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Une année de lecture au féminin
Les éditions Marchand de feuilles nous ont habitué à des livres qui ont le format que l’on voit habituellement chez Actes Sud, petits et étroits. Et voilà que débarque de chez cet éditeur un pavé en comparaison qui a pour titre Les constellées de Daniel Grenier. Écrivain et traducteur, l’homme s’est fait le pari de ne lire que des livres écrits par des femmes. Intéressant ? Jugez vous-même avec l’entrée en matière qu’il a coiffé par ceci Les femmes que j’ai lues sont dangereuses. On serait curieux pour moins que ça. Il a voulu mesurer son regard de mâle devant les écrits de ces dames d’horizons divers. Et dans ces pages il livre comme à voix haute ce que ça lui suggère. Cet acte s’inscrit vraiment dans une période où les femmes prennent leur revanche et veulent regagner leurs galons. Même s’il les trouvent “dangereuses”, l’essayiste concède par la force des choses une certaine fascination. En même temps ses choix d’écrivaines, arbitraire va sans dire, sert un peu de guide pour ces hommes qui voudraient se promener dans des lectures au féminin et qui ont besoin d’être pistés. Et à cet effet, en fin de bouquin il nous communique la liste complète de ses lectures.
Les constellées Daniel Grenier. Marchand de feuilles 609p. www.editionsmarchanddefeuilles.com
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Une française de dix-huit ans qui vient s’établir à Rimouski
Le titre a de quoi attirer l’attention Juliette ou Les morts ne portent pas de bigoudis. Si c’était le but recherché par l’auteure Pénélope Mallard c’est réussi. Qui raconte l’exil de Juliette, jeune française de dix-huit ans, attiré par le chant de la sirène incarné par sa tante Mique qui n’a eu de cesse de lui vanter les charmes du Bas-Saint-Laurent. La voilà donc qui part de Roissy en direction de Rimouski. Y a t-il une part d’autofiction dans ces pages qui ont al forme de nouvelles, car l’écrivaine est ressortissante française si on a bien compris, qui s’est établi de même à Rimouski. Quand une cousine ou un cousin s’amène chez nous, on a beau parler la même langue ou presque, il y a tout de même un choc des civilisations. Car comme petit peuple gaulois dans une mer anglophone, nous les québécois sommes très singuliers. Prenez autant de plaisir que nous aux réflexions qui habitent “l’héroïne”.
Juliette ou Les morts ne portent pas de bigoudis Pénélope Mallard. Lévesque éditeur 121p. www.levesqueediteur.com
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Deux livre sur les autochtones aux éditions Pierre Tisseyre
De belles nouvelles en provenance des éditions Pierre Tisseyre qui prennent un soin jaloux d’accueillir en leur sein des auteurs de grand talent. En voici deux exemples avec des sujets qui ne peuvent mieux coller à l’actualité, soit la situation des autochtones au Canada. Vous avez Douglas L. Bland qui signe Soulèvement préfacé par le Général Roméo Dallaire. Ce roman ne peut mieux tomber au moment où les peuples autochtones chez nous se soulèvent contre le gouvernement d’Ottawa, en réaction à leur politique énergétique qui vient heurter leurs préoccupations environnementales. A la retraite de l’armée canadienne après trente ans de vie militaire active se terminant avec le grade de lieutenant -colonel, l’homme a étudié les guerres révolutionnaires dans le cadre de sa mission. Il est très préoccupé notamment par l’absence de dialogue entre le gouvernement central et les Premières nations. Il a imaginé une leader charismatique, Molly Grace, inspirée par un Louis Riel qui va fédérer les communautés autochtones dans le pays, s’en prendre au réseau hydro-électrique et mettre le pays à genoux. Ça ne vous rappelle pas ce qui vient tout juste de se passer avec l’arrêt des chemins de fer qui a, l’espace d’un éclair, mis l’économie canadienne en mode fragilité. C’est un roman captivant de par son actualité et écrit de main de maître
Et demeurons dans le même registre avec Le réveil de l’aigle de André Maltais avec pour sous-titre “Les peuples autochtones, des sociétés en mutation. L’auteur en connaît un rayon pour avoir été député de la deuxième circonscription la plus importante du Québec, le comté de Manicouagan qui englobe des communautés autochtones dont les Cris. Il avait envie de raconter sa vision du “problème” autochtone, lui qui convient qu’il est le fruit d’une incompréhension totale des gouvernements, particulièrement celui d’Ottawa. On apprend que lorsque le premier ministre Robert Bourassa annonça l’érection des grands barrages de la Baie-James inondant par conséquent les terres des Cris, ceux-ci apprirent la chose par...la télévision. Vous pouvez figurer la colère qui fut la leur. Le signataire ne fait pas mystère des négociations interminables dont les traités au final, n’étaient qu’un tissu de contradictions. Bref, c’est l’ouvrage à lire si la question vous intéresse.
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Des dynasties familiales en de très belles images
A prime abord on se dit en voyant cet album des éditions GID ayant pour titre Les familles Bélanger et Dionne, une histoire d’amour à Beauport qu’on ne devrait pas trop se sentir concerné, puisque ce sont des affaires familiales qui les concernent. Et puis vous ouvrez ces pages et puis soudainement vous êtes emportés par un courant de nostalgie, car ces gens hommes et femmes auraient pu être vos parents. Surtout on voit vivre des québécois à diverses époques, comme un tel avocat qui se promène dans une rutilante bagnole qui devait impressionner le voisinage. On doit cette initiative à Louise Michaud en collaboration avec Clovis Bélanger. La première est une graphiste de profession qui a eu la chance d’avoir à sa disposition une quantité incroyable de photos qu’elle met généreusement à notre disposition. La question que l’on se pose inévitablement, est la suivante, est-ce que par rapport à nous, ces gens étaient plus heureux ? On n’aura jamais la réponse très certainement, mais c’est ce qui alimente notre curiosité en feuilletant ce bel ouvrage.
Les familles Bélanger et Dionne Une histoire d’amour à Beaupré. Les éditions GID 165p. www.leseditionsgid.com
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Beloeil, le Mont-Saint-Hilaire et Drummondville honorées
La collection renommée “100 ans noir sur blanc” des éditions GID qui met en valeur des localités, s’enrichit de deux nouveaux opus Drummondville l’industrieuse et Beloeil-Mont-Saint-Hilaire, une montagne, une rivière. Le premier est le fruit du travail de Jean-Claude Cloutier qui a été dans la fonction publique québécoise et est économiste conseil, et le second de Anne-Marie Charuest une archiviste professionnelle qui a eu accès à des documents de première main. Pour ceux qui ne seraient pas encore des familiers de cette collection, il faut savoir qu’elle est basée essentiellement sur des photos allant de la fin du dix-neuvième siècle jusqu’à 1962. Pour le livre sur Drummondville on sera immanquablement touché par ses rues bordées de trottoirs de bois, d’une succursale d’un concessionnaire de la pétrolière défunte White rose, des débuts modestes de la succursale du Canadian Tire qui n’a rien à voir avec ce qu’on connaît aujourd’hui. Il y a là une dimension humaine qui nous va droit au coeur.
Dans celui de Beloeil-Mont-Saint-Hilaire, on sera happé par ces cheminots de la Grand Trunk qui posent une deuxième voie sur le tracé Portland-Montréal, Un autre cliché montrant une fabrique de TNT ces explosif ultra-sensibles, et l’impressionnant hôtel Pointe-Valaine. Que de trouvailles, d’autant comme on le rappelle, l’auteure et archiviste a pu compter sur des documents exceptionnels qui confèrent de la valeur ajoutée au livre.
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Pour éprouver vos connaissances sur les îles du monde
Henri Dorion tout au long de sa vie a eu la bougeotte. Doublé d’une formation de juriste et de géographe, il est un curieux comme ce n’est pas permis. Il soumet à notre intelligence un 4ème tome de sa série “Le monde en questions”. Le principe de cette collection est de sélectionner 365 questions suivi des réponses. Il s’agit cette fois de connaissances sur les Îles du monde. C’est un livre qui peut alimenter des quiz maisons mettant à l’épreuve notre culture générale. On sort de cette lecture fatalement plus intelligent que lorsque nous sommes entrés.
Îles du monde Henri Dorion. Les éditions GID 170p. www.leseditionsgid.com
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Le Lac Saint-Jean et Lotbinière entrent dans la collection Curiosités
Les adeptes du tourisme intelligent adorent la collection”Curiosités” des éditions GID qui sélectionne arbitrairement au gré des auteurs, des lieux qui méritent de faire le détour, souvent hors des circuits traditionnels patrimoniaux. Deux titres sont lancés qui viennent enrichir le catalogue Curiosités du Lac-Saint-Jean de Aurélien Boivin et Curiosités en Lotbinière du trio Claude Crégheur, Mélanie St-jean et Pierre Lahoud. La collection est d’ailleurs dirigée par ce dernier qui a publié moult titres chez cet éditeur dont la marque de commerce est de mettre en lumière le riche patrimoine québécois. Pour le Lac Saint-Jean on recommande pour ce qui est de Saint-Gédéon, la visite du Petit marais qui regorge d’une faune exceptionnelle notamment du côté des volatiles. Puis une visite à Péribonka au Musée Louis-Hémon l’auteur du célébrissime roman Maria Chapdelaine qu’il a écrit alors qu’il séjournait dans la région. Et quoi encore. Pour ce qui est de Lotbinière, un vaste territoire, traversés de riches terres agricoles, il englobe dix-huit municipalités. C’est là que se trouvait une seigneurie qui a appartenu à la même famille durant trois siècles. Les auteurs ont semblé bien apprécié la localité de Leclercville qui effectivement, ne manque pas d’attraits historiques.
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Quelques histoires foffoles de cracs de l’automobile
Guy Thibault en bon historiographe qu’il est pour toutes les histoires touchant au monde de l’automobile. On lui doit “L’immatriculation au Québec” et “L’automobilisme et ses témoins”. Des anecdotes il en a des tonnes à partager, qu’elles proviennent de la Belle Province ou ailleurs sur le globe terrestre. Il en a colligé quelques unes pour sa dernière ponte Les fous du volant. C’est un excellent conteur et pour ce livre il lui a fallu faire bon nombre de recherches. Il y a des photos très intéressante, comme celle montrant un équipage photographié près du Parlement de Québec près de l’auto qui a parcouru pour la première fois le trajet Québec à Chicoutimi. Passionnant est ici un euphémisme.
Les fous du volant Guy Thibault. Les éditions GID 183p. www.leseditionsgid.com
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Souvenirs d’un pionnier québécois de l’arpentage
Le Québec c’est grand. Il peut contenir quatre fois la France! Vous pouvez figurer ce que ce devait être d’arpenter ce vaste territoire pour en faire l’arpentage. Si ça vous échappe, alors suivez notre recommandation de lire les souvenirs d’un pionnier de l’arpentage chez nous, nous avons nommé Philippe Tremblay (1929-1985). C’est sa fille Sylvie Tremblay qui a pris sur elle de faire parler son paternel à la première personne. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est d’en apprendre sur les conditions physiques et matérielles qui prévalait à ces époques héroïques, avec
du portage à faire avec des nuées de maringouins ou de mouches noires qui vous dévorent. Avec des froids sibériens et des kilomètres à parcourir. Quel univers! Un monde que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître comme chantait l’autre.
Les récits de Philippe Tremblay Arpentage primitif, mesurer le Québec. Sylvie Tremblay 154p. www.leseditionsgid.com
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Une radiation aux étranges conséquences
Histoire d’amour de Stéphane Audeguy ne peut faire que dérouter avec cette histoire d’un gars, Vincent, qui à la suite d’un attentat à Paris Place de la République, est-ce dû à des radiations, se met désormais dans la peau de personnages divers et dans des époques lointaines, comme Actéon ou bien au cours de la Seconde guerre mondiale. C’est un exercice de style bien particulier. Ça c’est pour la forme. Pour ce qui est du style justement, alors là c’est du grandiose, car l’écrivain sait créer des images déroutantes. C’est presque un roman surréaliste. Et réussi.
Histoire d’amour Stéphane Audeguy. Seuil 284p. www.seuil.com
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La réalité saphique en pays chti
On a beau s’échiner à parler de fierté gay, allez voir dans un bled du nord de la France ce qu’il en est quand une jeune fille comme Sarah tombe en amour avec une de ses semblables. Si vous voulez le registre, il faut lire ce qu’en dit Fanny Chiarello dans Le sel de tes yeux un roman certes, mais la Sarah existe vraiment, l’auteure l’a croisé sans jamais s’adresser à elle. Elle a donc imaginé son univers. Où on vit bien que l’homosexualité suscite encore en ce deuxième millénaire son zeste de réprobation quand ce n’est pas tout juste de la tolérance. Ce livre est la radiographie saphique dans l’Hexagone. On a choisi ici un cas d’espe, mais vous pourriez lui accoler tous les autres prénoms féminins que vous connaissez. Et puis c’est écrit avec brio et une belle pénétration de son sujet.
Le sel de tes yeux Fanny Chiarello. Éditions de l’Olivier 174p. www.editionsdelolivier.fr
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Une femme souffrant d’un toc réclame de l’aide
Il est dit que l’on ne prend pas assez la maladie mentale au sérieux. Voici un exemple d’une femme en apparence convenable mais qui est au prise avec un toc assez particulier. En effet elle redoute avec effroi une inondation qui la surprendrait dans son appartement. D’où son obsession pour tout son d’écoulement d’eau. Elle demeure à Paris. Elle écoute souvent un psychiatre à la radio. Désespérée par son état elle va l’appeler en pleine nuit. Lui veut bien l’entendre mais en consultation, et c’est pourquoi il insiste pour qu’elle prenne rendez-vous avec sa secrétaire. Mais elle refuse, préférant le téléphone. Bref, il y aura une consultation virtuelle en quelque sorte. Ensuite intervient un obstacle en ce sens qu’elle est libanaise et lui israélien et qui, lui, pour cette raison, ne devrait pas lui adresser la parole. Voilà la trame de fond de Cet amour un très beau roman de Yasmine Khlat. Qui montre bien la fragilité de la psyché humaine et des débordements qu’elle entraîne.
Cet amour Yasmine Khlat. Elyzad 145p. www.elyzad.com
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Un tribut au Vieux-Hull
Pierre Raphaël Pelletier porte la double casquette d’écrivain et d’artiste visuel. Donc doublement sensible. Et entre autres à ce qui se passe dans son Vieux-Hull chéri qui a perdu son âme au profit de spéculateurs qui l’ont défiguré pour ériger des tours à bureaux ou condominiums. Il a voulu coucher sur papier son désarroi, voire son impuissance, en rappelant tout de même de beaux souvenirs d’enfance. Ce qui donne ce récit poétique comme il le nomme Les dépossédés du Vieux-Hull. Il mêle des faits historiques pour rappeler l’importance que la ville a joué au plan économique, ce qu’elle avait de pittoresque. Les français de l’époque baptisait ce genre d’hommage du nom de tombeau. Très approprié ici au propre comme au figuré.
Les dépossédés du Vieux-Hull Pierre Raphaël Pelletier. Éditions David: Indociles 139p. www.editionsdavid.com
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Comment meurent les célébrités ?
Comme la culture générale dans nos programmes scolaires affiche un vide abyssal, nous devons saluer ceux qui prennent sur eux de nous rendre plus intelligent. Tel le Dr. Patrick Pelloux qui s’est fendu d’un livre dans lequel il raconte les derniers instants d’un éventail de célébrités, allant de Bourvil à Debussy, de Billie Holiday à Pasolini pour ne nommer que ceux-là. Un choix arbitraire car il faut bien se limiter. Mais qui a le mérite de nous faire partager les jours qui ont précédé leur disparition. Comme Billie Holiday junkie jusqu’à la fin dont on découvrira roulé et scotché dans son vagin une somme de 500$ caché pour payer ses doses. Debussy se débattant avec un terrible cancer de l’anus et Bourvil et un cancer des os qui va le rendre amaigri de manière rapide. Puis le président de la République française qui mourra en plein Élysée alors que sa maîtresse lui prodiguait des caresses que la décence nous empêche de citer ici. Il y a de quoi se distraire amplement dans ces pages. Merci docteur.
Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux Patrick Pelloux. Robert Laffont 332p. www.laffont.ca
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Un sentiment de déracinement
Francis O’Gorman est professeur de littérature à l’Université anglaise de Lancaster. Comme tout amoureux du savoir il désespère devant l’abêtissement des populations coupées de leurs racines. Il consacre un livre aux effets de l’inculturation dans La mémoire perdue. Qui n’en revient pas du niveau d’ignorance des gens concernant l’Histoire, leur propre passé. En quatrième de couverture, une phrase résume ce qui fait le sel de cet essai “les occidentaux d’aujourd’hui habitent le séjour trépidant des égarés qui ne font qu’imaginer savoir vers quoi ils vont”. Par quelle justification en est-on venu à figurer que l’on pouvait très bien vivre sans connaître les récits qui nous précèdent. Comme si chacun se suffisait en eux-même. Toute une déception pour les créateurs du web, qui ont réalisé le rêve des antiques de mettre la connaissance du monde à la portée du plus grand nombre et qui sont amèrement déçus de voir que ce qui intéresse réellement le vulgum pecus est l’affirmation de leur moi sur les réseaux sociaux. Il faut voir aussi l’état de l’enseignement source de ce grave déficit. Il y a un long passage de grand intérêt sur la manière dont les informations nous sont parvenus, et à quelle vitesse à travers le temps. Et quelle réception on leur accorde. Il y a ici un beau déploiement d’érudition accessible. C’est un sonneur d’alerte sur nos futurs QI.
La mémoire perdue Francis O’Gorman. Éditions du Rocher 242p. www.editionsdurocher.fr
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Entrevues avec les pointures de la Nouvelle Vague
Oyé! Oyé! Oyé! Si vous êtes cinéphile accompli, il y a un ouvrage qui paraît absolument incontournable. C’est le critique de cinéma Noël Simsolo qu’on a entendu longtemps sur les ondes de France Culture qui a colligé dans un seul ouvrage des entretiens avec les figures clés du mouvement de la Nouvelle Vague. Des rencontres qui se sont échelonnées de 1969 à 1985. Il était l’homme parfait pour ce faire car il a eu la piqûre du cinéma dès l’âge de trois ans alors qu’il se rendait dans un cinéma de Lille. Et la “dépendance” s’est amplifiée. C’est le livre d’interviews de Hitchcock par Truffaut qui lui a donné l’idée de faire de même avec les artisans de cette Nouvelle Vague. Ils sont tous là dans ces pages. Et on ne dira jamais assez sur la belle dynamique qui se crée dans la formulation questions réponses. Même ceux qui ne sont pas des cinéphiles ultra passionnés, seront curieux de savoir ce qui a animé un Truffaut, un Rohmer, une Duras, Demy, Chabrol et tant d’autres. Que du bonheur comme dirait l’animateur Patrick Sébastien.
Paroles de cinéma nouvelles vagues Noël Simsolo. Marest 278p. www.marestediteur.com
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