre nous a intéressé c’est  celui de la problématique de l’enfant trans. Ce garçon par exemple de huit ans  qui déclare être une fille. Michel Onfray à l’émission « On est en direct » de  Laurent Ruquier est monté aux barricades en disant qu’il fallait laisser les  enfants vivre leur enfance et de laisser toute passion sur ce sujet pour que la  raison domine. Et qui réclamait que le jeune grandisse et fasse à l’adolescence  des choix mieux éclairés. Voyez comment nos auteures de leur côté abordent la  question. 
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          Pas si gay que ça 
          Il  ne faut pas croire tout ce qui se répète à propos de la Fierté gay. Nous sommes  dans la tolérance et non l’acceptation. Un roman sous forme de petit opuscule,  nous le rappelle cruellement Pas dire de Baptiste Thery-Guilbert. Qui nous  ramène au temps où le SIDA agissait comme une hécatombe. L’auteur sait de quoi  il parle car il appartient à la communauté gay. Il raconte l’histoire de deux  mecs qui vivent de façon inégale leur relation. Un des deux sera frappé par la  maladie.  Ceux qui sont étrangers à la dynamique  homosexuelle trouveront des repères. Tandis que ceux qui vivent leur  orientation seront interpellés par des réminiscences.  Un texte court mais au ton choc. Un élément  typographique attirera l’attention, des caviardages de certains mots, comme pour  signifier que tout ne peut pas être dit. Décidément ce n’est pas si gay que ça  l’amour qui ne peut pas encore dire son nom trop ouvertement. 
          Pas dire Baptiste Thery-Guilbert. Coll. Sauvage  Annika Parance éditeur 109p.  
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          Sur la constellation du genre humain 
          Les  nouvellistes sont quelque chose de précieux dans la littérature, car ils  donnent le “la” de l’état du monde. Et pour son premier exercice du genre Zadie Smith a réussi brillamment  l’exercice, la qualité première pour performer dans le genre, étant d’être un  observateur attentif de ce qui grouille autour de soi. En plus ce qui ne gâte  pas la sauce, la novice de ce style est dotée d’un remarquable sens de  l’humour. Par exemple lorsqu’elle fait dire par la bouche d’un de ses personnages  que ce qu’on nomme re-création architecturale de l’extension de la bibliothèque  publique, n’est en fait qu’une armature de béton avec du verre. Il y a toute  une galerie d’homo sapiens. La nouvelle qui nous a le plus amusée dans ce Grand Union c’est celle qui nous montre  le revers de la célébrité chez nos voisins du sud de la frontière. Et qui dit  U.S.A. ne peut pas faire abstraction de la question noire. Elle y va de pages  édifiantes. Ça vaut le détour.  
          Grand Union Zadie Smith. Gallimard coll. “Du  monde entier” 282p. 
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          Il était une fois deux demi-sœurs 
          Un  autre titre de grande qualité vient enrichir le catalogue de la collection “Du  monde entier” chez Gallimard. Copies non  conformes de Alix Ohlin a pour  toile de fond Montréal, où vivent deux demi-soeurs très différentes en  compagnie d’une mère hiératique qui n’a pas la fibre maternelle très prononcée.  En plus d’être mère célibataire ce poids lui pèse plus que davantage. Reste les  soeurettes, Lark, l’aînée qui se voit déjà réalisatrice, avec un intérêt marqué  pour les documentaires. Sa cadette Robin, veut s’abandonner à sa passion pour  le piano. Les deux vont se retrouver à New York pour parfaire leur éducation.  En même temps qu’il y a des différences dans le tempérament des deux jeunes  femmes, il y a aussi des points de ressemblances. Elles s’accommodent mal du  formatage qui leur est imposé. Elles qui se sont éloignées un temps, vont se  retrouver. L’écrivaine, dont on apprécie le style coulant de source, enseigne  l’écriture créative à l’Université de Colombie-Britannique. Avec ce roman sur  la fratrie, elle offre une véritable classe de maître à ses élèves et du  bonheur aux lecteurs.  
          Copies non conformes Alix  Ohlin. Gallimard 392p.       
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          Le triomphe de la volonté 
          Est-ce  parce que l’auteure est issue d’une formation d’infirmière ? Chose certaine Tania Vallée-Ross a énormément  d’empathie pour la protagoniste de son roman au si beau titre La folie est une couleur bleu ciel. En  effet, Ambre, est une jeune femme qui fut atteinte épisodiquement de problèmes  en santé mentale, des séquences psychotiques qui ont eu raison de la relation  qu’elle entretenait avec Nickel son compagnon. Ce dernier décidant de quitter  leur région, elle n’aura d’autre alternative que de se prendre en main. Cette  rupture sera en même temps, l’occasion d’un tournant positif.  C’est un court roman, mais le contenu  l’emporte sur le contenant. Et comme Ambre parle à la première personne tout au  long du texte, il y a cette belle proximité avec le lecteur. En même temps, ce  livre démystifie à sa façon des préjugés que l’on peut encore entretenir envers  ceux dont l’équilibre est momentanément menacé. L’être humain est si fragile.  
          La folie est une couleur bleu ciel Tania  Vallée-Ross. Éditions David coll. Indociles 115p.       www.editionsdavid.com  
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          Une triste affaire de cobaye médical 
          C’est  grâce à la curiosité de l’ethnologue Serge  Gauthier qu’il nous est permis de prendre connaissance d’une affaire  sordide, qui, si elle a permis de faire avancer la connaissance médicale en  matière de digestion, a par contre, ruinée la vie d’un trappeur québécois. Au  départ Alexis Saint-Martin (1794-1880)  le trappeur en question, va être victime d’un coup de feu tiré par un abruti.  La balle va transpercer l’homme en pleine poitrine. Le tireur, un lâche de la  pire espèce, va l’abandonner sur place en forêt. Il ne devra la vie qu’à la  présence d’un autre homme qui se trouvait tout près. Pour faire un raccourci  son cas sera porté à la connaissance du médecin américain William Beaumont. Si  grâce aux recherches de ce dernier et de l’utilisation de Saint-Martin comme cobaye  on en saura davantage sur la digestion, quel triste sort en revanche pour  l’objet de ses observations qui se trouvera comme une sorte de bête de foire  dans un cirque. Il y a d’ailleurs dans le livre une reproduction de la plaie  laissée par le passage de la balle, c’est assez monstrueux, ce qui causera  d’ailleurs l’effroi d’une femme qui avait partagé sa couche. Une triste  existence.  
          Alexis Saint-Martin L’homme-cobaye  du Docteur William Beaumont. Serge Gauthier. Éditions Charlevoix 96p.     www.shistoirecharlevoix.com  
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          Un gay c’est pas un homme ? 
          C’est  incroyable qu’en 2021 que l’on soit encore à faire la narration d’un jeune  homme qui peine à faire connaître à son monde qu’il est gay de peur de causer  des problèmes, à sa famille en premier. Avant de s’intéresser à ce qui se passe  sur Mars on devrait porter davantage attention à la diversité terrestre plutôt  qu’aux martiens. C’est la réflexion qui nous vient à l’esprit à la lecture de Sacha de Samuel Champagne qui commente les tourments d’un garçon à la veille  de sa majorité qui se sent en marge de tout, et qui n’a pas envie de répondre  aux canons classiques de la virilité. Surtout qu’il est gay de surcroît, onh  mamma mia!. L’auteur a bien vampirisé l’âme de son personnage. A cette lecture  on se rend compte qu’il y a a encore bien du chemin à parcourir avant que les  esprits ne s’éclairent. Ce livre a le mérite de paver la voie à un peu moins  d’ignorance. 
          Sacha Samuel Champagne. Éditions de Mortagne  367p.     www.editionsdemortagne.com  
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          Au sujet du corporatisme patronal au lendemain de la seconde  guerre mondiale 
          A  se fier au titre Le patronat québécois  dans l’après-guerre de Michel  Sarra-Bournet historien et politologue, on serait porté à croire qu’il  s’agit d’un ouvrage rappelant ce qu’était la vie quotidienne des patrons et  leur rapport au monde ouvrier au lendemain de la seconde guerre mondiale. Ce  n’est pas exactement le propos. Plutôt comme s’est constitué le corporatisme  patronal à travers des organisations comme la Chambre de commerce de Montréal.  L’essayiste nous fait voir comment les regroupements patronaux ont influé sur  la destinée des affaires au Québec, notamment l’avènement du Québec Inc. On  passe en revue différentes interventions patronales touchant à la constitution  (commission Tremblay). Si aujourd’hui on considère qu’il y a une uniformité  dans le discours patronal, il n’en était pas de même jadis où on assistait à  plus de diversité dans les opinions exprimées à travers la classe dirigeante. 
          Le patronat québécois dans l’après-guerre Michel  Sarra-Bournet. Les Presses de l’Université Laval 330p.        www.pulaval.com   | 
       
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          Constatations désabusées d’une indécrottable romantique 
          Étrange  petit livre que cette Vieille fille qui  n’a pas de nom d’auteure. Typographié comme un recueil poétique, ce sont plutôt  des réflexions désabusées d’une femme en quête perpétuelle du grand amour et  qui est en butte à de dures réalités masculines. Pour elle, pas question de  frottis frottas épidermiques le temps d’une nuit. Elle veut que Cupidon lui  tire la grande flèche. Il est indiqué dans cet opuscule que c’est peut-être  elle le problème, et on n’a pas tout à fait tort. Bref, mesdames qui lirez ces  lignes vous allez sans doute vous rendre compte que vous placez parfois la  barre un peu haute. 
          Vieille fille notes intimes.  Petite bibliothèque nihiliste 161p.     
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          Petite anthologie littéraire sur le félin 
          Le  chat est entré dans la légende des gens de lettres depuis longtemps. Nous  n’avons qu’à penser à ceux de Colette. Une ferveur qui a été partagée par tant  d’écrivains et autres célébrités.  Luciano Melis qui les aime beaucoup a cru  bon de rappeler cet amour des félins dans Sous  le signe du chat et préfacé par une autre amoureuse de ces petits félins la  comédienne Macha Méril. Un charmant  ouvrage qui, à défaut de vouloir en posséder un, permet de comprendre l’intérêt  que leur portent tant de gens.  
          Sous le signe du chat Luciano  Melis. Presses du Châtelet 214p.    www.pressesduchatelet.com   | 
       
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          C’était un dandy portugais fictif 
          Au  XIXème siècle, au Portugal, l’écrivain J.M.  Eça de Queiroz va créer de toutes pièces un dandy compatriote à qui il va  attribuer une vie romanesque et des correspondances fictives. Cela donne La vie extravagante de Fradique Mendes.  Il y avait tellement de similitudes de vie entre son auteur et son personnage  que l’on a vite découvert la paternité des écrits. Car les deux, notamment, se  partageaient entre Lisbonne et Paris et tant d’autres habitudes hédonistes. Les  correspondances en elles-mêmes sont autant de petits bijoux littéraires, tout à  l’honneur du véritable signataire. C’est une très belle initiative de l’éditeur  de remettre ce titre en réédition et de connaître un écrivain de Queiroz  injustement oublié. 
          La vie extravagante de Fradique Mendes J.M.  Eça de Queiroz. Chandeigne 297p.  www.editionschandeigne.fr  
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          Le roman a la base d’un immense succès sur Netflix 
          En  quatrième de couverture de 365 jours on  aperçoit captée avec talent par le photographe Maciej Dworzanski, l’écrivaine  polonaise Blanka Lipinska qui a tout  du sexe symbol. Et à propos de sexe, c’est un sujet dont elle traite sans  ambages. La chose ne lui fait pas peur. Ce qui ne l’empêche pas de faire de la  place aux sentiments du coeur. Qui est le thème central de son roman à  l’origine du film qui a cartonné comme jamais sur Netflix. Et c’est tout à  l’honneur de ce diffuseur de donner la chance à des créateurs du monde entier  de nourrir le septième art. Dans ce roman de facture classique, c’est une femme  Laura qui en compagnie de son chouchou déambule dans les rues d’un bled  sicilien. Elle sera kidnappée. Et son ravisseur lui pose le dilemme suivant, à  savoir de la garder captive une année entière, au terme de laquelle elle lui  appartiendra à jamais, sinon il lui fait retrouver sa liberté sans demander son  reste. Une étrange proposition qui la taraude car le mec n’est pas vilain, loin  de là, doté d’un charisme irrésistible. Quel choix fera-t-elle ? On vous le  laisse découvrir.  Mais, même s’il s’agit  d’une romance, ce n’est pas rien, que tant de lecteurs et de cinéphiles ont été  conquis. C’est que c’est pétri de sentiments très forts. La passion à la  puissance dix. On aime. C’est chez l’éditeur Hugo dans la collection roman.  
             
            Demeurons  si vous le voulez bien dans cette même collection en attirant votre attention  cette fois sur un autre bouquin celui-là de Kerbie V. Messier “Inévitable”.  D’abord un mot sur cette femme hors norme qui confirme que les femmes ont  beaucoup plus de résistance que les hommes. Imaginez que cette trentenaire a  déjà quatre enfants, est designer, rédige un blogue populaire “MamanChicklit”  et en plus trouve le moyen d’écrire. Eh oui c’est un premier roman que nous  présente cette montréalaise. C’est un pompier Dexter qui a perdu le contrôle de  sa moto. La voiture qu’il a évitée de justesse ou vice versa, est conduite par  Béatrice. Cupidon est dans l’air et ni l’un, ni l’autre savent de quoi il  retourne.  Mais bien qu’on ne veuille se  l’avouer une affaire de coeur va se jouer dont ils ne sont que les instruments  du destin. L’affaire était inscrite dans les astres car le passé va ressusciter,  des accointances. Une variation sur une histoire d’amour. Bien ficelée pour  l’écrivaine novice.  
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          Mourir pour renaître à nouveau 
          Le  show-business est une gorgone dévorante. Un jour vous êtes portés aux nues,  puis le lendemain c’est les oubliettes. Que d’étoiles filantes. Justement Wajdi Mouawad en compagnie de Arthur H a imaginé la trajectoire d’un  musicien punk Alice dont la lumière pâlie. Un manager retraité va alors lui  offrir son pacte de Faust, à savoir l’annonce de sa mort (factice bien sûr) ce  qui va occasionner un rebond de la vente de ses albums. Et il n’aura qu’à  réapparaître pour démystifier le tout. Comme un camouflet au système. Sauf que  la parodie sera éventée très rapidement. L’artiste devra s’ expliquer sur un  plateau de télé et décortiquer à la caméra sa supercherie. C’est une pièce de  théâtre que Mouawad nous offre par conséquent Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de l’âge qui  est une satire du monde du spectacle, son porte-à-faux. Exercice réussi. 
             
            Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de  l’âge  Wajdi  Mouawad. Leméac/Actes Sud 92p.      
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          Considérations philosophiques sur l’argent 
          Étrange  parcours que cette kinésiologue de formation Eudoxie Adopo qui s’est reconvertie en coach certifiée d’abondance  financière. Elle démystifie, voire déboulonne pas mal d’a priori concernant  l’argent qu’elle considère être d’abord de l’énergie. Comme métaphore, elle  donne en exemple que l’on peut acheter un lit certes mais pas le sommeil. Elle  a colligé dans son essai Se libérer des  fausses croyances sur l’argent 24 actions pour que l’on puisse se  réconcilier avec l’argent, source de tellement de désordres émotionnels. Il est  rare que l’on fasse de la psychologie autour de la chose financière. Ce guide  vient combler un vide. 
          Se libérer des fausses croyances sur l’argent Eudoxie  Adopo. Béliveau éditeur 226p.   www.beliveauediteur.com  
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          Un grand complot à la veille d’une pandémie… 
          Mais  où Pascal Cloutier prend-il le temps  d’écrire un thriller ? Lui qui est avocat en droit municipal et copropriétaire  d’une microbrasserie à Chambly. Il est en tout cas doté d’une énergie sans  pareille, lui qui nous présente une saga  Mosaïque 1979 dont le premier  tome paraît Qui. Comme cela mêle  plusieurs histoires en Une et dans le respect de l’intention de l’écrivain,  nous allon s exceptionnellement citer un extrait promotionnel « Je suis un ressortissant canadien et j’exige qu’on me  protège ! MAINTENANT ! » Les images captées par les caméras de surveillance du  haut-commissariat canadien du Ghana à Accra dérangent. Qui peut être cette  loque humaine qui vient d’y faire irruption ? 
          Au Québec, ce lundi matin de février 2020 commence  bien mal pour un juge qui vient d’accéder à la magistrature. Il a  maladroitement souillé des documents dont un acte d’accusation et un avis de  convocation à un conseil d’administration. Il reçoit, par la suite, un  mystérieux appel téléphonique placé depuis l’intérieur même du palais de  justice. Qui est au bout du fil ? Quelques minutes plus tard, une attaque plus  qu’étrange, semant la panique, se produit dans le bureau d’un juge nouvellement  retraité. Un enquêteur de la Sûreté du Québec tentera d’y voir plus clair et de  découvrir des indices découlant de faits qui se seraient déroulés il y a  quarante ans et qui l’aideront à identifier Qui a fait ça ? Quarante ans plus  tôt, des dizaines de jeunes garçons s’apprêtent à répondre à l’examen  d’admission à l’école secondaire privée Marcel-Champagne. Les membres du  personnel, religieux comme laïques, se préparent fébrilement à la rentrée de  septembre 1979. Souvenirs adolescents, secte religieuse et terrorisme  bactériologique : telle une mosaïque, ce roman réunit les fragments d’un grand  complot qui se déroule à travers le globe et sur deux époques, à la veille  d’une grande pandémie. 
             
            Mosaïque 1979   Tome 1 Qui. Pascal Cloutier. Béliveau  éditeur 412p.   www.beliveauediteur.com 
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          Dans le sillage d’un chef de clan Yakuza 
          Les Yakuza sont au Japon ce que sont les membres  de la Camorra en Italie, des mafieux mais avec une structure bien différente de  leurs homologues italiens. Les premiers ont pignon sur rue, quoique moins  visibles qu’auparavant. Ils vivent des jeux illicites et des placements  réalisés à travers le commerce légal. Le blanchiment d’argent, quoi. Un des  chefs de clan parmi les trois grandes familles du genre en pays nippon, est Masatoshi Kumagai, une vedette dans son  genre, qui a même fait l’objet d’un documentaire présenté au Festival de Cannes  et où il gravit les marches tel une star. Il s’est raconté au journaliste Tadashi Mukaidani. Avec pour résultat  un livre stupéfiant Confessions d’un  Yakuza. On est loin de l’omerta. Vous saurez tout sur ces hommes de main  qui chérissent les tatouages et reconnaissables au fait qu’ils se font amputer  une phalange, symbole de rattachement à l’organisation. Une criminalité  codifiée comme on l’imagine avec les japonais qui ne font rien dans  l’improvisation.   
          Confessions d’un Yakuza Masatoshi Kumagai. La manufacture de livres 322p.   www.lamanufacturedelivres.com 
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          Un abécédaire sur le vocabulaire de la mode 
          Martine Magnin en  connaît un rayon sur la mode et nous gratifie de son savoir avec cet abécédaire Petites histoires de la mode. Elle  utilise le qualificatif de petites au pluriel, mais c’est par modestie, car ce  qui a habillé et habille l’homme depuis son apparition sur terre fait vraiment  partie de la grande histoire. Tout y est,   rien n’y manque. Il est même question de l’étole religieuse. Vous  n’ignorerez plus rien sur le tissu Oxford ou la popeline qui font de si belles  chemises et comment on entrecroise certains fils pour parvenir à la texture  désirée. Pour les dandys et les coquettes c’est une mine de renseignements. A  recommander tout particulièrement à ceux qui se destinent en mode. C’est une  lecture obligée et divertissante. 
          Petites histoires de la mode Martine Magnin. Éditions Jourdan 456p.   www.editionsjourdan.com 
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          De la passion d’un grand géographe français pour le Canada 
          André Siegfried a  porté la double casquette de géographe et de politologue. Ce français a  enseigné au Collège de France et à ce qui deviendra Sciences Po. Son père, qui  a fait fortune dans le coton, était maire du Havre. C’est lui qui fera  découvrir le Canada à son fiston. Ce dernier ne cessera de se montrer curieux  envers ce vaste pays. De 1898 à 1947 il fera d’incessants allers-retours. Il  consacrera deux ouvrages à son pays de prédilection, quoique c’est un autre de  ses bouquins celui-là ayant pour objet les États-Unis qui lui assurera une  notoriété. Gérard Fabre, chercheur au Centre national de la  recherche scientifique, nous raconte le champ d’étude canadien de Siegfried.  Concernant le Québec, bien qu’il observe l’emprise du clergé qui étouffe tout  débat d’idées, il se montre indulgent envers lui pour avoir préserver la langue  française dans un environnement totalement anglo-saxon.   
          Le pari canadien d’André Siegfried Gérard Fabre. Les Presses de l’Université Laval 140p.       www.pulaval.com 
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          Des lieux quétaines où on se sentait si bien 
          Quel beau devoir de mémoire que ce livre touffu Kitsch Qc écrit en duo par Caroline Dubuc commissaire au design  pour la Ville de Montréal et Roxanne  Arsenault codirectrice du Centre d’art et de diffusion Clark qui a fait des  études supérieures en histoire de l’art kitsch. Ces deux femmes ont répertorié  250 établissements dans la Belle Province, la grande majorité disparue, qui ont  fait l’enchantement de générations de montréalais et de visiteurs. Des  restaurants au look quétaine, mais avec tellement d’âme qu’on ne pouvait y  passer que d’excellentes soirées. Et des membres de notre équipe de rédaction  ont soupiré de nostalgie en voyant des photos du livre, leur rappelant de si  beaux moments de vie, où le mot distanciation faisant du voisin un microbe  ambulant n’était pas encore en usage lorsqu’il s’agissait de festoyer. De  grands chapitres sont consacrés à des restaurants ethniques où le décor était  des caricatures même des pays qu’ils représentaient. Que l’on pense à Paesano ou  Ruby Foo’s. Chaque communauté linguistique montréalaise avait ses lieux phares.  Oui la grosse boule d’Orange Julep s’y trouve qui est toujours en place sur le  boulevard Décarie. On raconte à son propos, peut-on lire que, légendes  urbaines, elle abritait dans sa boule un bordel ou bien qu’un pilote d’avion  égaré, se rendant à Dorval aurait retrouvé son chemin grâce à elle. Que du  bonheur à chaque page. Ne boudons pas notre passéisme, on ne s’amusera plus  jamais comme ça, l’ère numérique ayant rasé sur son passage tout notre côté  grégaire. Un sacré retour dans le temps où on s’abandonnait à ses plaisirs  coupables.  
          Kitsch Qc Caroline Dubuc et Roxanne  Arsenault. Fides 293p.     www.groupefides.com 
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          Se libérera-t-elle de l’emprise du Dragon rouge ? 
          Andréane Déziel-Hupé a une passion dévorante pour l’écriture, qui est un plus quand  on veut faire profession d’écrivaine, mais en plus elle est dotée d’une grande  imagination. Et elle en fait l’éclatante démonstration dans cette fiction Pakt, l’histoire d’une femme qui semble  être comme dans un mauvais rêve alors que lui apparait une étrange créature  identifié dans ces pages comme le Dragon rouge, qui semble lui jeter un mauvais  sort. Semblerait-il que la maman d’Angelle, morte prématurément, aurait signé  un Pakt avec cette entité qu’elle n’aurait pas respecté et qui a maintenant des  effets sur sa fille. Là est la question, cette dernière parviendra t-il à se  soustraire à cette fatalité ? Dans le genre c’est bien mené et l’auteure sait  quoi faire avec un sujet, un verbe et son complément. Et l’histoire est bonne,  c’est ce qui compte. Divertissement garanti. 
          Pakt Andréane Déziel-Hupé.  Béliveau éditeur 184p.    www.beliveauediteur.com 
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          L’histoire juridique de l’aveu dans les civilisations  occidentales 
          C’est un véritable travail d’érudition que nous  propose Alexandre Stylios professeur  de droit à l’Université Laval. Il lance L’aveu  dans les traditions occidentales accusatoire et inquisitoire. Bien qu’il se  défende de faire un travail d’historien, c’est quand même tout un cours  d’histoire juridique qu’il fait défiler sous nos yeux, allant de l’antiquité à  nos jours. La justice se basant sur la preuve, l’aveu en est une composante  essentielle. Comment obtenait-on l’aveu jadis, au nom de quels préceptes.  Souvent le droit divin, à la verticale. Et le recours à la force, on le sait,  était un outil d’obtention de ce qu’on voulait savoir.  Travail de haute volée universitaire, ce  livre a le mérite d’être d’une grande vulgarisation. On voit bien là le prof  qui veut bien dispenser sa matière. En fin d’ouvrage un regard sur l’avenir de  l’aveu. Bref, les passionnés du droit pénal ont un petit trésor entre les  mains.  
          L’aveu dans les traditions occidentales accusatoire et  inquisitoire Alexandre Stylios. Les  Presses de l’Université Laval 398p.     www.pulaval.com 
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          La vengeance au goût tiède 
          On connaît l’adage, la vengeance est un plat qui  se mange froid. Pas nécessairement si on en juge, le contenu de l’excellent  roman policier Les jours sang d’Éric de Belleval. C’est d’abord un  groupe de petites frappes, dont Dédé qui succombe mortellement. Il était le  leader. Les survivants décident d’en finir avec un couple de bourgeois, le mari  qui a trucidé le mec et sa femme, de les prendre en otages. C’est la vengeance  au plat classique qui se mange froid. Sauf qu’il faut composer avec le sergent  Brisebois qui va malmener quelque peu leur programme. Ce plat aura désormais un  goût tiède. L’auteur, administrateur de sociétés depuis des lustres a bien  réussi sa reconversion dans la littérature et nous offre une très belle  histoire. Du bon policier selon les règles de l’art, avec en supplément une  introspection psychologique des motivations des personnages en place.  
          Les jours sang Éric  de Belleval. Les éditions Sémaphore 181p.    www.editionssemaphore.qc.ca 
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          Dans la jungle de la recherche 
          Il y a de cela pas mal d e décennies, un chercheur  de l’Université Concordia à Montréal, Valery Fabrikant, abattait quatre  collègues,  au motif qu’on manigançait  pour l’écarter d’une titularisation comme professeur agrégé en plus de  prétendre qu’on s’était attribué de ses recherches sur l’élasticité de  matières. Il a écopé de la perpétuité et toutes ses demandes d’élargissement  lui ont été refusées, même une dernière toute récente. Ce qui leva en même  temps le voile sur les pratiques dans le milieu de la recherche où tout n’est  pas rose. Et on a vu récemment en pleine Covid-19, une étude bidon quand même  honorée dans le très sérieux journal The Lancet. Étude présentée par une  ancienne actrice porno! Comment ce milieu de la recherche fonctionne t’il ?  Quels sont les codes en place, et surtout comment devient-on un chercheur  renommé ? C’est de tout cela dont nous entretient un essai en collectif sous la  direction de Marion Lemoine-Schonne et Mathieu Leprince. Un aréopage  d’intellectuels ont planché sur la question. Et on s’aperçoit que les  chercheurs d’élite savent entretenir leur “gloriole”. Il existe, on le verra,  un marketing du chercheur. Grâce à cet essai on connaît mieux les rouages du  systềme, ce qui occasionne aussi des frustrations. Bref, tout ce que vous  vouliez savoir et n’osiez demander.  
          Être un chercheur reconnu ? Collectif.  Maison des  sciences de l’Homme en Bretagne et les Presses Universitaires de Rennes  201p.     
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          Le coin de la BD 
          Nous avons retenu deux albums aux contextes bien  différents, l’un faisant dans une certaine violence, l’autre attendrissant  comme tout. Commençons par ce nouveau tome de Danger Girl chez Graph Zeppelin où le duo formé par Andy Hartnell et Cris Bolson nous entraîne dans de moult péripéties. En effet, des  zombies l’Armée des ténèbres vient  de mettre la main sur une sorte de Graal le “Livre des morts”, qui fait en  sorte que ses détenteurs peuvent ainsi menacer le monde. L’équipe des Danger  Girl sera mise encore une fois à contribution pour éradiquer ce sinistre  dessein. Dans cette lutte on fera appel à un pro de la question des  morts-vivants. On n’est jamais de trop pour vaincre la malédiction. Beauté  énergique du dessin et scénario enlevant font de ce tome un tutoiement  d’excellence. 
          On a parlé d’attendrissement, c’est plus que ça.  Comment demeurer de marbre devant les maladresses des êtres qui peuplent Les Sancoucy des Yvan Demuy et Jean Morin.  Nous avons entre les mains le tome 2. Encore une fois, une somme de bévues pour  lesquelles on a tant d’indulgence. Publié aux éditions Michel Quintin il y a  des passages amusants comme tout, comme en page 15 où on nous présente les  émotions de Marie-Pier. Il y a une telle légèreté dans ces pages que c’est sans  conteste un antidote à la grisaille pandémique actuelle.  
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          Tout sur l’écureuil ce rongeur envahissant 
          Il était une fois un documentaire présenté sur une  chaîne spécialisée, et dont l’objet était de nous faire connaître les moeurs de  l’écureuil. Ce qui a  surtout retenu  notre attention c’était le fait de l’incroyable insistance de ce petit animal.  Ainsi pour en faire l’illustration, un homme avait hissé au bout d’un poteau  cylindrique en métal un panier dans lequel se trouvait des noix. Mais pour  augmenter le coefficient de difficulté, afin que les écureuils ne puissent  atteindre leurs gâteries, il avait enduit le poteau d’une matière chimique  glissante au possible. Eh bien, nous croirez vous, qu’à force d’acharnement, un  écureuil est parvenu à s’agripper tant bien que mal et se retrouver au sommet,  cueillant le fruit de ses efforts. Ce n’est pas pour rien que ce rongeur se  retrouve sur tant de blasons royaux. C’est qu’il a des valeurs inspirantes.  Dans les villes d’aujourd’hui, l’écureuil est devenu un fléau, nourri par la  tonne de déchets domestiques laissée par les résidents. Puis il parvient à  s’infiltrer entre les murs des maisons, rongeant des fils électriques avec  risque d’incendie, ou encore leur passage sur des câbles électriques ont causé  parfois des pannes. Bref, pour mille raisons c’est un petit mammifère drôlement  intéressant. Un album superbe lui est consacré La face cachée de l’écureuil de Erwan Balança et Michel  Blant. Avec des photos superbes de la bête dans tous ses états accompagnées  par des vignettes instructives sur leur mode de vie et leurs aptitudes  physiques incroyables. 
          La face cachée de l’écureuil Erwan Balança et Michel Blant. Salamandre www.salamandre.org 
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          Le coin spiritualité 
          Aux éditions Accarias c’est la sortie d’un ouvrage  de grande profondeur L’essence de la  plénitude de Vimala Thakar (1923-2009). C’est une star de la pensée indienne. Pour une raison bien  spéciale, c’est qu’à la réflexion elle joignait l’action. C’est ainsi qu’elle  allait recueillir des dons de terres pour aller ensuite les offrir à de pauvres  paysans. Pour moins que ça on est une sainte ou presque. C’est une disciple de  Krishnamurti qui en fin de vie est allée se retirer du monde. Elle qui a  beaucoup voyagé s’est rendue à Ceylan en 1971 à l’invitation d’aller y donner  un enseignement. Le thème qui était exploité ici était “Révolution totale” dont  le fruit est ce livre qui a capté l’essentiel de son propos. C’est un récit  fondamental car il passe en revue les travers de l’être humain, surtout son ego  et sa malveillance. Comme elle s’adressait à la multitude, elle a pour elle  d’user de mots simples, d’images faciles à comprendre. On est loin des grandes  théories du freudisme. S’il y a un livre qui fait du bien c’est bien celui-là. 
          L’essence de la plénitude Vimala Thakar. Accarias 218p.     www.originel-accarias.com 
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          Le long calvaire de  Michel Drucker 
          Pour un hypocondriaque de première comme Michel Drucker il aura connu la totale avec un coeur malade, des  AVC au rendez-vous, de la rééducation et quoi encore. Nous l’avons vu récemment  sur le plateau de l’Invité sur TV5 Monde où il a décrit ce par quoi il est  passé.  On peut parler de calvaire.  D’ailleurs il apparaissait à la télé les traits tendus. Mais ce qu’il témoigne  dans ces pages compte-rendu de son hospitalisation Ca ira mieux demain c’est le dévouement absolu du personnel, des  anges évidemment masqués pour cause de pandémie. D’ailleurs, en guise de gratitude,  ils sont nommés en fin d’ouvrage. Encore une fois on retrouve le talent de  grand conteur de ce personnage mythique de la télé française. 
          Ca ira mieux demain Michel Drucker. Robert Laffont 293p.   www.laffont.ca  
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          Un officier  colonisateur français réhabilité 
          Le nom de Théophile  Pennequin (1849-1916) ne dira pas grand chose à bien du monde, à moins  d’être un féru de la colonisation française à Madagascar et en Indochine.  Et pourtant, sans le “marketing” autour d’un  Lyautey, Pennequin était aussi une pointure de l’armée française. Ce Toulonnais  qui est passé par Saint-Cy s’est démarqué par une utilisation habile des  ressources locales pour appuyer sa force de défense. Pour preuve de son goût  des territoires à pacifier il avait appris la langue malgache! En même temps  qu’il mena sa mission comme un grand guerrier, il avait des réserves sur  l’aspect politique de son travail. Pour les passionnés de la chose militaire et  de stratégies surtout, vous apprécierez hautement ce travail fouillé de Jean-François Klein professeur  d’histoire contemporaine à l’Université de Bretagne-Sud. Sa sphère d’intérêt  est très étendue, notamment pour ce qui est de l’histoire maritime. La  biographie qu’il livre de son sujet puise à travers une foule de matériaux de  presse négligés par d’autres historiens et des documents signés de Pennequin  lui-même. 
          Pennequin le “sorcier  de la pacification” Jean-François Klein.  Maisonneuve & Larose nouvelles éditions et éditions Hémisphères 525p.      www.hemisphereseditions.fr  
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          L’histoire du crime  organisé au Québec 
          Ce n’est pas une nouveauté à proprement parler, mais nous  tenions à remettre sous nos projecteurs cette histoire extraordinaire de la  criminalité au Québec dûe au travail remarquable de Charles-André Marchand un vétéran de la chronique judiciaire qui  est passé entre autres durant sa carrière du côté du mythique hebdomadaire Allo  Police. Son récit s’étend sur deux tomes. Le premier, que nous avons entre les  mains couvre des origines jusqu’en 1924. On apprend une foule de choses, tel  qu’à la fin du XIXème siècle, des québécois se livraient au trafic de l’opium  destiné au marché américain. Que le fameux Red Light compta trois cents bordels  peut-être même plus au début du siècle dernier. Bref, un monde qui s’ouvre sous  nos yeux. Captivant est un euphémisme. 
          Pègre Qc L’histoire du crime organisé au Québec. Charles-André Marchand.  Éditions Monarque 500p.    www.ada-inc.com  
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          Le coin santé physique et psychique (1) 
          Dans les analyses qui sont faites par différents  scientifiques concernant le recours aux réseaux sociaux, on a remarqué qu’une  augmentation de la bipolarité, car les personnes en addiction à ces  plateformes, se sont créés des identités autres, des avatars. Ils ont par la  même occasion développé une double personnalité qui peut prendre un tour  inquiétant. Et pour preuve que la bipolarité n’est pas une maladie mentale ne  touchant qu’une minorité, c’est que nous connaissons à peu près tous une  personne en ayant souffert. C’est au Dr.  Perry Baird que nous devons la découverte de cette maladie dont lui-même  était atteint à l’ultime et pour laquelle il a été psychiatrisé. Il a même  perdu son droit de pratique. C’est dire l’abîme dans lequel il se trouvait. En  cours d’expérimentation, il a lui-même consigné l’état de sa maladie, sa  manifestation, ses conséquences. C’est sa fille Mimi administratrice d’un  centre médical dans le Vermont, qui en compagnie de Eve Claxton réhabilite la mémoire de son père et comment il a fait  progresser la science. Cela ferait en passant un sacré beau film. Il voulait croquer la Lune c’est le  titre, est publié chez Michel Lafon. 
          Aux éditions de Mortagne cette fois deux titres.  Le premier fait référence aux allergies alimentaires. Et à ce propos, un chef  de cuisine, ami de notre rédaction, nous faisait récemment remarquer à quel  point cela devenait contraignant d’organiser une réception en prenant en compte  toutes les personnes atteintes d’une allergie, tantôt au gluten, tantôt aux  noix, à la lactose, aux fruits de mer et quoi encore. Il se demandait si  c’était le fait de la pollution ambiante ou de la présence dans les aliments de  tant d’additifs, ce qu’on ne voyait pas jadis où tous mangeaient uniformément.  Il a d’ailleurs pris sa retraite un peu pour cette raison, épuisé à faire tant  de menus différents. Sylvie Cyr avec  la collaboration de l’allergologue le Dr.  Marie-Noël Primeau a concocté Allergies,  la boîte à outils. Elle s’attache justement aux allergies alimentaires.  Tout y est, des tests, des ingrédients nuisibles pour le métabolisme de  certains, etc. 
          Le deuxième bouquin, signé de Jessica Fraser “La fausse  vie parfaite” aura une résonance directe chez les personnes qui ne vivent  que dans le regard des autres, qui veulent se conformer à tout prix aux  desiderata de la société au détriment de l’affirmation de soi. D’ailleurs c’est  paradoxal qu’en même temps que l’on recommande d’affirmer son “je”, lorsqu’on  le fait, on se fait dire “non, mais pour qui il se prend”.  Pour départager des vraies valeurs qui  doivent être les nôtres pour réaliser une existence en conformité avec ses  aspirations, l’auteure brosse le portrait des compromis que l’on fait trop  souvent hélas pour plaire aux autres en s’oubliant. Peut-être qu’en fin de  lecture vous n’aurez peut-être pas trouver votre finalité, mais ce guide  psychologique vous permettra de savoir au moins ce que vous ne voulez  plus.   
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          Le coin santé physique et psychique (2) 
          Brigitte Favre porte  une double casquette, celle de psychologue et de psychothérapeute. Elle est  aussi médium. C’est une spécialiste du deuil. Et elle considère que sa qualité  de soignante n’est pas incompatible avec sa faculté de médium. Qu’il y a même  complémentarité. C’est ce qu’elle explique dans Soigner les vivants et parler aux morts aux éditions Favre. Elle  sait par sa pratique à quel point la perte d’un être cher à des conséquences  sur la psyché humaine. Dans ces chapitres il y a des messages apaisants pour  mieux appréhender les fins dernières, un sujet totalement occulté dans nos  sociétés, à croire que nous serions éternels. 
          Voici par ailleurs un ouvrage qui dément le  préjugé qu’il y ait trop de livres. On n’a jamais parlé du rapport  parents-enfants dans le cadre de la pratique d’un sport chez ces derniers. On  sait que des parents, parfois de véritables tyranneaux, vivent par procuration  des espoirs frustrés à travers leurs rejetons. Avec des conséquences néfastes à  l’infini. Dali Sanschagrin est une  fan fini de foot et encourage son fiston de toutes les façons pour qu’il puisse  trouver à s’épanouir dans cette passion. Elle publie Amour foot aux éditions La Presse en compagnie d’une pointure, le  sélectionneur Joël Bats. Comment en  somme, accompagner son enfant dans ses goûts sportifs sans capoter. C’est un  ouvrage, loin d’être superficiel sur les seules émotions d’une maman, mais un  guide très complet sur la manière d’encadrer un jeune dans sa préparation à son  sport. Ici c’est le foot mais ce pourrait être aussi bien valable pour le  hockey ou toute autre discipline. Un bouquin qui vient combler un vide dans le  domaine et qui sera d’une grande utilité pour bien des parents. 
          L’intuition qui supplanterait la raison. Voilà le  thème exploité dans Les lumières de la  raison du professeur Joseph Heath professeur  de philosophie à Toronto. D’entrée de jeu, et combien il a raison, à l’ère  numérique, la raison a pris le bord. Comme de penser demande un effort, on se  laissera tenter davantage par l’intuition. Et surtout que le numérique a grevé  la capacité d’attention, faisant des utilisateurs du web de véritables zombies  plombés par de graves déficits d’attention. En plus que l’information défilant  à toute vitesse, on ne prend plus le temps de s’arrêter. Au royaume du clic sur  les réseaux sociaux, la rationalité en prend pour son rhume. Il lance un cri  d’alarme, afin que l’humain prenne le temps de réfléchir. Cet ouvrage est un  questionnement sur ce que nous sommes et ce qu’on veut devenir. Dans la  pléthore de livres sur la croissance personnelle, celui-ci est à mettre au-dessus  de votre pile d’achats prioritaires.   C’est aux éditions Fides. 
          Si vous aimez triturer les grandes questions  existentielles, voici un titre qui ne devrait pas vous déplaire, Dix fenêtres sur l’aventure humaine de André Baril aux Presses de l’Université  Laval. L’auteur est entre autres, enseignant en philosophie. C’est un regard  personnel sur notre venue en ce monde et sa destinée. Il y a un chapitre qui  nous a  particulièrement intéressé, celui  consacré au savoir, car quel beau compagnon de vie que la connaissance. Et dans  l’air du temps, il y a un passage sur l’économie en santé, qui va devenir une  préoccupation grandissante. On le voit déjà très bien.  
          Combien a-t-on prévenu que si l’on compte sur  l’autre en amour pour finir par s’aimer soi-même, on risque de grandes  désillusions. Que la relation avec l’autre doit être un apport de soi et  l’autre non pas une béquille. C’est de cela dont nous entretient la psychologue Brenda Schaeffer avec Je dois m’aimer pour t’aimer. On le sait  oui, mais on n’arrive jamais vraiment à se mettre cela en tête. Et la force  d’être soi nous fait penser à cette fameuse chanson, si belle “Tu trouveras la  paix dans ton coeur et pas ailleurs” chantée par la regrettée Renée Claude. Ce  livre est une révision des grands principes de vie. Aux éditions Béliveau. 
          Un livre sur le polyamour il n’en existe pas  beaucoup. Peut-être pour la raison que les amours plurielles sont le lot de peu  de gens. Mais ce n’est pas qu’on ne pratique pas l’adultère par omission. Mais  comment comprendre ceux qui parviennent à aimer plusieurs partenaires en même  temps. Voici un rare essai sur le thème L’éthique  des amours plurielles de Janet W.  Hardy et Dossie Easton. C’est  aux éditions de l’Éveil. D’abord les auteures départagent le vrai du faux dans  l’accomplissement de ce type de rapports affectifs ou sexuels. Bien des mythes  demeurent qu’elles déboulonnent. Maintenant, que va t’on chercher dans cette  manière de vivre le mot amour au registre de la multiplication ? Il est question  du consentement, du flirt, du safe sex, bref pour reprendre le cliché bien  connu, tout ce que vous avez voulu savoir et que vous n’osez demander. On  appréciera la belle lucidité qui parcourt tout l’ouvrage.  
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