- LIVRES mai 2018 -
 
 


 


Même les moustiques ont leur utilité

Elle n’est pas entomologiste, mais Joanne Elizabeth Lauck en connaît un rayon sur les petites bestioles, nous avons nommé, les insectes. A l’écoute des insectes qu’elle lance, nous fait entrer dans le monde de l’infiniment petit. Bien entendu elle ne traite pas de tous les insectes et d’ailleurs lorsque l’on se rend à l’index, très peu de noms de bibittes apparaissent. Elle s’est d’ailleurs concentrée sur quelques espèces en s’attardant entre autres sur les papillons et les abeilles. Mais qu’est-ce qu’on apprend. Notamment que les moustiques que l’on nommerait instantanément comme bestioles nuisibles, eh bien on sera surpris de savoir qu’à leur tour, comme le font les abeilles vont butiner et polliniser. Que de surprises. On méconnait vraiment la nature. L’auteure d’ailleurs milite à sa manière pour la protection de la biosphère.

A l’écoute des insectes. Joanne Elizabeth Lauck. Le Souffle d’Or 406p.    www.souffledor.fr

 

 


 


Autour du couple Joël et Madeleine

Sylvie Baussier conjugue son talent avec celui de Pascale Perrier pour explorer la vie du couple assez singulier que forme ces deux jeunes, un aveugle prénommé Joël et sa dulcinée Madeleine. Cette dernière est familière avec le handicap de son homme car son propre frère est atteint de cécité. Ensemble ils ne seront pas de trop pour affronter ce monde si formaté qui s’accommode si difficilement de tout ce qui peut sortir de la norme. Le vieux monde est derrière toi est un beau message d’espoir pour ceux qui éprouvent des difficultés face à l’adversité. Un roman jeunesse inspirant.

Le vieux monde est derrière toi. Sylvie Baussier et Pascale Perrier. Fleurus 238p.     www.fleuruseditions.com

 

 


 


Sur l’historique de l’aviation légère française

Si l’histoire de la grande aviation fascine et est bien connue de tous, il n’en va pas de même pour la petite aviation légère qui ne manque pas de piquant au fil de son évolution. Loïc Carlier est un pharmacien qui se double d’être pilote. Un passionné de ces formats légers qui filent allègrement dans le ciel. Fox india yankee!, se concentre sur les petits avions français. L’auteur débute par la genèse de sa passion pour le les avions. Ce sont les gros calibres de la Seconde guerre mondiale qui vont d’abord attirer sa curiosité, ceux des alliés comme ceux de la Luftwaffe. Et au fil des pages on arrive à son intérêt pour les très légers appareils. C’est bourré d’anecdotes qui plairont à tous ceux qui ne se sentent vivre qu’en altitude.

Fox india yankee. Loïc Carlier 127p.      www.editions-jpo.com

 

 


 


Vous dites une vie de roman ?...Bien davantage!

Il y a des humains qui ont eu un parcours hors norme. C’est le cas d’Oscar Hendrych qui fait l’objet d’une biographie par celui qui deviendra ensuite son ami. D’ordinaire on ne cite jamais la quatrième de couverture. Mais comme c’est un résumé de cette vie, nous faisons une exception car tout son parcours se trouve en ces quelques lignes.  Né à Prague, Oscar Hendrych a 18 ans quand il quitte la Tchécoslovaquie pour fuir le nazisme. En France, il serre la main de Somerset Maugham, vit la drôle de guerre à Nevers puis croise SaintExupéry. Accusé d’espionnage, il s’évade d’une prison martiniquaise et débarque le 6 juin 1944 à Courseulles-sur-mer. Amoureux de Paris, il y est garçon de café. Industriel prospère à Anvers, à Tanger, il côtoie les truands et toute une galaxie de personnages interlopes, fait les 400 coups avec Errol Flynn, monte une société avec Adrian, le fils excentrique de Sir Arthur Conan Doyle. Puis, il devient le confident de la richissime Barbara Hutton qui l’invitera au Mexique… À Rio de Janeiro, il apprend la chute du communisme et là, commence une autre aventure : retour vers l’ex-Europe dite de l’Est dans l’espoir de récupérer son patrimoine immobilier spolié… Autant d’histoires incroyables, authentiques et inédites, corroborées par des témoins rencontrés au cours d’une longue enquête.

Oscar Hendrych. La vie extraordinaire d’un homme libre. JPO 175p.    www.editions-jpo.com

 

 


 


Des histoires invraisemblables et pourtant vraies

Ça prend bien un être un peu secret tel Daniel Smith pour déterrer des histoires en apparence rocambolesques et qui pourtant son authentiques. Le type vit dans la capitale anglaise où il demeure caché. Son lieu de résidence est tenu secret. Ça commence bien. Les historiettes qu’il compile dans Reportages impossibles ont en commun qu’elles ont toutes pour cadre les États-Unis d’Amérique dont l’auteur n’hésite pas à qualifier comme pays de la démesure. Grottes mystérieuses, ovnis, lieux de rituels. Les amateurs de faits fantastiques qui s’abreuvent à certaines chaînes spécialisées vont trouver leur profit dans ces pages dont le qualificatif de captivantes est un euphémisme.

Reportages impossibles. David Smith. GEO 143p.    
www.editions-prisma.com

 

 




 


Deux albums chez Fleurus qui tiendront occuper vos tout-petits

A la rédaction nous avons beaucoup d’estime pour la maison d’édition Fleurus qui investit énormément dans le développement du potentiel cognitif de nos touts jeunes. Ainsi paraissent ces deux titres exemplaires. En premier Mon livre puzzle tiré de l’œuvre du Petit Prince de Saint-Exupéry. Vous là quelques puzzle à sortir de leur encadré qui les retiennent, et à vous amuser à replacer les morceaux épars. C’est chic comme tout et les jeunes têtes essaieront de résoudre leur premier casse-tête. Le second Dinosaures en origami dit tout de son contenu. Les concepteurs ont trouvé le moyen de partir de quelques pièces de papiers pour faire surgir, à la japonaise, des dinosaures, rien de moins. C’est génial. Vous avez dans ce guide 24 feuilles de papier origami en complément, pour reproduire ces gros animaux disparus voilà des millénaires et qui ont peuplé notre Terre durant des millions d’années. Et les éditons Nuinui ne sont pas en reste avec un coffret de même nature mais cette fois sur le thème Chats en origami. On doit sa conception à Nick Robinson. Il a demandé à plusieurs collègues de réaliser des chats qu’ils aiment. Et chacun des participants de

 

 










 


Le coin Miam Miam

Avec l’arrivée de la belle saison va démarrer les barbecues. Et on se demande toujours comment dans ces moments-là briser la routine du sempiternel steak et sa sauce Worcestershire. Eh bien procurez-vous Barbecue & salades aux éditions marie claire. Vous avez 90 recettes qui juste à voir les photos donnent faim. Car aux côtés des grillades quoi de plus judicieux que d’assortir des salades diverses et santé Voici une proposition que personne ne refusera, à savoir des saucisses Francfort au fromage poivré précédées d’une salade de riz sauvage et saumon. Au final c’est le bonheur.

Et demeurons dans le BBQ avec un classique chez Larousse Le best of de Jamie Purviance. Ce sont 125 recettes, rien de moins. L’auteur s’est servi pour ce faire d’un appareil de Weber, commanditaire de ce travail d’édition. Là on trouve de l’inventivité porté à son sommet avec des côtes d’agneau à l’indienne avec sauce yaourt, la bavette salsa, le poulet rôti au romarin et boulettes de crevettes à la vietnamienne avec sauce cacahuète, pour ne citer que ces mets affriolants et goûteux. Et les textes qui accompagnent ne se contentent pas de livrer les secrets de réalisation. Vous avez aussi une foule d’anecdotes. En somme, c’est un indispensable pour qui s’honore de posséder les livres de recettes fondamentaux.

Et ceux qui sont résolument salades ont tout un livre à se procurer tout en haut de leur liste d’achats d’ouvrages culinaires. C’est dans la collection 100$ cuisine des éditions Mango et ça pour titre Salades pour 1, pour 2, pour 4. Où on ne trouve pas dix ni trente, mais 100 recettes. Mema Gomez qui en est l’auteure s’est véritablement dépassée pour amener de l’originalité dans notre bol. Ainsi une salade mangue…piquante, la salade d’asperges blanches au shiitaké, ou la salade d’agneau à la marocaine. Et parlant de cette collection, nous signalons trois autres titres qui sont incontournables dans une bibliothèque consacrée à la cuisine, Irrésistibles légumes, Les meilleures recettes au wok et Bons petits plats pour les enfants.  Pour chaque tome 100 recettes qui donne son titre à cette série d’ouvrages qui ont en commun de ne pas recourir à trop d’ingrédients, et rapide de préparation. Et pour celui des plats pour enfants, les mamans vont trouver là, des réponses à cette question récurrente « Quoi faire à manger ? ».

Côté cuisines du monde, deux arrivages chez Mango. Allons d’abord faire un tour au Maroc. Dans ce pays, si vous ne le saviez pas, on est fou des sucreries. Oui, les marocains ont la dent sucrée avec pour conséquence qu’ils sont beaucoup sujets au diabète. Mais si vous êtes plus raisonnable qu’eux, on ne s’interdira pas ces délices en bouche préparés par Nadia Paprikas dans Pâtisseries marocaines. On connaît trop peu ces mignardises. Belle occasion de faire du rattrapage. Nous on a craqué le chebbakia. Ça ne vous dit rien ? Allez découvrir vous-même. C’est dans la catégorie des pâtisseries festives.

Puis prenez l’avion, direction l’Inde. Sandra Salmandjee va nous convier à connaître la Cuisine indienne végétarienne. Elle est variée car ce pays grand comme un continent compte des dizaines de communautés culturelles ayant chacune des traditions culinaires millénaires. En plus, vu la situation de pauvreté dans bien des contrées, on a conçu des plats simples avec beaucoup de légumes qu’on a su habilement préparer avec pour compléments des épices merveilleuses. Et vous allez voir qu’il n’y a pas que le curry, loin de là. Un plat parmi d’autres qui montre plus que tout la variété infinie de ce qu’on y trouve, le tempura d’épinards à la farine de pois chiches.

Vous êtes sportif corps et âme et voulez des menus appropriés pour réaliser vos objectifs, vos performances ? Procurez vous Recettes du sportif de Nicolas Aubineau chez Mango. L’auteur est diététicien spécialisé dans l’alimentation des sportifs. Il n’est pas à court de suggestions festives, car oui on peut faire bombance, connaître la satiété sans devoir s’empiffrer. Pas grand monde qui bouderont ses cubes de thon rouge mariné à l’huile d’olive et millet épicé ou bien une macédoine de pommes de terre et petits poivrons farcis à la feta, de même que des linguine aux girolles et aubergines. C’est quasiment gastronomique.

 

 


 


Une saga qui prit naissance dans l’Autriche nazie

Côté grande épopée sentimentale nous ne serions trop vous recommander la lecture de La vie secrète d’Elena Faber de Jillian Cantor. Qui dans les premières pages nous ramène dans l’Autriche hautement nazie et antisémite de 1938. Un orphelin prénommé Kristoff est entrain de faire son apprentissage chez un graveur, spécialisée dans les timbres. Et sur place son cœur va battre la chamade pour la fille de son mentor, Elena. Les deux non seulement seront sous l’emprise du petit coquin de Cupidon, mais ils s’engageront tous deux dans la Résistance contre l’occupant hitlérien. Ici on s’arrête pour un grand saut dans le temps, à des milliers de kilomètres aussi, à Los Angeles en 1989. Une américaine fouinant dans la collection de timbres de son paternel, va découvrir une lettre intrigante, scellée et ornée d’un timbre de grande facture. Dès lors elle va essayée de savoir ce qu’il est advenu de ce couple. C’est du grand sentiment, exaltant même. Bref, quel beau roman!
La vie secrète d’Elena Faber. Jillian Cantor Préludes 380p.  
www.preludes-editions.com

 

 


 


Un sacré suspense psychologique que l’on ne souhaite à personne

Il est toujours minuit quelque part de Cedric Lalaury est un saisissant thriller psychologique. Jugez vous-même. Imaginez que vous êtes un enseignant de niveau universitaire. Tout dans votre vie baigne dans l’huile. A l’exception que vous détenez un lourd secret dont vous n’imaginez nulle part qu’il resurgira dans votre vie. Jusqu’au jour où vous trouvez dans votre casier un ouvrage qui décrit exactement ce qui s’est passé et que vous aimeriez qu’il fût caché à jamais. Et de là l’emprise que ce romancier inconnu va avoir sur vous. Voilà en résumé la trame de ce qui vous attend cher lecteur. Comme dirait l’autre, pour le sujet, il fallait y penser. Et c’est fait sous la plume brillante de cet écrivain qui compte parmi ces modèles Stephen King. Il va à bonne école.

Il est toujours minuit quelque part. Cedric Lalury. Préludes 346p.    www.preludes-editions.com

 

 


 


Le livre improbable d’Anne Pingeot

Elle a été la compagne secrète de François Mitterand, c’était l’épouse (bis) en marge de la légitime Danielle Mitterand. Seul un premier cercle pouvait être dans la confidence de cette romance du président de la République avec Anne, et la découverte d’une fille Mazarine, le fruit de ces amours révélés par Paris Match a fait l’effet d’une bombe. On ne pouvait pas être plus discrète que la maîtresse en titre conservatrice de musée de son état. Puis elle livrera étonnamment sa correspondance amoureuse avec François qui en étonnera plus d’un. Et enfin des entretiens radiophoniques avec Jean-Noël Jeanneney sur France Culture dont la transcription fait l’objet de ce livre Il savait que je gardais tout. Vous allez adorer la livraison de cette liaison clandestine par le menu. On est tous un peu voyeurs. Là elle nous comble de bonheur côté curiosité. Une vie de roman pour reprendre le cliché qui ne peut trouver ici meilleure illustration.

Il savait que je gardais tout. Anne Pingeot. Gallimard 117p

 

 


 


Une guerre à finir entre une tapineuse et un bobo

Le lieu d’un immeuble a toujours été un terrain fertile pour bâtir une histoire ou des histoires c’est selon, à partir des occupants. Ça été le cas de ce film « Le locataire » de Roman Polanski et il y a eu plusieurs exemples aussi tant au septième art, mais surtout dans la littérature. Le dernier sujet du genre au livre est le 3bis rue Riquet de Frédérique le Romancer (un patronyme prédestiné). C’est un immeuble d’une rue de Toulouse qui donne son titre à l’ouvrage. Il y a des locataires très dissemblables à commencer par une traductrice agoraphobe qui crèche au rez-de-chaussée. Mais surtout deux cas, en l’occurrence un bobo dans la quarantaine et en moyen, qui a acheté un étage. Et monsieur ne supporte pas la présence d’une vieille prostituée qui gêne sa quiétude. Même si elle est un peu décatie, la dame a encore de l’énergie, assez en tout cas pour faire un rappel des troupes de bonnes copines, pour donner une leçon de vie à Monsieur le prétentieux. Oh la jolie bataille rangée. Plaisirs multiples assurée, nous vous en passons un papier.

3 bis, rue Riquet. Frédérique le Romancer. Denoël 324p.   www.denoel.fr

 

 


 


Marc Levy fait mouche une fois de plus

C’est immanquable, on ne peut passer à côté de Marc Levy. Mais ce qu’il y a de bien avec lui qui est toujours au firmament des ventes, c’est qu’au contraire d’une Danielle Steel par exemple, il ne base pas sa production à partir de recettes éprouvées.  Lui, il sait varier les thématiques mais toujours avec ce sens du récit qui lui fait tutoyer l’excellence. Son dernier opus Une fille comme elle a des relents de Danielle Steel, elle qui a fait son beurre avec des histoires de filles infortunées qui rencontrent leur prince charmant. Ici c’est un liftier remplaçant son oncle dans un building new yorkais et répondant au nom de Sanji. Une jeune femme Chloé qui vit au dernier étage est loin de se douter que ce modeste chargé de l’élévateur est en réalité un magnat à la tête d’une grande fortune à Bombay. Vous voyez le genre. C’est de la « chick lit » 100% pur jus qui fera rêver les jeunes filles en mal de fortune. Après tout une mulâtre américaine divorcée a bien marier un membre de la famille royale anglaise. Il est donc permis de rêver sans complexe. 

Une fille comme elle. Marc Levy. Robert Laffont 368p.   www.laffont.ca

 

 


 


La musique ne fait pas qu’adoucir les mœurs

Rachel Joyce nous emballe avec Si on dansait. Petit rappel que c’est à elle que l’on doit ce best-seller  « La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry ».  Cette fois on nous amène dans une boutique de ventes de vinyles à Londres. Et parmi les joyeux drilles passionnés de musique qui sont au vente, il y a Frank qui draine la réputation de toujours trouver des musiques sur mesure à des gens qui parfois sont des angoissés et don la musique va adoucir encore une fois les mœurs. Mais elle peut faire davantage, comme avec cette femme Lisa, qui viendra demander conseil après qu’on l’eu découverte devant le commerce. Elle veut être initiée à la musique. La demande ne déplait pas à Frank qui se rappelle que sa mère faisait la même chose avec lui, en lui faisant découvrir des œuvres diverses. Il va en plus tomber en amour avec sa pupille. Mais il sera assez vite déçue de ce qu’il va découvrir. Car on ne connaît vraiment quelqu’un que demain n’est-ce pas ? Heureusement son deuil sera de courte durée du fait qu’il est bien entouré. Une lumière fera jour au bout de ce petit tunnel. Un bel hymne à la valeur des sentiments.

Si on dansait…Rachel Joyce. X0 éditions 364p.     www.xoeditions.ca

 

 


 


Tout sur le compostage en milieu urbain

La question des déchets résiduels est devenue une véritable problématique, particulièrement en Amérique du Nord, royaume de la consommation effrénée, qui entraîne des amoncellements de détritus. Nos poubelles débordent. Jean-Jacques Fasquel est un maître composteur. Et à ceux qui ont l’idée que composter en ville est chose difficile, il oppose des trucs très utiles. Il a écrit pour se faire Composter en ville aux éditions Rustica ou comment faire un recyclage des biodéchets. Et dans le genre c’est vraiment bien. D’autant que souvent il arrive que les règlements d’urbanisme deviennent de plus en plus contraignants et qui forcent à devenir citoyen responsable. Dont acte.  

Composter en ville. Jean-Jacques Fasquel. Rustica 126p.    www.rustica.fr

 

 


 


Pour une éducation soignée du chien

Les animaux de compagnie ont la cote en ce moment. On n’a jamais vu autant de gens se balader tenant en laisse toutes sortes de chiens petits et gros. Est-ce qu’à l’ère numérique, même si les contacts humains sont devenus pour l’essentiel virtuels, on sente la nécessité d’un contact en vrai, fusse t’il animal ? Chloé Fesch qui signe L’éducation positive du chiot et du chien tient à tirer le meilleur parti d’une bonne éducation. Le chien c’est dans son ADN a besoin d’un chef de meute. Ici en ville c’est l’humain. Et tout part de l’éducation reçue. C’est pourquoi elle accorde une importance au dressage du chiot avec moult conseils pour bien réussir les leçons.

Rustica de l’éducation positive du chiot et du chien. Chloé Fesch. Rustica éditions 159p.      www.rustica.fr

 

 




 


Pour l’apiculteur en herbe et comment faire son potager urbain

L’actualité nous apprenait qu’au Canada et ailleurs dans le monde, un parasite avait décimé des millions d’abeilles. Tragique, car l’abeille qui agit comme pollinisateur est une composante essentielle de la chaîne agro-alimentaire. Bref, si le monde de l’apiculture vous intéresse, d’autant que la mode de la ruche en milieu urbain à la cote, voici que Gilles Fert chevronné en la matière nous présente Les fiches de l’apiculteur chez Rustica. Au total voici 81 fiches qui montrent en pas à pas, comment en arriver à produire son propre miel. C’est didactique au possible et en même temps ludique. Et chez le même éditeur puisqu’on évoque plus haut l’apiculture en milieu urbain, une autre tendance très à la mode, vu la hausse de la facture d’épicerie, est celle de faire Un potager urbain. Quel bonheur de faire figurer dans son assiette des produits frais cueillis sur son balcon! Alain Delavie nous fait la démonstration que l’on peut faire pousser des légumes partout. Et ce peut-être aussi des fruits et des plantes aromatiques. Et puis vous avez dans ce livre des plantes dont vous ignoriez sans doute l’existence comme la chayotte.

 

 


 


Comment confectionner des vêtements d’intérieur douillets

Quand le temps est à la froidure, on aime bien s’envelopper de vêtements de style confort, douillets au possible. Caroline Muller s’offre à nous apprendre les techniques qui vous permettront mesdames, de réaliser des sweaters, veste matelassée et quoi encore qui nous enrobent et qui procurent un bien-être incomparable quand on est en mode cocooning. Vous avez 15 modèles de base avec les patrons fournis. 

Homewear. Caroline Muller. Mango 96p.     www.mangoeditions.com

 

 


 


Le foot expliqué aux jeunes têtes

Le football est le sport national en vigueur dans nombre de pays de la planète, pour la raison que notamment dans les pays pauvres, le ballon rond est le seul divertissement accessible. Et il s’est souvent hissé au rang de religion. Alberto Bertolazzi sur des illustrations d’Erika De Pieri s’est mis en tête d’explique ce sport aux enfants.  Même s’il est conçu pour les plus jeunes, un adulte qui veut s’initier aura tout intérêt à y référer car tout est expliqué sur ce qui se passe sur un terrain, les divers acteurs impliqués. Et en prime en vue de la Coupe du monde 2018 vous avez des fiches sur les meilleurs joueurs et des formations qui s’affronteront.

Le football raconté aux enfants. Petit guide illustré. Alberto Bertolazzi, illustrations d’Eirka de Pieri. Nuinui 111p.     www.nuinui.ca

 

 


 


A offrir à
 Donald Trump…

Tenez cher Donald Trump vous qui tenez tant à la division des peuples par un mur voici que deux italiens ont pondu un album dessiné qui fait l’apologie de la solidarité entre les hommes et comment on doit abattre les murs en tout genre, même psychologiques. Intitulé tout simplement Le mur, Giancarlo Macri et  Carolina Zanotti sur des illustrations de Sacco et Vallarino lancent des réflexions dans cet ouvrage inclassable, qui fait voir de grandes foules au milieu duquel des personnages y vont de réflexions humanistes. C’est un vibrant plaidoyer sur la nécessité du vivre ensemble.

Le mur. Giancarlo Macri et Carolina Zanotti. Illustration de Sacco et Vallarino. Nuinui.   www.nuinui.ch

 

 


 


Banc d’essai de l’auto électrique

Trois bonhommes fous de l’innovation ont pris le virage automobile électrique dont Daniel Breton l’ex ministre québécois de l’environnement du cabinet Marois, Pierre Langlois et le plus étonnant Jacques Duval le père du célébrissime guide de l’auto. Ils font partie à trois millions de conducteurs qui roulent en voiture électrique de par le monde (statistique pour l’année 2017). Et pour cette même année précitée on en avait vendu 1,1 million, ce qui montre la progression fulgurante. Les voitures propres font leur petit bout de chemin. Mais les connaît-on vraiment ? Notre trio s’est donc ingénié à faire le banc d’essai de ce qui est disponible sur le marché. Et ça donne L’auto électrique…et plus!. Les hybrides sont aussi en bonne place. Et on déboulonne surtout le mythe qui veuille que rouler vert coûte la peau des fesses. Cet ouvrage pionnier dans son genre a fini par s’imposer. Pour preuve c’est la deuxième édition du genre.

L’auto électrique…et plus! Daniel Breton, Jacques Duval et Pierre Langlois. Les éditions de l’Homme 263p.    

 

 


 


Dessin, réussir le portrait

C’est toujours gratifiant pour un peintre ou dessinateur amateur d’en venir à reproduire avec exactitude un portrait. De la technique, encore et toujours de la technique. Mais avec des mentors comme Mau Kun Yim et Iris Yim vous pouvez prétendre à devenir un nouveau Vermeer. Pour chaque exemple on part du tracé initial pour « garnir » les traits avec les précisions qui s’imposent. Ce sens de l’observation qui permet de saisir le caractère d’un visage et le traduire sur papier. Et ici quelle rigueur. On n’a pas inventé de méthode magique pour faire de vous un dessinateur le temps de le dire. On débute à partir des bustes classiques. L’ABC incontournable pour faire ses preuves.

Le dessin de portrait. Mau Kun Yim et Iris Yim. Vigot 143p.    www.vigot.fr

 

 


 


La Grande Guerre racontée avec brio

La Première guerre mondiale a été une grande faucheuse avec ces millions de morts. Une guerre qui au début devait être l’affaire de quelques semaines à peine et qui s’étirera de 1914 à 1918. Une pure boucherie qui livra à la mort de jeunes hommes qui étaient dans la fleur de l’âge. Tout cela pour répondre aux velléités du Kaiser Guillaume II un être narcissique et teinté de folie. Ce conflit qui verra l’arrivée de nouveaux engins et outils de morts, comme les chars, l’aviation et les gaz pour ne citer que ceux-là. Jean-Pierre Verney nous sert de guide dans 1914-1918 la première guerre mondiale avec en prime 1 DVD, un poster souvenir et six documents originaux tirés des archives du Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux.

1914-1918 la Première guerre mondiale. Jean-Pierre Verney. Fleurus 78p.   www.fleurus-editions.com

 

 


 


Il était une fois…50 fois

Si comme parents vous avez fait la lecture intégrale des contes de Grimm Et de Perrault et que vous en cherchez d’autres pour endormir vos petits, permettez-nous de vous faire une suggestion opportune. C’est la sortie du gros album Il était une fois 50 histoires du soir écrit par un collectif. Il y a oui, des trucs de princes, un vendeur de sable, de mignon souriceau. On a malheureusement du côté parental, abandonné cette pratique de la lecture du conte, qui pourtant en psychologie vaut son pesant d’or, car ils exposent très tôt aux enfants l’opposition entre les forces du bien et du mal. Et les créateurs de ces historiettes ont bien respecté la règle du genre.

Il était une fois 50 histoires du soir. Collectif. Fleurus 260p.  
www.fleurus-editions.com

 

 


 


Les grandes explorations qui on fait évoluer la connaissance

Il y a des individus qui ont un sens inné de la pédagogie. C’est le cas de Christine Causse et de Philippe Vallette qui sur des illustrations de Laurent Stefano ont pris sur eux de décrire la grande saga des explorateurs, que ce soit sur terre, dans les mers et dans l’infini du cosmos. Pour chaque aventure glorieuse, on commence par une grande carte qui se déploie avec un texte d’accompagnement sur la genèse de telle ou telle découverte et à droite sur une colonne, de grandes dates à retenir. Élaboré pour des jeunes, nous sommes assurés que les adultes pourront faire provision de pas mal de connaissances qu’ils ignorent. Ce livre devrait être au programme scolaire tellement il est bien fait.

10 grandes explorations. Christine Causse et Philippe Vallette. Illustrations de Laurent Stefano. Fleurus.     www.fleurus-editions.com

 

 


 


Démystifier pour les jeunes les légendes historiques

L’humain adore se conter des histoires. Et quand il n’en a pas sous la main il n’hésitera pas à s’en inventer. C’est pourquoi l’histoire de l’humanité est peuplée de faits authentiques ou teintés de légendes. Isabelle Louviot a décidé de faire un tour d’horizon de ces mythes et réalités qu’on entretient encore, que ce soit sur les le Masque de fer, l’insubmersibilité présumé du Titanic et les extra-terrestres. Qui dit vrai ? C’est un grand livre au propre comme au figuré ayant pour titre Mensonges ou vérités dans l’histoire ? Ah, oui au fait le cheval de Troie ?...

Mensonges ou vérités dans l’histoire ? Isabelle Louviot. Fleurus.   www.fleurus-ediitons.com

 

 


 


Traquée par un moine malveillant

Vu comme ça La coiffeuse de Dieu attend un enfant de Marc Fisher semble déroutant, cette histoire d’une femme surnommée la coiffeuse de Dieu qui opérait dans le Village gai. Brisée par une rupture amoureuse elle tentera de trouver l’apaisement dans un couvent. Mais un moine apprenant qu’elle est enceinte s’interpose pour qu’elle avorte, étonnant de la part d’un homme d’Église censé préserver la vie selon le discours officiel de Rome. Gabrielle va quitter le couvent et retourner dans son quartier initial. Sa bande d’amis lui apportera le réconfort qu’elle cherchait tant. Mais c’est sans compter ce moine malveillant qui n’a pas dit son dernier mot. C’est du Fisher habile comme tout à structurer des histoires qu’il maîtrise avec maestria. Et si vous lui faites le reproche que c’est trop court consolez-vous, on nous annonce déjà une suite.

La coiffeuse de Dieu attend un enfant. Marc Fisher. Druide 367p.   www.editionsdruide.com

 

 


 


Biographie de l’un des géants de l’édition française

Claude Durand (1938-2015) a été un de ceux qui a fait la pluie et le beau temps dans le monde des lettres en France comme éditeur successivement au Seuil, Grasset et Fayard. François Chaubet nous raconte avec brio ce que fut cette vie hors norme qui n’a plus d’équivalent aujourd’hui. En même temps que la vie d’un démiurge de l’édition c’est tout un panorama qui défile sous nos yeux. En sa compagnie vous voyez  exposée la relation entre les auteurs et  leur éditeur. Entre autres on révèle les à-valoir (avances sur royautés) que touchaient des écrivains porteurs. C’était assez fabuleux, souvent le salaire annuel d’un cadre de l’époque. Ce gros fumeur paya le prix de son tabagisme en étant frappé d’emphysème. Pour soigner son mal il usait de cortisone au point de mal respirer. Son beau physique en prit un coup et son humeur aussi. Loin de le diminuer, la maladie envenima sa boulimie productrice et ce fut assez difficile pour son entourage. Tous ceux que la vie littéraire fascine ne peuvent pas passer à côté de cette existence tout entière consacrée au livre qu’il aimait par-dessus tout. On lui doit Soljenitsyne, Houellebecq, Gabriel Garcia Marquez en français pour la première fois. Il avait un flair inégalé pour repérer le talent et l’exploiter au mieux commercialement.

Claude Durand. François Chaubet. Cerf 459p.     www.editionsducerf.fr

 

 


 


Le roman initiatique d’un fils rebelle

L’enfant de la source de Lucile Paul-Chevance entre dans la catégorie des romans initiatiques, riches d’enseignements de vie. Il était une fois Nassim qui vit dans un milieu douillet avec un père aimant qui a des visées pour lui, notamment de reprendre un jour l’entreprise familiale. Pour ce faire il le fait débuter au bas de l’échelle sous la férule d’un contremaître qui a subi l’ablation du cœur, pour qui tout est commandement sans devoir s’expliquer. C’en est trop pour le jeune homme qui va fuir dans le désert. Là il va croiser sur sa route un marcheur, un sage, qui va lui livrer les clés de la vie. Comme dirait la célèbre chanson, c’est un beau roman, c’est une belle histoire.

L’enfant de la source. Lucile Paul-Chevance. Kero 269p.    www.editionskero.com

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (1)

Tenez, deux ouvrages qui traitent d’un thème qui est souvent la hantise plusieurs, le vieillissement. Vivre son âge chez Novalis, du théologien et chercheur en environnement André Beauchamp se veut une réflexion intense sur comment donner un sens à sa vie intérieure. Quand toute sa vie a été une angoisse de voir apparaître une ridule ou deux, y a-t-il moyen d’envisager les dernières années de son existence et de mesurer leur qualité à la seule apparence physique ? Nous sommes ici en pleine spiritualité. Et il a une sacrée belle proposition, construire sa joie, non en fonction des diktats des autres, mais de sa propre intériorité.

Puis aux Presses de l’Université Laval, un collectif sous la direction de Véronique Billette, Patrick Marier et Anne-Marie Séguin signe Les vieillissements sous la loupe, entre mythes et réalités. On se souviendra que l’émission dominicale Second Regard à la télé de Radio-Canada avait, dans un reportage éclairant, déboulonner les mythes persistants entourant le grand âge. Non, tous ne sont pas croupissants dans CHLSD. Beaucoup au contraire de ce qu’on croit, sont en bonne santé. Cet essai compote des chapitres entourant le fait de la personne aînée, la violence, la vie carcérale, les deuils, la participation citoyenne des gens âgés, etc. C’est une radiographie de tout ce qui touche présentement les vieillards.  

Chez Mango, un bon pavé qui nous dit tout ce qu’il faut savoir sur le dos. Son auteur Aurélien Bouvier est masseur, kinésithérapeute, de même qu’ostéopathe. L’ouvrage débute par des généralités pour bien comprendre la structure du dos, ses composantes, ensuite les pathologies qui s’attachent à cette région. En guise de prévention, il nous donne une série de mouvements à entreprendre au quotidien, car on aura compris que beaucoup de nos douleurs locales ont pour origine des mauvaises postures. Ensuite viennent d’autres exercices qui ont pour but de renforcer le dos. Bref on ne peut faire plus complet. Cet ouvrage didactique viendra à un nombre incalculable de gens qui sont aux prises avec divers maux de dos et qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Les français ces chanceux, ont droit au remboursement de séjours en centre de thalassothérapie. Même des employeurs souscrivent à ces régimes qui permettent de se ressourcer. Ici au Québec on est loin du compte, et s’offrir même un week-end de rêve peut grever lourdement le budget. Alors pourquoi ne pas faire son spa à la maison. Manque d’idées ? Juliette Goggin et Abi Righton nous en livrent à la pelle dans Un spa chez soi aux éditions marie claire. Ça va du contact de l’eau, à la tisane et à l’alimentation. En clair, comment se faire une cure de jouvence home made sans que ça coûte la peau des fesses.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (2)

Pour les personnes aux prises avec l’alcoolisme, les éditions Béliveau ont eu la bonne idée de publier deux petits livres qui reprennent le programme des fameuses étapes de guérison prôné par les Alcooliques Anonymes. Vous avez ce premier opuscule Petit livre rouge qui livre le contenu intégral de tout ce cheminement. Suivi de Tabourets et bouteilles qui en est le prolongement mais en s’attardant  sur quelques étapes seulement. En bonus, des méditations quotidiennes qui reprennent les problèmes rencontrés par les personnes qui luttent contre cette dépendance.

Aux éditions Macro Joe Vitale présente pour sa part La prière secrète. C’est une formule étagée en trois étapes pour attirer les miracles. Émaillé de références religieuses, ce personnage connu pour le film « The secret » a sans doute trouvé la bonne voie, puisqu’il ne faut pas oublier qu’avant de devenir une star de la croissance personnelle, il a été un sans domicile fixe. Mais il a cru en sa bonne étoile et s’est connecté aux énergies cosmiques pour lui venir en aide. Son père encore à 99 ans avait sa propre prière personnelle. A lire.

Ici on réédite un livre d’un grand intérêt, surtout au Québec où il ne faut jamais faire de vagues, ni même de vaguelettes et où toute colère est proscrite. Qu’on ne s’étonne pas du haut pourcentage de gens en détresse psychologique à force de vivre dans le formatage des autres. La colère a du bon et c’est le credo que nous livrent Gayle Roellini et Mark Worden dans C’est normal d’être en colère aux éditions Béliveau. Les auteurs ont surtout privilégié les actes de colère issus de paroles malencontreuses prononcées sous l’effet de substances. Mais les conseils prodigués valent tout autant pour les situations où on traduit ce qu’on appelle communément la colère du juste.

Pour ce prochain titre aux éditions Hugo, La nouvelle chrono nutrition illustrée du Dr. Alain Delabos on était partagé à savoir si on allait faire figurer le livre dans notre populaire « Le coin Miam Miam » en raison des excellentes recettes qui occupent la moitié de l’ouvrage. Mais la première partie étant une étude métabolique, on a jugé bon de privilégier le volet santé. Il a répertorié 12 morphologies et pour chacune une explication détaillée. En somme il nous invite tout simplement à choisir les bons aliments au bon moment. Chez le même éditeur, une excellente idée de Emma Scali qui sachant la valeur de guérison lorsque l’on couche sur papier notre ressenti, a conçu Mon journal d’écriture thérapie. Un beau travail au niveau de l’édition, avec reliure cartonnée, beau graphisme et belle typographie. Bref c’est invitant d’y consigner tout ce qu’on n’ose souvent dire à personne. Pour que cette démarche tombe sous le sens, il est impératif d’être authentique vis-à-vis soi et ne pas tomber dans le déni.

 

 








 


Le coin santé physique et psychique (3)

Sachant qu’il y a un nombre appréciable de personnes tentées par tout ce qui touche au divinatoire, voici trois sorties qui les intéresseront au premier chef. D’abord un jeu de cartes Le camino de Frédérique Epelly lancé par les éditions Le Souffle d’Or. Connue aussi sous le pseudonyme d’Éléonide, c’est une diplômée PNL et artiste plasticienne. Elle a donc mis au point ce jeu distrayant composé de 108 cartes offrant des combinaisons possibles pour aider à la connaissance de soi. Il peut se jouer en solo comme un jeu de patience tout comme en duo en groupe. Pour preuve que le jeu a reçu un bon accueil dès sa sortie, on en est déjà à sa réédition. Chez Mango Caroline Gillot apporte un élément thérapeutique au tarot car elle nous demande de découvrir comment mieux vivre et avancer dans la vie grâce au Tarot de Marseille et ça donne Tarot-Thérrapie. On connaissait les propriétés divinatoires de ce jeu qui remonte à des temps immémoriaux, mais là on lui confère une autre fonction qui est d’aller au plus profond de son intériorité. Comme de connaître par exemple ce qu’est la tempérance intérieure. Fascinant. Puis chez Vigot, Lire les lignes de la main de Heather Roan Robbins. On a tous fait l’expérience de proches qui se sont amusés à se travestir en pseudo spécialiste du genre et tenter de lire dans notre avenir. Ça nous rappelle ce documentaire bouleversant réalisé à partir d’archives familiales inédites du clan Kennedy. Il y a une séquence terrible où une amie demande au président la permission de lui prédire le futur. Et elle lui annonçait un avenir radieux. Quelques semaines plus tard il tomba sous les balles de Lee Harvey Oswald. Mais revenons à l’objet du livre qui est du plus grand sérieux. On décrypte ce que signifie nos fameuses lignes de la main et leur signification. La chiromancie car c’est de ça dont il s’agit, exerce qu’on le veuille ou non, une grande fascination.

Antoine Filissiadis est un homme heureux et veut faire savoir sur quelles assises repose sa joie de vivre. C’est qu’il vit ses rêves ou du moins il s’algine dans cette direction. Car il est bien connu que si nous n’avions pas de rêve, quelle existence alors ce serait. Il livre donc sa recette du bonheur dans Va au bout de tes rêves aux éditions du Souffle d’Or. Il donne beaucoup de cas vécu en exemple, parfois de ceux qui sont des saboteurs de rêve. Et une condition préalable à une belle existence est de perdre de son sérieux et de retrouver l’enfant en soi.

Aux éditions AdA Melanie DewBerry présente Le pouvoir de nommer. L’auteure puise a une double culture spirituelle, amérindienne et afro-américaine pour structurer sa théorie de l’authenticité. Car on serait surpris des réponses si on demandait lors d’un exercice style micro-trottoir, madame, monsieur, savez-vous qui êtes-vous vraiment ? C’est que sous l’emprise de la société on baigne dans un formatage qui éradique souvent notre réelle personnalité. Ce livre se fait fort de faire dans l’introspection.

Et on termine avec un livre qui va vous ravir si vous êtes passionné par la décoration intérieure. Avis d’ailleurs aux décorateurs et designers. Céline Charron est consultante feng shui et à ce titre conseille des clients qui veulent aménager leur maison pour que celle-ci renvoie de bonnes sondes. D’ailleurs n’a-t-on pas dit que la décoration est un voyage intérieur ? Dans Ma maison mon bien-être passe en revue les composantes « cosmétiques » d’un décor et leurs significations. Comment disposer les meubles et accessoires, le choix des couleurs et leur chromothérapie. Bref ce sont les photos qui parsèment le livre qui donnent d’heureuses suggestions. C’est aux éditions Mango. Et suivez le conseil de l’auteure qui nous demande faire de notre habitat notre meilleur allié. C’est le livre cocooning par excellence.

 

 


 


Ce qu’il considère comme le plus beau des sports

Le chroniqueur culturel de La Presse, Marc Cassivi dont nous avons salué dans ces colonnes un autre de ses titres paru il y a deux ans chez l’éditeur Somme toute « Mauvaise langue » sur le franglais, nous revient cette fois aux éditions La Presse et avec un thème vraiment tout autre, sa véritable passion le foot. Il nourrit son plaisir pour le ballon rond depuis un 1982, le 11 juillet pour être très précis alors qu’un attaquant  italien, Paolo Rossi avait fait une tête plongeante qui l’avait laissé sans voix. Et dans Mes coupes du monde il revient sur les grands moments de ce sport dont il n’hésite pas à qualifier comme le plus beau. Et à force de mots, d’envolées qualificatives, il réussit dans ces pages à traduire ce qu’il y a d’intéressant dans cette discipline. Et ce livre devrait avoir une large audience car son sujet étant universel, l’éditeur aurait intérêt à le faire coéditer partout où le foot est un sport national.

Mes coupes du monde. De Rossi à Messi. Marc Cassivi. Les éditions La Presse 225p.     www.editionslapresse.ca

 

 


 


Le vivre ensemble dans une résidence pour gens âgés et multiethnique

Rachida M’Faddell a imaginé pour Résidence Séquoia un établissement accueillant des gens âgés. Mais cette maison est assez singulière contrairement à ce qu’on voit par exemple au Québec où la majorité des pensionnaires sont blancs et francophones. Ici c’est un peu l’ONU avec des occupants qui viennent de tous les horizons planétaires. Le fameux vivre ensemble si cher à l’ex maire de Montréal Denis Coderre. Alors comment se comporte des gens aux cultures si diverses ? C’est tout le mérite de l’écrivaine d’origine marocaine, d’imaginer une telle cohabitation. C’est une histoire forte d’une part et bien racontée. C’est un beau défi de mettre tout ce monde dans un même lieu et de les amener à vivre la diversité et l’inclusion au quotidien.

Résidence Séquoia Rachida M’Faddel. Fides 277p.    www.groupefides.com

 

 


 


Une mère et son fils cancéreux

Le cancer surnommé le crabe, cette maladie sournoise qui n’épargne pas grand monde et qui surprend à tout âge et même chez des personnes soucieuses de leur santé. Et qui a-t-il de plus troublant quand le cancer se jette sur un jeune enfant. Lise Marzouk  dont c’est le premier récit raconte dans Si tout ce qui passe par la tête d’une mère quand le diagnostic tombe, et que son enfant est atteint de la terrible maladie. Il s’en est écrit des ouvrages du genre. Mais cette variation là, est superbement décrite. Il y a l’enfant, il y a la maman, aussi les autres mamans aux prises avec le verdict implacable. Celles qui sont passé par la là, revivront de grands moments. On dit que la connaissance permet d’avoir moins peur dans la vie. Peut-être en sachant ce que vivent ces gens on appréhende mieux la chose si elle nous arrivait.

Si. Lise Marzouk. Gallimard 315p.

 

 


 


Des pages du Québec à travers des drames personnels

Il y a d’abord ce titre très beau qui vous a un petit côté Anne Hébert Le bruit sourd des glaces. Dans ce roman Claire Boulé situe l’action dans la ville de Québec, sa ville natale qu’elle aime plus que tout. Vous avez dans cette macédoine délicieuse un peu de tout, un meurtre, un suicide et une mort étrange. Juste avec ça vous avez de quoi échafauder. Et la romancière ne s’en prive pas. En même temps vous avez en toile de fond le Québec allant de la Crise d’Octobre au printemps érable. Une grande fresque magnifiquement commentée. Avec une économie de mots, mais ceux les plus justes, un sujet, un verbe et son complément, sans recherche d’effets littéraires. C’est ce qui fait au final les grands livres.

Le bruit sourd des glaces. Claire Boulé Éditions David 369p.     www.editionsdavid.com

 

 


 


La nouvelle élue au sein de la famille royale britannique

A la salle de rédaction nous avons ouvert les paris à savoir que Meghan Markle qui prendra pour époux le prince Harry dans quelques jours au moment d’écrire ces lignes, ne sera sans doute pas heureuse dans son nouvel environnement. La famille royale et son mode de vie sont aux antipodes de l’existence à Beverly Hills (elle était actrice encore hier). Mais qui est cette femme au joli minois et à la peau mate ? Pour al découvrir une plume de poids, celle d’Andrew Morton. Rappelons que c’est lui qui avait été à l’origine du livre fracassant sur Lady Di qui a mené aux conséquences que l’on sait. C’est un journaliste rigoureux, aux antipodes de la presse à potins. Fille d’une mère afro-américaine et d’un blanc, d’où son teint métissé, il semble qu’elle a toujours été quelqu’un d’appliquée et qui ce sera beaucoup investie dans les œuvres caritatives. Elle a déjà été mariée et une photo émouvante nous la montre devant Buckingham Palace en 1996 en compagnie d’une copine. Pouvait-elle imaginer que ça deviendrait maintenant le décor entre autres de son quotidien ? Après lecture vous serez à même de tout savoir de cette personnalité qui fait déjà le bonheur des paparazzis.

Meghan. Andrew Morton. Hugo 319p.     www.hugodocetcie.fr

 

 


 


L’histoire de la difficile relation avec les autochtones au Québec

Si vous doutiez des humiliations faites aux nations autochtones sur le territoire du Québec, il vous suffit de parcourir l’histoire de leurs relations avec les pouvoirs en place coécrit avec maestria par Camil Girard et Carl Brisson. Les deux enseignent à l’Université du Québec à Chicoutimi. Écrit en toute simplicité, ils font le survol des origines de la colonie jusqu’à nos jours. On doit à René Lévesque entre autre, d’avoir eu ce grand respect en désirant que l’on abolisse le mot bandes les désignant pour remplacer le mot par communautés. On peut très bien comprendre la frustration des Premières nations pour tout ce qu’on leur a enlevé.

Reconnaissance et exclusion des peuples autochtones au Québec. Camil Girard et Carl Brisson. Presses de l’Université Laval 264p.     www.pulaval.com

 

 


 


La construction des pyramides racontée aux jeunes et moins jeunes

Les pyramides vous fascinent ? Il est vrai que ce sont des constructions hors-norme qui ont laissé courir les imaginations les plus folles, dont notamment qu’elles auraient été édifiées avec le concours d’extra-terrestres. Non, c’est bien à l’huile de coude et avec une machinerie sommaire qu’on a érigé ces symboles de l’Égypte ancienne. Graham White nous guide dans les étapes de l’érection de ces temples qui ont pour vocation d’abriter les sépultures des pharaons et autres personnages de ces familles royales. Les dessins nous montrent par le menu, des bases de la construction jusqu’à l’achèvement. Impressionnant est un euphémisme. Même si l’ouvrage est destiné aux jeunes têtes, les plus vieux aussi en découvriront tout plein.

Pyramides. Graham White. Broquet 32p.       www.broquet.qc.ca

 

 


 


L’Université tel un Titanic

Fidèle à notre exception pour des ouvrages de grande rigueur intellectuelle nous nous contenterons de reproduire la quatrième de couverture de cet essai Le naufrage de l’université du regretté Michel Freitag qui en est à sa troisième réédition, preuve que son contenu a fait presque de son auteur un oracle. Ce livre de interpelle «tous ceux qui s’interrogent sur la place qu’ils tiennent ou le rôle qu’ils jouent dans l’aventure de l’Université contemporaine.» (Georges Leroux, Spirale) Une des constantes des écrits contenus dans ce livre «réside dans la comparaison systématique que Michel Freitag établit entre les caractéristiques de la modernité et celles de la postmodernité et les conséquences de celle-ci sur le traitement des enjeux et des problèmes actuels.» (Louis Guay, Anthropologie et société)

«Dans une société réduite au bavardage, à l’insignifiance, à la poursuite de petits bonheurs mesquins, le tout sous contrôle bureaucratique de plus en plus envahissant, une telle réflexion est devenue essentielle. Voici un livre de bonne foi qui n’attend que ses lecteurs, qu’on souhaite nombreux.» (Robert Major, Voix et images) Michel Freitag (1935-2009), philosophe, sociologue et professeur émérite à l'Université du Québec à Montréal, est le fondateur de la «sociologie dialectique».

Le naufrage de l’université. Michel Freytag. Alias 380p.    www.groupenotabene.com

 

 


 


Rencontres avec cinq bibittes du rap français

Grâce à Antoine Laurent on décrypte le monde du rap français qui compte beaucoup de zigotos et des géniaux. Il en a retenu cinq, Grems, Popeye, Kenny Arkana, Fisto et Félina. Une lecture dynamique car il a choisi le mode questions réponses. Et je crois que les interviewés ont eu confiance en leur interlocuteur car ils s’ouvrent comme jamais, avec toujours la marque distinctive de la rébellion. Même si on n’est pas des fervents de ce style au plan strictement musical, l’honnêteté intellectuelle nous oblige à admettre que côté texte alors là il y a des fulgurances magnifiques avec des associations d’idées que n’aurait pas reniées un André Malraux lui-même. Qui sait si au sortir de cette lecture vous aurez peut-être la curiosité de faire tourner un enregistrement de leurs compositions. L’auteur en ce cas aura fait œuvre utile.

Rencontres du troisième beat. Antoine Laurent. La tengo 165p.    
www.la-tengo.com

 

 


 


Une muse irradiante

Ah! ces muses qui ont tant inspiré nos artistes peintres ou photographes, que l’on pense à Kiki de Montparnasse au temps des années folles, plus près de nous Amanda Lear pour Dali. Mais il y en a une qui a traversé le temps, la dite Fanny qui a été la maîtresse pense t’on du peintre Léandre (nous sommes à Montmartre en 1894). Elle était d’une beauté à couper le souffle et d’ailleurs on peut voir comment le peintre l’a représentée qui figure sur la couverture de la biographie que consacre Sylvain-Christian David à cette femme à la chevelure notamment remarquable et qui en a fait fantasmé plus d’un. Et puis que de zones d’ombres autour d’elle, à commencer par la date réelle de sa naissance, on s’est du moins accordé pour l’année 1879 et qui mourra tout de même en 1958. Puis son véritable nom qui était Elisa Zaessinger. Avec un séjour en Allemagne, elle avec du sang juif et qui fraya avec des pointures du régime nazi! Vous voyez le film que l’on pourrait en tirer. C’est ce mystère féminin incarné qui déclama la première du Rimbaud, que vous êtes invités à découvrir.

Fanny. Sylvain-Christian David. Éditions du Sandre 333p.    www.editionsdusandre.com

 

 


 


Le récit de la mission Apollo 14

L’astronaute américain Edgar Dean Mitchell a été le sixième homme à fouler le sol lunaire. Et ce qu’il en a éprouvé est immédiatement digne d’intérêt. En 1971 il sera aux commandes du module Antares de la mission Apollo 14. Il partage avec les lecteurs tout ce qu’il a vécu lui et ses coéquipiers. Car rendu sur la Lune ils ont eu quelques frousses dont entre autres une erreur au tableau de bord qui indiquait de mettre fin à la mission, alors qu’il commençait à avoir tant de plaisir à gambader avec six fois moins de gravité que sur Terre. La Terre se lève est un grand récit d’aventure. Ce voyage spatial, et de voir notre planète vu de la Lune a changé sa vie. Captivant est ici un euphémisme.

La Terre se lèvc. Notre monde depuis la Lune. Edgar Mitchell. Éditions JPO 152p       www.editions-jpo.com

 

 


 


C’était Mathieu Riboulet

D’abord mentionnons que l’écrivain Mathieu Riboulet a quitté ce monde le 5 février 2018. Sans doute ce qui a été son dernier opus est une toute petite plaquette qui a pour titre Nous campons sur les rives qui fut dit en public par l’auteur à Lagrasse en août 2017 dans le cadre du Banquet du Livre. Inclassable, ce livret a été conçu pour être lu à voix haute. Autrefois on aurait dit, déclamé. Où il traite de questions existentielles, du là comme de l’ailleurs. Il fait faire un petit tour de ce côté pour être interpelé par ses réflexions sur le sens de la vie.

Nous campons sur les rives. Mathieu Riboulet. Verdier 37p.   www.editions-verdier.fr

 

 


 


Secrets de famille étonnants

Il était une fois une jeune fille pour qui la musique est un exutoire à un certain mal de vivre. D’autant que son père lui est un parfait inconnu et que sa mère est un tas de petits secrets et peu loquace sur son passé. Et parlant de cela, voilà que fifille va mettre la main sur une boîte à chaussures qui recèle une correspondance avec une star du rock. Elle est demeurée absolument interloquée. En lisant Là où je me suis retrouvée de Jasmine Warga qui se fait une niche enviable dans la littérature jeunesse, vous comprendrez peut-être pourquoi la musique est tellement dans l’ADN du personnage central. C’est un excellent roman et l’écrivaine est à suivre à la trace.

Là où je me suis retrouvée. Jasmine Warga. Hugo 263p.    www.hugoetcie.fr

 

 


 


Grand d’Espagne et homo honteux

C’est ainsi que Manuel Ortigosa, un romancier, décrira son « mari » un noble qui vient de perdre la vie dans un accident de voiture dans des circonstances assez troubles. Et là il découvrira celui qui fut son compagnon qu’il chérissait certes mais duquel il pouvait se montrer assez lucide. Mais il croyait le connaître. Or qui a dit que c’est le lendemain que l’on connaît mieux quelqu’un, et encore mieux le surlendemain ? Tout cela je te le donnerai de Dolores Redondo a toute la saveur latine des grands sentiments exacerbés. Est-ce que l’aristocratie peut faire bon ménage avec l’homosexualité ?

Tout cela je te le donnerai. Dolores Redondo. Fleuve 694p.   
www.fleuve-editions.fr

 

 


 


Tout l’art d’animer en 2D ou 3D

On ne dira jamais assez la patience que ça requiert pour faire de l’animation visuelle, souvent une journée entière pour tout juste quatre secondes à l’écran. Nous nous souvenons du passage à la télévision d’un documentaire des années cinquante nous montrant l’équipe d’animation des studios Disney, toute une cohorte de dessinateurs attablés, penchée sur leur table à dessin tel des moines calligraphiant de vieux grimoires, avec une patience qui force le respect. Il en va de même dans les studios d’animation à l’ère numérique et Montréal est le Hollywood du genre soit dit en passant. Si cet univers créatif vous passionne, voici un ouvrage didactique de Julia Peguet qui fait référence Secrets d’animateur qui épouse la cadence du pas à pas. Tous les trucs du métier sont décrits par une pro du domaine. Comme professeur on ne fait pas mieux.

Secrets d’animateur. Julia Peguet. Pyramyd 240p.   
www.pyramid-editions.com

 

 


 


Quand Michel Garneau s’en prend au cynsime de notre temps

C’est à tout à l’honneur des éditions Somme toute de faire figurer l’œuvre théâtrale de Michel Garneau au Panthéon de son catalogue. On ne dira jamais assez la contribution de ce démiurge de notre théâtre qui a donné ses lettres de noblesse à notre parler québécois dans des adaptations de grands classiques du théâtre universel. Cette fois on publie Les guerriers qui à été créé le 6 avril 1v989 au Centre national des Arts à Ottawa. Qui fait voir deux publicistes qui ont reçu comme commande de vendre les Forces armées canadienne au populo. On cherche donc un slogan. Lors de la création, les deux personnages qui sont dans cette pièce ont été interprétés par Eudore Belzile et Robert Lalonde. Ça tombe bien au moment où sort sur les écrans le dernier film de Denys Arcand qui épingle le cynisme de notre époque où seul le dieu dollar est valorisé.

Les guerriers. Michel Garneau. Somme toute 123p.     www.editionssommetoue.com

 

 


 


 Vincent Hauuy le champion français du thriller cartonne encore

Vincent Hauuy a été le lauréat du prix des lecteurs sélection 2018 du concours VSD/RTL pour son thriller Le tricycle rouge maintenant disponible en livre de poche. Qui mettait en vedette son personnage fétiche le profileur Noah Wallace qui terriblement diminué après la mort accidentelle de son épouse avait rempilé afin d’élucider une série de crimes commis après un triste bougre surnommé « le Démon du Vermont ». Les gens ont adoré ces péripéties. Le romancier nous revient dans Le brasier.  Avec son profileur adoré qui est appelé par un général inquiet pour sa fille qu’il croit assassinée alors que Wallace la sait oui en danger, mais bien vivante. Il va donc démarrer son enquête pour laquelle il sera secondé par Clémence Leduc, un sacré canon. Mais comme ça se passe souvent dans ce genre de littérature à succès, on commence avec une piste qui nous entraîne vers d’autres qui dépassent ce à quoi l’enquêteur s’attendait. La force du romancier c’est qu’il ouvre de multiples parenthèses mais à l’art de les faire se croiser s’en s’emmêler et avec un final tel une maestria.

 

 


 


Une mandragore troublante

Si un cinéaste devait adapter au grand écran La Mandragore septième roman de Bernard Marcoux il aurait entre les mains un sujet en or pour créer un climat magique. Ne serait-ce que parce que cette plante est auréolée de propriétés tantôt bénéfiques, tantôt nuisibles. Or dans les pages du roman en question, elle connaîtra divers possesseurs. Et en plus l’auteur va mêler des histoires de kidnappings ayant pour décor Radio-Canada. C’est un thriller on l’aura deviné, mené habilement. Peut-être que sa qualité de professeur de français lui a donné ce talent de mettre d’une part le sujet, le verbe et son complément à la bonne place, mais encore de structurer une histoire qui maintient constamment l’intérêt du lecteur. Vite un autre opus monsieur l’écrivain.

La Mandragore. Bernard Marcoux. Marcel Broquet 171p.   www.marcelbroquet.com

 

 


 


Un huis clos genre Babel avec sept femmes toutes étrangères

L’écrivaine finlandaise Laura Lindstedt avec Oneiron a imaginé un huis clos mettant en scène sept femmes d’horizons divers de la planète, de la Russie au Brésil en passant par l’Afrique et l’Amérique. Qui ont toutes des personnalités bien campées. La grande question existentielle, c’est qu’elles se demandent toutes ce qu’elles font là. Le lieu est singulier, ne serait-ce que tout est en blanc. Alors comment vont-elles communiquer ensemble d’une part. Le langage corporel certes mais qui a ses limites. Mais bref, vous allez voir qu’avec le talent de la romancière il y a une foule de messages qui va être partagée. En même temps c’est le choc de cultures que l’on découvre aussi. Ce roman dès sa sortie s’est valu des salutations bien méritées car en effet il faut être un peu virtuose pour bâtir une histoire semblable qui dit comme ça ne tiendrait pas la route, mais qui devient magique dans les mots de cette femme de lettres à suivre à la trace.

Oneiron. Laura Lindstedt. Gallimard 437p.   

 

 








 

Le coin de la BD

Les Adam et Ève du XXIème siècle. Voici comment le communiqué qui accompagne la sortie de Alt-Life du tandem Falzon et Cadène présente les protagonistes. Selon ce qu’on comprend ils ont accepté volontairement de devenir l’objet des volontés d’une Matrice conçue par des humains. On frise presque ici la robotisation des sentiments. L’érotisme est omniprésent tout au long de ces pages où il y a en toile de ces activités érotomanes, des considérations métaphysiques. On a cru décelé ici un hommage à Moebius, mais les créateurs d’en défendent. Bref, que ce soit le célèbre couple de la Genèse où ceux de notre monde numérique, reste que la question sexuelle est toujours sulfureuse, s’accompagnant de mille culpabilités comme l’épisode homosexuel décrit à un moment donné, qui n’est pas un acte spontané. C’est aux éditions du Lombard.
Chez Dupuis Pascal Jousselin poursuit dans sa saga Imbattable avec le tome 2 « Super-héros de proximité ». Après le premier tome « Justice et légumes frais » franchement désopilant, car le bédéiste a fait de son personnage masqué le seul véritable super-héros de bande dessinée. De mauvaise foi sympathique il en oublie ceux de Marvel. C’est pour cela que son invincible « héros » est de toutes les causes où il peut se manifester comme justicier. Rien ne lui résiste. Il nous fait craquer. A nous faire déplorer qu’il n’y en n’ait pas comme ça dans la vie réelle.

Le duo Nury et Brüno chez Dargaud s’amène de leur côté avec Tyler Cross et le tome 3 Miami. Il y un slogan qui en dit long sur le contenu qui vous attend « En Floride, le crime paie ». On se transporte dans la ville floridienne dans les années cinquante. Notre Tyler Cross débarquera un jour au célèbre Hôtel Fontainebleau, alors qu’il passe pour avoir mangé les pissenlits par la racine. Il va régler ses comptes avec l’avocat véreux qui lui doit du fric qu’il claque allègrement. En guise de règlement et ne pas se retrouver lui sur la liste des macchabés, il va lui proposer un coup fumant. De l’action il y en a à la pelle et vous ne vous ennuierez en aucune façon.

Et chez Lombard, le trio formé par Patrick Hénaff, Tristan Roulot et Philippe Sabbah nous présente le cinquième tome de Hedge Fund qui a pour titre « Mort au comptant ». Qui tombe bien puisque le film de Denys Arcand sortira sous peu sur les écrans dénonçant le dieu dollar qui vient à bout de toutes les résistances, mêmes les plus morales. Si vous êtes familier avec la BD Hedge Fund, vous avez pu vous rendre compte du degré de corruption des âmes. C’est dans la même veine. En plus qu’on nous annonce la venue d’un sixième tome au titre prometteur, « Assassin financier ».

 

 




 


Le coin santé physique et psychique (1)

Chez Érès, deux bouquins d’une grande actualité à notre époque marquée par le jeunisme à tout point. Les deux traitent de la vieillesse et donnent un angle de vue rassurant pour ceux que le cumul des ans vient hanter. D’abord un collectif sous la direction de José Polard « La vieillesse un autre regard pour une autre relation ».  C’est un appel à une déconstruction sociale qui est lancé pour aborder le grand âge autrement. La vieillesse serait comme un énorme chantier à bâtir où on peut innover. Cet essai donne des pistes à examiner. Puis de Michel Billé et Didier Martz avec un titre intrigant La tyrannie du Bienvieillir. On met en avant le fait que l’on tient énormément à masquer la fragilité qui vient avec l’âge et ce au service d’une panoplie de services, produits et traitements qui sentent le dollar à plein nez. Ici on remet les pendules à l’heure. Ce qui ne veut pas dire que la vieillesse est un naufrage pour autant comme le voulait bien le Général De Gaulle.

Les trois prochains titres sont publiés chez l’éditeur Marcel Broquet. D’abord deux premiers de Michel Grisar. Et si on changeait le monde ? Formé en économie et au management, le spécialiste part du principe que l’humanité est en fin de cycle et s’il n’a sans doute pas la prétention de vouloir changer le monde, à tout le moins a-t-il des idées qu’il nous fait partager pour réformer ce qui a toujours été notre mode de gouvernance. Et tous les sujets y passent, de la considération sur l’argent, au contraste entre de mourir de Faim chez certains peuples et de l’autre de crever pour cause de trop de bouffe. Bref, c’est une lecture à faire. S’il ne modifierait pas le cours de notre action collective suicidaire, il rend un bien énorme à qui voudra mettre en pratique ces enseignements. Il persiste et signe aussi Du stress au zen. Ce qui tue énormément en ce bas monde c’est le stress. Qui ne l’est pas à divers degré ? Il s’en prend à la pharmacopée et ces pilules pour requinquer dont il détaille les dommages. Étrange pour un homme plus habileté à manier des courbes statistiques économiques, que cette capacité de lucidité allié à une certaine sagesse qui nous communique généreusement son idée du bien-être.

Puis une personnalité de plus en plus connue pour ses apparitions fréquentes au petit écran sur le plateau de Denis Lévesque, nous avons nommé Marthe Saint-Laurent. Qui s’il a fait souvent dans la croissance personnelle, notamment dans sa lutte contre le « bitchage », la voici en mode romancière avec La mort à table.  En gros il était une fois un homme et une femme, Antoine et Aurélie qui se sont connus à l’adolescent avec toute l’énergie qui pouvait les caractériser à cette période de leur vie. Ils vont se perdre de vue. Quand ils se retrouveront c’est chacun avec un capital un tantinet un peu lourd, ce qui ne les empêcherait pas que Cupidon fasse son boulot. Mais il arrivera, que l’homme, sans crier gare, cheminera autrement. Qui corrobore cette cruelle vérité qu’on ne connaît vraiment quelqu’un que demain, encore mieux le surlendemain. Ce roman explore superbement les méandres de l’âme humaine et qui fait voir que l’amour d’êtres aussi dissemblables qu’un homme et une femme ne peut la plupart du temps que conduire à des heurts.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (2)

Bien que ce soit un recueil de nouvelles on a mis Nouvelles de la conscience de Benoit Ménard chez l’éditeur Somme toute, dans cette rubrique car il traite d’une fiction que, au vu de la technologie actuelle, on ne se demande pas si ce n’est plutôt pas de l’anticipation. En effet, l’auteur imagine que l’on puisse investir psychiquement ou physiquement le corps de quelqu’un et agir à la place du corps ou de l’esprit investi. Par exemple de demander à une entité de venir faire du sport à notre place. C’est assez troublant. Espérons que ça demeure du domaine de la spéculation futuriste car ça fait un peu peur.

Quand on interroge des jeunes, même au début de la vingtaine, on sera étonné de se rendre compte qu’une grande majorité d’entre eux ne savent pas encore ce qu’ils ont envie de faire comme carrière. Il y a une sérieuse carence du côté des orienteurs qui souvent se limitent à distribuer des prospectus. Voici pour les indécis un livre capital Décrocher son diplôme (et l’emploi de ses rêves!) de MM. Thomas R. Klassen et John A. Dwyer aux Presses de l’Université d’Ottawa. C’est un survol des disciplines universitaires, du moins dans les grandes orientations et ce qu’elles exigent comme préalables. Ainsi, après avoir « magasiné » à travers toutes ces informations, le lecteur avide de vouloir faire le bon choix, sera mieux pisté.

Comme bien des choses dans ce monde au XXIème siècle, la manière de vivre le travail subit aussi les contrecoups de la modernité chez les milleniums. Aujourd’hui ces derniers, bien davantage que l’appât du gain, veulent d’abord s’assurer une qualité de vie. Mais un style de travail ou un autre, pour en dénicher un il faut faire preuve d’inventivité. Et c’est à quoi nous invite Austin Kleon dans Montrez votre travail! Qui sort aux éditions Pyramyd. Il nous dit que quoi que l’on fasse il faut savoir se vendre, être conteur de soi-même. Ne pas hésiter à faire montre de son savoir-faire, en être fier et le clamer sur tous les supports possibles. Et il y a des chances que vous soyez repérer.  Chez le même éditeur écrit cette fois par Guillaume Lamarre c’est L’art du storytelling. C’est un mode de communication usité d’abord en publicité et qui trouve des applications partout où il faut trouver un slogan en agence ou dans l’entreprise. Comment aussi trouver une idée accrocheuse pour un produit culturel, le livre bien sûr ou pour un scénario. Les créatifs y puiseront une mine conseils pour être plus performants.

Dans l’actualité, la Corée du Nord fait parler d’elle au plan politique ces temps. Toujours concernant ce pays, voici qu’il attire l’attention avec une expérience de mort imminente racontée par Quentin Six dans De l’Au-Delà à l’En-Dedans. C’est un cas vécu, le sien tandis qu’il était en mission humanitaire en Corée du Nord. Et il va se noyer. On va le respecter, il entrera dans un coma de phase 3 et fera l’expérience de mort imminente. Et il a attendu dix ans avant de livrer ce qu’il aura vécu, question d’assimiler cette expérience sensorielle hors du commun. C’est aux éditions du Dauphin Blanc.

Et dans le domaine de la criminologie, un essai approfondi sur les homicides au sein d’un couple. Le meurtre du partenaire intime des Mélanie Girard et Simon Laflamme chez l’éditeur Prise de parole,  fait tout le tour de la violence conjugale jusqu’à la dernière extrémité, le meurtre du conjoint. Pas étonnant, rien qu’à Montréal 65% des appels de patrouille à la police de Montréal concerne des cas de violence conjugale. Qu’on ne prend jamais à la légère car pouvant mener au pire. Les auteurs font ici l’analyse de 120 cas où les victimes sont autant des femmes que des hommes. Au pays ce sont les femmes, on ne s’en étonnera pas, qui composent le plus grand nombre des personnes assassinées. Si chaque crime est un cas à part, il y a des faits récurrents qui sont décryptés et qui nous aident à mieux comprendre comment des êtres qui se juraient hier un amour éternel parviennent à de telles conséquences funestes.

 

 


 


L’hyper militant de gauche Paul Cliche publie ses mémoires

Au Québec s’il est un homme qui incarne à lui seul la gauche c’est bien Paul Cliche qui maintenant âgée de 83 ans, a porté trois casquettes, journaliste, syndicaliste et militant politique. Indépendantiste par tous les pores de la peau, il continue de croire à son idéal. A preuve, cet octogénaire a encore suffisamment d’énergie pour publier ses mémoires ayant pour titre Un militant qui n’a jamais lâché. Il aura été de la fondation de Québec solidaire en 2006. Ce beauceron a une feuille de route où ses implications sont multiples tant sur la scène municipale montréalaise que provinciale. A la CSN il bataillera au sein de ce qu’on appelle le deuxième front. Hormis sa démarche personnelle, l’intérêt de ses souvenirs, c’est qu’il brosse l’évolution historique du Québec. Il devait disposer de bien des archives ou d’une solide mémoire, sinon les deux, car il est prodigue de plein de détails qui mettent les actions dans leur contexte. C’est l’homme juste que cherchait en vain dans l’Antiquité le philosophe Diogène.

Un militant qui n’a jamais lâché. Paul Cliche. Varia 421p.    www.groupenotabene.com

 

 


 


Une sordide affaire d’enfants kidnappés au Tennessee

Les passéistes qui prétendent que c’était meilleur dans le temps auraient tout intérêt à placer en tête de lecture Les enfants du fleuve de Lisa Wingate. C’est une remontée dans le temps, dans le sud des États-Unis, ségrégationniste où le Klu Klux Klan rôtissait des noirs en guise de BBQ où les lynchaient aux arbres. Puis par ailleurs, autre sombre tableau.  Est-ce que cette Société des foyers d’accueil du Tennessee a véritablement existé ? Si oui quelle sordide organisation qui kidnappait des enfants qu’on ne revoyait pour les recaser ailleurs. C’est le cas des frères et sœurs Foss, cinq au total qui  feront l’objet d’un rapt. Puis plus rien, ni vu ni connu. Puis grand saut jusqu’à nos jours, où une avocate s’interroge sur l’histoire véridique de sa famille. Vous verrez le lien entre les événements précités et leur conséquence. En quatrième de couverture on peut lire une citation qui donne bien le ton « Peu importe les chemins empruntés, le cœur se souvient toujours d’où l’on vient ». Et c’est la question de la quête des origines qui est le ferment de cette histoire qui est enlevante par le seul talent de l’écrivaine.

Les enfants du fleuve. Lisa Wingate. Les Escales 437p.     www.lisez.com

 

 


 


Sur les enfants-loups allemands

Les misères de la Seconde guerre mondiale n’ont pas pris fin avec l’armistice. Bien après, la société allemande entre autre, a souffert des privations, tout était rationné. Sans compter les villes dévastées par les pluies de bombes des alliés. Et ce que nous apprenons dans L’orphelin des docks de Cay Rademacher, ce conflit qui a fait 50 millions de morts, a eu en plus des victimes collatérales, des enfants abandonnés ou orphelins, en Allemagne toujours, qui erraient dans les décombres en mode survivance. On les surnommait les enfants-loups qui devaient tenir le coup au moyen de la manche, divers trafics et la prostitution. C’est ce monde que va découvrir le protagoniste de ce roman, qui est un inspecteur de police à Hambourg et qui doit élucider le meurtre crapuleux d’un jeune garçon dont le corps a été retrouvé étendu sur une bombe qui n’avait pas explosé. Comme ça se passe toujours à la sauce teutonne, il y a toujours du macabre, que ce soit en littérature ou au septième art, du moins quand il s’agit d’homicide. Ce livre n’échappe pas au genre qui fait la marque de commerce de ce pays. Ce pourrait au passage faire un très bon film. Ah oui, c’est le second volet d’une trilogie. Vivement la suite.

L’orphelin des docks. Cay Rademacher. Éditions du Masque 330p.

 

 


 


Une histoire de déserteurs durant la 1ère Grande guerre

La Première guerre mondiale a été une véritable boucherie et l’occasion de mettre au point des machines de guerre encore plus performantes pour faire le plus de victimes possibles. Nous sommes en août 1918, deux fantassins du camp français en ont marre et décident de prendre la poudre d’escampette. Deux déserteurs donc. Et ils commettaient de ce fait un geste d’une gravité exceptionnelle car si ont leur mettait le grappin dessus il risquait d’être conduits directement au peloton d’exécution. Vasseur et Jansen, les deux soldats en question, iront trouver refuge au domaine d’Ansennes, une propriété reculée, loin du tumulte des champs de bataille. Mais il y aura un capitaine de gendarmerie qui est parti sur leurs traces et qui entend bien leur mettre le grappin dessus. Voilà en résumé ce que vous trouverez dans Les retournants de Michel Moatti un solide roman qui a parfois la dynamique d’un suspense. On se réserve de vous dévoiler le sort qui attend les rebelles. Mais chose sûre c’est d’une lecture à tout vous faire oublier.

Les retournants. Michel Moatti. HC éditions 270p.  

 

 


 


Une pure qui veut mettre fin à la corruption

Les médias nous ont fait connaître Annie Trudel qui pour résumer à été agente de recherche à l’UPAC et au Ministère des transports du Québec, et qui un beau jour s’est transformée en sonneuse d’alerte, affirmant que ça ne tournait pas rond dans les officines gouvernementales provinciales. Cette sortie fut reçue comme une onde de chocs. Dans la Belle Province où il ne faut jamais faire de vagues, pas même de vaguelettes, vous pensez bien que la dame a commencé à déranger drôlement. On connaît bien l’expression « kill the messenger ».  Cette protégée de Jacques Duchesneau n’aura pas été à l’abri de sourdes menaces, voire d’intimidation de la part de l’UPAC. Elle a décidé qu’il était bon que les contribuables sachent comment ça se passe dans les officines de la fonction publique, des ministères et de la police. On voit surtout la lourdeur inimaginable de la machine bureaucratique et les coups de poignards que se donnent des fonctionnaires quand ils sentent leur pouvoir en péril.

Jeux de coulisses. Les dessous de la lutte contre la corruption au Québec. Les éditons de l’Homme 246p.    

 

 




 


Les réseaux sociaux et la criminologie pour les nuls

Les réseaux sociaux marquent l’ère de la civilisation web alors que les masses se sont jetées comme la misère sur le pauvre monde sur toutes les applications pouvant les mettre en relation les uns avec les autres. Si on connaît bien les Facebook, Twitter, Instagram etc, il y a en a qui relèvent de secteurs plus spécialisés, comme les amateurs de téléchargements de films qui s’échangent des commentaires sur leur passion. Mais quel monde! Steve Jobs avait dit, qui pouvait passer pour une prétention, qu’il allait changer le monde, et la suite lui a donné raison, tel un oracle. Bon bref, si vous n’êtes pas encore totalement embarqué dans cette spirale et que ça vous attire, voici une troisième réédition de Réseaux sociaux pour les nuls un classique mis à jour coécrit par Yasmina Salmandjee et Paul Durand Degranges. Vous saurez tout et même davantage, avec toujours cette simplification didactique qui a fait la marque de commerce de cette collection.

Puis dans un tout autre registre c’est La criminologie pour les nuls des Alain Bauer et Christophe Soullez. La criminologie qui entre dans le champ des sciences humaines étudie le crime, comment il est perpétré, ceux qui les commettent, les profils, les outils à la disposition de ceux qui traquent les criminels. Maintenant on a ajouté le terrorisme. Tout est passé en revue, de la statistique policière, la législation pénale, l’analyse des émeutes. C’est vraiment dense et même un tantinet exigeant. Mais encore là, on ne s’éloigne pas de la mission première qui est de faire comprendre au plus grand nombre les théories qui fondent cette discipline. Ceux qui adorent les polars, ou qui ambitionnent une carrière dans les forces de l’ordre ou même comme juristes, y trouveront une mine d’informations intéressantes.

 

 


 


Ces musiques de films et leurs compositeurs

Enlevez la musique d’un film, même seulement quelques mesures qui décrivent une scène, et vous en retirez aussitôt presque toute sa substance. Si les compositeurs de musique pop ont un peu les projecteurs sur eux, ceux qui s’attellent à la musique pour le septième art sont plutôt relégués dans l’ombre sauf quelques rares exceptions comme Michel Legrand. Faites un micro trottoir et demandez à l’homme de la rue qui est Bernard Herrmann, la majorité sera bien en peine de répondre. Et pourtant c’est un géant du domaine. Afin de rattraper votre ignorance ave ce bel album hommage à ces artisans Musique de films une autre histoire du cinéma écrit par Alexandre Raveleau un crac du grand écran à qui on doit plusieurs ouvrages sur le cinéma et les acteurs. Il fait défiler les plus grands devant nous, utilisant pour chacun une monographie qui va à l’essentiel. En même temps, en prélude, un cours d’histoire de la musique de films à partir des origines.

Musiques de films. Alexandre Ravelau. Éditions Chronique 218p.   

 

 


 


LLe mensonge plutôt que la vérité

C’est la conclusion à laquelle en vient l’éditeur de Laisse moi en paix de Clare Mackintosh un thriller psychologique qui débute par un double suicide. Celui d’un homme, suivi de celui de son épouse qui ne parvient pas à se remettre de la disparition tragique de son conjoint et qui ira le rejoindre de façon aussi dramatique. Reste une fille de cette union, Anna, qui des années plus tard est taraudée par la mort de ses géniteurs et tente de savoir ce qui l’est a mené à de telles extrémités. On connaît le dicton, qui cherche trouve. Et bien elle sera confrontée à une étonnante réalité. Et c’est pourquoi on vous ramène à ce qu’en conclut l’éditeur. Est-ce que toute vérité est nécessairement bonne à connaître et que le mensonge alors ne serait-il pas une carapace rassurante.

Laisse-moi en paix. Clare Mackintosh. Marabout 430p.   

 

 


 


Dents sucrées 100% vegan

Une préoccupation grandissante des protecteurs de la nature est d’appliquer dans l’assiette les grands principes salvateurs pour notre bonne vieille terre et par conséquent d’éliminer toute source d’origine animale. Vous nous direz, et c’est une réaction légitime, que ça doit être limite en diable. Eh bien non puisque Bérangère Abraham nous en fait la démonstration magistrale avec Pâtisseries vegan. Et pour nous faire saliver, elle fait accompagner celles-ci d’illustrations qui donnent un goût de sucre. Elle fait défiler fraisier, cheesecake, crêpes, brioches, biscuits et quoi encore. Ainsi vous pourrez satisfaire à votre goût des bonnes sucreries en ayant l’esprit en paix quand à la préservation de la biosphère. Qui aurait cru qu’en dégustant un-mille feuilles on contribuerait à la réduction de l’effet de serre ?

 Pâtisseries vegan. Bérangère Abraham. Mango 125p.     www.mangoeditions.com

 

 




 


Le coin pouce vert

Sébastien Levret  doit être certainement aimé des insectes car il a pour eux toutes les attentions, pour la plupart de grands alliés des jardins. Il a conçu pour eux des « hôtels » adaptés ainsi que des ruches qui font preuve de beaucoup d’imagination. L’auteur de Hôtels à insectes & ruches  chez  l’éditeur Massin, est un fervent militant pour la préservation de la biodiversité. Et de créer des habitats pour les insectes est génial car vaut mieux les avoir pour soi que contre soi. Et en ce qui concerne les insectes nuisibles, il a des idées de jardinage qui vont vous aider. Car on apprend qu’il existe de quoi réguler les ravageurs. Un autre ouvrage chez Rustica cosigné par une paysagiste Geneviève Chaudet et Ariane Boixière-Assrey journaliste et passionnée par l’horticulture, nous font découvrir dans Mes plantes dépolluantes un univers méconnu, à savoir que certaines plantes ont des propriétés d’assainissement de l’environnement. Saviez-vous que dans un appartement on peut trouver dans l’air du benzène, du xylène ou du toluène. Oui des noms qui font un peu frémir. Eh bien les plantes qui sont répertoriées vont être autant de faits de la nature pour nous venir en aide. Et ce sont pour beaucoup des recherches entreprises par la NASA qui ont permis de confirmer ces facultés.

 

 


 


Créer des joujoux en bois

Les touts petits, les éducatrices en garderie le savent bien, s’amusent avec des choses toutes simples, comme d’humbles blocs de bois. Et parlant de bois, il existe un manuel où sans avoir aucun talent pour le marteau et la scie, vous pouvez créer des jouets tout de bois. Votre guide se nomme Erin Freuchtel-Dearing. On vous demande seulement de faire montre de prudence pour ne pas vous blesser ou si jamais vous initier votre enfant à manier des outils. Et dans l’album Fabriquer des jouets en bois vous allez voir une infinie variété de modèles inspirants. Il y a 75 exemples et en plus on indique comment les colorer de façon naturelle.

Fabrique des jouets en bois. Erin Freuchtel-Dearing. Massin 126p.   www.massin.fr

 

 


 


Robert Ludlum continue de vivre après sa mort

Il est possible de vérifier l’adage qui dit que les écrits restent, les auteurs aussi, même quand ils ont trépassé comme Robert Ludlum qui bien que décédé en 2001 continue de faire surface. Comment expliquer la chose ? C’est que le prolifique écrivain et maître du thriller, avait laissé des manuscrits inachevés. Alors on a demandé à des scribes pointilleux de compléter les œuvres en respectant la couleur de l’original. Mission réussie pour Jamie Freveletti qui présente La stratégie de Genève. On se transporte pour ce faire à Washington D.C. qui est le théâtre d’enlèvements de politiciens en vue. Et notamment, une pointure, responsable des drones de l’armée américaine. Des ennemis donc qui veulent s’approprier des technologies novatrices pour de sombres desseins. Un nommé Jon Smith de concert avec un groupe tactique « Covert-One » va tenter une riposte. De l’action il y en a à la pelle qui vous fera oublier les vicissitudes de l’existence. Et c’est un beau tribut à rendre à Ludlum dont la présence ici se prolonge.

La stratégie de Genève. Robert Ludlum d’après Jamie Freveletti. Grasset 363p.     

 

 


 


Réduire la durée et l’obscurité de la nuit dans les villes

Un reportage d’un journal télévisé européen nous montrait comment la planète vue du cosmos gagnait de façon exponentielle en luminosité du simple fait de l’illumination intense des zones urbaines. Avec des conséquences fâcheuses pour l’écosystème apprenait-on car la lumière la nuit, dérangeait le cycle de vie des animaux nocturnes. Cela étant dit , à propos de l’illumination des cités, vient de paraître une recherche approfondie sous la direction de Louise Poissant qui a pour titre Lumières de la ville qui fait tout le tour de la question. Les contributions sont présentées selon leurs origines dans les deux langues officielles. On fait véritablement le tour de la question en commentant les expériences qui sont faites un peu partout pour réduire la durée et l’obscurité de la nuit. Et en matière d’éclairages de buildings on est sorti du cadre classique en allant vers l’audace comme on nous le montre avec des exemples à Rome et San Francisco. Les édifices se parent alors de couleurs bariolées qui donnent à ceux-ci l’impression de se métamorphoser en immenses toiles non figuratives. Excusez-le jeu de mots facile, mais c’est un essai éclairant!

Lumières de la ville. Collectif sous la direction de Louise Poissant. Les Presses de l’Université du Québec 309p.      www.puq.ca

 

 


 


Comment être un as de la pêche en eau douce

Le Québec regorge de cours d’eau où les poissons abondent. Et les fervents de la pêche sont nombreux. A leur intention, un gros pavé écrit en collectif nous dit tout ce qu’il faut faire pour augmenter ses prises. Il s’agit du Guide de la pêche en eau douce. Plus de 400 pages de conseils venant de pros du domaine. Et aussi avec en toile de fond un sens de la protection de l’environnement. Ainsi, alors que le nombre de vers de terre est en réduction drastique au point de contribuer à la sécheresse des sols, étant donner qu’ils ne sont plus sous terre à creuser des tunnels qui drainent le ruissellement des eaux, les auteurs recommandent d’utiliser des vers en…plastique, tout aussi efficaces. Des leurres parfois qui mystifient même les poissons les plus futés. Pleins de trucs à chaque page. Décidément c’est la bible du genre que tout pêcheur digne de ce nom, se doit de posséder.

Le guide la pêche en eau douce. Collectif. Modus Vivendi 432p.  www.groupemodus.com

 

 


 


Un roman ficelé sur l’intimidation en milieu scolaire

L’auteure Tijan fait un tabac à chaque sortie de livre car elle sait flaire les thèmes qui vont plaire à un large public. Ainsi avec le tome 3 de Fallen Crest elle aborde le sujet de l’intimidation à l’école. Ici c’est une fille très bien, prénommée Sam qui fréquente le lycée de la localité qui donne son titre au roman. Et sa personnalité va provoquer de profonds antagonismes. Certaines élèves lui vouent une dévotion tandis que les autres la haïssent comme ce n’est pas permis. Certains vont même fantasmer à l’idée de la supprimer. On savait que l’homme est un loup pour l’homme, la romancière en fait une éclatante démonstration. Puis outre le milieu éducatif qu’elle fréquente, il y a une rivalité entre son bled et celui voisin. Rien de reposant en somme. Et comme si un malheur ne venait jamais seul, il s’en rajoutera un autre. Bref, vous avez là assez de matériaux pour passer un sacré bon moment.

Fallen Crest T. 3. Tijan. Hugo 396p.    www.hugoetcie.fr

 

 


 


Ces femmes qui sont passées aux oubliettes de l’Histoire

Si on en juge par ce reprend le collectif Georgette Sand on a volontairement occulté les contributions des femmes dans l’Histoire du monde. Et ce que ce regroupement prétend n’est pas une déclaration à l’emporte-pièce. Un livre composé de monographies démontre noir sur blanc combien de femmes sont passées à la trappe de la mémoire du temps. Et c’est un tableau assez troublant. Ni vues ni connues rassemble des portraits de femmes bonnes ou méchantes c’est selon qui ont été pourtant marquantes mais qu’on a relégué aux oubliettes. Parmi les vilaines Violette Morris, une athlète française de l’entre-deux guerres qui était lesbienne et que, parce que ses seins la gênait en conduisant a subi une double mastectomie. Complice de la Gestapo en France durant l’Occupation, elle torturait cruellement hommes et femmes. Ce sont des résistants qui lui feront la peau en l’abattant à la mitraillette. Si elle est au Panthéon peu glorieux comme on peut le voir chez les hommes, il y en a d’autres Regina Jonas (1902-1944) une allemande, première femme rabbin. C’est intéressant de découvrir ces femmes qui pour beaucoup étaient à rebours de leur époque et qui ont décidé de mener leur barque. Elles en ont toutefois payé le prix par l’ignorance dans laquelle on a voulu tenir leur souvenir. Cet ouvrage est un devoir de mémoire qui les réhabilite.

Ni vues ni connues. Collectif Georgette Sand. Hugo 253p.    www.hugoetcie.fr

 

 




 


Le coin poésie

En 2016 on commémorait le centième anniversaire de naissance d’Anne Hébert. Et dans la foulée des événements soulignant cette date, la Maison de la poésie à Montréal entrait dans la ronde avec un petit colloque où chacun venait raconter son écrivaine, sa poétesse. Et les actes de cet échange sont maintenant disponibles dans la collection « chemins de traverse » aux éditions du Noroît. Neuf contributeurs écrivains eux aussi nous disent comment la grande femme de lettres les a interpelés avec des exemples tirés de son œuvre poétique à l’appui. Cela donne Leçons de ténèbres qui se penchent sur le volet poétique.

Chez le même éditeur, un plongeon dans Figures restantes le recueil merveilleux de Geneviève Boutin. Il nous arrive à deux jours de la Fête des mères. Et cet opuscule traite justement de l’importance de la maman, surtout quand elle disparaît et que le deuil est quel que peu difficile. Extrait « Je t’appelle, je t’implore depuis ce calme : ne m’efface pas ». Qui donne le ton. Le livre est d’ailleurs dédié à la mère de la poétesse. Des lignes toutes simples qui vous feront du rentre dedans si votre mère a occupé un large espace dans votre vie.

 

 


 


 L’histoire québécoise des maisons d’hébergement pour femmes

Professeure en service social à l’Université Laurentienne de Sudbury, Isabelle Côté nous présente une histoire des maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale au Québec. Elles ont vue le jour dans les années 70. Quatre décennies au service des femmes aux prises avec des conjoints violents. Toute une saga qui n’avait pas été racontée jusqu’à présent, du moins sous l’angle féministe qui est celui choisi par l’essayiste. La démarche a été fait dans le but de léguer un héritage aux mouvements de femmes de chez nous. Et il faut avoir en mémoire que les pionnières qui ont instaurées ces lieux sécuritaires, avaient en face d’eux un gouvernement qui ignorait cette problématique. Pour les besoins de son livre, elle a récolté les témoignages de quelques unes qui jettent un éclairage sur cette époque d’obscurantisme.

Les pratiques en maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale. Isabelle Côté.  Presses de l’Université du Québec.  www.puq.ca

 

 








 


Le coin santé physique et psychique (1)

En 1996 on se souviendra que sept moines de la communauté Notre-Dame de l’Atlas en Algérie, périrent aux mains de fanatiques islamistes. Ces martyrs qui seront reconnus sous peu comme tels par Rome, ne doivent pas être oubliés. Et c’est à quoi s’emploie Jean-Marie Lassausse un prêtre et agronome qui a passé quinze ans à voir à l’exploitation agricole du monastère tristement célèbre. A ses yeux il est impératif fasse figure de leçon au monde. Loin d’être vengeur, au contraire il entretient la terre en bon voisinage avec les musulmans. N’oublions pas Tibhirine est rempli de belles réflexions sur la collaboration entre les religions. Ainsi dit-il pourquoi l’une et l’autre ne s’informerait-elle pas de ce que devient l’autre dans un esprit fraternel ? C’est aux éditions Bayard.

Les deux livres qui suivent aux éditions du Dauphin Blanc ont une thématique similaire car ils ont pour thème la vocation de maman ou plus largement de parents. Le premier de Julie Niquette Constats d’une jeune maman sont comme l’indique sa signataire de brèves réflexions maternelles drôles et réalistes. Et il y en a de savoureuses telle celle-ci « on adore leurs petits plis (parlant des bébés) alors pourquoi les nôtres aussi ? ». Une petite plaquette qui donne du sens au rôle de mère.  Le second porte deux auteurs Karine Drouin et Manon Porelle « Être un parent présent et imparfait ». Qui va certainement permettre aux pères et mères, surtout ces dernières lors des premières proximités avec l’enfant, de cesser de se faire du mouron parce qu’on ne se sentirait pas à la hauteur de la tâche à accomplir. Les faiblesses retiendra t’on de cette lecture, ne nous rendent que plus humain.

Ce qui serait une lecture complémentaire et plus approfondie aux livres précédents c’est Le burn-out parental d’Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak dans la collection « carrefour des psychothérapies » chez l’éditeur deboeck. Toutes deux docteures en psychologie et professeures à l’Université belge de Louvain, elles nous présentent un ouvrage magistral de référence sur cette problématique, qui selon les dernières statistiques touchent 5% des parents. Et on le comprend où la conciliation travail famille est souvent mission impossible, tant les deux sont sources de stress. Elles ont donc pris en compte des études qualitatives sur le sujet et sur 5000 parents. Leur ouvrage fait donc tout le tour de la question allant du dépistage jusqu’au traitement.  

Et demeurons dans le même registre, cette fois sur un mode plus léger avec les Parentillages de Louis-Simon Ferland aux éditions La Semaine. Il a énormément d’humour le monsieur et bien des médias diffusent ces capsules drolatiques. Il essaie de dédramatiser la responsabilité parentale pour qu’elle ne soit pas trop écrasante. Si beaucoup de passages nous font sourire, il se permet de belles lucidités comme lorsqu’il rappelle qu’en dépit du fait que nos enfants vont nous laisser quelques cheveux blancs, à force de vieillissement prématuré, une chose est indéniable, incontestable, nous aimerons nos enfants inconditionnellement quoi qu’il advienne. A lire sans faute car il élève la parentalité au rang de vocation.

Concluons enfin ce bloc consacré au rôle de parents avec un témoignage, celui de Bianca Longpré bien connue pour ses participations médiatisées et qui est à la ville l’épouse de l’humoriste François Massicotte. Ce couple a adopté trois enfants. C’est donc un angle parental intéressant que nous fait mieux connaître la maman dans Mère ordinaire chez l’éditeur Modus Vivendi. Elle traite de tout ce qui compose le calendrier d’une vie de famille comme l’Halloween, le changement d’heure. Des petites banalités qui ont rythment pourtant le cocon familial. L’humour est très présent. On sent que l’auteure a du prendre beaucoup de plaisir à a rédaction et à se défouler dans un même temps.

Les deux titres qui suivent le sont chez l’éditeur Sully. Chef de file en naturopathie Daniel Kieffer écrit Comment se régénérer pour bien vieillir. Il parle carrément ici d’une méthode de rajeunissement avec sa discipline. L’ouvrage bien documenté contient des exercices dont de respiration, comment bien recourir aux plantes et nutriments et comment parvenir à réussir l’équation harmonieuse entre le corps et l’esprit. Inspiré par les préceptes bouddhistes afin de devenir le plus zen possible. Et le livre fait autorité puisqu’il en est à sa réédition. Puis auto pur de la japonaise Yoko Orimo de nous introduire à la dimension spirituelle de l’art en pays nippon.  Les gestes et rituels codifiés procèdent d’une longue tradition spirituelle qui tend à vouloir donner du sens aux actes les plus banals, tels faire du thé, la pratique du théâtre nô ou bien l’écriture de haikus. Au terme de cette lecture on comprend mieux l’essence de cette culture qui nous semble si éloignée. Les besoins fondamentaux demeurent les mêmes mais ils sont là bas chargés de signification.

 

 




 


Le coin santé physique et psychique (2)

En quatrième de couverture de « Univers surdoué » de Tanya Izquierdo Prindle aux éditions La Semaine on peut voir le visage volontaire d’une jeune femme la tête appuyée sur son poing. C’est une surdouée et porteuse du syndrome d’Asperger. Une question d’abord, combien y a-t-il de surdoué en moyenne dans la population ? Réponse 5%. Et leur intelligence supérieure les marginalise. Au sein de notre équipe de rédaction, nous comptons également un surdoué qui nous a raconté comment on a voulu exercer sur lui de l’intimidation en le traitant de « bolé » et en le mettant à part du groupe. Et le système scolaire québécois est tout à fait déficient en ce qui concerne le repérage en matière de douance, de sorte que ces élèves mieux dotés au plan intellectuel risquent de verser dans la délinquance faute d’être encadré à temps. L’auteure qui milite pour ces êtres particuliers a fondé l’Association québécoise pour la douance. Dans ces pages elle met en lumière les enjeux de la singularité.

Le défi est surprenant, comment en arriver à un corps de rêve en 12 semaines! Eh bien c’est la proposition étonnante que nous fait Fajah Lourens avec Killerbody aux éditions marie-claire. Sa méthode a été élaborée avec le concours de coachs sportifs et d’experts en nutrition. C’est un combiné qui alterne des menus minceurs avec des exercices à faire. A voir l’auteure qui s’affiche en couverture, actrice DJ et productrice, on se dit que tout est possible. Nous avons là sous nos yeux tout un objectif à atteindre. A vos marques, prêtes, débutez le programme!

Nous sommes des nains devant la connaissance et on peut le vérifier chaque jour. Ainsi saviez-vous qu’il existe des menus spécifiques pour prévenir les maladies cardio-vasculaires ? Eh oui. Et c’est ce dont aborde le diététicien-nutritionniste Nicolas Aubineau qui voit à l’alimentation des sportifs d’une part et aussi à dans a pratique des patients qui éprouvent des problèmes cardiaques et qui doivent s’astreindre à des menus étudiés. Il préconise un programme en trois semaines, une méthode simple avec accompagnement jour après jour. Et ce n’est pas des menus tristes au contraire car il sous-titre son livre Pour prendre soin de mon cœur « mon programme gourmand ». On trouve de délicieuses salades, des poissons. Pleins de bonnes choses qui peuvent être appréciés tout autant des gens en bonne santé. C’est aux éditions Mango.

 

 




 


Couleurs argentines et jalousie chez le Marchand de feuilles

La maison d’édition Marchand de feuilles pourrait être l’équivalent au Québec, ce qu’est Actes Sud en France, le même degré d’excellence dans le choix des écrivains retenus, la portée universelle des sujets et aussi une quasi parenté au plan graphique. Cela étant dit, voici les derniers opus de l’éditeur québécois. Laure Bouvier nous sort sa Suite argentine. A l’invitation d’une amie, Élise qui a eu la douleur de perdre son mari, se rend en Argentine pour changer le mal de place comme on dit communément. Pour elle ce sera l’émerveillement en mode majuscule. De quoi alléger son deuil passablement. Par après elle va s’installer à la campagne, puis à New York où elle fraiera avec un duo d’amis disparate et artistes. Cette vie de bohème ne sera pas sans écueils comme vous pourrez le constater. La femme se cherche. Va-t-elle trouver l’apaisement ? C’est ce que vous découvrirez. Puis Françoise de Luca présente Le renard roux de l’été. Qui exploite un vil sentiment, la jalousie. Nous suivons les tribulations psychologiques d’un frère et d’une sœur qui alterneront entre une belle fratrie et une rivalité sur fond de jalousie. On le sait, cet état d’esprit se fonde sur un grand manque de confiance en soi. Mais n’en demeure qu’ils sont frère et sœur et qu’une réconciliation est toujours possible. Le sera-t-elle dans ce cas là ? Ces deux romans ont en commun d’être le fruit d’écrivaines accomplie qui trouvent les mots les plus justes pour rendre les méandres de l’âme des personnages. Une fois de plus, deux fleurons qui viennent grossir le beau catalogue de l’éditeur.

 

 


 


Une poésie urbaine et coup de poing

Comme c’est étrange, on a lu le livre avant le communiqué de presse. Et on se disait que Mauvais penchant avait des allures de slam, avec dans ce recueil de poésie des mots qui font musique. Eh bien nous n’étions pas loin de la vérité car l’auteur Félix Jousserand est chansonnier expérimental, activiste de l’undeground, chanteur du collectif Spoke Orkestra et du groupe Dum Dum. Voilà pour la carte de visite. A première vue, il n’y a pas de cohérence au fil des phrases. Mais si vous lisez le tout à voix, haute, c’est là que la musique qui s’est tapie dans les mots ressort. Et il y a du sens alors. Extrait « L’accent ne disait rien, ni les imprimés blancs, bomber les Parisiens en vénérant leur vice. Les petites filles prenaient le pli et descendaient d’un timbre, en moins, frappant leurs bouteilles d’Evian vide ».  Vibrant en diable!

Mauvais penchant. Félix Jousserand. Au diable vauvert 175p.    www.audiable.com

 

 


 


 Un Foenkinos de premier plan

Comment un individu qui a été professeur aux Beaux-Arts de Lyon peut-il du jour au lendemain se retrouver gardien de salle au Musée d’Orsay ? Telle est la question. Mais au fur et à mesure que vous avancerez dans Vers la beauté de David Foenkinos on comprendra mieux que quelqu’un confronté à de grandes épreuves voire des tourments puisse choisir comme alternative la contemplation de la beauté en guise de mode d’apaisement. Mais quand même, on veut bien comprendre, mais il aura fallu pour cette reconversion brutale un méchant traumatisme. Il est aussi celui d’une femme dans ce roman éblouissant. C’est sans doute le livre le plus accompli de ce grand écrivain. En même temps c’est une initiation au désir de beauté.

Vers la beauté. David Foenkinos. Gallimard 222p. 

 

 


 


Comment la mort de Bob Kennedy a propulsé une rock star

C’est un drôle de roman qui nous arrive Ambassador hotel de Marie Desjardins  à la fois un roman certes mais basé sur une biographie authentique, celle du chanteur Rowan Rowan du groupe Right une formation rock britannique. Lorsque le groupe arrive à Los Angeles pour enregistrer un album ce 4 juin 1968, le sénateur Bob Kennedy subira le même triste sort que son frère aîné John Fitzgerald en succombant sous les balles d’un assassin, dans les cuisines de l’Hôtel Ambassador. Ce qui inspirera ce titre au band british « Shooting at the hotel » qui propulsera ce chanteur et ses musiciens. L’auteure reprend à la fois la vie du chanteur et comment celui-ci a pu atteindre à la notoriété et ce qui lui est arrivé par la suite. Un bel exercice de style qui nous fait voir un groupe rock dans les coulisses.

Ambassador hotel. Marie Desjardins. Éditions Du Cram 587p.    www.editionsducram.com

 

 




 


De beaux mystères à résoudre chez ScriNeo

D’entrée de jeu on serait tenté de classer ces deux prochains titres chez l’éditeur ScriNeo dans le registre des livres pour la jeunesse, vu le graphisme des couvertures. Mais à la lecture, si captivante on se dit que c’est toutes les tranches d’âge qui peuvent y prendre plaisir à condition cependant d’avoir gardé son âme d’enfant. Car les deux tomes qui suivent ont en commun d’être chargés de mystères. Avec Poussière fantôme d’Emmanuel Chastellière qui fait de son « héros » un guide touristique de lieux hantés à Montréal. Il a la singularité d’être en liaison, tenez-vous bien, et rien de moins qu’avec une jeune scientifique décédée en 1917. La table est mise. Et cette dernière veut élucider les raisons de sa propre mort aidé en cela par son copain Archibald. On ne s’ennuie pas une seconde.

Puis cette fois une plongée dans la Ville Lumière au XIXème dans La Dame en rouge de Béatrice Bottet. Nous allons faire connaissance avec une voyante Violette Baudoyer connue sous le pseudonyme de Madame Euryale. On l’a promise à un prétendant hideux alors que son cœur bat la chamade que pour son beau Florimond un journaliste en quête perpétuelle de nouvelles à transmettre en exclusivité. Et pour le malheur de sa compagne voyante, il a fait la rencontre d’une autre qui l’intéresse énormément. Pensez donc, elle discute avec les anges. Violette est dans l’instant fragilisée. Comment son amour va-t-il échapper au péril d’une rivale ? Du bonbon pour le lecteur en mal d’exostisme.

 

 


 


Michel C. Auger remet les pendules à l’heure

C’est une excellente idée des éditions La Presse de publier cet ouvrage de Michel C. Auger l’animateur estimé de Midi info sur les ondes de la radio d’Ici Radio-Canada Première. Ça tombe à point nommé à quelques mois du déclenchement des prochaines élections provinciales qui verront peut-être si la tendance se maintient, le balayage des libéraux après tant d’années de règne. Donc un scrutin majeur. 25 mythes à déboulonner en politique québécoise tel est le titre choisi qui dit bien de son contenu. Et c’est là qu’on se rend compte que la réputation de fin analyste, ce commentateur politique ne l’a pas volé. Il y a là une finesse de jugement qui enchante. Il remet bien des pendules à l’heure. Voyez quelques thèmes « Les Québécois sont pauvres parce qu’ils sont trop taxés ». « Le vieillissement de la population fera en sorte que les coûts de la santé vont exploser »  « Les syndicats sont trop puissants au Québec », « Le français est en recul au Québec ». Pour chacune de ces assertions, il oppose la réalité qui est bien différente. De sorte que rendu à la dernière page on se rend compte qu’on entretient continuellement des scénarios catastrophiques et que, au final, notre Belle Province ne s’en tire pas si mal que ça. Il y a de l’optimisme en toile de fond. Ça fait plaisir à lire et conditionnera sans doute votre choix dans l’urne.

25 mythes à déboulonner en politique québécoise. Michel C. Auger. Les éditions La Presse 195p.      www.editionslapresse.ca

 

 


 


Une histoire homosexuelle à…Haïti

Haïti est bien le dernier pays où on imaginerait concevoir un thème de roman centré sur l’homosexualité, ce pays étant sans doute au dernier rang de l’ignorance en matière de diversité sexuelle et les gays là bas si ostracisés comme on ne peut à peine l’imaginer. Et pourtant Gary Victor ose en figurant l’instauration d’un premier festival gay et lesbien, Festi Masi. On peut imaginer le tollé que la chose suscite et l’hostilité de l’establishment. Mais ce qui est intéressant c’est de faire de l’homosexualité une sorte de détonateur pour dynamiter une société sclérosée par le double poids de la catholicité et du vaudou. On s’amuse énormément du trouble causé par l’avènement d’une célébration gay dans l’île. L’écrivain a du prendre un plaisir fou à mettre en situation les personnages. En tout cas la transmission est totale et le lecteur s’amuse beaucoup. Vraiment le monde n’est plus comme avant.

Masi. Gary Victor. Mémoire d’encrier 177p      www.memoiredencrier.com

 

 


 


Comment vivait-on dans le Québec des XVIIIème et XIXème siècles

L’historien Christian Dessureault a apporté une contribution remarquable à la connaissance de ce que fut la vie quotidienne des paysans au Québec au cours des XVIIIème et XIXème siècle. Il a mis plus de trente ans de recherches qui l’ont amené à publier dans diverses revues et ouvrages. Grâce aux éditions Fides nous avons devons nous le corpus rassemblé de ces études très fouillées. Rien de ce qui composait la vie journalière des nôtres n’a de secret pour cet éminent chercheur. On y traite du coût de la vie, du durcissement de la vie seigneuriale après la Conquête, etc. Et le tout est complété par un rigoureux appareil critique. Nous sommes estomaqués de pouvoir lire tant d’informations sous nos yeux qui établissent la radiographie économique et sociale de ces époques.

Le monde rural québécois aux XVIIIème et XIXème siècles. Christian Dessureault. Fides 432p.      www.groupefides.com

 

 


 


Melchior le nouveau romantique

En cette ère numérique où le déficit d’altérité est abyssal, y a-t-il encore place pour le romantisme ? Et si oui il est de quel couleur ? Eh bien, peut-être que c’est Melchior qui annonce un nouveau courant sentimental. C’est le nom qu’il porte pour ses débuts dans le monde des lettres. Il nous livre Les chutes dont les chapitres sont autant de correspondances où l’auteur traite énormément de l’affection, amis de biens d’autres considérations. Car il a aussi des indignations. Il se met à nu côté âme et nous croyons que c’est cette authenticité où le mensonge et le formatage sont rois des conventions sociales, qui va le faire aimer de la multitude. C’est du moins ce qu’on lui souhaite. A suivre. On nous informe qu’un film est en préparation sur lui. C’est dire que le personnage à la ville doit être tout sauf banal.

Les chutes. Melchior. Au diable vauvert137p.    www.audiablevauvert.com

 

 


 


Un retour éclairant sur Marcuse

Les philosophes sont des passeurs et Herbert Marcuse (1898-1979) n’en est pas le moindre. Et Louis Desmeules qui est un familier de sa pensée, a trouvé bon de suggérer de le revisiter, d’autant qu’il le met en contexte en parallèle aux événements de Mai 68 dont on commémore le 50ème anniversaire. Ce professeur de philosophie au cégep de Sherbrooke nous rappelle que déjà, Marcuse évoquait une société unidimensionnelle. Il se sentirait bien comme un devin en voyant que sa prédiction s’est avérée juste alors que les humains de la génération numérique offrent tous l’air de zombies. Marcuse Mai 68 et le retour de l’histoire ?, est un opuscule mais dense par les idées qu’on véhicule. Les philosophes ont leur utilité plus que jamais pour paver la voie à ceux qui cherchent à travers les ténèbres de l’obscurantisme et néolibéralisme sauvage.

Marcuse Mai 68 et le retour de l’histoire ? Louis Desmeules. Presses de l’Université Laval 122p.    www.pulaval.com

 

 


 


Comment Jésus se comportait-il envers les femmes ?

A notre époque hyper sexué, on peine à imaginer un homme qui fasse abstinence de toute vie sexuelle. Qu’est-ce qu’on n’a pas inventé autour de la figure de Jésus Fils de Dieu fait homme, qui avait pris forme humaine pour partager le quotidien des gens qui composaient la société de son temps. Pour nous donner un réel éclairage du rapport du prophète avec la gent féminine, il faut lire un essai remarquable d’Enzo Bianchi « Jésus et les femmes ». C’est un moine qui a fondé la communauté monastique de Bose en Italie. Et sous sa plume on sera surpris de savoir que Jésus avait un discours très progressiste concernant la condition féminine par rapport aux mâles de son temps. Et pour appuyer son propos, l’essayiste cite abondamment les Écritures. On est bien loin de Dan Brown et du Da Vinci Code qui faisait de Jésus l’amant de Marie-Madeleine.

Jésus et les femmes. Enzo Bianchi. Novalis 165p.     www.novalis.ca

 


 


Quand Christian Vézina pense à voix haute

A l’émission hebdomadaire « Dessine-moi un dimanche » sur la Première chaîne radio de Radio-Canada,  l’animateur Christian Vézina donne libre cours à ce qui lui passe par la tête, que ce soit des déménagements de locataires, de l’indignation ou bien des combats de coqs que se livrent les intellectuels français dans les médias. Ceux qui le suivent en redemandent, et d’autres qui ont raté ses brillantes sorties et qui en ont entendu parler, voudraient sans doute se plonger plus avant et se familiariser avec le contenu de ses réflexions. L’occasion en est offerte alors qu’il lance Un dimanche à ma fenêtre qui rassemble les meilleurs textes qui ont servi à ses livraisons en ondes. Si Juliette Gréco chantait « Je hais les dimanches » avec du Vézina pur jus, au contraire on les adore.

Un dimanche à ma fenêtre. Christian Vézina. Somme toute 162p.   www.editionssommetoute.com

 

 


 


Un nouvelliste atteint de lucidité chronique

Le plaisir de lire est doublé quand un écrivain élève le niveau avec des tournures de styles, des métaphores, des envolées lexicographiques qui nous font jubiler. C’est exactement à quoi vous risquer d’être confronté en fréquentant André Marois (la littérature française avait déjà son André Maurois). Sur des illustrations de Pierre Pratt l’homme de lettres présente L’œuvre incomplète d’Amilcar Torpp. Ne vous attardez pas trop au titre, c’est comme s’il fallait en trouver un. Ce sont des nouvelles avec pour chaque chapitre un univers particulier. C’est comme un musicien qui fait des gammes, lui se joue de la nouvelle comme un virtuose qui tutoie l’excellence. Mais ce qui frappe c’est qu’il est sans doute atteint de lucidité chronique car son sens de l’observation est renversant. Que du bonheur à chaque page. Dans le genre de la nouvelle, vous avez ici l’équivalent d’une classe de maître.

L’œuvre incomplète d’Amilcar Torpp. Somme toute 160p.     www.editionssommetoute.com

 

 


 


Le grand paradoxe caribéen

Le géographe Romain Cruse apporte sa contribution au devoir de mémoire concernant les événements de Mai 68 dont on souligne cette année le 50ème anniversaire. Si, ça va de soi il a été beaucoup question des troubles sociaux de cette époque qui ont marqué la France, qu’en est-il, pour ce qui est de la région des Caraïbes. Le géographe donc se métamorphose en historien et brosse un panorama plus élargi aux années soixante dans l’ensemble, des faits comme prémisses qui en expliquent d’autres. Il a choisi comme titre Le mai 68 des Caraïbes. Il retrace les exactions commises par des dirigeants qui confondaient allègrement revenus de l’État avec leur cassette personnelle. Ce qui a amené la plèbe à des soulèvements qu’il passe en revue. Est-il heureux des lendemains de 68 ? Pas vraiment. Il constate un grand paradoxe progrès pour les uns et appauvrissement pour les autres. C’est un cours magistral qui nous donne des éléments pour pouvoir s’indigner. Au passage, l’auteur est correspondant pour le Monde diplomatique et est basé à Fort-de-France.

Le mai 68 des Caraïbes. Romain Cruse. Mémoire d’encrier 397p.

 

 


 


Tout ce qu’il savoir sur Les Belles-Sœurs

Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay ont été créé en 1968. Un demi-siècle s’est écoulé depuis. Qui est devenue la pièce culte, qui tel un tsunami allait faire table rase de l’asservissement du théâtre face à tout ce qui venait de France. Maintenant on allait sur les planches parler comme le vrai monde. C’est le chroniqueur Mario Girard à La Presse qui reprend toute la saga de cette création qui allait propulser Michel Tremblay et son acolyte André Brassard à la célébrité. Mais que de préjugés il aura fallu pour en arriver à imposer cette histoire de femmes qui ont pour seul divertissement de « collectionner » des timbres primes Gold Star qu’on vous remettait selon votre volume d’achat et qui permettait de se mériter des articles, généralement des accessoires de cuisine. On le sait, la pièce a été présentée pour la toute première fois au Théâtre du Rideau-Vert. Une révolution dans ce temple de la culture française. Et les co-directrices Yvette Brind’Amour et Mercedes Palomino sa compagne, ont un peu contre leur gré, acceptées de présenter la pièce. Mais l’auteur raconte avec force anecdotes croustillantes comment malgré le succès fou qui faisait tinter le tiroir caisse, la Brind’Amour ne se gênait pas pour cracher sur le joual, ce langage du peuple qui provoquait d’étrangers rires, bien différents de ce que générait les abonnés réguliers. Et les cachets! 5 dollars par soir pour la jeune débutante Rita Lafontaine et 45$ pour la star Denise Filiatrault. Vous en apprendrez ainsi à chaque page. C’était le plus beau cadeau à faire pour commémorer ce grand événement qui allait changer à jamais notre théâtre et le décoloniser. Chapeau sieur Girard.

Les Belles-Sœurs. Mario Girard. Les éditions La Presse 215p.    www.leseditionslapresse.ca

 

 




 


Le coin pouce vert

L’horticulteur amateur ou chevronné doit constamment composer avec le calendrier pour savoir quand ensemencer, empoter, tailler etc. Et si vous souffrez parfois de déficits d’attention ça risque de nuire à vos plantations. Voici aux éditions Massin un livre utile en diable Le carnet pratique du jardinier. Vous avez chaque moment du mois avec des instructions afin de ne rien oublier des gestes à poser pour une récolte mirifique. Il y a là dedans une mine d’informations que l’on voudra toujours garder auprès de soi aux fins de consultation. Et chez Rustica laissez vous piloter par Jean-Yves Prat qui présente Petit ABC Rustica du verger bio. Ce bio tellement tendance. Si vous êtes adhérent à manger sans pesticide mais êtes horrifiés par les marchés d’alimentation qui pratiquent des prix prohibitifs, alors il ne s’offre qu’une solution, les faire pousser soi-même ces fruits et légumes. Il utilise pour ce faire la technique du pas à pas ou si vous aimez mieux du geste par geste appuyé par 300 dessins explicites. C’est technique certes mais expliqué avec un grand art de la vulgarisation.

 

 


 


Journal d’un pèlerin

Jean-Marie Morais est un croyant qui a lui aussi fait son chemin de Compostelle. Il en a tiré un journal, sans prétention, où il couche les réflexions qu’il avait noté soigneusement dans ses carnets. Ça donne Le bâton fleurira publié à compte d’auteur. On y trouve tout ce qui est essentiel à quelqu’un en quête d’Absolu. Et bien que sa tête soit au ciel, ses pieds sont bien sur Terre et il rencontrera son lot de gens mal lunés. Mais ça lui importe peu au final, lui qui est exalté par le trajet à accomplir. On appréciera son goût pour les choses simples de ce monde.

Le bâton fleurira. Jean-Marie Morais.

 

 


 


Faire son sac en papier personnalisé

Depuis que les législations interdisent progressivement le recours aux sacs légers en plastique pour cause d’assainissement de l’environnement, on voit des commerces mettre en vente des sacs réutilisables. C’est bien. Mais que diriez-vous d’avoir le vôtre, ou même plusieurs, conçus à partir de matériaux de récupération ? C’est ce que propose ce livre Les sacs en papier. Vous avez 53 modèles proposés qui sont des bases à partir desquelles vous pouvez donner libre cours à votre imagination.

Les sacs en papier. Les éditions de saxe 44p.     www.edisaxe.com

 

 


 


Des techniques éprouvées pour peindre des paysages à l’aquarelle

Terry Harrison est un des grands maîtres de l’aquarelle. Aux éditions de saxe il a publié déjà quatre titres qui font autorité. Et celui que nous avons maintenant en traduction française est son cinquième, qui a été édité la première fois en 2011 et dont les rééditions n’ont de cesse, preuve que ce mentor a su s’imposer. Cette fois il invite les aquarellistes à s’attaquer à la complexité des paysages. Paysages de campagne comprend à la toute fin les transferts qui sont inclus et qui servent de canevas pour pouvoir saisir les harmonies. Et il y a une foule d’exemples issus de son grand talent qui vont servir de modèles inspirants.

Aquarelle, paysages de campagne. Terry Harrison. Les éditions de saxe 48p.    www.edisaxe.com

 

 




 


Le coin santé physique et psychique (1)

Les quatre titres qui suivent sont publiés par les éditions AdA. Le naturopathe torontois Christopher Sowton s’écarte un peu de son champ habituel de travail pour s’attacher à l’analyse des rêves. Non pas comme on a l’habitude de le faire, genre qu’est-ce que signifie de rêver à des crocodiles ? Lui voit dans les rêves des outils de transformations de connaissance de soi. Il fonctionne par cinq étapes : capture, clarification, orientation, lien et réponse. Avec lui vous allez entrer dans un monde parallèle fascinant. Ailleurs c’est Stéphanie Dordain qui débarque avec Celui que j’ai choisi d’aimer. C’est étonnant qu’un roman se retrouve dans cette section. Mais celui-ci, loin d’être un récit en a toutes les apparences, tant l’histoire qu’il raconte ressemble à beaucoup du vécu de pas mal de nous, au sens que nous investissons beaucoup dans l’amour. Parfois on trouve une correspondance parfaite, du moins le croit-on. Pour se rendre compte d’un sentiment tout de même de vide. Et si l’amour se métamorphosait en une autre chose ? Voilà le propos de ce livre écrit avec les mots du cœur.

A regarder la figure sévère de certaines personnes, on peine à imaginer qu’ils ont été un jour des enfants. Et lorsqu’on coupe avec cette part de l’être qui est en nous, ça rend le parcours terrestre bien plus ardu. Médium, Véronique Dufour exhorte les humains à ne jamais abandonner l’enfant en eux. Elle écrit même à ce sujet Comment apprivoiser l’enfant intérieur si d’office on ne se rend plus compte de sa présence. Il y a beaucoup de préceptes dans ces lignes. C’est pourquoi en fin de chapitre on trouve un récapitulatif afin de s’assurer qu’on a bien retenu les leçons.

Puis Thomas Edye formé au point de départ en génie électrique s’est orienté par après vers la médecine énergétique. Avec Les gardiens du karma l’auteur nous invite à revisiter nos vies antérieures. Au plan psychique, il y a du pétrole à forer. Un indice inéluctable de l’existence de vies d’avant , c’est lorsqu’on a parfois l’impression de refaire un geste qu’on a déjà fait, ou d’imaginer qu’un événement vécu nous est étrangement familier. C’est tout un cours qu’il nous donne sur ces fameux karmas.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (2)

L’homme a ceci de supérieur à l’animal qu’il est doté de la raison. Mais on oublie aussi une autre dimension qui confère un autre degré de petit plus, c’est qu’il est aussi un être spirituel. D’où le paradoxe qu’au moment où la pratique religieuse, toutes religions confondues, connaît un déclin, il n’a jamais été autant question que d’affaires religieuses. C’est qu’on ne peut balayer cette part essentielle de la construction psychique. S’il y en a une qui est bien au courant c’est Suzanne Rouleau professeur de théologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières qui a fait de l’accompagnement spirituel auprès de gens qui se sont éloignés de la religion. Elle nous gratifie de son expertise dans un guide En-quête de sens qu’elle sous-titre « guide de la dynamique spirituelle contemporaine ». C’est un travail de grande rigueur mais qu’elle a su adapter pour rejoindre le plus grand lectorat possible. Nous avons tous en nous une dynamique spirituelle qui ne demande qu’à s’épanouir, pour notre mieux-être. C’est aux éditions Novalis.

Qu’il peut être rebutant notre rapport à l’argent. On dit même que ce dernier mène le monde, c’est vous dire. Sébastien Duperron chez Broquet s’est arrêté pour observer nos comportements face au dieu dollar, panier percé ou avaricieux ? Il y a entre les deux toute une série d’attitudes. Dans Mon fric à moi il s’est mis en tête à ce qu’on développe face à l’argent un lien équilibré. Il est plein d’empathie pour ceux qui se sont laissé entraîner dans une spirale de dettes. Il nous fait partager sa propre façon de faire avec l’argent. Il surveille les spéciaux des Publi-sacs dont il reconnaît être accro. Ce blogueur dont le site a comme identification ce qui a servi au titre du présent livre, y va de conseils éclairés.

Rosette Laberge est détentrice d’une maîtrise en gestion et d’un bac en communication. Avec un tel cursus universitaire, beaucoup d’horizons s’offrent à nous. Elle a plutôt opté pour le coaching de vie, fort du fait que la sienne a été assez intense. Elle avait des certitudes à exprimer et elle fait dans Comment réaliser vos rêves aux éditions du Cram. Femme réaliste, elle prévient d’emblée qu’elle ne détient pas la recette miracle. En même temps qu’elle lance un sérieux conseil à ceux qui sont champions de la procrastination. Avec beaucoup d’humour, elle nous dit avec réalisme que contrairement au yogourt, nous on ne connaît pas notre date de péremption. Donc autant s’y mettre tout de suite. Ses petits conseils ne peuvent que nous faire du bien.
En France Maud Fontenoy est toute une pointure, femme des mers, éminemment respectée, pour avoir traversée l’océan Pacifique d’Est en Ouest à la rame et accompli le tour du monde sur trois océans en solitaire sur un voilier. Si sa vie professionnelle l’a menée au sommet de son accomplissement, sur le plan humain, ça été le chaos avec des hauts et des bas. Il lui aura fallu attendre l’âge de 40 ans pour enfin trouver l’amour. Militante pour la sauvegarde des mers et plus largement pour la protection de l’écosystème, elle est engagée politiquement sous la bannière des républicains. Pourquoi évoquer ses états de service ? C’est qu’elle a cumulée toute une expérience de vie et elle a compris quelques vérités de base qu’elle nous partage généreusement dans ce livre Vivre, vraiment aux éditions First.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (3)

C’est un charmant petit boîtier aux éditions Rustica, Les carnets de l’herboriste. A l’intérieur se trouve trois livrets : Les plantes de santé, Les plantes de beauté et Les plantes de Bien-être. Pour chacun de ces mini livres, la description des plantes et une fiche signalétique de leurs propriétés. Très utile à avoir sous la main quand vient le temps de se poser des questions sur l’opportunité de chacune d’entre elles et qu’on n’a pas envie de se farcir de doctes traités.

Chez Vigot de Mathias Ennenbach c’est Le bonheur par la méditation. Certes il n’aura pas été le premier a écrire sur la chose. Mais ici, sa méditation à la particularité de s’accomplir en pleine conscience, ce qui change nettement la donne. Pour bien transmettre ce savoir, l’auteur a recours à des questionnements et des postures que tout le monde peut reprendre aisément. Côté théorie il fait intervenir les dernières connaissances, notamment en neurosciences. Et la méditation en pleine conscience va être particulièrement recommandée à ceux qui souffrent de trop de stress ou de surmenage.

Les tisanes, c’est un monde merveilleux. Sebastian Pole nous emmène à leur rencontre avec Tisanes santé aux éditions marie claire. Si la verveine et la camomille n’ont plus de secrets pour nous, alors que peuvent faire pour nous l’ortie, le sureau ou la réglisse ? Contrairement à ce type d’ouvrages où l’on détaille les plates en ordre alphabétique, ici on expose ce qui fait problème dans nos vies et quelle infusion peut contribuer à notre soulagement. Et les photos au passage sont superbes.

Pour conclure, un collectif d’auteurs pour Le guide familial des activités bien-être chez Mango. Il s’adresse aux parents qui ont des mômes allant jusqu’à dix ans. Car si le parent qui n’a pas la formation pointue de l’éducatrice en garderie est démunie pour trouver de quoi occuper intelligemment la marmaille, il y à dans ce gros livre de quoi mobiliser l’attention des touts petits par l’expression corporelle, la créativité sous toutes ses formes, la relaxation (quel bel héritage à faire découvrir), les jeux à caractère sportifs et le yoga. Les participants à la rédaction de ce guide ont vraiment fait le tour de tout ce qui pouvait capter l’attention de l’enfant et assurer son développement cognitif. Et pour chaque activité on fait la nomenclature de ce que ça suppose comme matériel.

 


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