- LIVRES octobre 2018 -
 
 


 


Quand Louis XIV était un roi enfant

Béatrice Égémar s’intéresse à l’Histoire et a à cœur de faire partager les grands moments de l’humanité aux jeunes têtes. Ainsi nous a-t-elle dans le passé ramener dans la Haute-Égypte. Cette fois avec Louis XIV un enfant-roi dans la tourmente elle nous fait assister aux premiers pas de celui que l’on a surnommé le Roi-Soleil et qui est monté sur le trône à l’âge aussi précoce que 10 ans. Avec brio elle nous plonge dans les intrigues qui entouraient le roi car à cet âge il était sous la tutelle d’une Régence. Et on verra comment le peuple vivait sous ce règne. Elle place dans la bouche des personnages des dialogues bien sûr de son crû mais qui sont plausibles dans le contexte. Un beau cours d’Histoire simplifié.

Louis XIV un enfant-roi dans la tourmente. Béatrice Égémar. ScriNeo 125p.      www.scrineo.fr

 


 


Un professeur brise des tabous

Quand on connaît les misères d’être professeur de nos jours, quand ils doivent suppléer à l’absence d’éducation de base dans les familles, on s’étonne qu’il n’y ait jamais eu d’ouvrages au Québec qui décrivent aussi bien qu’Alain Brochu les misères de l’enseignement. Eh bien ce vide est comblé avec Une école très secondaire avec pour sous-titre « Journal d’un prof désespéré ». Saluons très haut le courage dont il s’est investi pour écrire sans ambages le climat qui prévaut au quotidien dans les salles de classe, les corridors et les rapports avec la direction. Au Québec où il ne faut jamais faire de vagues c’est un sacré brûlot qui vient d’atterrir dans les librairies. Le gars sait de quoi il parle puisqu’il a un quart de siècle de métier derrière lui au niveau secondaire. C’est tonifiant de lire ces lignes où les vraies choses sont dites. Rien qu’avec le corps professoral frustré il est assuré déjà d’un large lectorat. Et pour les autres qui seraient tenté de faire de la pédagogie une option de carrière, lisez impérativement ce titre qui vous préviendra de ce qui vous attend.

Une école très secondaire. Journal d’un prof désespéré. Les éditions de La Grenouillère 229p.      www.delagrenouillre.com

 


 


 Un guide aussi attend que le beaujolais nouveau

A ce temps-ci de l’année, c’est un rituel en librairie, l’arrivée des guides du vin qui nous préparent à faire des choix éclairés pour la période des Fêtes et l’année qui suit. Ainsi sort le pionnier du genre le Phaneuf 2019 qui a été repris par la sommelière Nadia Fournier des mains du fondateur. Nous en sommes à la 38ème édition. Chaque année la dame « s’impose » deux mille vins en dégustation et en retient la moitié pour le guide. Ce qu’il y a de particulièrement intéressant avec elle c’est la section qu’elle consacre aux vins de chez nous. Un petit bijou d’édition pour lequel les éditions de L’Homme prenne un soin jaloux côté présentation graphique.

Phaneuf 2019. Nadia Fournier. Les éditions de L’Homme 441p.  

 


 


Toute une vie, Denise Bombardier

Elle agace souverainement comme elle fait aussi l’objet d’admirations au vu de son opiniâtreté. Car le monde des médias si vous ne le savez pas encore est une véritable jungle où les journalistes vedettes sont souvent assis sur des sièges éjectables. Denise Bombardier dans Une vie sans peur et sans regret ne fait mystère de rien et nous rapporte ce qu’elle a vécu. Venant d’une famille d’extraction modeste avec un père mentalement atteint, gentil au boulot mais une véritable furie au foyer, abîmant sa marmaille de bêtises. Qui ont marqué la journaliste qui s’en remet encore difficilement. Sa carrière ce sont deux combats, la préservation du fait français et la lutte contre la pédophilie, puisque dans ce dernier cas elle a été elle-même victime d’attouchements de la part d’un réalisateur d’émissions pour enfants, qui avait délibérément choisi ce créneau pour satisfaire ses pulsions. On comprendra pourquoi elle attaquera de front Gabriel Matzneff sur le plateau d’Apostrophes tandis que ce dernier vantait les charmes de la pédophilie. C’est aussi toute une époque journalistique qu’elle fait défiler sous nos yeux,  notamment durant ses années à Radio-Canada, qui ne furent pas de tout repos, entre autres avec Simon Durivage qu’elle exècre et dont elle ne se gêne pas de décrire dans ses mémoires l’odieux comportement qui lui rappelait son père. Bref vous ne vous ennuierez pas une seconde.

Une vie sans peur et sans regret. Denise Bombardier. Plon 459p.    www.plon.fr

 


 


 Sœur Angèle, 80 ans et elle explose

A ceux qui désespèrent de vieillir, nous recommandons fortement la lecture de Sœur Angèle ou le feu sacré de la joie de Rosette Pipar qui est une bonne amie. On sait que la religieuse exubérante avait publié sa biographie qui s’arrêtait en 2009. Ce livre-ci en est en somme la suite. Qui est intéressante à plus d’un point de vue, car il oppose un sérieux démenti à la célèbre déclaration du général De Gaulle qui estimait que la vieillesse était un naufrage. Sœur Angèle à maintenant franchi le cap des 80 ans et est plus active que jamais. Si on la voit moins à la télé, elle ne se décourage pas pour autant considérant que sa mission télévisuelle a été une étape et que maintenant elle en entreprend une autre. On se souviendra du magnifique lancement de son album de cuisine mêlé de souvenir « Merci Mamma!, lancé en 2017 à la Fondation de l’école hôtelière Calixa-Lavallée. Une réception que nous ne sommes pas près d’oublier et où la vedette se déplaçait d’un invité à l’autre, s’assurant qu’on ne manque de rien. Quelle générosité! Dans cet opuscule on suit donc cette fervente de Dieu depuis 2009. Et vous verrez que la retraite ne fait pas partie de son vocabulaire.

Sœur Angèle ou le feu sacré de la joie. Rosette Pipar. Marcel Broquet éditeur 169p.     www.marcelbroquet.com

 


 


Un historien publie son premier roman sur le thème père fils

Réal Brisson est un historien de formation avec une spécialisation sur les cultures amérindiennes. Et pour son entrée en littérature romanesque il a choisi d’évoquer dans Le père en mémoire la relation entre un jeune métis de 20 ans et un père artiste disparu depuis des lustres de la circulation. Et ce fils qui vit mal ce vide paternel, se met en quête de la recherche, si ce n’est du père lui-même, au moins de ses œuvres. Sa saga il va la raconter sur un banc à deux passants. Ce roman arrive à point nommé, au moment où on s’intéresse de plus en plus aux cultures des premières nations, et où on réalise le génocide culturel dont elles ont fait l’objet. L’auteur vampirise l’âme du protagoniste nous traduisant à merveille ce que ce jeune ressent de l’absence de son géniteur. Comme romancier novice il tutoie l’excellence.

Le père en mémoire. Réal Brisson. Les éditions Sémaphore 292p.   www.editionssemaphore.qc.ca

 


 


Sur les fameuses « fake news «  si chères à Donald Trump

Avec l’ère numérique, tout a été bouleversé dont le commerce du détail mais aussi le journalisme. Les blogueurs maintenant ont quasi supplanté les journalistes et on a vu aussi l’émergence des « fake news » qui ont dérouté le grand public qui ne sait plus quoi croire devant la surabondance d’information où il est difficile de distinguer le vrai du faux. C’est pourquoi l’essai Les fausses nouvelles sous la direction de MM. Florian Sauvageau, Simon Thibault et Pierre Trudel est on ne peut plus pertinent  pour savoir de quoi tout ça retourne. Qui intéressera le grand public, mais beaucoup les artisans de l’information.

Les fausses nouvelles. Collectif. Presses de l’Université Laval 268p.    www.pulaval.com

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Poète entremêlé de nouvelliste

Difficilement classable ce Planètes de Mario Cyr car il chevauche entre la poésie entre prose et la nouvelle. D’ailleurs ci ce petit opuscule porte le mot au pluriel c’est qu’il n’y a pas qu’un monde qui est décrit, mais plusieurs. Un peu comme on en voit à travers le mode de la nouvelle. Chose certaine, le dénominateur qui relie tous ces chapitres, c’est d’abord un sacré sens de l’observation et ensuite l’utilisation habile des phrases où un sujet, le verbe et son complément sont en bonne place. Nous sommes indéniablement en présence d’un écrivain qui aime l’écriture et qui y prend à l’évidence un réel plaisir qu’il nous communique bien. La seule zone d’ombre et ça devient ici un compliment, c’est que ça se termine trop vite.

Planètes. Mario Cyr. Coll. Sauvage 94p.   

 






 


Trois titres superbes aux éditions JPO

On ne dira jamais assez le travail qu’accomplissent les éditions JPO avec son catalogue d’histoires de guerre et particulièrement du côté de l’aviation. Des titres qui sont autant de devoirs de mémoires. Et voici trois ouvrages qui viennent compléter à merveille leur collection. Il y a pour commencer La guerre de Jo. Ce Jo en question se nomme Joseph Renaud qui a consigné ses deux guerres mondiales. Ce titre que nous avons entre les mains a pour sous titre « De la bataille de Baccarat au ciel du Palatinat ». Beaucoup centré sur la première guerre mondiale et ses aéronefs périlleux où le pilote était très exposé à l’ennemi. Nous n’avons pas dans ces pages le cursus scolaire de l’auteur dans ces pages, mais ce qu’il y a de remarquable, c’est que ce fantassin et aviateur a une plume alerte avec un riche sens descriptif. De sorte que de ligne en ligne on vit la guerre en compagnie de ce témoin privilégié. Et comme l’écrit avec justesse le général de corps d’armée Michel Carlier, c’est cette petite histoire qui fait la grande.

Puis c’est au tour de Ramon Josa de raconter ses guerres lui le pilote de l’aéronavale qui cumule 6,700 heures de vol et 800 appontages. C’est un ressortissant espagnol débarqué dans l’Hexagone en 1938 et qui va bien servir les couleurs de la France comme pilote de chasse. Il commence comme mécanicien de chaufferies dans la marine pour bifurquer dans l’aviation. Ce qui est une donnée récurrente de chapitre en chapitre c’est le respect du commandement. Il est très attaché aux valeurs transmises par l’armée. Et cela en a fait un homme de principe. Vous assisterez avec lui aux briefings de missions. Pour quelqu’un qui ambitionne une carrière dans l’aviation c’est un incontournable. Aux autres Marin & pilote, servir en mer et dans les airs c’est le permis de rêver.

L’année 2018, marque le centième anniversaire de la signature de l’Armistice 1918 qui mettait fin à la boucherie qu’a représenté la Première guerre mondiale Nombre de bouquins ont souligné l’événement. Et parmi eux il y a ce dictionnaire historique et insolite du 11 novembre 1918 de Christophe Soulard-Coutand. Il y a bien des manières de parler de ce grand conflit qui a fait dix millions de morts. Coutand qui est doublement diplômé en droit et en sciences politiques est un mordu de l’Histoire. Il a choisi la forme de l’abécédaire pour raconter la Grande Guerre comme on l’a surnommé. C’est une mine de renseignements. On apprend une foule de petits faits. Ainsi concernant ceux qu’on a appelé les gueules cassées, ces mutilés du visage en raison d’éclats d’obus, qui faisaient peine, il y eu au début des souscriptions populaires pour leur venir en aide financièrement. Mais comme ce n’était pas suffisant pour subvenir au besoin on a créé la première Loto en France qui est devenue par la suite la Loterie nationale. 

 




 


Les éditions l’Archipel célèbrent en grand le 40ème de la mort de Brel

C’était en 1978. Le monde apprenait avec stupeur la mort de Jacques Brel qui fut durement ressenti par tous ceux qui aiment la grande chanson francophone dont il était une sorte de phare. Et surtout que contrairement aux artistes, aux vedettes surtout qui ne recherchent que la chaleur des spots d’éclairage, lui fuyait comme la peste le côté people. Et quand il décida qu’il en eu marre, il se retira aux îles Marquises. D’une sincérité rarement vu dans le métier. Pour commémorer la disparition il y a quarante ans de ce géant, les éditions l’Archipel n’ont pas lésiné avec deux titres qui enchanteront les admirateurs du créateur d’Amsterdam. Il y a d’abord Eddz Pryzbzlski qui publie une biographie de fond qui fera référence. Qui au même titre que les biographes à la méthode anglo-saxonne travaillent souvent sous le mode de l’enquête. Il a pris trois années pour suivre à la trace son sujet, interviewant 150 personnes qui ont été dans le sillage du chanteur. Au final vous avez un pavé chargé d’informations qui vous feront voir souvent un Brel méconnu. Le biographe qui est à la base journaliste est aussi chanteur, et il a eu l’occasion de rendre un tribut à Brel à l’occasion d’un récital hommage.

Puis au tour de Fred Hidalgo à emboîter les pas de Brel mais surtout dans les dernières années de sa vie. L’homme loin de la scène. En fait c’est une réédition revue et augmentée d’un titre qu’il avait fait paraître il y a cinq ans sous le titre « L’aventure commence à l’aurore ». Lui aussi procède d’une démarche rigoureuse. Et c’est pourquoi au lieu de se contenter de profiter de 40ème pour remettre sur le marché la première édition, il a tenu à la compléter avec des informations nouvelles de première main. Avec ces deux ouvrages vous deviendrez un incollable sur Jacques Brel et par cette lecture vous répondrez de cette manière à sa chanson célèbre « Ne me quitte pas ».



 


 


Jusqu’au bout avec Amy Winehouse

Amy Winehouse est morte à 27 ans. C’est jeune pour perdre la vie. Mais celle-ci lui faisait trop peur et elle avait une hypersensibilité pire que la fragilité de la porcelaine. Et il aura fallu hélas cette disparition précoce pour qu’elle atteigne le rang d’icône. Mais qui était-elle vraiment ? Pour la découvrir dans tous ses aspects, voici une biographie de Pascal Louvrier « Amy Winehouse, no limits ». Louvrier qui par le passé a réalisé nombre d’ouvrages biographiques dont sur Johnny Hallyday et Michel Delpech. Si Amy Winehouse a eu un passage terrestre éclair, il a été tout de même marquant. Elle qui débuta à huit ans et qui entrera en studio la première fois douze ans plus tard. Mais si l’avenir semblait bien augurer, elle était habitée de démons intérieurs qu’elle noyait avec des expédients qui auront eu raison de son équilibre et finalement de sa vie.

Amy Winehouse, no limits. Pascal Louvrier. L’Archipel 233p.    www.editionsarchipel.com

 


 


Tout sur la tension atomique entre Trump Et Kim Jong-un

Rétrospectivement quand on regarde la tension qui fut celle entre Washington et Pyongyang concernant la confrontation sur fond de guerre nucléaire potentiel, on a en tête cette pensée qui disait que qui ignore l’Histoire est condamnée à la revivre. Et nous avons en mémoire le différent opposant le président Kennedy et le premier secrétaire du parti communiste d’URSS Krouchtchev au moment de la présence de missiles nucléaires russe à Cuba. Disons ici que dans le cas du match États-Unis et Corée du Nord le niveau de nervosité n’était pas encore à cette étape mais vu l’état psychique des leaders en présence, tout était possible. Luc Mary revient sur les faits dans On a frôlé la guerre atomique. Qui nous fait quand même craindre que l’équilibre mondial repose sur peu de choses.

On a frôlé la guerre atomique. Luc Mary. L’Archipel 227p.    www.editionsarchipel.com

 


 


Un thriller futuriste sur l’immortalité

Avec la dégradation de notre planète, les romanciers du créneau futuriste s’en donnent à cœur joie, car ils peuvent imaginer les pires scénarios que vu l’état du monde on peut les prendre pour des prédictions. En tout cas Zachary Mason avec Void star a imaginé une planète perdue qui va engendrer des réfugiés climatiques. Il entremêle les destins croisés de trois personnages, Kern qui est économe de mots mais fort en muscles quand vient le temps de faire du recouvrement d’argent, Thales qui se ronge les sang avec la détérioration de son cerveau qui est en fait un implant et Et Irina qui, à l’abri du besoin se permet des traitements dans une clinique privée, qui promet l’allongement de la vie. Ce qui est habituellement un péril comme ça se passe souvent avec le genre fantasy où il y a trop d’histoires qui mêlent le lecteur, le romancier sait habituellement passer d’un personnage à l’autre sans que nous soyons déroutés. Ce qu’il y a de troublant tout de même à cette lecture c’est qu’en dépit de l’imagination débridée qu’on trouve dans ces pages, il y a des signes annonciateurs très troublants.

Void star. Zachary Mason. Hugo 543p.    www.hugoetcie.fr



 


 


Pour en connaître encore plus sur les villes du monde

Voici un livre qui devrait impérativement se trouver au programme scolaire de niveau secondaire des écoles du Québec. En effet Ville su monde d’Henri Dorion est une mine de renseignements qui contribuent à accroître la culture générale. En 365 questions et réponses, il plonge dans l’historique du choix des noms en sa qualité d’expert en toponymie. C’est un petit livre, mais quelle densité de contenu. Ce peut-être aussi un livre merveilleux pour qui veut organiser un quiz. Exemple, quelle est la capitale de la région de Bolzano-Haut-Adige ? Bien malin qui pourrait y répondre. Qui nous dit encore une fois que nous sommes des nains devant la connaissance. Rappelons que l’auteur a publié un livre semblable sur les villes et villages du Québec pour le même éditeur.

Villes du monde. Henri Dorion. Les éditions GID   www.leseditionsgid.com

 


 


L’ascension et la chute de la Brasserie Dow

C’était une bière bien appréciée des québécois que la bière Dow, mais la brasserie connaîtra une fin tragique qui mit fin à une belle épopée brassicole dans la belle province. On ne vous en dira pas la fin tout de suite, si vous ne connaissez pas l’histoire, car MM. Paul-Yvon Charlebois et Sylvain Daignault en traiteront dans le tome 2. Pour le moment nous avons entre les mains le premier tome « L’ascension ».  On apprendra dans ces pages, et peu de gens le savent, qu’il y eu deux brasseries portant le même nom. Soulignons au passage que M. Daignault s’intéresse au sujet de la bière depuis longtemps car il nous a donné jadis « Histoire de la bière au Québec et John Molson, sa vie, son œuvre. Ce tandem fait revivre sous nos yeux une entreprise mythique dont les artefacts font la joie des brocanteurs.

La brasserie Dow. Tome 1 L’ascension. Paul-Yvon Charlebois et Sylvain Daignault. Les éditions GID 254p.      www.leseditionsgid.com

 


 


Sur les épaves du Saint-Laurent

Les amateurs de l’histoire du fleuve Saint-Laurent apprécieront de savoir que Samuel Côté sans doute le seul québécois à vivre de son métier unique de chasseur d’épaves, lance le tome 2 de L’histoire derrière des épaves du Saint-Laurent. Cette petite plaquette centre l’attention sur sept navires coulés par le sous-marin allemand U-517 en 1942. En compagnie de l’auteur on apprend comment se déroule la détection de ces épaves et les manœuvres utilisées. Des pans de notre Histoire qui gisent au fond du Golfe et dont le rappel fait office de devoir de mémoire.

L’histoire derrière des épaves du Saint-Laurent. Deuxième partie. Samuel Côté. Les éditions GID 68p.     www.leseditionsgid.com

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Tout savoir sur les Hurons-Wendats

Pour les québécois, la nation huronne-wendate est celle que les québécois connaissent un peu mieux car un de leurs leaders dont Max Gros-Louis a été souvent été dans l’actualité et invité dans nombre d’émissions de télé. Grâce à Michel Gros-Louis un propagandiste de sa culture et qui souhaite la faire découvrir aux jeunes générations et au linguiste Benoît Jacques professeur émérite de l’Université du Québec à Montréal on peut voir vivre sous nos yeux cette civilisation indienne. Les Hurons-Wendats, regards nouveaux couvre de 1534 année de la découverte du Canada par Jacques Cartier jusqu’à nos jours. C’est une culture d’une richesse inouïe qui méritait un tel tribut. On apprend notamment que le célèbre ethnologue Marius Barbeau a capté en 1912 sur cylindre les derniers hurons qui s’exprimaient encore cette langue.

Les Hurons-Wendats regards nouveaux. Michel Gros-Louis et Benoît Jacques. Les éditions GID 230p.     www.leseditionsgid.com

 
 


 


Un homme de l’ombre canadien à découvrir

L’ex journaliste de Radio-Canada devenu ensuite ombudsman de cette même Société d’État n’a rien perdu de son goût de raconter des histoires. Et il en a une belle à nous faire découvrir, celle de l’espion canadien Guy Biéler. Comment est venu cet intérêt ? A la base un intérêt pour les espions canadiens. Et c’est ainsi qu’il apprit l’existence de cet homme remarquable recruté en 1942 par le bureau britannique des forces spéciales. Et c’est ainsi qu’il fut parachuté dans le nord de la France avec mission de soutenir la Résistance et de préparer le débarquement de Normandie. Hélas pour lui, il fut arrêté par la Gestapo qui le tortura sans ménagement des mois durant. Et comme on n’obtint rien de lui malgré le raffinement des supplices il fut fusillé. L’auteur rend justice à ce grand espion, homme de l’ombre comme on nomme généralement ceux qui pratique le travail de renseignement dans l’anonymat. C’est un bel exemple de quelqu’un qui est allé jusqu’au bout de sa mission, le payant de sa vie, pour que la liberté triomphe de la dictature.

Le meilleur des hommes. Guy Gendron. Québec Amérique 226p.    www.quebec-amerique.com

 


 


Cours 101 de hockey

C’est sans doute la première fois selon nous que les éditions First s’associent conjointement aux éditions de l’Homme et notamment pour un titre de la célébrissime collection « Pour les nuls ». Le catalogue aux couleurs noir et jaune s’enrichit d’un nouvel opus consacré à notre sport national le hockey. Et c’est au chroniqueur Richard Labbé que revient de tout nous dire sur ce sport. En plus de relater les débuts du hockey au plan historique, il détaille sur les stratégies dont on recourt les entraîneurs dont la constitution des trios. Et il nous refile plein de trucs dont une façon de regarder une retransmission à la télé, en tentant non pas de suivre la rondelle comme on est naturellement porté à le faire, mais en regardant plutôt du côté des espaces vides dans lesquels les attaquants vont s’engouffrer pour faire progresser l’offensive. Et nous nous sommes dits également à feuilleter ces pages, que pour un nouvel arrivant au Québec qui veut s’intégrer, ce ne serait pas mauvais de mettre ce livre entre leurs mains afin qu’ils soient au courant de ce sport qui ici est érigé au rang de religion.

Le hockey pour les nuls. Richard Labbé. First/Éditions de L’Homme 362p.    www.pourlesnuls.fr

 


 


Quand Alexandre Dumas racontait les Médicis

Pour le plaisir des amants des belles lettres et de l’Histoire, on réédite Les Médicis d’Alexandre Dumas qui régna de la Renaissance jusqu’au dernier descendant en 1737. Mais on se demande où diable l’écrivain trouvait-il le temps pour pondre tout ça ? Ce que le regretté Dominique Fernandez a décrit comme le livre le plus intelligent et le plus vif jamais écrit sur cette famille ». Et quelle famille! Qui donna au monde deux reines de Franc, deux papes et qui fit de Florence un joyau culturel que l’on admire encore aujourd’hui. Parce que ce qu’il y a d’admirable dans ce récit historique de Dumas, c’est outre que ce soit superbement raconté, il est un ouvrage riche en anecdotes. On voit bien que ce cher Alexandre a fait précéder son écriture par une vaste recherche.

Les Médicis. Alexandre Dumas. Vuibert 189p.     www.la-librairie-vuibert.com

 


 


Une histoire d’amour très étonnante

Vous êtes en mal de lire une grande histoire d’amour du pur romanesque ? Alors c’est tout trouvé, il faut lire Magnifica de Maria Rosaria Valentini. Elle a orchestré un amour improbable se déroulant dans les années cinquante dans la région des Abruzzes en Italie. On fait connaissance avec Ada Maria. Qui vit avec son père et sa belle-mère. En effet, sa mère est décédée et c’est la maîtresse du bonhomme qui a occupé à sa suite la maisonnée. Ce n’est pas la joie. Son destin s’en serait tenu à cette vie routinière, si ce n’est qu’un beau jour, va surgir de la forêt un allemand qui se terrait dans une cabane tel un ermite, et ce depuis la fin de la guerre. Cupidon va faire le reste et de ses amours naîtra Magnifica une charmante petite fille. Ils furent et heureux et eurent un enfant comme à la fin des contes. Sauf qu’ici c’est le talent de l’écrivaine qui donne de la valeur ajoutée à cette romance. Il est toujours permis de rêver au prince ou la princesse charmante.

Magnifica. Maria Rosaria Valentini. Denoël 310p.     www.denoel.fr

 


 


Après Gomorra c’est Piranhas
Le nom de Roberto Saviano sera éternellement associé à son méga best-seller « Gomorra » qui se situait dans les milieux mafieux. Après un tel bouquin le défi est grand de réussir à tenir son rang. Mais le pari a été hautement relevé avec Piranhas. Après Gomorra qui était une enquête si on s’en souvient bien, sur la Camorra napolitaine, ici il prend le biais du roman pour parler de la relève mafieuse à travers les baby-gangs. Ces jeunes souvent à peine adolescents qui sont sans peurs et pour qui, défier le système est un mode de vie. Tous les larcins sont permis. On est encore à Naples et le tout débute avec un mec qui a eu la fâcheuse surprise de voir des photos compromettantes de sa bien-aimée sur les réseaux sociaux. Pouvez-vous imaginer le sort qui attend le malheureux photographe ? Le vengeur ne viendra pas seul. Pour sauver son honneur il va servir une raclée de groupe. Et c’est une occupation parmi d’autres de cette jeunesse perdue traduite si bien par Saviano. Le succès sera là aussi au rendez-vous.

Piranhas. Roberto Saviano. Gallimard 353p. 
 


 


Des disparitions inexpliquées dans la lagune vénitienne

Donna Leon a toujours situé ses intrigues policières dans le décor de la lagune vénitienne où elle vit depuis trois décennies. C’est vrai que cette géographie se prête si bien à des mystères de toutes sortes. Les disparus de la lagune n’échappent pas à sa recette traditionnelle. C’est le commissaire Brunetti son personnage fétiche qui veut sortir de son train-train quotidien et qui va s’offrir un moment de détente dans une villa de la Vénétie. Mais décidément il ne trouvera pas le repos, car le gardien de la villa va soudainement disparaître des radars, ni vu ni connu. Et son instinct de limier prenant le dessus, notre « héros » va se mettre en tête d’éclairer cette affaire et d’autres qui surgiront. Car de lourds secrets vont ressurgir qui bousculeront notre pauvre homme. Les ingrédients de la romancière font toujours recette et cette dernière ponte n’échappe pas à la règle. Les lecteurs réguliers se retrouveront en territoire connu.

Les disparus de la lagune. Donna Leon. Calmann Lévy 354p.     www.calmann-levy.fr

 


 


Il était une fois Élie Gendron photographe du Suroît

Grâce à Marcel Labelle un fin connaisseur de la région du Suroît, le souvenir du photographe local Élie Gendron est restitué. Ce dernier a capté la vie quotidienne tant à Beauharnois qu’à Salaberry-de-Valleyfield et ce durant la première fois du vingtième siècle. Sans le savoir, il est devenu le mémorialiste des petites gens, retenant dans sa lentille tantôt une procession de la Fête-Dieu, une grosse prise de pêche, des bâtiments imposants de la région, des usines. Bref, tout le passionnait. Que ce soit la comète de Halley dont il saisit le passage en 1910 ou encore se rendant à Montréal pour croquer le maréchal Joffre, ce héros de la bataille de la Marne, venu inaugurer la bibliothèque municipale de Montréal rue Sherbrooke E.  C’est un AVC qui mettra fin à sa profession de photographe qui au passage immortalisa ses prises sous forme de cartes postales, un genre très prisé au début du XXème siècle. Valleyfield à ses yeux, valait bien Venise…

Élie Gendron un photographe aux multiples signatures. Marcel Labelle. Les éditions GID 167p.     www.leseditionsgid.com

 


 


Vanier retrouve ses palmes

Ils sont deux, Réjean Lemoine et Sandra Bisson qui estiment que le quartier de Vanier de la région de Québec méritait bien que l’on raconte son histoire. Et ils n’ont pas tort. Car en feuilletant les pages de Québec-Ouest/Vanier de l’indigence à l’indépendance on se demande pourquoi ce travail mémoriel n’a pas été entrepris plus avant. Territoire de six kilomètres carré, au nord de la rivière Saint-Charles, au nord aussi du quartier Saint-Sauveur, la municipalité nommé d’abord Québec-Ouest a été fondée en 1916 et prendra son nouveau nom de Ville de Vanier en 1966 pour saluer le souvenir du général Georges Vanier, premier francophone à occuper le poste de Gouverneur-général du Canada. Elle fusionna en 2002 avec le grand Québec. Ce fut avant, une ville où on avait l’habitude d’aller faire ses mauvais coups loin de la prude ville de Québec. Tout ce qui était activité illicite était  la bienvenue.  Un beau travail qui rend hommage à ce coin de Québec.

 


 


La ville de Saguenay dans la collection Noir sur blanc

Nous devons à Dany Côté de faire entrer la ville de Saguenay dans l’honorable collection « Noir sur blanc » des éditions GID. Que de plaisirs à tourner les pages et voir ces photos d’un autre monde débutant souvent à la fin du XIXème. On peut voir la belle posture de Mgr. Dominique Racine premier évêque de Chicoutimi dont la rue principale porte le patronyme. Ce lutteur Tillet affligé d’une malformation faciale qui le faisait ressembler au personnage animé de Schrek. On nous apprend que Chicoutimi toujours (qui occupe un vaste espace dans le livre) a fait l’objet de nombreux incendies dévastateurs. Et l’auteur consacre de nombreuses pages à l’omniprésence de l’église. C’est rempli de soutanes de toutes sortes. Qu’est-ce qu’elle avait de l’emprise la religion catholique sur la vie des saguenéens. Il y a des photos saisissantes comme cette jeune religieuse morte à vingt ans en 1907 tout comme le quatrième évêque de Chicoutimi Mgr. Lamarche vêtu de ses riches ornements sacerdotaux reposant sur un catafalque. Des mises en scène qui de nos jours apparaîtraient comme macabres. Et cette locomotive rigolote où on peut lire dessus en grosses lettres Baie des Ha!Ha!. A chaque page on va de surprise en surprise. Et c’est ce qui la beauté de cette collection qui est la mémoire patrimoniale du Québec.

La ville de Saguenay, une foule de souvenirs. Dany Côté. Coll. Noir sur blanc les éditions GID 205p.    www.leseditionsgid.com

 








 


Le coin couture

En couture la surjeteuse va être d’un précieux apport pour l’étape des finitions. Mais il y a des personnes qui ne connaissent pas les propriétés ou malhabile à s’en servir. Laure Guyet devient alors très utile puisque chez Mango elle propose d’Apprendre à coudre à la surjeteuse. Ce sont 19 leçons avec de nombreuses illustrations pour chacune selon la méthode du pas à pas. Vous avez six modèles d’étude autant de vêtements que d’accessoires avec un niveau de progression de difficulté.

Chez Mango toujours mais cette fois signée Kim Chui on s’habille au chaud pour les saisons d’automne et d’hiver avec Tricot circulaire où vous saurez tout de la technique avec vingt modèles en démonstration. Des bonnets aux mitaines en passant par de bons gros tricots. C’est la technique spécifique du tricot circulaire qui permet de si jolies créations, douillettes au possible. Et demeurons dans le domaine du tricot, tandis que ces messieurs ne seront pas en reste avec l’arrivée en librairie de Tricot hommes une présentation aux éditions marie claire de la maison Bergerie de France. On trouve cette fois pas moins de vingt-cinq modèles allant de la petite taille à très grande. On ne néglige aucun gabarit.   

Et cette fois nous entrons dans un univers bigarré au possible celui des Quilt ces patchworks étourdissants de couleurs qui demandent une habileté particulière. Mais grâce à ces guides si merveilleuses que sont Tula Pink et Angela Walters aux éditions de saxe qui leur consacre tout un bel album resplendissant de coloris vous êtes entre bonnes maisons et réduisez considérablement votre marge d’erreur.

 


 


Le journal intime du tout petit

Attention, les petits enfants ont aussi leur jardin secret. Et quoi de mieux qu’un journal ou un carnet pour consigner les choses relevant de l’intime. Fleurus a pensé à eux avec Mon carnet secret qui contient outre le carnet comme tel, un stylo avec à sa pointe une lumière magique et l’utilisation de l’encre invisible. Et la petite lumière magique permet de lire les textes invisibles aux yeux des parents. Formidable. Et supplément d’intimité préservée, vous avez un cadenas qui scelle le tout.

Mon carnet secret. Fleurus

 


 


L’art du pochoir

Nicolette Tabram a toujours eu un faible pour la décoration au pochoir et elle est devenue par la suite une autorité en la matière avec des carnets de commande venant des quatre coins du monde. Son port d’attache est à Londres. Généreusement elle prodigue son savoir dans Décorer au pochoir qui rassemble 35 idées. L’experte avait démarré dans le secteur en offrant un jour un meuble décoré ainsi par ses soins pour la Fêtes des mères. Voyant la belle réceptivité devant sa création, la vocation fut toute trouvée. Vous avez en complément huit pochoirs réutilisables.

Décorer au pochoir. Nicolette Tabram. Marie claire 128p.    www.sotrendoo.com

 




 


De l’utilisation du bois en décoration

Ceux qui veulent incorporer la noble matière qu’est le bois en décoration ont deux excellents ouvrages sur ce sujet. Il y a Stéphanie de Lamotte chez Mango qui lance Créations en bois pour la maison. C’est toute une panoplie qu’elle propose allant des étagères, console, corbeille, au total quinze propositions. Et elle se fait rassurante, pas nécessaire d’être un bricoleur averti. Tout s’apprend, et elle nous en fait la démonstration magistrale appuyée par de nombreuses photos étape par étape. Puis il y a la blogueuse française Béa qui n’est jamais à court d’imagination et qui sort chez l’éditeur Rustica dans sa série Palettes récup’ un thème bien choisi « Chambre d’enfant ». C’est fou ce qu’on peut parvenir à faire avec des cageots de bois qui contiennent fruits et légumes ou de simples palettes. Elle a réuni seize projets dont on peut se servir comme point de départ pour d’autres créations bien à soi.

 


 


Les belles envolée de la cuisine bistro

Jean-François Plante est un homme recherché. Pour la raison que ce type au physique de séducteur, dispose d’une arme de séduction massive additionnelle, il cuisine comme un dieu. Et c’est la raison pour laquelle que le chef-propriétaire du restaurant Gustave au centre-ville de Montréal est attendu lorsqu’il annonce la sortie prochaine de son livre de recettes. Car tout dans ces pages fait saliver. Et Le meilleur du bistro n’échappe pas à la règle. S’il n’a pas inventé le mot bistronomie, il a porté le principe à de hauts niveaux. Et avec Plante la frontière n’est pas très éloignée de la gastronomie, si ce n’est que pour cette dernière il y a parfois des suppléments d’ingrédients rares et une brigade complète au service. Prenez son filet de bœuf poêlé, crémeuse de bleu aux épinards et aux noirs qui ne déparerait pas une table au Crillon à Paris. Même chose pour ces rillettes de duo de saumons à l’estragon et au vin blanc. Vous avez comme ça 150 propositions qui se la disputent en saveurs affolantes. Nous le recommandons fortement ce beau bouquin pour qui veut épater une tablée de blasés. Ils vous remercieront les yeux humides de gratitude.

Le meilleur du bistro. Jean-François Plante. Les éditions de L’Homme 235p.

 


 


Quand le cœur bat drôlement

Mireille Gagné doit avoir quelques notions de médecine puisqu’elle est arrivée à choisir le nom d’un syndrome d’une affection coronarienne nommée Le syndrome de takotsubo qui donne son titre à son recueil de nouvelles. Il  se caractérise par une dérégulation des battements causé par un stress émotionnel, on lui a trouvé un synonyme, le syndrome des cœurs brisés. C’est bien trouvé. Chaque chapitre fait référence au cœur, des titres qui donnent à réfléchir. Et chaque nouvelle nous amène dans un climat différent. Elle a un sacré talent car on pourrait penser, étant donné que chaque nouvelle en soi possède son ambiance, que ce pourrait être écrit en collectif. Mais non, tout provient de la nouvelliste qui réalise de merveilleux portraits d’individus ou de situations. Du côté de la nouvelle c’est à l’évidence la belle surprise de la rentrée.

Le syndrome de takotsubo. Mireille Gagné. Les éditions Sémaphore 116p.   www.editionssemaphore.qc.ca

 


 


Le fiasco d’un couple ce fameux 11 septembre

Divorcés de tout acabit ou en voie de l’être, allez lire Un onze septembre d’André Ferron. Ce lauréat du prix littéraire Pauline-Gill a imaginé un homme qui vient de divorcer d’une femme envahissante. Et le fameux jour du 11 septembre 2001 il va déguerpir le plus loin possible de son lieu de vie pour aller trouver refuge dans un village. C’est un type meurtri, chargé de ressentiment. Là où l’écrivain fait merveille c’est dans la description des rapports homme femme, décidément deux planètes qui ne devraient jamais se rencontrer. Le danger de la coexistence de deux sexes si dissemblables augmente avec la fréquentation.

Un onze septembre. André Ferron. La Plume d’or 135p.   www.editionslpd.com

 


 


Papier ou numérique ? Des pistes de décisions publicitaires

Luc Dupont est professeur agrégé au Département de communication de l’Université d’Ottawa. Il n’est pas un fumeux de théoricien car il a travaillé en agence, Cossette notamment. Il nous arrive opportunément avec un guide, au moment où c’est un peu la déchirure entre des stratégies imprimées en publicité ou numériques. Deux écoles de pensée s’affrontent à leur propos dans les agences de publicité tout comme chez des clients potentiellement annonceurs. Pour démêler tout ça, Dupont présente Comment bâtir sa stratégie média et publicité. Avec en sous-titre « Nouvelles plateformes et médias traditionnels ». Il n’a pas a priori de parti pris et nous présente les différentes voies possibles selon ce qu’un annonceur a en-tête. Le mérite de ce bouquin c’est qu’il actualise les tendances de l’heure. Vraiment éclairant pour la personne qui doit entreprendre une campagne publicitaire et qui ne sait par quel bout commencer.

Comment bâtir sa stratégie média et publicité. Luc Dupont. Les éditions GID 406p.     www.leseditionsgid.com

 


 


Un recruteur au hockey raconte son boulot

Au hockey le rôle du recruteur est capital, car il doit surveiller la montée des jeunes talents et les retenir pour l’équipe qui vous embauche en espérant qu’ils deviendront de grands champions qui permettront, qui sait de remporter la Coupe Stanley ou à tout le moins de vous rendre jusqu’aux séries éliminatoires. C’est un boulot bien spécial qui comme tout métier a ses contraintes. Alain Chainey qui a été entraîneur chez les Nordiques et recruteur pour les Ducks d’Anaheim lève le voile sur le quotidien de ce qu’est un recruteur, dont de nombreux déplacements loin de la famille, où vous vivez une bonne partie de l’année dans des hôtels. A Frédéric Lord animateur à TVA Sports il s’est livré entièrement. Ce petit livre est rempli de confidences. Lors du lancement du livre dans un sympathique bar sportif du nord de Montréal, on a pu voir les belles qualités d’entregent de Chainey et surtout son franc-parler. Un gars droit dans ses bottes.

Alain Chainey, souvenirs d’un recruteur. Frédéric Lord. Les éditions La Semaine 167p.    

 


 


Un serial killer dans le monde de la mode

Ça démarre en lion pour Jacques Pons qui avec ce premier roman Organigramme s’est mérité le prix Coup de cœur RTL de l’année. Et puis il a joué de prudence en choisissant le décor de ce premier opus, celui de l’univers de la mode où il travaille. Nous sommes chez Louis Laigneau qui est une enseigne de prestige de luxe. Une entreprise qui se caractérise par un management à la dure où les vexations sont légions et un irrespect total du personnel. Mais on ne peut ainsi impunément abuser de vos subalternes. Il va se trouver parmi ceux assis en face de la direction un être animé de sombres desseins et qui va graduellement décimer l’organigramme. On comprend pourquoi les lecteurs de RTL ont donné leur assentiment à ce roman qui décrit un milieu, qui on l’espère ne reflète pas la réalité sinon on regardera ailleurs pour faire carrière. L’auteur nous donne l’impression en tout cas de se défouler par procuration de son tueur. Bref c’est jubilatoire et on a aimé énormément.

Organigramme. Jacques Pons. Hugo Thriller 380p.   www.hugoetcie.fr

 








 


Le coin santé physique et psychique (1)

Le cancer du sein chez la femme est en progression et c’est alarmant. Plus encore que l’annonce du verdict médical c’est le marathon éprouvant des séances de traitement divers. Si vous voulez avoir une juste idée de par quoi il faut passer, allez lire  Stade 4 d’Alyson Beauchesne-Lévesque aux éditions de L’Homme. Froidement un médecin lui fait savoir qu’elle est atteinte du cancer, point barre, consultation qui se conclue alors par une poignée de main. Avec quand même énormément de dérision, dans ce livre elle nous détaille par le menu son chemin de croix, et l’anticipation de sa première chimiothérapie et ses effets. Un chapitre qui à lui seul vaut le détour. Les femmes qui vivent cette problématique et celles qui la craigne ont tout intérêt à lire ce livre qui se termine tout de même sur une tonalité d’espoir.

Chez le même éditeur c’est au tour du Dr. Marie-Andrée Champagne de nous rappeler nous pauvres mortels, que nos stimuli physique et psychique sont à la merci de nos fluctuations hormonales. Si vous en doutez parcourez Le bonheur est-il hormonal ?, qui est le troisième ouvrage qu’elle consacre à ce domaine. Évidemment de longs passages sont consacrés à la ménopause et l’andropause. Et quand il y a un déficit au niveau de l’estrogène, de la progestérone, de la testostérone, de la dopamine, l’ocytocine et l’endorphine…ouf! On verra comment la science intervient pour rétablir la carence. Ce grand éventail de connaissances sur nos hormones qui régulent notre système, nous apportera un réconfort quand on ne se comprend plus et qu’on ne sait pas pourquoi.

L’intimidation en milieu scolaire est un fléau qui touche en France un élève sur dix au niveau du primaire mais encore pire au Québec avec un élève sur trois. Avec en prime le plus au taux de suicide des jeunes chez nous dans le monde. Grâce aux efforts d’un Jasmin Roy on a pris la juste mesure de cette situation intolérable à l’école où on devrait plutôt s’enrichir que de s’autodétruire. La psychologue et psychopédagogue Florence Millot consacre un ouvre là-dessus J’me laisse pas faire dans la cour de récré! Elle nomme son livre publié chez Horay son petit manuel d’autodéfense destiné aux enfants et leurs parents. En résumé elle prône le tolérance zéro.

Le déficit de sommeil est largement répandu dans la population. Pour mille raisons dont la cadence infernale au travail à l’ère du nouvel esclavage appelé multitâche conjugué à l’inadéquation de la conciliation travail famille, les gens tentent de récupérer une fois au lit mais n’arrivent pas à trouver le repos nécessaire. Conséquence, des insomnies chroniques très répandues. Hélas beaucoup s’abrutissent dans la pharmacopée. Mais vient un moment où cette addiction ne résoud rien. La docteure en pharmacie naturopathe Karine Vanporeninghe-labbe nous offre des alternatives moins dommageables et issues de la nature dans Le sommeil au naturel chez les éditions marie claire. Et il y a à noter un segment sur le sommeil de l’enfant.

Les deux prochains titres sont chez Mango. L’iridologue et naturopathe Julien Allaire présente La santé par l’œil comprendre et utiliser l’iridologie. Cette science est celle de l’observation de l’œil pour connaître l’état de santé. C’est une branche ancestrale de la naturopathie. Autrefois, les médecins de famille qui se donnaient la peine d’ausculter examinait à la fois, l’œil, la langue et le genou. Ce sont les naturopathes qui ont pris le relais. Ce livre est incroyable sur ce que l’œil révèle de notre santé globale.

Et ils sont trois C. Dupire, G. Panaviet A. Defréville  qui ont trouvé un moyen singulier de nous faire passer leurs messages destinés aux personnes qui ont perdu toute confiance en soi. Ils ont choisi la voie de la bande dessinée. La confiance en soi ça se muscle nous fait voir des personnages qui sont confrontés aux aléas du quotidien et comment ils développent une carapace pour assumer. C’est vraiment bien fait avec ces petites bulles ou vignettes instructives de postures mentales et psychologiques à adopter.

 








 


Le coin santé physique et psychique (2)

Le bégaiement demeure une gêne pour ceux qui en sont affligés. Dans l’Histoire pensons au roi George VI le père de l’actuelle reine Elizabeth qui était tétanisé par son handicap et qui redoutait plus que tout de devoir prendre la parole en public. Sa rééducation a fait l’objet d’un film comme on sait. L’orthophoniste Agathe Tupula Kabola fait le tour de la question. Comment par exemple faire la distinction entre une hésitation naturelle chez l’enfant et le bégaiement. Et comment on « traite » ce syndrome. Je bégaie…laissez-moi parler aux éditions du CHU Sainte-Justine donne les réponses à toutes les questions.

Aux éditions Performance Sébastien Jacques débarque avec Oser avancer. C’est l’histoire d’un jeune homme aux lendemains prometteurs qui se voit victime du jour au lendemain atteint d’une tumeur au cerveau. Comme c’est un joueur de tennis champion canadien de son domaine, on lui apprend de surcroît qu’il ne pourra désormais marcher que quinze minutes par jour! Autant dire que le ciel lui est tombé sur la tête. Il va se faire opérer à Santa Monica et entreprendra par la suite des défis, comme de parcourir 5500 kilomètres! C’est vous dire le triomphe de la volonté quand on veut vraiment et qu’on ne se résigne pas. Il témoigne donc de son aventure personnelle qui donnera du courage à plusieurs.

La vie après la vie est une source d’éternelle interrogation personnelle voire même d’angoisse. Ce souci de savoir ce qui se passe après la mort physique en obnubile tant que cela a été à l’origine des religions, afin de donner du sens à l’existence présente pour ne pas imaginer que l’on meurt bêtement comme ça. Ceux que le sujet intéresse et ils sont légions, voudront certainement ne pas manquer de lire l’enquête de Stéphane Allix qui a vécu personnellement une communication avec son père défunt par l’intermédiaire de médiums. Médusé et interloqué il a poussé plus à fond en interviewant d’autres médiums, des scientifiques, chercheurs et quoi encore afin de se mettre sur la bonne piste. Les témoignages sont assez saisissants et ouvrent une hypothèse sérieuse d’une vie après la mort. C’est chez Albin Michel et ça s’intitule tout simplement Après…

Si vous voulez rire un brin, procurez-vous sans faute Mon yoga, ma détox, mes emmerdes de Brigid Delaney chez First, qui a plongé à plein dans « l’industrie du bonheur » en se soumettant à toutes sortes de régimes de vie. En quatrième de couverture il y a un passage qui résume encore plus que tout sa démarche, « découvrez le récit hilarant d’une femme qui a fait don de son corps pour la recherche du bonheur ». Elle a un humour décapant et certains qui ont connu ces explorations en quête de soi, se reconnaîtront certainement. Nous nous sommes amusés follement à cette lecture et ne serait-ce que pour cela c’est une bienfaitrice de l’humanité.

Peut-être à l’ère numérique y a-t-il un déficit d’altérité tel que l’humain ne voit plus son semblable en mode réel autour de lui. Que devient l’autre ? Notre société connaît en ce moment un déclin du souci de sons semblable. Sans doute est-ce la raison pour laquelle le mot bienveillance est devenu au goût du jour. Récemment c’est Jasmin Roy chez Michel Lafon qui s’est fendu d’un livre entièrement consacré à ce thème. Cette fois c’est le duio formé par la nouvelle ministre québécoise des aînés Marguerite Blais et Rosette Pipar qui lancent De la proche aidance à la bienveillance chez l’éditeur Marcel Broquet. La première a effectué recherche et entrevues tandis que la seconde qui écrit divinement a mis tous ces matériaux en ordre. C’est qu’on est allé voir diverses personnalités qui s’engagent dans la vie pour autrui, tels Chloé Sainte-Marie la grande prêtresse des aidants naturels de même que le philanthrope André Chagnon avec sa fondation qui vient en aide aux familles. Tous ces acteurs et ils sont nombreux s’activent dans diverses sphères sociales comme le milieu gai. Vous allez découvrir, si vous désespérez de la nature humaine, qu’il y a des gens, loin des projecteurs, qui se donnent corps et âmes pour le bien de leurs semblables. Ça donne un peu d’espoir et c’est aussi par la bande une invitation à emboîter le pas.

Chez le même éditeur Marthe Saint-Laurent que l’on voit souvent comme débatteur à l’émission de Denis Lévesque au réseau TVA et avec seize livres derrière elle, est sans doute autorisée à nous montrer comment structurer un livre. L’art d’écrire c’est d’abord la connaissance de techniques de base. On aurait pu mettre Écris-moi ton histoire dans une section régulière de nos colonnes, mais comme on sait que de coucher son histoire sur papier est curatrice de bien des maux, nous avons choisi de l’intégrer à cette section-ci. Car l’auteure avec une belle générosité nous détaille ce qu’il faut posséder comme pré-requis avant d’attaquer la première ligne. C’est un guide tout simple qui en aidera plusieurs qui par exemple paniquent devant le syndrome de la page blanche.

 




 


Un grand plaidoyer en faveur de la préservation de la planète

Si vous avez manifesté quel que indifférence face aux sonneurs d’alerte qui s’alarment du triste sort que nous faisons subir à la Terre, allez parcourir le magnifique album  Les merveilles naturelles du monde chez l’éditeur Broquet. Écrit en collectif et appuyé sur des photos sublimes de beauté, on nous présente dans ces pages les plus beaux endroits géographique qui soit. Sauf qu’on nous présente ce qui reste de la nature dans ce qu’il y a de plus superbe. Mais comme nous le montre l’actualité, l’état der déprédation de l’écosystème est tel qu’il y a un risque que ce que vous voyez dans ces pages disparaisse à jamais. Mais pour le moment admirons ces clichés incroyables qui nous donnent le goût de partir à l’aventure ou mieux, de générer une conscientisation à l’écologie.

Et un peu dans une même veine d’émerveillement du monde vous avez chez l’éditeur Ulysse Le meilleur du patrimoine mondial où on a répertorié 150 sites incontournables. Des lieux qui à leur façon ont besoin d’être protégés. De la Thaïlande au Mexique en passant par l’Australie, l’équipe de rédaction n’a ménagé aucun effort pour dénicher ces perles magnifiques à visiter et qui témoignent chacune à leur façon des beautés des civilisations locales. En même temps pour ceux qui sont des nomades, un beau guide pour préparer des itinéraires de voyages futurs.

Les merveilles du monde. Collectif. Broquet 360p.  www.broquet.qc.ca
Le meilleur du patrimoine mondial. Collectif. Ulysse 250p.    www.guidesulysse.com

 


 


Un nouvelliste de haute volée

Ce n’est pas pour rien que Richard Russo a remporté l’an dernier le Grand prix de littérature américaine avec « A malin, malin et demi ». C’est que cet écrivain américain a rare sens de la perspective concernant la vie humaine. Il la regard avec réalisme et attendrissement. Et c’est bien le cas avec Trajectoire dont le titre s’écrit au singulier mais qui aurait pu être au pluriel puisqu’il comprend quatre nouvelles, avec pour chacune un destin fait d’espérance et de désillusion. C’est le dénominateur commun entre ces quatre histoires dont une que nous avons apprécié plus que tout, où à la veille du congé si important de la Thanskgiving, une enseignante va recevoir la copie plagiée d’un élève. Et c’est écrit de main de maître avec parfois un peu d’humour saupoudré ça et là. C’est un grand nouvelliste qui va vous embarquer tout de suite dans son univers.

Trajectoire. Richard Russo. Quai Voltaire 296p.     www.editionslatableronde.fr

 


 


Au milieu du Casablanca populaire, une prostituée à l’étrange destinée

Si on se fie au titre La vérité sort de la bouche du cheval on pourrait croire que Meryem Alaoui a produit un quelconque traité de psychologie équestre. Il n’en est rien. C’est le surnom « bouche de cheval » donné à un personnage de son roman qui veut entreprendre un film et qui est en quête de son actrice. Et qui va tomber sur Jmiaa une prostituée de Casablanca au caractère bien trempé. Ce que recherche tout cinéaste souhaitant quelqu’un qui crève l’écran. Celle qui pratique le plus vieux du monde vit dans un univers déjanté. A preuve cette copine prostituée qui fait des lectures du Coran entre deux passes…On à la vie musulmane que l’on peut. La romancière qui vit maintenant à New York a vu le jour à Casablanca. En même temps qu’elle nous sert le portrait d’un milieu bien pointu, c’est la fièvre de la ville qu’elle restitue dans ces pages. C’est savoureux comme un bon couscous royal.

La vérité sort de la bouche du cheval. Meryem Alaoui. Gallimard 260p. 

 


 


Les atermoiements d’un jeune adulte

Maryse Pagé a une compréhension aigue de la jeunesse. C’est pourquoi elle était toute trouvée pour rendre compte du quotidien de Charlie Rock dont elle nous offre le tome 2 « Destination liberté ». Il est un peu atypique pour notre époque car il a une passion dévorante pour les Beatles, quand on sait que pour les jeunes de sa génération ça fait évidemment ringard. Qu’importe. Il a même baptisé son chat Ringo Starr. Il n’a pas honte de ses goûts musicaux. En plus son cœur bat la chamade à distance, ce qui complique les choses. Bref, vous tomberez de sympathie pour ce jeune qui cherche à faire sa place à un moment de sa vie où on est fatalement en zone de turbulences. Et l’écrivaine a un grand talent pour traduire tout ça.

Charlie Rock. Tome 2 « Destination liberté » Druide 225p.    www.editionsdruide.com

 


 


Une histoire d’orpheline qui nous arrache le cœur

Au Québec nous avons une longue histoire avec le thème de l’orpheline. En effet, il était de bon ton à un certain moment de l’année, surtout au temps de Noël de raconter l’histoire des deux orphelines écrit par Jean Narrache le pseudonyme d’Émile Coderre, un pharmacien à la ville et qui pour notre petite histoire littéraire, a été le précurseur des monologues d’un Yvon Deschamps. C’était une nouvelle qui avait pour résultat d’arracher des sanglots. Si la jeune génération ne sait rien de tout cela, par contre elle peut s’attendrir tout de même sur les malheurs de La petite orpheline coécrit par Loredana Drilea et Marc Fisher. C’est une autofiction inspirée de la propre vie de la co-auteure qui a connu les affres de la vie dans les orphelinats au temps de Ceaucescu. Ces enfants étaient livrés à eux-mêmes, et faisant l’objet d’odieux trafics qui ont fait l’objet de documentaires à glacer le sang. Ici la protagoniste s’en est heureusement sorti. Ce récit à valeur de témoignage et fait double utilité comme devoir de mémoire. Coaché par le sieur Fisher il était certain que la livraison écrite est plus que parfaite. Notons en terminant le recours à des caractères typographiques grossis plus qu’il ne faut afin de faciliter la lecture pour ceux aux prises avec des problèmes de vision.

La petite orpheline. Loredana Drilea et Marc Fisher. Les éditions Goélette 266p.     www.lapetiteorpheline.com

 


 


Un garçon d’une beauté rare livré à des moines lubriques

Sergio Kokis a pour le moins choisi un sujet d’actualité avec ces cas de pédophilies dans la Sainte Église catholique romaine. Avec L’innocent il nous plonge dans un monastère espagnol en 1593. Sur le seuil de la porte au moment où la grande majorité des moines accomplissent le rituel du chemin de Compostelle, atterrit un jeune bâtard répondant au nom de Tiago. Qui se signale par une rare beauté avec ses cheveux et ses yeux clairs. Qui va troubler des bénédictins aux mœurs pédérastes. Il sera délivré par des soldats de la garde royale. Cette histoire nous rappelle que la fascination des membres du clergé pour les jeunes garçons nubiles ne date pas d’hier. Et c’est avec des tournures de style qui font sa signature que Kokis nous montre que hélas, les voies de Dieu étaient…pénétrables!

L’innocent. Sergio Kokis. Lévesque éditeur 224p.      www.levesqueediteur.com

 


 


A la découverte de Jean-Pierre Guay

Sur la couverture de Le fait d’écrireFrançois Tétreau revisite le Journal de Jean-Pierre Guay (1946-2011) on peut voir une magnifique photo de ce dernier vêtu d’un perfecto de cuir avec un foulard négligemment noué autour du cou, avec une allure franchement romantique qui n’aurait pas déplu à un Baudelaire. Habituellement dans un journal un écrivain consigne ses petits faits et gestes, genre « suis allé chercher mon pain ce matin » et ce peut-être pour le lecteur un exercice un peu affligeant. Pas avec Guay qui livrait un peu beaucoup de son âme. François Tétreau qui le connaissait bien, est bien placé pour nous guider dans ces pages et nous permettre d’y découvrir des perles. C’est un devoir de mémoire formidable qui rend justice à un grand écrivain hélas encore trop méconnu.

Le fait d’écrire. François Tétreau. Le Noroît 356p.    www.lenoroit.com

 


 


Une autre désopilante histoire de l’écrivain fou suédois

Jonas Jonasson nous avait amplement divertit avec « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». Eh bien votre patience aura été récompensée puisque le vieil artificier, Allan Karlsson, plus que centenaire et polyglotte débarque avec d’autres histoires de fou qui ne peuvent arriver qu’à lui. D’abord ça commence à Bali alors qu’il survole la région en montgolfière avec son pote des mauvais coups. Puis paf la structure éclate et ils vont sombrer dans les eaux quand ils seront recueillis par un navire nord-coréen transportant de l’uranium pour le compte de Kim Jong-Un. Ce sera le point de départ d’une succession de faits rocambolesques qui sont autant de pieds de nez à l’Histoire. Mais on s’en fout de la crédibilité. Le simple fait de rire plusieurs fois par chapitre, fait de ce livre un bienfait pour l’humanité.

Le vieux qui voulait sauver le monde. Jonas Jonasson. Presses de la Cité 495p.      www.pressesdelacite.com

 


 


Apprendre aux touts petits à reconnaître les sons ambiants

Ah qu’est-ce qui ne fait pas en édition pour le développement cognitifs des touts petits. Ainsi chez l’éditeur Fleurus, une petite collection fort mignonne « L’imagerie des… ».  S’appuyant  sur la reconnaissance de l’image et des sons, vous avez des illustrations avec des reproductions des sujets en pâte à modeler et aussi une section sonore avec des touches correspondant aux sons que l’on veut faire entendre. Il y a deux tomes portés à notre connaissance « Les oiseaux » et « La nature ». Pour la tranche d’âge allant de zéro à trois ans.

 


 


Une collection utilitaire chez Massin

Avis à ceux qui ont à cœur leur environnement et le comportement en société, une collection chez l’éditeur Massin « Vie pratique ». C’est le type de petits livres qui nous est si utile quand vient le temps de se dépanner soi-même On pense notamment à ce tome Objectif zéro déchet ou presque!, qui est imbattable avec ces pages remplies de tuyaux pour mieux recycler les déchets résiduels. Car aujourd’hui avec la récupération demandée par les municipalités ça prend presque un MBA pour ce qui est de gérer la sélection de ce qui est recyclable ou pas. Mon geste écolo s’inscrit dans la veine du précédent. Il est même question de produits de beauté. Les nouveaux produits miracles est à garder à portée de main pour sa voir comment nettoyer tel dégât et avec des produits de substitution auxquels on n’aurait jamais pensé. Dans un autre registre Le nouveau savoir vivre est un ouvrage sur le civisme qui est un domaine qui arrive avec nécessité quand on sait qu’à l’ère numérique c’est le chacun pour soi, à parler fort dans leur téléphone intelligent au seul fait d’être libre! Vous avez ici l’étiquette à la sauce du deuxième millénaire.

 


 


Une blogueuse qui a du contenu

Avec raison on fait souvent le reproche aux blogueuses de tenir des propos d’une insignifiance, en plus d’une accusation plus lourde d’être les propagandistes du marché de la consommation auprès de la jeunesse, les incitant à devenir des accros du matérialisme. Il y a heureusement des exceptions, et Natacha Birds en fait partie qui figure dans la francophonie comme une blogueuse de première importance. Et peut-être que ça vient du fait qu’elle a du contenu, du très bon même. Elle nous donne une idée de son blogue à travers une autre plateforme, le livre, avec Inspirations. Appuyé par des photographies et des illustrations de son cru, cette jolie jeune femme traite de mille thèmes, mais on retiendra de très belles références culturelles, au point que les lecteurs sortiront de cette lecture plus intelligents que lorsqu’ils y sont entrés.

Inspirations. Natacha Birds. Hugo    www.hugoetcie.fr

 


 


Atteinte de dystrophie musculaire elle dit non

La volonté d’être, voilà la toile de fond de Pourquoi pas ?, le roman de Mylène Viens qui est autofiction selon le communiqué de presse qui accompagne la sortie du roman. L’histoire d’une jeune femme atteinte de dystrophie musculaire. Ce pourrait être une sentence fatale, mais c’est sans compter la volonté de Myriam qui a décidé que puisque l’on vit sur du temps emprunté, autant vivre à fond. Et vous verrez le beau programme énergétique qu’elle s’est imposée avec bonheur, soutenue par de très proches. C’est bien écrit et surtout ça redonnera du tonus pour ceux et celles qui dépriment à la moindre épreuve.

Pourquoi pas ? Mylène Viens. Éditions David 298p.     www.editionsdavid.com

 




 


Le coin santé physique et psychique

Concernant le rapport des animaux domestiques aux humains, deux grands courants de pensée s’affrontent. Il y en a qui dénoncent l’humanisation extrême accordée aux chiens et chats disant même que leurs propriétaires consacrent plus d’affection à leurs bêtes qu’à leurs enfants. L’autre courant soutient que l’animal contribue à rompre la solitude de plusieurs et peuvent citer des exemples où ils ont sauvé la vie de leurs maîtres. Si vous voulez vous faire une opinion éclairée, allez lire ce qu’en dit Elena Kostadinova et Normand Paré qui aux éditions Performance publient Kosta, zoothérapie sans frontières. La première a eu la douleur de perdre sa mère et son deuil quasi insurmontable a pu être résolu grâce à la présence d’un petit bichon maltais surnommé Kosta. Après lecture cela vous permettra de mieux choisir votre camp.

Chez le même éditeur, mais dans un tout autre registre, Lyne Felteau et Céline Miron sortent L’intuition chez les femmes d’affaires. On a toujours dit que les femmes étaient dotées d’une sorte de sixième sens. Les auteurs ont même créé un néologisme « Les intuipreneures » quand cette intuition est appliquée aux affaires. L’ouvrage débute par une définition clinique de ce qu’est l’intuition, après quoi on développe. L’idée directrice étant de fournir des exemples inspirants. C’est pourquoi l’essentiel du bouquin est constitué de témoignages de femmes entrepreneures qui disent sans ambages qu’est-ce qui attend les postulantes dans le merveilleux monde du business. Mais surtout un élément revient, récurrent, se faire confiance.

Chez Édito, deux titres. Le premier Les pouvoirs cachés du foie du Pr. Gabriel Perlemuter. On se souvient de cette fable où tous les organes du corps humain, et où chacun se dispute le fait d’arme d’être le plus indispensable. Dans la réalité tous nos membres, ossature et viscères sont de la première importance. Mais le foie joue un rôle essentiel car c’est le filtreur du corps humain. Si sensible que lorsqu’on annonce qu’un cancer a atteint le foie, on sait d’officie que la mort est imminente. Mais connaît-on vraiment cet organe ? Cet hépato-gastro-entérologue nous dit tout à son sujet dans Les pouvoirs cachés du foie. C’est un véritable cours qu’il donne avec une maestria côté vulgarisation. Il détaille sur les principales pathologies qui l’affecte et les traitements afférents. De sorte que rendu au dernier chapitre vous serez incollable sur le sujet.

Et chez Édito toujours Guy Corneau a beau nous avoir quitté pour un autre monde, son œuvre lui survit et grâce à Marie Lise Labonté, Danielle Proulx, Camille Bardery, Victoire Theismann et Thomas d’Ansembourg nous avons Mieux s’aimer pour aimer mieux qui contient la conférence du même nom qu’il promenait partout, de même que la pièce de théâtre L’amour dans tous ses états  coécrite avec Danielle Proux et Camille Berdary. Dans cette pièce il interprétait son propre rôle de psychanalyste qui décortiquait ce que les deux personnages venaient de répliquer sur les planches. Dans la première partie on trouve des pensées fulgurantes comme lorsqu’il dit que selon lui il existe ici-bas deux joies, celle de créer et celle d’exister. Et vous trouverez d’autres de ses belles réflexions, venant d’un humaniste et aussi de quelqu’un dont on disait qu’il était un grand amoureux.

 




 


Le coin santé physique et psychique (2)

Les trois titres qui suivent sont publiés aux éditions du Dauphin Blanc. C’est John P. Strelecky qui ouvre le bal avec un petit opuscule Suivez votre cœur jusqu’à votre essence véritable. En gros il nous fait le gentil reproche qu’on ne s’écoute pas assez. Qu’au lieu de gémir sur son sort, de voir au-delà de nos nuages personnels et d’entrevoir le soleil. Cet auteur on le sait, un des plus grands coachs de la planète. Peu de pages, mais l’essentiel s’y trouve pour bien cheminer en écoutant réellement sa petite flamme intérieure.

Puis Michèle Morgan (pas l’actrice française) qui s’est fait connaître avec son best-seller « Pourquoi pas le bonheur ? » signe Isabelle. C’est en somme la continuité d’un autre de ses ouvrages « La Belle de l’Au-delà » qui narrait le suicide d’Isabelle une écrivaine tourmentée qui ne parvenait pas à se défaire de ses démons. Ici on la retrouve dans son cheminement cosmique si on veut appeler cela ainsi. Et si se donner la mort était un acte tragique, on verrait que l’issue connaît un meilleur dénouement, car il n’y eu pas pour elle qu’un seul passage sur Terre. A lire.

Enfin le coach Laurent Lacherez à qui on doit « L’anxiété, comment s’en sortir » persiste et signe à vouloir le bonheur de ses semblables avec La Promesse qui semble avoir un petit côté autofiction car son héros tout comme lui, va se rendre au Népal pour comprendre ce que signifie réussir sa vie. C’est la promesse que le personnage avait fait à sa mère mourante qui lui avait révélé n’avoir jamais réussi sa vie, lui faisant promettre de réussir la sienne. Il entreprendra donc des parcours initiatiques concluants.

 


 


En France l’establishment s’insurge

David Brunat est un pur produit de l’intelligentsia française, ancien élève de l’École normale supérieure et de Sciences Po à Paris. Et il va de soi que son cursus l’a dirigé droit devant dans les cabinets de ministère. Aujourd’hui à notre époque où on ne respecte plus rien, pas même de grandes institutions sacrées comme les grandes écoles de France, il signe un pamphlet Ena Circus dans lequel il s’insurge contre une nouvelle disposition de l’administration de l’ENA qui voudrait que ce soient désormais des personnalités extérieures qui choisiraient le nom des promotions. Le brûlot vaut le détour puisqu’il pose la question de savoir s’il faut sacraliser des grandes écoles au point de ne jamais les remanier, ou bien au contraire de les estimer pour ce qu’elles sont et ne pas toucher à un seul de leurs cheveux. Ensuite on s’amusera de ce qu’il nomme le psychodrame que cette réforme administrative annoncée provoque. Ah douce France!

Ena Circus. David Brunat. Cerf 248p.     www.editionsducerf.fr

 


 


Dee la force des coopératives

L’adage est bien connu, l’union fait la force. Et une application concrète en est la forces des coopératives. Si vous avez quel que peu douté de leur pouvoir, allez lire l’essai que leur consacre en tandem Enzo Pezzini chercheur à l’Université Saint-Louis de Bruxelles et Jean-Pierre Girard expert-conseil international. Les coopératives nous rappelle avec étonnement que près de la moitié de la population mondiale fait avec une coopérative. Au point souvenons-nous en qu’en 2012 l’ONU avait décrétée cette année là celle des coopératives. Au Québec le Mouvement Desjardins en est la plus éclatante confirmation, une institution qui est le premier prêteur hypothécaire dans la Belle Province du Québec. Et d’ailleurs le Québec sert d’exemple comparé avec les trajectoires vécues en France, au Royaume-Uni et en Italie.

Les coopératives. Une utopie résiliente. Enzo Pezzini et Jean-Pierre Girard. Fides 154p.     www.groupefides.com

 


 


Des nouvelles sur le thème des lilas

On l’avoue, l’imagination des écrivains est sans limite et c’est ce qui fait leur force et leur nécessité. La preuve nous en est encore donnée par mille avec La route du lilas d’Éric Dupont. Il est parti de l’idée d’exploiter le thème du lilas en mettant en scène diverses situations et personnages qui vont avoir un lien avec cette fleur odorante entre toutes. De sorte qu’il va construire un recueil de nouvelles qui n’ose dire son nom mais qui a quelque chose d’initiatique. Et ce bon gros pavé a le mérite de nous transporter dans des univers si différents, servi par une plume géniale rien de moins. Disons que ce titre fait partie des énormes surprises de cette rentrée littéraire et qui consacre la maison d’édition qui l’accueille dans sa volonté de repérer des auteurs rares.

La route du lials. Éric Dupont. Marchand de feuilles 587p.    www.marchanddefeuilles.com

 
 


 


Intellectuel québécois et rebelle

Au Québec où surtout il ne faut jamais faire de vagues, la contestation a toujours été la tasse de thé de Gabriel Gagnon qui a enseigné l’anthropologie et la sociologie à l’Université de Montréal. En 1976 il cofondait avec Roland Giguère, Gaston Miron, Gilles Hénault et Marcel Rioux la revue Possibles qui a franchi le cap de 40 ans d’existence il y a deux ans. Il nous arrive avec son autobiographie De Parti pris à Possibles, souvenirs d’un intellectuel rebelle 1936-2016. On a souvent des clichés sur la représentation d’un rebelle, souvent caricatural. Un rebelle intellectuel est de la race la plus dangereuse pour les pouvoirs car celui qui en est, a pour lui le savoir, appuyé par une plume cinglante et parfois le verbe haut et fort de l’orateur. C’est la raison que l’on remarquera que la première chose que font les pouvoirs dictatoriaux est de partir à la chasse aux intellectuels qui peuvent sérieusement perturbés leurs sombres desseins. Tout à a pour vous dire que Gagnon appartient à une époque de grand militantisme qui relève d’une autre époque. On découvrira un être engagé au possible comme on en trouve peu aujourd’hui qui, imaginez, a fait une grande dépression au fait que trois de ses étudiants qu’il avait à cœur, avaient quitté la revue Possibles. Bref, vous prendrez un plaisir à lire aussi cette radiographie du Québec et de l’étranger au fil des décennies qu’il a traversé. Ah, oui, c’est en prime un excellent narrateur.

De Parti pris à Possibles. Gabriel Gagnon. Varia 204p.    www.groupenotabene.com

 

 


 


Une lecture des enjeux liés à Facebook

Le géographe québécois Rémi Guertin a trouvé un sujet qui est on ne peut plus d’intérêt, Facebook. En quatrième de couverture de son petit essai intitulé Facebook la liste et moi il y a une définition incroyable qui dit tout ce qu’il pense de ce réseau social «Facebook apparaît comme un miroir grossissant de ce que nous sommes devenus : une masse d’individus banalisés et dépersonnalisés par les prodiges d’une liste dopante ».  Il se fait sonneur d’alerte au moment où une émission d’affaires publiques à Télé-Québec nous apprenait que les utilisateurs du téléphone dit intelligent, consultaient en moyenne leur petit bidule 2,500 fois par jour! La situation atteint un niveau de danger exponentiel. Souvent dans sn discours il parle de La liste comme d’une sorte d’entité diabolique qui dicterait tout. On lit ça et ça nous fait peur.

Facebook la liste et moi. Rémi Guertin. Liber 100p.   

 


 


Poèmes sur la vie ordinaire rue Garnier

Habituellement les poètes évoquent des sujets éthérés un peu même surréalistes. Louise Marois fait bande à part, car dans La cuisine mortuaire elle met la poésie au service du petit monde. De ceux qu’on appelle, les gens ordinaires, ou le vrai monde si cher à Janette Bertrand. Avec une lucidité très forte forgé sur un sens inégalé de l’observation, elle nous demande de regarder vivre un quartier, et de façon plus pointue ce qui se passait à Montréal rue Garnier dans les années soixante-dix. A la lecture de ces strophes sidérantes où « tout est gris sale la repousse de tes cheveux la cendre se confond avec mes mains de la communion », on pense à cette chanson de Jean Ferrat « Faut-il pleurer faut-il en rire ». Nous on a trouvé que la vie n’était pas un si beau cadeau de ça. Ce recueil est d’utilité publique car il consolera ceux, déprimés, qui se croient touts seuls à désespérer de l’existence. Avec cette poétesse il s viennent de trouver une amie.

La cuisine mortuaire Louise Marois. Triptyque 180p.    www.groupenotabene.com

 


 


 Une sorte d’Atlantide montréalaise qui ressurgit grâce aux archives

Il faut absolument que vous ayez la curiosité de feuilleter d’abord et de vous laisser prendre ensuite par la lecture de ce livre souvenir Les médias parlent et chantent un ouvrage en collectif sous la direction de Denis Saint-Jacques et Marie-José des Rivières. Ce sont comme indiqué en sous-titre, des chroniques de la vie culturelle à Montréal durant la crise et la guerre. On salue ici le remarquable travail de fouille dans les archives pour exhumer ces données qui sont un sérieux démenti à l’idée que parce qu’il n’y a avait pas trop d’argent en circulation vu la situation économique, que la vie culturelle était à néant. Bien au contraire, ce fut le foisonnement du disque, de la radio et du cinéma. Un peu comme ce fut le cas en France durant l’Occupation. Et on peut ajouter aussi des spectacles qui pour peu de sous, permettaient de se divertir et applaudir une Alys Robi au fait de sa gloire. Quand on regarde ça avec le recul du temps on se dit que ces collaborateurs ont fait surgir une véritable Atlantide avec ce Montréal disparu. Nostalgie quand tu nous tiens.

Les médias parlent et chantent. Denis Saint-Jacques et Marie-Josée des Rivières. Nota Bene 357p.       www.groupenotabene.com

 

 


 


Pour célébrer le nonagénaire Noam Chomsky

Mine de rien Noam Chomsky fait maintenant partie du club des nonagénaires. Et il a encore des choses à dire de son bureau de professeur émérite au MIT. Normand Baillargeon en véritable homme de la Renaissance aux curiosités diverses a eu cette heureuse initiative de célébrer cet homme de grande réflexion et qui a été le modèle de tant d’intellectuels ici et dans le monde. Il a donc réuni diverses contributions, ce qui donne en bout de piste cet Hommage à Noam Chomsky. On voit l’apport de ce grand penseur à travers différents prismes. Chapeau à l’éditeur Québec Amérique d’avoir souscrit à ce projet qui est un tribut magnifique à ce géant des sciences humaines.

Hommage à Noam Chomsky. Collectif sous la direction de Normand Baillargeon. Québec Amérique 202p.      www.quebec-amerique.com

 


 


La star des You tubeuses persiste et signe

Emma Verde est une des blogueuses sur You tube qui a rang de star de star. Dans le communiqué de presse accompagnant la sortie de son deuxième livre Pastel et ses éclats on nous livre quelques statistiques qui donne la mesure de l’importance de cette jeune femme qui est aussi devenue femme d’affaires. Ainsi elle a 747 mille abonnés sur sa chaîne web et 436 mille abonnés sur son compte Instagram. Et son premier livre « Suivez-moi » a été effectivement bien suivi puisqu’il s’en est vendu 65 mille exemplaires, le double des ventes d’un Michel Tremblay. La fille pourrait faire la grosse tête, s’étourdir même de son succès fulgurant. Mais non, elle demeurée d’une simplicité désarmante. Il fallait a voir le soir du lancement de son second opus devisant  gaiement avec des fans, des proches, les gens des médias. Elle fait figure d’amie. C’est cette proximité que l’on retrouve dans ce livre où elle traite de tout, voyage, décoration, business et quoi encore. Avec ce ton simple qui la rapproche des lectrices, car va sans dire que sont des filles qui vont se sentir concernées au premier chef. Les gars la liront eux…en secret.

Pastel et ses éclats. Emma Verde. Éditions de l’Homme 227p.  

 


 


Mahée Paiement sans voile

Les biographies de vedettes québécoises sont souvent vide de contenu. Elles paraissent comme une sorte de stratégie marketing pour maintenir un artiste dans la visibilité. Mais ici avec Mahée Paiement nous sommes dans un autre registre. Elle raconte sa vie jusqu’ici dans son autobiographie Le tourbillon de la vie écrite en collaboration avec Élyse-Andrée Héroux. Celle qu’on a connu comme vedette de Bach et Bottine du regretté réalisateur André Melançon alors qu’elle n’avait que dix ans, est demeurée une sorte d’enfant chérie au Québec un peu comme Guillaume Lemay-Thivierge depuis sa prestation remarquée dans le Matou. On découvre une jeune femme au front de beu. Qui étonnamment, après Bach et Bottine, dont elle nous livre les coulisses (dont son rapport olfactif avec la moufette) avait pour diverses raisons le goût de redevenir une adolescente ordinaire. Surtout que vous pensez bien qu’à l’école elle était victime d’une forme d’intimidation. Son rapport au père a été spécial, lui souvent absent. Qui créera chez elle un désir du père dans ses rapports aux hommes et surtout son désir d’enfant. On saura tout ce que vous vouliez savoir sur le type de femme amoureuse qu’elle est. Tout sauf une fille facile. Elle est faite de principes et son rêve quasi obsessionnel étant d’engager une relation stable avec un mec. Bref, ça vaut le détour. En plus qu’elle nous montre bien la précarité de ce métier.

Le tourbillon de la vie. Mahée Paiement en collaboration avec Élyse-Andrée Héroux. Michel Lafon 219p.     www.michel-lafon.ca


 


 


Prof le jour, humoriste le soir

Depuis qu’elle est sortie fraîchement émoulue de l’École nationale de l’humour Isabelle Gauthier est devenue une touche-à-tout, chroniqueuse, script et chroniqueuse. Le parcours obligé de quiconque veut tenter de gagner son croûton et faire sa place au Québec. Mais la dame a un autre atout dans son jeu, c’est une prof. Eh oui, elle enseigne. Car elle est aussi détentrice d’un baccalauréat en enseignement des arts plastiques et de l’art dramatique à l’Université du Québec à Chicoutimi. Un coin de pays d’ailleurs qui a fourni tant d’artistes. Une véritable pépinière pour l’Union des Artistes. Elle se fend d’un premier livre, Madame Isabelle la grande rentrée!, qui mérite que vous le lisiez, ne serait-ce que pour sa description de ses journées comme remplaçante. Déjà avec les seuls enseignants au Québec elle est assurée d’un lectorat considérable. Elle détaille par le menu le rapport aux élèves, véritable rapport de force où il faut jouer de ruses. C’est désopilant. Et ce qui sert bien celle qui fait ainsi son entrée dans le monde des lettres par l’humour, c’est un riche vocabulaire. Elle sait mettre un sujet, un verbe et son complément au bon endroit.

Madame Isabelle la grande rentrée. Isabelle Gauthier. Michel Lafon 212p.    www.michel-lafon.ca


 


 


En 1812 au Québec, rapprochement avec les conquérants ou pas

Pierre Chatillon se passionne pour l’Histoire. Et à juste titre, puisque l’un de ses ancêtres est Frédérick Rolette, héros de la guerre de 1812. C’est lui que l’on surnommera L’homme au regard de lion qui donne son titre au livre qu’il publie. Le protagoniste est Yvon Beaupré et il est librement inspiré par son aïeul. Nous sommes donc au Québec au début du XIXème siècle. Le Beaupré en question est né dans la Basse-Ville de Québec et issu d’une famille de nationalistes. Il s’amourache pour Louise d’Argenteuil, elle de la Haute-Ville et dont les siens s’affichent sans vergogne avec les conquérants. A partir de ces matériaux, le romancier édifie une belle épopée où les personnages doivent choisir leur camp et la préservation de notre identité. Dans le genre roman historique vous avez là un petit bijou. Et on voit qu’avant d’écrire la première ligne, l’auteur s’est bien documenté. Il tutoie l’excellence.

L’homme au regard de lion. Pierre Chatillon. Fides 326p.     www.groupefides.com

 


 


Hugo Girard ce géant au cœur tendre

C’était amusant de voir la réaction des invités au lancement du livre d’Hugo Girard animateur vedette à la chaîne télé CASA et égérie de BMR, accueillis par l’auteur en personne qui en impose. Ce n’est pas tous les jours qu’on croise à un géant. Cet être massif est, détrompez-vous, le pacifisme incarné. Et on s’en rend bien compte à la lecture de ce qu’il n’ose pas qualifier d’autobiographie mais qu’il l’est jusqu’à un certain point. Ouvrage écrit en collaboration avec Sonia Sarfati de La Presse. Il démarre comme toute bonne biographie le veut par son enfance, son admiration pour son père qu’il voit faire des poids et haltères et il veut limiter et devenir un homme fort. Et il le deviendra à telle enseigne qu’il enlèvera le titre d’homme le plus fort du monde. Puis le gars deviendra policier. Mais ça l’ennuie un peu. Il tentera sa chance à Hollywood, mais c’est au Québec qu’il est encore le mieux. Et on s’amuser d’une foule d’anecdotes dont le fait que le réalisateur embauché par BMR ne voulait pas le voir là. C’était sans compter la volonté d’acier de Girard qui est aussi fort mentalement qu’en muscles et qui, lui, avait décidé qu’il décrocherait le contrat de porte-parole. Et tant dans sa brève allocution au soir du lancement que dans ses sorties publiques, il exhorte les gens à toujours demeurer eux-mêmes coûte que coûte, de ne jamais se dénaturer. Ce bouquin par la bande en est un aussi de modèle de croissance personnelle.

L’iceberg ou comment je suis devenu Hugo Girard. Hugo Girard en collaboration avec Sonia Sarfati. Les éditions de l’Homme 210p.  


 






 


Le coin Miam miam

C’est un fait avéré que nous ne mangeons pas suffisamment de légumes. Est-ce un relent de l’enfance où on refusait souvent les légumes « imposés » par maman, alors qu’on souhaitait plus se gaver de sucreries ? Laissons cela aux disciples de Freud. N’empêche que les légumes sont essentiels au bon fonctionnement du métabolisme. Et voici que Ricardo entre dans la danse et trompette qu’il faut en manger et des meilleurs. Il leur consacre tout un volume +de légumes aux éditions La Presse avec 120 nouvelles recettes. Qui comme c’est le cas ave les autres livres du maestro des fourneaux, ont le mérite d’être d’une simplicité confondante et ne requérant que ce qu’il faut d’ingrédients. A voir les photos de son poisson au beure blanc au maïs, son ragoût de champignons et escalopes de porc ou sa bette à carde et boulettes de veau, on salive. Et comme nous sommes à quelques semaines des célébrations du temps des Fêtes où on reçoit beaucoup, voici de quoi inspirer pour ravir les convives.

Chez l’éditeur Broquet, elles sont deux Sara Quessenberry et Kate Merker qui sont des virtuoses de l’autocuiseur et qui dans un geste de grande générosité partagent leur savoir dans Instant pot. Ce qu’il y a d’absolument merveilleux avec cet outil de cuisine c’est que dans notre monde de dingue où le multitâche nous épuise au boulot, a-t-on même la force de se mitonner un bon petit plat. C’est vrai que les meilleurs plats se mijotent lentement, mais le tempo actuel de la vie ne permet plus sauf exceptions, de consacrer des heures au fourneau. Alors quand vous avez l’opportunité de goûter des œufs à la diable, une poitrine de bœuf braisée au cidre de pomme et thym. On trouve 75 tentations diaboliques pour les gourmets et qui exigent une petite fraction de ce qu’il faut faire habituellement.

Et enfin le couronnement avec un gros pavé lourd en main aux éditions Parfum d’encre, qui ont réalisé un bijou d’édition. Et ils avaient le thème pour mettre le paquet L’art de vivre selon Joe Beef. Qui est le fruit du travail combiné de Frédéric Morin, David McMillan copropriétaires du célèbre restaurant Joe Beef et Meredith Erickson. Comme il est indiqué en sous-titre, c’est plus qu’un livre de recettes. Écoutez, ici nous nageons en pleine gastronomie de haute volée. Ce n’est pas pour rien que Normand Laprise du Toqué et Marti Picard du Pied de cochon n’ont pas hésité  y aller de commentaires dithyrambiques pour saluer la présentation de ces 125 recettes qui atteignent ici un niveau de sacralisation. Qu’on en juge par seulement ces trois-là, calmars farcis aux pâtes alphabet et homard, la mouclade, et les brochettes de lapins aux pruneaux. Ce livre va d’office se mériter des prix pour la qualité d’exécution. Et puis n’oublions pas les merveilleux textes qui les ceintures et où il est question d’un certain art de vivre comme mentionné dans le titre.

 


 


Un recueil de nouvelles géniales à partir d’une commande inusitée

Il s’appelle Louis-Armand Bombardier et il est de Valcourt. L’homme appartient à la célèbre dynastie de cette ville. Eh bien il a du goût pour la littérature, car il a eu cette idée de réunir neuf auteurs dans ce qui était jadis la maison familiale devenue le Studio B-12 pour une soirée de boustifailles où Bacchus était à l’honneur dit-on. Et de but en blanc il a demandé à chaque convive de produire une nouvelle. Ils étaient libres du sujet, mais par contre il y avait un dénominateur commun, à savoir que chacun devait marquer dans le texte la présence d’un artefact présent chez l’hôte. Au final ça donne Les nouvelles de la rivière noire. Collectif. Québec Amérique 184p.    www.quebec-amerique.com

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Un homosexuel yéménite, se résilier oui ou non ?

A ceux qui concluent rapidement que la question homosexuelle est réglée, même aux États-Unis, allez lire L’ange de l’Histoire de Rabih Alameddine dans une excellente traduction de Nicolas Richard. Le gars s’appelle Jacob. Il a la qualité de poète et est d’origine yéménite. Il a connu le San Francisco des années 1980 autrement dit les années SIDA. Mais bien avant, il y a cette enfance singulière dans une maison close égyptienne. La famille est à l’abri du besoin, mais le garçon est pétri de manques. La question métaphysique qui est la trame de fond à travers toutes ces pages, c’est, est-ce que l’on doit traîner son boulet de vie toute son existence où doit-on faire comme si de rien n’était et se formater à une société où il ne faut pas faire de vagues, surtout quand on est gay. Ici l’écrivain montre noir sur blanc que nous sommes côté inclusion dans un monde de tolérance vis-à-vis de l’orientation sexuelle, surtout pas d’acceptation.

L’ange de l’Histoire. Rabih Alameddine. Les Escales 388p.     www.lesesacles.fr

 


 


Un enfant d’extraction modeste dans un autre univers familial

Parmi les ouvrages destinés à la jeunesse, s’en trouve un d’une délicatesse sans nom et qui s’intitule Vue sur mer de Jo Hoestlandt. L’histoire attendrissante comme tout d’un petit bonhomme qui vient d’une famille démunie et à qui le Secours populaire va lui permettre de connaître la Côte d’Azur dans une famille d’accueil. Si cette perspective l’emballe énormément au début, il aura de grandes appréhensions en voyant le couple qui va l’héberger. Ça ne lui dit rien qui vaille. Un préjugé fugace en somme car il va s’avérer que le couple d’accueil va être charmant comme tout. Il va connaître un séjour quasi paradisiaque. Comment va-t-il envisager le retour à son milieu défavorisé ? Vous allez voir que ça se conclue sur de belles leçons de vie.

Vue sur mer. Jo Hoestlandt. Magnard 175p.     www.magnardjeunesse.fr

 


 


Communication équestre et développement personnel

C’est une lapalissade que le cheval est la plus belle conquête de l’homme. Mais s’il y a une abondante littérature touchant au dressage du cheval, en revanche on n’a pas beaucoup écrit sur la psychologie de ce bel animal, encore moins sur ce que ce dernier peut nous révéler de nous-mêmes. Cheval ma force de vie est signé Anne Thiebauld qui est une spécialiste du comportement animalier. Et quand on parcourt les chapitres on voit qu’elle consacre une énorme partie à dispenser des leçons sur la manière de vaincre nos peurs paralysantes. A sa façon c’est aussi un livre d’intérêt sur notre développement personnel.

Cheval ma force de vie. Anne Thiebauld. Le Souffle d’Or 219p.    www.souffledor.fr

 


 


Faire soi-même la garde-robe du poupon

Vous êtes maman et vous avez des aptitudes pour la couture ? Alors voici un album conçu expressément pour vous d’Annabel Benilan. Elle a élaboré 18 modèles à coudre avec les patrons en taille réelle dans la tranche d’âge allant de 3 à 24 mois. Juste en regardant les créations suggérées on imagine comment l’enfant va se sentir en tout confort dans ces textures moelleuses. Et maintenant que les gouvernements tant fédéral que provinciaux ont alloué des ressources financières permettant dans certains cas à la mère demeurer chez elle et de prendre le temps qu’il faut pour dorloter leur progéniture, de coudre est un bel acte d’amour.

Vêtements & accessoires. Annabel Benilan. Éditions marie claire  www.sotrendoo.com

 


 


 Un portraitiste impitoyable des USA

Autrefois, surtout dans les années cinquante, les États-Unis d’Amérique incarnaient le rêve, oui le rêve américain qui a tant ensorcelé les européens, les français surtout. Mais qu’est-elle devenue ? Philippe Rahmy l’a sillonné pour nous avec ce récit Pardon pour l’Amérique un peu comme Jésus quand il a dit en croix « pardonnez-les car ils ne savent ce qu’ils font ». Chaque chapitre nous fait découvrir un coin de ce pays gangrené par on ne sait quoi. Mais ce qu’il y a de remarquable dans ces lignes, c’est que ça tient autant du documentaire que de belle littérature. Car il y a la manière de dire les choses, et là notre homme excelle avec les qualificatifs les plus justes. Quel observateur!

Pardon pour l’Amérique. Philippe Rahmy. La Table ronde 311p.    www.editionslatableronde.fr

 


 


Michel Courtemanche sans filtre

Jean-Yves Girard commence à se faire une solide réputation comme rédacteur de biographies. Après celle remarquée consacrée à France Castel il récidive avec Face à Faces qui raconte par le menu la trajectoire de vie de l’humoriste Miche Courtemanche. Et c’est publié chez la toute jeune maison d’édition KO dirigé par le comédien Louis Morissette. Courtemanche s’est fait connaître en exploitant le body language comme nul autre. Et il a connu une montée ascensionnelle fulgurante, à donner le vertige. En tout cas, la résultante en a été que, l’artiste déjà affligé de diverses maladies mentales a cédé à la panique. Et dans ces pages on raconte des anecdotes, où à Paris notamment il a pété des coches cauchemardesques pour ses proches. Aujourd’hui il a retrouvé une sérénité et c’est loin des planches. Mais artiste toujours il fait du coaching. On soulignera le long passage consacré  celui qui fut son gérant très longtemps, François Rozon qu’il accuse d’exploitation et le biographe se sert de l’exemple d’une autre artiste de l’écurie Rozon, Claudine Mercier pour expliquer les méthodes comptables de l’agent. Pas toujours drôle l’humour. Même si le personnage ne peut rien dire à certains, c’est à lire pour le haut degré d’humanité qu’on y trouve.

Face à Faces. Biographie de Michel Courtemanche par Jean-Yves Girard. KO éditions 182p.  

 


 


Réflexions sur la place de la littérature

Au chapitre II de son essai Dérives ans l’enseignement de la littérature!, Jean-Noël Pontbriand professeur associé à l’Université Laval où il a été professeur titulaire durant trente-cinq ans, nous assène cette terrible vérité quand il commence par poser la question « Quelle est la place der la poésie et de la littérature dans la société ? »  Et de répondre ensuite « Aucune de vraiment significative. Et de développer sur ce triste constat. Pour le reste, étant donné la rigueur de cette pensée et pour ne pas trahir l’intention initiale, nous allons exceptionnellement reproduire la quatrième de couverture, in texto « Le langage est le miroir de l'homme. Cette affirmation est acceptée par la plupart, sans contestation. Pourtant, elle prête à interprétation selon la définition donnée au mot « langage ». Réduit-on le mot « langage » à un système de communication ? Si oui, le langage n'est pas le miroir de l'homme, mais celui des animaux en général qui, tous, ont développé des modes de communication leur permettant d'entrer en relation tant avec leurs congénères qu'avec leur environnement. Pour que le langage soit l'expression de l'homme en tant qu'homme, il doit devenir un lieu de manifestation et donc, de création. Cette appropriation du langage comme lieu épiphanique exige, elle également, apprentissage et enseignement. Or, l'école actuelle, à commencer par l'université, refuse d'accorder de la place à un tel apprentissage. Pourquoi ? Y aurait-il moyen de redresser la situation ? C'est à ces questions que répond le présent essai. »

Dérives dans l’enseignement de la littérature! Jean-Noël Pontbriand. Nota Bene 124p.      www.groupenotabene.com

 


 


Sur le romantisme à la sauce canadienne

C’est une spécialiste des Patriotes et de la vie littéraire au Québec Marie-Frédérique Desbiens qui s’est mise en tête de démontrer que le point de départ du romantisme canadien n’est pas en 1860 mais démarre dès 1830.  Ce romantisme indissociable jusqu’ici de celui vécu en Europe, fait l’objet d’une réévaluation à la lumière des connaissances actuelles. Ce qu’il y a de bien dans sa démarche intellectuelle, c’est que la chercheuse insiste entre romantisme et émergence du nationalisme. C’est donc une entreprise de remise des pendules à l’heure. Au passage, cet essai est issu de sa thèse sur le premier romantisme au Canada « La plume pour épée 1830-1860 ».

Le premier romantisme au Canada. Marie-Frédérique Desbiens. Nota Bene 348p.     www.groupenotabene.com

 


 


Sur l’érotisme

Il nous semblait que depuis le philosophe Georges Bataille, tout avait été dit sur l’érotisme. Eh bien non. Comme quoi nous avançons encore dans la connaissance de ce que nous sommes pauvres homo sapiens. Sous la direction de Martin Blais et Joseph Josy Lévy les éditions Liber qui nous enchantent par leur catalogue étoffé en matière de sciences humaines, lancent Qu’est-ce que l’érotisme ? A distinguer de la sexualité comme on se fait fort de le souligner en quatrième de couverture. Et pour répondre à cette question simple en apparence, on fait intervenir autant de disciplines comme la philosophie, les sciences sociales, clinique. On appréciera la densité du propos avec une riche bibliographie en bas de pages pour ceux et celles qui souhaiteraient approfondir le sujet. C’est un essai qui à peine sorti des presses fait figure de référence.

Qu’est-ce que l’érotisme ? Collectif. Liber 443p.   

 


 


Le domaine du soin vu par le prisme du septième art

Décidément les chercheurs et penseurs ne cesseront de nous étonner avec le champ de leur curiosité. A preuve Santé et maladie au cinéma de Nicolas Vonarx qui a la double casquette d’être infirmier et…anthropologue de la santé, ce qui est assez rarissime. Et on devrait ajouter qu’il est cinéphile car son propos est de montrer les messages que renvoie le cinéma concernant ce qui touche au corps malade. Et pour appuyer ses théories il a choisi douze films, dont entre autres Elephant man et Vol au-dessus d’un nid de coucou. Et on voit la qualité d’observateur de l’essayiste qui décidément ne saisit pas nécessairement les mêmes messages que les autres spectateurs qui n’y verraient que du divertissement. Après lecture vous ne verrez plus ces films sélectionnés de la même manière.

Santé et maladie au cinéma. Nicolas Vonarx. Liber 236p.   

 


 


De danseuse nue à thérapeute en relation d’aide

Si vous n’avez pas vu Annie Deschesnes l’autre jour sur le plateau de Denis Lévesque, vous avez manqué quelque chose. Elle venait présenter son livre Nue dans lequel elle détaille le chemin qui l’a mené de la couture à la danse érotique, la prostitution et enfin sa profession actuelle de thérapeute en relation d’aide. Ce que habituellement dans ce Québec marquée au fer rouge du catholicisme, il nous est resté quelque chose de honteux dans tout ce qui concerne le sexe. Elle, pas du tout. Cette très belle femme s’exprimait avec un large sourire engageant. Au point que l’animateur s’est senti le besoin de préciser que si elle n’avait pas été animée d’une certaine remise en question, il aurait hésité à l’inviter, de crainte qu’elle se fasse la propagandiste du travail de danseuse nue! Car Annie n’est pas pétrie de remords. Simplement que ses valeurs avaient changé. Elle a aimé le sexe et ne doit pas le détester, mais plus au point de livrer son corps au premier venu. Elle a été en quête d’une stabilité psychique car rare sont les boulots comme danseuse où l’argent est si facile à gagner. Elle en a fait des folies. Bref, c’est un livre-témoignage qui vous montre aussi les coulisses des bars de danseuses. Si vous vous posiez des questions à leur sujet, vous avez les réponses. Chapeau à cette sympathique maison d’édition d’avoir publié ce récit rare.

Nue. Annie Deschesnes. Performance 190p.    www.performance-edition.com

 


 


Marcel Sabourin plus philosophe que jamais

Il faut que croire que ses « Petits carnets du rien pantoute » lancé l’an dernier ont trouvé leur auditoire, toujours est-il que Marcel Sabourin persiste et signe et dit (car il y a un CD d’accompagnement) des poèmes métaphysiques de son cru et des textes inédits. Ce qu’on apprécie chez ce comédien qui ratisse large, c’est son authenticité, une valeur si rare de nos jours dans ce monde affreusement techno et formaté. Il n’a pas de filtre et on adore. Un peu comme chez les enfants et les vieux, ce qui fait leur qualité. Son poème « Bien se rendre compte » où il nous invite à tout foutre en l’air est de la saine anarchie. C’est un travail salutaire qui mérite d’être lu et écouté.

Encore et toujours …rien pnatoute. Marcel Sabourin. Planète rebelle. Avec CD. 92p.    www.planeterebelle.qc.ca

 


 


Le DJ Fred Rister se met à nu

Quand il fut le temps de gagner sa vie Fred Rister alla se chercher une formation de coiffeur. S’il avait croisé une voyante, il n’aurait peut-être pas cru qu’il allait devenir un des plus grands DJ de la planète Terre, arrachant même un Grammy Award en 2011 pour la meilleure chanson dance de l’année avec « When love takes over ». Mais croyez pas qu’il l’a eu facile. Car si son parcours est saisissant à partir du moment où tout jeune il s’assied dans la cabine d’un DJ et ce fut l’appel, il a eu à se battre contre de nombreux cancers. Mais c’est un battant qui trône avec son électro-pop vu de haut par les bien-pensants de la culture. Il en a cure. Et loin d’être un demeuré du monde de la nuit, le gars a des lettres et cite « Les mots » de Sartre à l’appui de ses dires. Faire danser les gens intéressera au premier chef ses admirateurs inconditionnels mais aussi ceux qui s’interrogent sur ce drôle de métier.

Faire danser les gens. Fred Riset. Séguier 158p.    www.editions-seguier.fr

 


 


Sur le premier grand kidnapping français

Bertrand Schefer est toute une pointure. Ce philosophe érudit, spécialiste de la Renaissance  italienne, pensionnaire de la Villa Médicis, a des curiosités diverses. Et comme l’intelligence prend sa source dans la curiosité, d’office il est quelqu’un de très intelligent. Et il adore le documentaire. Il nous en offre un en quelque sorte en reprenant dans Série noire une affaire qui défraya la manchette en 1960 en France à l’occasion d’un kidnapping. Et ce fut la résultante de la rencontre improbable d’un jeune vendeur d’électrophones, d’une beauté danoise rencontré lors d’une nuit parisienne et d’un escroc à l’aube de la quarantaine. Et c’est par la lecture d’un tome de la Série noire qui donne son titre au livre, que ce dernier fomentera avec ses nouveaux complices ce sombre dessein d’un enlèvement. L’auteur reprend toute l’enquête, et même à partir de documents inédits. Ça donne au récit l’allure d’un thriller. Du bonbon, mesdames et messieurs.

Série noire. Bertrand Schefer. P.O.L. 171p.      www.pol-editeur.com

 


 


Anna et Sarah, histoire d’une amitié

Taratata! Oyé! Oyé! Voici une nouvelle venue dans le monde des lettres et elle se nomme Catherine Lemieux. Et pour son noviciat en littérature elle a choisi de narrer les tribulations amicales de deux jeunes femmes, Anna et Sarah. De la première elle dit qu’elle est prise des poumons (ce qui n’est pas le cas de l’écrivaine qui a beaucoup de souffle) et elle décrit Sarah comme obnubilée par son amie. C’est presque de la poésie en prose, car dame Lemieux n’écrit pas les mêmes choses que monsieur tout-le-monde. Ainsi cet extrait qui donne la tonalité « je ne nage pas sous les nuages mais sous les poutres d’acier et je ne suis pas en phase avec le mouvement du cosmos ».  Et c’est comme ça sur plus de deux cent pages. Une affection rare est une célébration de l’amitié féminine dont les esprits chagrins disent que c’est chose rare. Ce qui l’est, c’est l’intensité du rapport entre les deux protagonistes qui rapporté par l’auteure fait de ce roman un petit trésor. Ceux qui décernent des prix regardez de ce côté-ci pour saluer comme il se doit cette première.

Une affection rare. Catherine Lemieux. Triptyque 212p.   www.groupenotabene.com

 


 


De la difficulté d’accoucher d’un film

Noël Balen avec sa quarantaine de titres derrière lui, n’a plus rien à prouver. Il a hérité tel un don son diplôme du talent. Cet amateur de jazz a décidé de rendre à sa façon un hommage à sa passion en écrivant Écran noir. Qui narre les péripéties d’un écrivain à qui deux producteurs de films proposent de s’atteler à un projet qui a pour objet une chanteuse de jazz en renom Loretta McCullers. Dès lors pour l’homme de lettres ce sera le parcours du combattant. Surtout qu’un des deux producteurs multimillionnaire vit comme un SDF. Et il a des exigences, surtout qu’il a pour but avoué de faire…bander son banquier. Avec une lucidité rare, Balen nous fait participer au processus créatif, souvent douloureux du domaine. C’est un court roman mais qui a du punch.

Écran noir. Noël Balen. Marest éditeur 138p.   www.marestediteur.com

 


 


Un frère aimé s’enlève la vie sans crier gare

Ceux qui se suicident généralement ne sont pas ceux qui crient leur détresse à tout va. Ceux-là lancent plutôt des signaux réclamant de l’aide.  Celui qui rompt le contrat avec une vie qui n’a pas été demandée et qui devient souffrance, va quitter ce monde sans signes avant-coureurs. Et c’est que nous rappelle Olivia de Lamberterie dans Avec toutes mes sympathies qui décrit le récit de la mort d’un frère adoré qui s’est jeté en bas du pont Jacques-Cartier à Montréal, sans que personne ne s’en doute. L’auteure a bien commenté son désarroi dans ces circonstances alors qu’elle était l’invitée d’On n’est pas couché animé par Laurent Ruquier. On appréciera la recherche qu’elle fait dans ces pages pour tenter de comprendre comment on en arrive à une telle extrémité. Petit fait anecdotique, elle, la française décrit bien le rythme de vie montréalais. Il est même fait mention tenez-vous bien de Jean Coutu et de son célèbre slogan « On trouve de tout même un ami » que lui avait signalé le frérot disparu.

Avec toutes mes sympathies. Olivia de Lamberterie. Stock 254p.   www.editions-stock.fr

 


 


Bacchanales d’avant l’éruption du Vésuve

Côté BD le tandem Corbeyran à la scénarisation et Alexis Robin au dessin nous transporte bien loin, en fait en 79 après J.C. Les amphores de Pompéi, c’est l’état d’esprit insouciant qui régnait dans la classe possédante, où on se disputait les belles et le vin coulait à flot. Ici vous avez deux mecs en toges qui ont le cœur en chamade pour Ursina, veuve et bien nantie. La maison d’édition a produit cet album en collaboration avec La revue du vin de France car on fait état de la manière dont on appréciait ce doux nectar dans l’Antiquité romaine. Soulignons par la même occasion la qualité du dessin et des couleurs qui confèrent une grande qualité au produit final. En fin d’ouvrage Antoine Lebègue nous donne un court résumé sur l’histoire du vin avec une petite bibliographie pour ceux qui voudraient parfaire leur connaissance sur la consommation du vin et la vie à Pompéi.

Les amphores de Pompéi. Corbeyran e Alexis Robin. Glénat 50p.  www.glenatbd.com

 


 


Un poète qui nous dit qu’ici bas on trouve de tout

Gilles Vigneault a combien raison quand il dit que ce sont les poètes qui tracent la voie. Car les autres s’embourbent souvent dans des visions rétrécies de l’existence, alors que les poètes voient des choses qui échappent au commun. C’est encore vrai avec François B. Pelletier qui dans Le chant du limon dit bien que le pire cotie le meilleur. Et il a du style et c’est un euphémisme. Jugez-vous-même avec ce passage « Je porte sous firmaments le flambeau délicat et mon esprit serpente parmi les terroirs nage aux opalins d’existentiels vaux ».  Du pur Lamartine. Mais c’est bien de Pelletier qu’il s’agit. Et ces strophes prennent encore plus d’intensité quand lues à haute voix. Faites l’exercice et vous tomberez sous le charme.

Le chant du limon. François B. Pelletier. L’Interligne 75p.    www.interligne.ca

 


 


Six conteurs à lire et à entendre

Les conteurs ne sont jamais très loin, et nous avons besoin de leur imaginaire pour nous évader du quotidien. En voilà six, Carine Kasparian, Ariane Labonté, Jérôme Bérubé, Paul Bradley, Nicolas Rochette et Céline Jantet réunis dans un livre charmant comme tout Nouvelle vague contes contemporains que complète un CD où vous avez l’opportunité d’entendre les textes que vous avez sous les yeux. Et félicitations à la maison Planète rebelle de pareilles initiatives qui sont aux antipodes de motivations purement commerciales. On le fait ici pour le plus pur plaisir des mots.

Nouvelle vague contes contemporains. Collectif. Avec CD. Planète rebelle 151p.    www.planeterebelle.qc.ca

 


 


Le cri d’un être meurtri par une peine d’amour

C’est la BD la plus lucide qu’il nous soit passé sous les yeux. Sous le titre Une peine d’amour, l’auteur et illustrateur Félix Crépeau nous ouvre toutes grandes les portes de son intimité en dévoilant sans fard tout le drame qu’a été pour lui la séparation d’avec sa compagne, lui le père que quatre enfants. Dans l’ordre des afflictions les psychologues sont d’avis qu’avec la mort d’un enfant, le divorce ou la séparation est un des autres grands traumatismes dans la vie d’un individu. En tout cas, notre auteur traduit bien de son coup de crayon tout son tourment. Et qui a dit que les hommes étaient fermés sur eux-mêmes côté sentiment ? C’est très fort. Ceux qui sont passé par cette épreuve, ou qui viennent de la vivre trouveront du réconfort dans ces pages.

Une peine d’amour. Félix Crépeau. Les éditions de la Grenouillère 95p.    www.delagrenouillere.com

 


 


Quand un jeune kangourou ne peut plus sauter

Le propre du kangourou est de bondir de façon spectaculaire, autant qu’il le veut. Mais qu’advient-il quand un gentil animal de cette espèce ne parvient plus à faire un bond ? C’est le cas de Malou sympathique marsupial sur qui tombe cette déveine. L’illustratrice et auteure Geneviève Godbout nous raconte cette histoire destinée aux tout-petits. On ne vous en dévoilera pas l’issue afin que le suspense demeure jusqu’à la fin. Plus mignon que ça…

Malou. Geneviève Godbout. La Pastèque.

 








 


Le coin santé physique et psychique (1)

Le chakra du cœur du duo Elizabeth Clare Prophet et Mark L. Prophet aux éditions Lumière d’El Morya, se veut une exploration de notre intériorité en même temps qu’une connaissance du monde qui nous entoure. Dans cet opuscule il est écrit notamment une vérité que tout le monde admet mais qui n’est pas mise en pratique, à savoir que tout le monde ne pense pas comme nous et qu’il est illusoire de tenter de changer l’univers. Déjà en reconnaissant ce fait on s’enlève de biens gros fardeau de sur les épaules.

Chez Novalis, Pierre Prud’homme débarque avec Cultiver la confiance qui est un assemblage de prières sur les thèmes de la résilience, de la résistance et de l’espérance. Qui est ce monsieur ? Il est membre de la Commission Engagement et Foi du Mouvement des travailleuses et travailleurs chrétiens du Québec. Contrairement aux prières un peu semblables que l’on peut lire ailleurs, celles-ci ont des demandes très concrètes, même terre-à-terre, tout ça afin de mieux vivre dans l’harmonie. Il cite aussi abondamment les Écritures par-ci par là.

Tiens, une thématique sur laquelle on passe un peu trop rapidement, les conditionnements limitant. Séverine Millet qui est avocate et qui est devenue coach lance sur ce sujet Vivante!, chez l’éditeur Accarias, qui est à sa façon un hymne à la vie, sans perdre de vue toutefois que la vie est hélas jonchée d’embûches. Livre témoignage, elle fait la preuve qu’on peut sortir par le seul triomphe de la volonté. Elle consacre un chapitre qui vaut le détour sur la souffrance qu’elle commence par définir et comment l’envisager.

Tout savoir sur La ménopause du Dr. Georges Bader aux éditions du Dauphin Blanc. C’est que le corps féminin rendu à cette étape de la vie est un violent bouillonnement hormonal, avec de sérieuses conséquences physiques, sur la psyché de même et sur la libido. Il est docteur de médecine générale mais aussi naturopathe. C’est pourquoi, au traitement habituel hormonal substitutif il oppose des voies alternatives qu’il détaille dans ces pages.

Chercheur associé à l’Université Clermont Auvergne, le docteur en philosophie Sandy Hinzelin nous fait cette réflexion que Tous les êtres sont des Bouddhas titre de son essai aux éditions Sully. Que l’éveil et l’élévation de soi n’est pas que l’apanage des bonzes. Son livre prend appui sur un ouvrage tibétain du « Traité qui montre la nature de Bouddha » écrit par le 3ème Karmapa Rangjoun Dorjé (1284-1339). On consacre de longs passages sur la manière de méditer qui est le fondement même de ce courant spirituel qui gagne de nombreux adeptes pour la raison qu’on y prêche la tolérance, ce qui n’est pas le cas des religions traditionnelles enclines à juger et condamner.

La société québécoise doit beaucoup à Jasmin Roy qui a mis au jour à quel point l’intimidation était un fléau dans les écoles et qui a créé la fondation qui porte son nom pour aider à sensibiliser l’opinion publique à ce sujet. Il a été personnellement crucifié dans son âme comme victime au premier chef de cette intimidation en raison de son orientation sexuelle. Maintenant est-ce que son engagement social l’a apaisé, il est semble être entré dans la phase du pardon puisqu’il se fend d’un livre Éloge de la bienveillance. Où il prône l’harmonie entre tous avec des conseils pour développer de meilleures interrelations avec les autres. On sent que l’auteur est en phase d’apaisement, et ça ne coûte rien de tenter de mettre en pratique ses conseils qui n’ont d’autre objectif que de pouvoir cheminer ici bas en toute sérénité. C’est aux éditions Michel Lafon.

 






 


Le coin santé physique et psychique (2)

Le féminisme par la BD voici la voie empruntée par Emma une féministe engagée à plein,  ex membre du récent collectif  « Stop harcèlement de rue », elle a été remarquée par deux albums en BD intitulés « Un autre regard ». Elle poursuit sa mission d’information avec cette fois aux éditions Massot, La charge émotionnelle et autres trucs invisibles. Elle observe nos conditionnements sociaux et les transpose en dessins désopilants. Et que dire des commentaires! En même temps elle nous renvoie le miroir de nous-mêmes.

Aux éditions marie claire Judy Hall signe Transformer sa vie grâce au pouvoir des cristaux. Quand on feuillette les pages, vu la disposition justement de ces cristaux sous forme grillagée, on pense alors aux mandalas qui sont aussi parfois des pictogrammes semblables. Il s’en est écrit des volumes sur les cristaux, mais ici on entre en pleine érudition. C’est fascinant, tant par le détail et la signification de l’aménagement des cristaux en question, mais de leur pouvoir.

La célèbre Méthode Montessori qui essaime dans le monde depuis des décennies. En quoi elle a réussi à se démarquer des autres enseignements didactiques ? Pour tout savoir à son sujet, référons nous à ce bouquin coécrit par Noémie et Sylvie d’Esclaibes, La Méthode Montessori pour les nuls aux éditions First. Si on a avait un petit mot à dire à son propos, c’est que cette structure, contrairement à l’enseignement classique, ne fait pas de l’enfant un être passif. Il est appelé à être le moteur de son existence. Dans ces pages on commente les spécificités du cours dans la tranche d’âge de 0 à 12 ans.

Le professeur et docteur en philosophie Louis-André Richard arrive aux Presses de l’Université Laval avec un essai sur le rapport de la mort avec notre société. En plein dans le mille au moment où les soins palliatifs et le contrôle de la personne sur sa fin de vie, un phénomène tout récent, sont d’une actualité récurrente. La cigogne de Minerve c’est son titre, est un essai de grande rigueur dont le propos dépasse largement le seul thème de la mortalité. Il y a des lignes fulgurantes sur la liberté sont magnifiques.

Il s’en publie des livres et on croit que tout a été dit. Et pourtant voici qu’on se rend compte avec Peter Singer professeur de bioéthique à Princeton qu’il n’y avait pas eu de réflexion profonde sur l’altérité. Voici ce fossé comblé aux éditions Les Arènes avec L’altruisme efficace. En effet, il y a des gens qui ont le cœur sur la main mais qui ne savent pas s’y prendre. Si vous avez l’âme d’un philanthrope ou que la vie vous a beaucoup donné et que vous avez envie comme le dit le cliché de redonner à votre tour, eh bien vous avez le guide tout trouvé. Et l’auteur ne fait pas que pondre de belles théories là-dessus, il donne l’exemple. En effet, il consacre le tiers de ses royautés à des œuvres caritatives qu’il considère méritoires.

Au premier abord si on en juge la couverture, on serait enclin à penser que nous sommes en face d’un livre de recettes. Bien non. La thérapie nutritionnelle Gerson de Kathryn Alexander chez Macro est un traité assez sérieux sur les traitements complémentaires des maladies chroniques dégénératives dont le cancer. Pourquoi le patronyme Gerson dans le titre ? C’est que le livre est basé sur les travaux du docteur Max Gerson. L’idée maîtresse est que le corps doit devenir plus résistant que la maladie. Et que toutes les combinaisons alimentaires qu’on y trouve doivent avoir pour recherche ultime de renforcer le système immunitaire.  

 





 


Le coin art visuel

Ce qu’on est gâté cette semaine du côté des arts visuel avec quatre parutions. Commençons avec Philippe Legendre qui présente chez Fleurus J’apprends à dessiner « Les princesses et les chevaliers ». Sa méthode, car il en a développé une, débute par des esquisses préliminaires qui se complètent petit à petit. On en arrive au résultat final par la suite. La thématique est ici toute trouvée et les petits s’initieront ainsi à la technique du dessin. Chez le même éditeur, quittons momentanément le dessin pour Mes premiers modelages un collectif qui en 50 activités permet des créations tellement sympathiques avec des matériaux comme l’argile, la pâte à sel ou tenez vous bien…les flocons de maïs. Oui, oui, vous avez bien lu.

Puis chez Mango deux thèmes exploités du côté du dessin dans la collection « l’artiste débutant ». Jean-Pierre Lamérand nous offre Dessiner & peindre les portraits. Avec douze modèles allant de tous les âges. C’est vraiment bien fait avec toujours à la source le souci de bien observer les lignes d’ensemble, la fameuse perspective.  Tandis que dans la même collection, ils sont deux, Patricia et Philippe Legendre qui arrivent avec Dessiner & peindre les chats. Dans les deux cas, la même approche didactique pour le dessin de base. On craquera à l’idée de donner naissance à un joli petit félin et le colorier ensuite. Les jeunes et moins jeunes adoreront sans l’ombre d’un doute.

 

 


 


Le coin art visuel

Ce qu’on est gâté cette semaine du côté des arts visuel avec quatre parutions. Commençons avec Philippe Legendre qui présente chez Fleurus J’apprends à dessiner « Les princesses et les chevaliers ». Sa méthode, car il en a développé une, débute par des esquisses préliminaires qui se complètent petit à petit. On en arrive au résultat final par la suite. La thématique est ici toute trouvée et les petits s’initieront ainsi à la technique du dessin. Chez le même éditeur, quittons momentanément le dessin pour Mes premiers modelages un collectif qui en 50 activités permet des créations tellement sympathiques avec des matériaux comme l’argile, la pâte à sel ou tenez vous bien…les flocons de maïs. Oui, oui, vous avez bien lu.

Puis chez Mango deux thèmes exploités du côté du dessin dans la collection « l’artiste débutant ». Jean-Pierre Lamérand nous offre Dessiner & peindre les portraits. Avec douze modèles allant de tous les âges. C’est vraiment bien fait avec toujours à la source le souci de bien observer les lignes d’ensemble, la fameuse perspective.  Tandis que dans la même collection, ils sont deux, Patricia et Philippe Legendre qui arrivent avec Dessiner & peindre les chats. Dans les deux cas, la même approche didactique pour le dessin de base. On craquera à l’idée de donner naissance à un joli petit félin et le colorier ensuite. Les jeunes et moins jeunes adoreront sans l’ombre d’un doute.

 

 


 


Les songes d’une actrice

Aux éditions des Herbes rouges on a eu l’heureuse idée de réunir trois pièces de théâtre de Marie Brassard « Jimmy, créature de rêve », «  La noirceur » et « Peepshow ». Qui ont en commun de mettre de l’avant les songes d’une actrice. A défaut de voir ces pièces sur scène, à lire les répliques on peut très biens transposer dans sa tête les images qui surgissent dans le cerveau de la protagoniste. Jean Cocteau aurait sûrement aimé. Il y a un tel foisonnement d’imagination dans ces pages que l’on comprend très bien que l’auteure, metteure en scène et actrice puisse avoir été décorée de l’Ordre des arts et des lettres du Québec.

Jimmy, créature de rêve, La noirceur et Peepshow. Trois pièces. Marie Brassard. Les Herbes rouges 145p.    www.lesherbesrouges.com

 

 


 


Un roman qui est en même temps un projet multidisciplinaire

Le livre connaît une évolution. Déjà dans les livres pour enfants il y a des interactions où les petits trouvent des symboles hashtag à travers les chapitres où ils peuvent compléter en mode interactif leur aventure livresque. Andrée Chistinsen qui qui outre qu’elle soit écrivaine, est artiste visuelle et son roman L’Isle aux abeilles noires se veut un projet disciplinaire qui trouve son prolongement sur un site internet qui est www.andreechristensen.com. Mais d’abord l’histoire qui se déroule en plein second conflit mondial. Des exilés de divers horizons et nationalités vont trouver refuge sur l’île qui donne son titre à l’ouvrage et qui se situe aux Nouvelles-Hébrides. On trouvera rassemblé par la force de l’Histoire des caractères bien trempés qui doivent réaliser le fameux vivre ensemble. Ça donne un livre très fort au demeurant où l’écrivaine livre tout son talent d’observatrice de la nature humaine dans cette sorte de huis-clos géographique.

L’Isle aux abeilles noires. Andrée Christensen. David 348p.    www.editionsdavid.com

 

 


 


Aux créateurs de macramé, un titre pour vous

Chez Mango on souligne la sortie de Macramé, créations pour la maison. Quand on songe ce qui surgit de deux mains habiles à partir de seulement deux nœuds de base. On le réalise pleinement à la lecture de ce guide bien conçu qui comprend dix vidéos techniques. Ce guide est remplie de photos qui illustre chaque mouvement à accomplir, ce qui rend la réalisation plus facile.

Macramé. Créations pour la maison. Collectif. Mango 77p.    www.mangoeditions.com

 

 


 


Tout ce qu’il faut savoir sur la bicyclette

La bécane peut s’honorer d’avoir une sorte d’encyclopédie à sa hauteur avec Le grand guide du vélo coécrit par Zoubir Ait Abdallah et Romain Puissieux. Tout ce que vous avez voulu savoir à son sujet et que vous n’avez jamais osé demander s’y trouve à commencer par les composantes de la deux roues, la sécurité, les pratiques possibles et l’entraînement selon qu’on l’utilise en amateur ou en professionnel et surtout les petites réparations à faire soi-même pour éviter les factures. L’éditeur Mango a mis un soin à la présentation graphique de chaque page. Faisant en sorte qu’au final c’est vraiment un album de référence. A offrir merveilleusement en cadeau à une personne passionnée de vélo. Elle vous en remerciera les larmes aux yeux.

Le grand guide du vélo. Zoubir Ait Abdallah et Romain Puissieux. Mango 191p.       www.mangoeditions.com

 

 


 


Un beau voyage brassicole en pays flamand

Sachant les québécois fous de bière de micro-brasseries, voici ce qu’on nomme un beau livre qui a pour titre Brasseries de Flandre signé avec érudition par Marie-Hélène Chaplain. Et quand on parle de Flandre c’est autant du côté français que belge. On est estomaqué par l’investissement de l’auteure dans sa recherche, qui ne se contente pas de décrire marques de bières et établissements, mais aussi des traits de civilisation propre au territoire flamand. Et l’éditeur a mis le paquet en garnissant chaque page d’une riche iconographie de Samuel Dhote qui nous donne le goût de prendre le premier avion pour s’y rendre. En tout cas, même pour ceux qui ne sont pas spécialement fous de la bière en tant que telle, ce sont de formidables itinéraires à réaliser dans le créneau du tourisme intelligent.

Brasseries de Flandre. Marie-Hélène Chaplain sur des photographies de Samuel Dhote. Éditions EPA 159p.    www.editionsduchene.fr

 


 


Pour conserver ses photos d’école

Une courte parenthèse pour avertir de la sortie d’un album photo thématique chez l’éditeur Fleurus Photos de classe et souvenirs d’école dans lequel, les parents pourront consigner les photos de leurs bouts d’choux au temps de leurs premières études. Un grand album relié spirale qui facilite la consultation avec de grands espaces pour apposer les photos qui pérenniseront les souvenirs.

 

 


 


Ah ce François Larivière qui ne vit que pour les livres

Mine de rien, mais Gilles Tibo a franchi le cap des 200 livres. C’est véritablement un rare stakhanoviste de l’écriture. Son héros, celui de sa dernière ponte Les mots renversés a pour nom François Larivière. C’est un accro aux livres. Dans cette petite plaquette charmante comme tout, on assiste à la genèse de cet amour des mots d’abord puis de la littérature. Mais « cruiser » une fille en lui offrant des livres sur Platon n’est peut-être pas le meilleur moyen d’activer la flamme. Même si l’objet de son désir. Il oublie que les filles aiment rire et vivre sur un mode plus léger disons. Mais il est touchant son personnage dans ses exaltations comme dans ses maladresses. Vous l’aimerez autant que nous.

Les mots renversés. Conte passionnel. Gilles Tibo. Québec Amérique 124p.   www.quebec-amerique.com

 

 


 


Les gens heureux ont des histoires

Maxime Olivier Moutier oppose un sérieux démenti au vieil adage qui dit que les gens heureux n’ont pas d’histoires. Si on part de l’idée que le gars n’est pas malheureux n’ont plus, en contrepartie son petit livre de nature biographique, regorge de petites historiettes distrayantes qu’il sait raconter avec brio. Le punch vient à la fin après que lui, orphelin de sa mère morte dans un accident d’auto alors qu’il avait cinq ans, apprend que son père s’est toujours senti femme, et que voilà qu’il se met à porter des robes et vouloir prendre des hormones. Décidément est-ce que parce que le Québec est sous un régime de matriarcat sévère que le mâle québécois n’aspire plus qu’à délaisser son genre premier pour se fondre dans la peau d’une femme. L’auteur qui est psychanalyste à la ville a peut-être sa petite idée là-dessus. Mais pour l’instant c’est une vie, dite ordinaire, qui défile sous nos yeux, mais avec beaucoup de contenu.

Roman familial. Maxime Olivier Moutier. Québec Amérique 166p.   www.quebec-amerique.com

 

 


 


 Un marquis en quête de son frère en Nouvelle-France

Côté roman historique, voici du costaud avec Loup et les hommes d’Emmanuelle Pirotte qui à peine sortie des presses a récolté une manne de distinctions littéraires pour la qualité d’écriture et la mise en contexte de la France et de sa colonie la Nouvelle-France au XVIIème. En effet tout débute par ce noble, un marquis, qui au cours d’une réception très parisienne, va croiser une autochtone qui arbore à son cou un joyau, un saphir en fait, que portait son frère Loup. Ah le destin de ce dernier, victime d’une trahison et envoyé aux galères de sa Majesté. La rumeur le voulait même décédé. Mais le frérot marquis de Canilhac a comme un doute. Et il va partir pour la Nouvelle-France pour en découdre. Se pourrait-il que Loup y vive ou y ait vécu ? En main c’est un livre dense, son contenu aussi. Écrit avec maestria par une historienne et scénariste à qui on ne peut en montrer sur l’art de raconter une histoire.

Loup et les hommes. Emmanuelle Pirotte. Cherche Midi 604p.    www.cherche-midi.com

 

 


 


La grande histoire de la nation Mi’gmaqs

Sous l’ère du gouvernement fédéral actuel et sous l’impulsion du premier ministre Justin Trudeau tout particulièrement est né un intérêt grandissant pour les cultures des Premières nations autochtones. Et dans la foulée de ce désir d’en connaître sur les premiers habitants du pays, voici que l’on publie aux Presses de l’Université d’Ottawa dont on ne soulignera jamais la belle contribution à la connaissance, Nta’tugwaqanminem, notre histoire. C’est en clair la riche épopée de la nation Mi’gmaqs dont le territoire, tenez-vous bien, comprenait la péninsule gaspésienne, une partie du Maine et les quatre provinces de l’Atlantique et l’Île d’Anticosti. Une histoire tellement fertile que le collectif d’auteurs à comparer le fait que c’était comme faire entrer un océan dans un verre d’eau. C’est qu’ils ont amassé une somme considérable de données historiques. On se rend compte à quel point on est ignare de notre culture qui ne se limite encore qu’aux deux peuples colonisateurs, les français et les anglais. Quel mépris pour la véritable histoire du Canada. Cette démarche historienne répare une grande injustice.

Nta’tugwaqanminem, notre histoire. Les Presses de l’Université d’Ottawa 296p.    www.presses.uottawa.ca

 

 


 


Quand une jeune fille réadapte son esprit à la suite d’un événement

Avec J’ai encore menti!, Gilles Legardinier donne l’impression, surtout avec le toutou craquant en couverture, qu’il nous a concocté un livre pour la jeunesse. Pas une miette. Ou du moins pour de grands adolescents en âge de saisir les subtilités des réflexions de l’auteur. Il a vampirisé avec brio l’âme d’une jeune fille qui va voir sa vie chamboulée à l’occasion d’un événement qu’on vous laisse découvrir. Et qui l’obligera à tout reconsidérer au sortir d’un coma. C’est une histoire sur fond de neurologie. Elle aimera par exemple la compagnie des gens de son âge mental plutôt que biologique. C’est parfois surréaliste mais compensé par des moments de drôlerie. C’est fragile un cerveau!

J’ai encore menti. Gilles Legardinier. Flammarion Québec 397p.  
www.gilles-legardinier.com

 

 


 


Tout l’univers d’une grande fille de six ans

C’est Flavie est la collaboration étroite d’un père, le renommé Biz et sa fille Alice Fréchette Alepin âgé de huit ans. Cette dernière exhortait depuis belle lurette son paternel à se fendre d’un livre pour enfants. Ce que fille veut…Mais le père, s’il a exaucé les vœux de sa fille adorée, a tout de même demandé sa participation. Qui ne sait pas fait attendre. Alice s’est muée en illustratrice et a même donné son avis sur la scénarisation de ces dix historiettes narrant le quotidien de Flavie qui est une fillette tellement attendrissante. Posologie, à lire à votre enfant avant l’heure du dodo.

C’est Flavie. Biz et la collaboration d’Alice Fréchette Alepin. Éditons Duchesne et Du Rêve / Flammarion.

 

 


 


 A la découverte des flamboyants poissons des caraïbes

Heureuse comme Sylvie Couture qui s’il est se passionne pour les lettres, est dévorée par une autre passion la photographie sous-marine. Et ses lieux de prédilection favoris demeurent les récifs des Caraïbes. C’est un écosystème fabuleux où fraient des poissons multicolores. On en voit souvent dans des documentaires où ils passent beaucoup trop vite en grands bancs devant la caméra. Là dans son Guide des poissons des Caraïbes elle les a croqué un à un et chaque page nous en présente un. Et on s’attarde sur chaque cliché avec émerveillement. Et dire que leur environnement menace ces poissons si beaux en raison de la pollution causée par l’homme leur vil prédateur en somme. En attendant et en n’espérant pas les voir disparaître, nous avons l’opportunité de les contempler. Du bel ouvrage.

Guide des poissons des Caraïbes. Sylvie Couture. Broquet 143p.    www.broquet.qc.ca

 

 


 


La belle mission de l’abbé Franz Stock

Bien que Alexandre Najjar coiffe Harry et Franz de la mention roman, il s’agit en fait de deux personnages réels qui ont alimenté l’imaginaire du romancier, à savoir l’abbé Franz Stock et le l’acteur Harry Baur. Le premier qui est mort à peine âgé de 44 ans était aumônier allemand des prisons parisiennes durant la Seconde guerre mondiale, tandis que le second était acteur en renom. Il faut arrêté et torturé par la Gestapo pour juiverie. Il fut visité par le pasteur qui faisait preuve de compassion envers les prisonniers et qui n’hésitait pas à transmettre des nouvelles aux familles des prisonniers à la demande de ces derniers. L’écrivain à partir de faits réels, a conçu des situations, des dialogues entre les deux protagonistes. Comme toujours dans ces récits qui ont alimenté la période de la guerre c’est l’exaltation des forces du bien et du mal qui sont mis en présence, ce qui en font des livres généralement puissants comme c’est le cas ici.

Harry et Franz. Plon 193p.   www.plon.fr

 

 


 


Sur le profilage afro-américain, de la dynamite

Pour un premier roman Angie Thomas a frappé fort. Si fort même que La haine qu’on donne a été portée au grand écran. Qui en gros raconte l’histoire d’une jeune fille noire qui fréquente un collège privé où elle est à peu près la seule de sa race. Sa vie sera marquée à jamais au moment où son ami Khalil sera descendu de trois balles, en sa présence, par un policier. Comme ça se passe toujours dans ce genre d’affaire sur fond de profilage racial et de tensions policières, les forces de l’ordre vont tenter d’étouffer la chose. Mais c’est sans compter la détermination de la copine du défunt qui entend que justice soit faite. Pour que ce livre soit acclamé unanimement dès le départ, c’est qu’il faisait œuvre de nécessité dans un pays, les États-Unis, où bien que la ségrégation raciale est interdite, demeure un racisme ambiant indélébile. Ce livre qui a valeur de documentaire social montre à quel point les USA sont gangrenés par la haine interraciale de part et d’autre.

La haine qu’on donne. Angie Thomas. Nathan 488p.   www.nathanlive.com

 

 


 


Considérations sur le quatrième pouvoir

Nadège Brousteau a une fiche universitaire longue comme le bras, mais principalement elle est titulaire de la Chaire de communication publique de l’Université libre de Bruxelles. Elle est aussi professeure à l’Université du Québec à Montréal. Elle nous arrive avec un essai exigeant qui a pour titre Les médias et les journalistes, interprètes de la société. Quand nous avons reçu l’ouvrage nous, nous sommes rendu compte, que contrairement à l’impression laissé par la titre, nous étions en face d’un ouvrage hermétique. C’est pourquoi, exceptionnellement en pareil cas, et pour respecter l’intention de la signataire nous nous contenterons de reproduire un extrait de la quatrième de couverture « Les médias sont un lieu de transit de nos visions du monde. Leurs discours et leurs contenus sont autant de traces des mondes sociaux des acteurs qui les produisent, les coconstruisent, les font circuler : journalistes, relationnistes, publics citoyens, etc. Dans cette perspective, nous considérons les discours médiatiques comme des archives sociales permettant à la fois d’étudier les marques de coopération de ces sources d’information et les représentations qu’elles véhiculent. Proposer une analyse de cette problématique, c’est aussi démonter la jurisprudence médiatique qui conditionne, accompagne, influence nos perceptions du sens des événements ainsi filtrés et de notre environnement. C’est donc fouiller les représentations pour en comprendre les dynamiques. 

Le présent ouvrage propose une voie d’analyse des représentations médiatiques en considérant celles-ci comme concept à part entière. Il établit notamment des ponts théoriques, épistémologiques et méthodologiques entre les études du discours des médias et celles du discours argumentatif. Son objectif est de présenter une approche qui permet de comprendre et d’analyser l’évolution des débats publics médiatisés. Une étude de cas illustre d’ailleurs la démarche par une analyse des relations entre Cuba et les États-Unis dans la presse américaine. » Cet essai de référence intéressera au premier chef, les penseurs qui se penchent sur les enjeux touchant au quatrième pouvoir.

Les médias et les journalistes, interprètes de la socité. Représentations et jurisprudence médiatiques. Nadège Brousteau. Presses de l’Université du Québec 203p.     www.puq.ca

 

 


 


Le nationalisme à Porto-Rico et Terre-Neuve

Voici un essai qui ne manque pas de sel de Valérie Vézina qui est professeure de science politique à la Kwantlen Polytechnic University de Surrey en Colombie-Britannique. Elle est partie de l’idée que la géographie insulaire est peut-être un terreau fertile pour tout nationalisme local. Et à partir de cette donnée elle a choisi comme mode comparatif les îles de Porto-Rico et de Terre-Neuve. Qui ont en commun d’avoir un pouvoir central très éloigné. Et qui favorise peut-être l’émergence d’une identité propre. Terre-Neuve on le sait, a été la dernière province a adhéré en 1949 à la Confédération canadienne. Jusque là, elle était un Dominion indépendant faisant partie de l’Empire britannique. Pour Porto-Rico, état libre associé depuis 1952, le contentieux avec Washington est de longue date. C’est de cette dynamique dont il est question que Une île, une nation ?, approfondi un champ de connaissance inexploité.

Une île, une nation ? Valérie Vézina. Presses de l’Université du Québec 229p.   www.puq.ca

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (1)

Cela a été dit et redit, avec l’enfant tout se joue entre 0 et 3 ans pour la formation de base de sa personnalité. Que dire alors de la qualité de la communication à dispenser. Signer avec son enfant reprend un peu la méthode du langage des signes qui a cours dans les centres de la petite enfance. Ce petit coffret conçu en tandem par une enseignante Anaïs Galon et une orthophoniste Christine Nougarolles contient des cartes thématiques et un guide pour connaître la méthodologie en gradation dans les échanges avec le poupon. C’est édité chez Mango.

Les deux ouvrages qui suivent sont publiés par les éditions du CHU Sainte-Justine dont le catalogue ne cesse de s’enrichir. On réédite le Guide en infertilité de la pharmacienne Marie-Sophie Brochet qui œuvre au Centre de procréation assistée, en obstétrique gynécologie et au Centre IMAGE du CHU Sainte-Justine  Elle supervise donc toute une cohorte de spécialistes du domaine de l’infertilité qui nous disent tout de cette problématique, les causes et comment la science intervient avec quelle médication parfois.

Et parlant de réédition, en voici une troisième, pour preuve que c’est un livre qui fait référence Et si on jouait ?, de Francine Ferland. Elle est ergothérapeute et professeure émérite de l’Université de Montréal. En quatrième de couverture, il y a cette réflexion merveilleuse de sa part qui situe bien l’importance du jeu pour le petit car comme elle le dit il représente   la vie miniature autant que le rêve au quotidien. On apprend dans un passage que la fréquentation et la qualité de la garderie, sont aux dires des dernières études, garant de l’éducation et du futur de l’enfant. Une source de formation sans limite, puisque entre autres, c’est un premier lieu de socialisation extra-familial.

Et deux titres au Dauhin Blanc, le Guide de la guérison corps-mental-âme par Jean-Luc et Kurt Dijoux. On part de l’ouverture de conscience à l’élévation spirituelle. C’est une exploration des énergies fondamentales. Et parlant d’énergie, en voici une autre, celle des anges. Le duo Réjean Déziel et Carole Champoux nous emmène dans le monde de l’angéologie. Qui sont ces anges ? Serait-ce de puissants réservoirs énergétiques qui autorisent une communication ? On essaie ici de débroussailler le vrai du mythe les entourant.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (2)

Les très jeunes enfants adorent jouer. C’est l’occasion de développer leurs facultés cognitives à plein régime. Marie-Françoise Mornet les connaît bien les bouts d’choux puisqu’elle est enseignante au niveau maternel depuis de longues années. Elle produit un guide d’Activités pour tous les grands apprentissages de la maternelle  aux éditions Fleurus. Toutes sortes de petits jeux ludiques basés surtout sur les arts visuels.
Aux éditions de La Martinière c’est notre compatriote québécois le Dr. Serge Marquis qui débarque avec Bienvenue parmi les humains. Ce médecin spécialiste en santé communautaire est un communicateur hors pair. Il faut voir ses prestations à la télé ou sur les réseaux sociaux pour admettre que c’est tout un homme de spectacle, qui a un grand talent d’humoriste. S’il n’avait pas choisi la médecine c’eut été certes une bête de scène. Et en parlant de bête, il utilise énormément de métaphores puisées dans le règne animal pour faire comprendre à nous pauvres homo sapiens qui somme nés hélas sans mode d’emploi comment se tirer d’affaires ici-bas. Ces pages sont remplies du gros bon sens. Vous dire que c’est un livre incontournable est un euphémisme. Il en guérira plusieurs du mal de vivre.

Ils sont deux Rodrigo Cofreces et Gabrielle Richard professeurs de yoga et thérapeutes qui savent mieux que quiconque l’importance de La respiration pour laquelle ils consacrent un livre étoffé chez Mango. On commence par expliquer la composante pulmonaire et sa dynamique. Puis on fait le tour de la question en abordant les thèmes de la tension, de la méditation, de l’oxygénation, du souffle et des émotions. Beaucoup des enseignements qu’ils professent proviennent de l’Inde ancienne.

L’éloquence est une arme redoutable. La preuve, on admire ces personnes qui ont le verbe haut et fort. Pour beaucoup c’est du domaine du don, mais c’est aussi un ensemble de techniques qui s’acquiert. A preuve Porter sa voix de Stéphane de Freitas chez l’éditeur Le Robert. Dans cet essai fondateur qui fait référence, et qui a fait l’objet d’un film, il passe en revue l’importance de la parole. Et comment la faire porter loin. Comment aussi argumenter à partir de trois axes. Dans le genre c’est difficile à battre. Et à notre époque où il ne faut pas trop compter sur le système scolaire pour impressionner, vaut mieux s’en tenir à des pédagogies du genre pour affirmer sa personnalité.

Enfin aux éditions du CRAM Valois Robichaud nous arrive avec L’accompagnement en fin de vie. Un petit livre qui est d’une terrible actualité alors que la société évoluant, les gens seront de plus en plus nombreux à choisir le moment de leur grand départ. En marge de cette réalité, il y a ceux, les proches qui par un souci altruiste, vont accompagner ces êtres en fin de vie. Ce livre leur est dédié qui apporte un œil neuf sur cette démarche qui apporte tant de bienfait au mourant.

 

 


 


Le coin pédagogique

Ce sont trois orthophonistes, Carole Vanhoutte, Florence Lerouge et Elsa Job-Pigeard qui comme tout le monde s’inquiètent de voir les touts jeunes demeurés des heures durant scotchés sur leurs tablettes à regarder des jeux vidéo. Avec les séquelles dont on connaît maintenant les effets dont la non moindre est la rupture avec l’entourage. Ils ont donc concocté des jeux et ça donne un petit coffret intitulé Ma pause sans écran chez Mango. Ce sont 30 jeux qui ont pour objectif de créer des liens les uns avec les autres. A notre époque c’est une œuvre salutaire. Chez le même éditeur c’est Valérie Maëstro qui a décidé de porter à la connaissance la célèbre méthode Montessori. Elle ne se substitue pas de supplanter les enseignements qui ont fait la renommée de cette pédagogie, mais d’en offrir une adaptation, partant du fait que les jeunes ne se développent pas tous de la même façon. Retenez ce titre Accompagner les apprentissages avec la pédagogie Montessori. Tout y passe du langage à la lecture en passant par l’écriture et le calcul.

Chez Fleurus Émilie Beaumont a conçu L’imagerie de la musique. C’est une réédition d’un livre à succès, pour la raison qu’il a le grand mérite de faire découvrir les rudiments du solfège, les instruments de musique et les principaux compositeurs. C’est vraiment chouette et ce livre devrait se retrouver impérativement au programme scolaire québécois de niveau élémentaire. Car quiconque découvrira jeune les joies de la musique, pourra compter sur elle pour l’accompagner toute sa vie.

Retour à l’éditeur Mango alors qu’Elsa Thiriot présente Une année pour donner le goût de l’école destiné à un auditoire âgé entre 7 à 11 ans. Le but recherché est de rendre l’éducation attrayante en la présentant sous un aspect ludique. Elle a élaboré 52 semaines de jeux divers qui devraient faire un carton auprès des touts petits. La beauté de cette approche est de toujours donné du sens à ce qu’on apprend afin que les jeunes têtes sachent que ces notions ont une utilité. C’est un grand album avec une foule d’activités qui saura occuper les jeunes élèves et qui les éloignera de l’ennui.

 

 


 


Un humoriste humaniste

L’humoriste Jean-François Baril compte de nombreux fans dans la Belle Province et question de maintenir ce lien étroit, il les gratifie de non pas une biographie, ce qui aurait été présomptueux, mais d’un récit à saveur autobiographique qui a pour titre Influences. Que l’on connaisse ou non cet artiste, ce qu’il faut retenir de cette livraison c’est la toile de fond humaniste. Non seulement raconte t’il les coulisses du show-business et son domaine en particulier, mais il y va de considérations philosophiques sur le rapport à la renommée, de ne pas s’étourdir devant des gens qui nous impressionnent etc. Le livre est complété par un CD avec des participations de Josée Boudreault et Alex Perron.

Influences. Jean-François Baril. AdA 300p.   www.ada-inc.com

 

 


 


On ne choisit pas sa famille

Catherine Bellemarre a été repéré alors qu’elle faisait son entrée dans le monde des lettres avec un roman fort « Une irrésistible envie de fuir ». C’était l’an dernier. Fort de l’accueil positif reçu elle persiste et signe avec Le tiers exclu. Qui met en scène un couple qui désirait un enfant mais la réalité de la responsabilité d’un enfant les a fait déchanter. De sorte que dans ce roman on va voir évoluer la fille, issue de cette union, qui va pousser toute croche. Le thème sous-jacent, c’est qu’o ne choisit délibérément pas sa famille et on doit composer avec ses géniteurs, bons ou affreux. On est ici dans la pure lucidité de l’existence et ses considérations métaphysiques. En même temps, l’auteure nous rappelle la lourde conséquence de la procréation quand on ne répond qu’à l’instinct, un trip, ou une pression sociale. Tous qui ont un désir d’enfant se doivent de lire ce livre. On n’est jamais trop prévenu.

Le tiers exclus. Catherine Bellemarre. Éditions David 222p.   www.editionsdavid.com

 

 






 


Deux agendas mignons pour 2019 et un organisateur mural félin

La maison Rustica a au passage un impressionnant catalogue d’agendas thématiques qui rejoint d’office un tas de gens selon leurs occupations professionnelles ou personnelles. Le premier conçu par Julie Parpaillon a pour titre 3 ans green, mon  journal de bord écolo. Il est assez spécial en ce sens qu’il n’a pas de date pré écrites. Il y a un espace pour inscrire la date du jour. De sorte que si vous utilisez un crayon à la mine de plomb, vous pouvez réutiliser ce journal agenda à volonté, en effaçant la date et en réinscrivant la suivante. A travers le bouquin on trouve des renseignements écolos ou des conseils de recyclage.  Ailleurs c’est Sophie Macheleau qui nous présente Mon agenda Hildegarde de Bingen 2019. Cette moniale illustre du monde médiéval avait des curiosités sans limite, apothicaire, mystique et quoi encore. Elle a marqué véritablement son époque et est une grande figure du christianisme. L’auteure de l’agenda combine le calendrier dans lequel on inscrit ses rendez-vous, mais c’est assorti de petits paragraphes dans lesquels on trouve des notices biographiques de cette religieuse d’exception.

Et une originalité, un pense bête ou un organisateur aimanté que l’on suspend sur une surface métallique. Vous avez un kit comprenant un crayon mine, un petit bloc-notes, un marque pages à colorier mois par mois qui sert comme indiqué de signet au besoin, un autre petit bloc-notes sous forme de patte de chat et un agenda semaine après semaine pour noter ses rendez-vous. Le tout sous le signe du chat.

 

 


 


Oh les jolies tartes à faire!

Si vous avez la dent sucrée il est inutile de résister devant les affriolantes tartes à réaliser selon les bonnes vieilles recettes ancestrales. Morgane Rey est une véritable diablesse avec ces Tartes sucrées de notre enfance. Il n’y en a pas une, ni deux, mais cent différentes, dont une tarte aux ananas, verveine et zestes de citron vert, une autre au chocolat blanc, abricots et lavande ou une simple tarte rustique aux poires pochées. C’est délirant. Et elle a compartimenté ses créations selon les saisons. Oui la tarte au sucre y est…

Tartes sucrées de notre enfance. Morgane Rey. Rustica 155p.   www.rustica.fr

 

 


 


Des teintures éco-responsables

Camille Binet-Dezert est une magicienne des couleurs tirées de la nature. Depuis 2007 elle a un blogue « Fabriqué en Utopie »  où elle dispense des conseils pour en arriver au zéro déchet et ménager notre bonne vieille planète. Dans cette perspective, elle se fend d’un ouvrage touchant aux teintures appliquées aux textiles. Teintures & impressions végétales puise dans 23 plantes qui génèrent la matière première donnant des couleurs vives et 100% verte. Fini les produits chimiques que l’on rejette dans l’évier et qui viennent contaminer l’environnement. Vous avez là tous les modes d’emplois étape par étape.

Teintures & impressions végétales. Camille Binet-Dezert. Mango 127p.     www.mangoeditions.com

 

 


 


Un livre d’eau

Excusez le jeu de mots facile étant donné que Daniel Canty explore le thème de l’eau dans plusieurs déclinaisons différentes, pour vous dire qu’il faut « plonger » dans la lecture de La société des grands fonds. Un livre indéfinissable qui a les allures d’un recueil de nouvelles, de souvenirs personnels et de considérations diverses touchant à l’aquatique. Le regretté Charles Aznavour qui vient de nous quitter disait que toute production artistique doit nous accrocher dans les dix premières minutes, sinon c’est raté. Eh bien l’écrivain réussi hautement le défi par la finesse de l’écriture, son sens du conteur, que ce soit le fleuve de son enfance à Lachine sa ville de naissance, le fait que son père ne savait pas nager ou qu’il parle des poulpes et des coraux, tout est intéressant. Au passage saluons la richesse de son vocabulaire qui fait tant défaut dans la Belle Province. Son phrasé est appuyé par une riche culture universelle qui émane à chaque page. En fin de bouquin, Canty nous offre une bibliographie pour permettre de fouiller plus à fond ses sujets de prédilection. Du bel ouvrage comme dirait nos ancêtres.

La société des grands fonds. Daniel Canty. La peuplade 178p.    www.lapeuplade.com

 

 


 


Le marchand de bonheur présente sa cuvée 2019

Dans son avant-propos de son guide annuel du vin Le Lapeyrie 2019 Phil Lapeyrie se décrit comme un marchand de bonheur. C’est vrai qu’il contribue à sa façon à rendre le passage terrestre plus vivable, plus doux. Sur la couverture de son dernier opus il apparaît droit dans ses bottes avec un large sourire, qui trahit celui d’un jouisseur. Cela fait huit ans déjà qu’il nous gratifie de ses trouvailles. Il a répertorié, et c’est tout un travail, pas moins de 125 bouteilles qu’il estime à la hauteur de nos palais et…de nos portefeuilles. Il transmet ici la passion qu’il communique à ses étudiants de l’École hôtelière de la Capitale où il dispense son savoir depuis 2002. Nous avons essayé pour la peine sa recommandation du Chatons du Cède, un malbec de Cahors qui accompagne très bien sandwichs ou baguettes. En plus d’un prix raisonnable de 13,90$ pour un si délicieux nectar. C’est en effet une belle recommandation. Si dans son domaine des guides du vin, il y a des compétiteurs, sa contribution est non négligeable car il y va de ses propres découvertes et nous on adore.

Le Lapeyrie 2019. Les éditons de l’Homme 292p.   

 

 


 


Si la Corriveau aurait été poète

Le droit des poètes c’est d’avoir de l’imagination. Et David Ménard en possède passablement. En tout cas assez pour investir ce personnage de légende La Corriveau au point de lui mettre en mots des poèmes comme si elle les avait produits elle-même. Ce personnage folklorique qui a généré tant d’histoires à son sujet a vécu de 1733 à 1763 et a été condamné à la prison pour le meurtre de son mari. Ce dernier la battait rudement et le drame de Marie-Josephte Corriveau est celui des femmes battues de toutes les époques. Encore qu’on la dit innocente. Le mystère persiste. Elle fut marquée au fer rouge sur la main de la lettre M la désignant comme meurtrière puis pendue haut er court et encagée, sa dépouille étant offerte au vu de la population. Le poète met en strophes ce qu’elle a ressenti. Extrait  « tu tenais ta propre mort entre tes doigts comme un ange perdu s’accroche à son auréole ».  Ceux qui retiennent les lauréats des prix du Gouverneur Général du Canada devraient regarder de ce côté-ci, il le mérite amplement.

Poupée de rouille. David Ménard. L’Interligne 139p.    www.interligne.ca

 

 


 


Dans l’univers lesbien de Nina Bouraoui

Il y a peu à l’émission On n’est pas couché de Laurent Ruquier, Nina Bouraoui est venue parler de son dernier roman Tous les hommes désirent naturellement savoir. Elle a conquis tout le plateau par son charme juvénile stupéfiant tout le monde en disant qu’elle était quinquagénaire alors qu’on lui en donnait à peine la trentaine. Ensuite désarmante par le fait qu’elle parle sans ambages de son amour des femmes, ce qui n’est toujours évident du côté les bien où on a tendance à vivre repliée sur soi. Elle arrive avec Tous les hommes désirent naturellement savoir qui est une autofiction à la première personne où elle raconte la petite algérienne qui débarque à Paris et qui va découvrir son premier bar le Katmandou. C’est un récit intéressant au possible car on s’interroge souvent comment ça se passe entre femmes. C’est quasiment un travail anthropologique d’un microcosme social. A lire sans faute pour permettre aux lecteurs qui ne connaissent pas cet univers souterrain d’en apprendre encore plus sur la nature humaine dans toute sa diversité.

Tous les hommes désirent naturellement savoir. Nina Bouraoui. JC Lattès 264p.     www.editions-jclattes.fr

 

 


 


Une biographie incontournable

Des mémoires d’hommes d’affaires sont souvent indigestes car elles sont des vitrines pour se valoriser auprès de la collectivité. Mais celle de David Culver décédé l’an dernier à l’âge de 92 ans et qui fut président de la société Alcan de 1979 à 1989 après une longue carrière où il entra dans l’entreprise en 1947 vaut le détour. Car s’il évoque le volet business, c’est surtout sa famille, les gens qu’il a rencontré et les époques qu’il a traversé qui sont autant de témoignages d’un monde aujourd’hui disparu comme le quartier Mille Doré au flanc du Mont-Royal où vivait l’élite anglophone montréalaise. Sa mère Fern tout un personnage, une beauté chic était une fana d’écriture au point où elle a laissé quelque chose comme 48 mille lettres à sa mort. Son fils s’il écrivait beaucoup pour les affaires, n’a pas eu le temps de S’atteler à ses souvenirs. On a donc demandé la collaboration d’Alan Freeman un homme à la longue feuille de route journalistique et ancien sous-ministre adjoint aux consultations et communications au ministère des Finances du Canada. Ce dernier a hésité au début craignant des frictions sur le ton à donner à ce récit. Mais les deux hommes se sont entendus à merveille. Au final une saga captivante au possible.

Saisir sa chance. David Culver. Presses de l’Université d’Ottawa 204p.    www.pressesuottawa.ca

 

 


 


 Le combat d’un médecin radié injuste

Au soir du cocktail de lancement de L’exécution du Dr. Albert Benhaim ce devait être une ambiance de fête dans le salon feutré de l’Hôtel Bonaventure. C’est lorsque l’auteur a pris la parole que l’événement a pris une toute autre allure, alors que cet homme cruellement harcelé par le Collège des médecins et la Régie de l’Assurance-Maladie du Québec a raconté les circonstances qui l’ont amené à dénoncer une intimidation encore trop peu connue, le harcèlement moral et institutionnel. C’est lorsque vos pairs, pour diverses raisons, majoritairement non fondées décident d’en finir avec vous. Et cela va jusqu’à une sorte d’assassinat professionnel comme la radiation de ce médecin par son syndic. Qu’a-t-il donc fait de si répréhensible ? Actionnaire de la clinique Physimed il a simplement refusé de remettre aux autorités concerné un document à caractère commercial qui n’était pas de la compétence des instances requérantes. Alors on s’est mis à l’accuser de pratiquer des doubles facturations et d’ordonner des actes médicaux jugés inutiles. Et il le dit, à partir de ce moment là ce fut une descente aux enfers administratives. On lit ça et ça donne la nausée. Une mise à mort professionnelle fut donc orchestrée pour le rayer de la carte. L’homme en est resté meurtri. Mais épaulé par des proches il a entrepris un long combat pour rétablir la justice et aussi faire prendre conscience qu’il n’est pas le seul dans cette situation et que beaucoup de gens écopent aussi de la part du syndic de leur ordre professionnel. La beauté de ce qu’il a entrepris c’est d’avoir eu le courage de dénoncer. Que ceux qui ont voulu l’abattre se le tiennent pour dit, il n’y a rien de plus terrible que la colère d’un juste.

L’exécution. Albert Benhaim. Les éditions de l’Homme 278p.    

 

 


 


Une performeuse queer nous montre que l’humain est multiple

Un jour Juliette Gréco déclara à un de nos coéditeurs que ce sont les revendications LGBT qui ont fait la différence d’avec le temps passé et fait évoluer la société. C’était un message pour les pessimistes qui prétendent que plus ça change plus c’est pareil. Que dirait nos ancêtres à la lecture du roman de la performeuse queer Wendy Delorme « Le corps est une chimère » où chaque chapitre nous met en face de gens sur qui le dicton, l’habit ne fait pas le moine ne tient pas. Car dans ces pages c’est une célébration de la diversité. Il y a des hommes qui ne sont pas bien dans leur peau de mâle et se sentent femmes, d’autres ont des aspirations éclatées en marge des normes sociales. C’est une lecture tonifiante qui montre bien, noir sur blanc, que l’humain ne peut pas fonctionner dans un moule prédéfini. Une lecture que nous recommandons à tous ceux qui cachent un doux secret.

Le corps est une chimère. Wendy Delorme. Au diable vauvert 264p.    www.audiablevauvert.com

 

 


 


Des squelettes familiaux dans le placard

Les filles du gardien de phare de l’écrivaine canadienne anglaise Jean E. Pendziwol exploite un filon inépuisable, celui des secrets de famille. Il était une fois une dame âgée, Elizabeth, qui vit dans une résidence pour aînées. Elle est quai aveugle. Un jour débarque dans cette institution, une jeune délinquante, Morgan, qui doit entreprendre des travaux communautaires en guise de sentence. Elle sera très utile à la première, quand on découvrira les journaux intimes du père d’Elizabeth, récupérés dans l’épave d’un navire naufragé. Comme elle ne peut lire leur contenu, elle demandera à l’adolescente, de lui faire lecture. Ensemble elles découvriront plein de choses tant sur l’une que sur l’autre. Le paternel d’Elizabeth était gardien du phare de l’île de Porphyre sur le lac Supérieur. C’est rempli de rebondissements qui en fait un roman de niveau supérieur.

Les filles du gardien de phare. Jean E. Pendziwol. Les éditions de l’Homme 345p. 

 

 


 


Les années Vegas de Line Renaud

Avant Céline Dion, celle qui était la reine de Las Vegas à partir des années cinquante est incontestablement Line Renaud dont une rue de la ville du jeu porte maintenant son nom. Elle incarnait pour ces américains cette french touch. La chanteuse a revisité ses souvenirs en compagnie de David Lelait-Helo et ça donne un magnifique album Line Renaud Mes années Las Vegas. C’est la rivalité nourrie par Édith Piaf qui la poussera vers le Nevada. Elle assistera à la naissance de tous les casinos qui ont fait alors le succès de la Strip. Elle y sera meneuse de revue, elle la pudique qui peinait à montrer ses jambes. L’iconographie est très riche de trésors où on voit cette reine des planches en compagnie de toutes les célébrités qui passait dans le coin. Et pour chacune des anecdotes croustillantes. On apprendra entre autre que Cary Grant était francophile et parlait parfaitement la langue de Molière en plus d’être actionnaire d’un casino. Bref c’est une sacrée remontée dans le temps avec des photos d’intérieurs de ses résidences dont elle reconnaît que le décor est quel que peu kitsch mais tellement flamboyant. En toute fin de pages on la voit avec la nouvelle impératrice de Vegas, notre compatriote Céline Dion dont elle n’hésite pas à dire que c’est la plus grande chanteuse du monde.

Line Renaud Mes année Vegas. Avec la collaboration de David Lelait-Helo. La Martinière 192p.     www.editionsdelamartiniere.fr

 

 


 


Un roman sur le mal de vivre

Le mal de vivre touche tellement de gens que rien que pour cette raison le roman de Paul-Christian Deroo « Un pied dans la tombe, l’autre au bistro »  devrait connaître un grand lectorat. Car le personnage principal exilé en France, tente bien que mal de vivre le quotidien dans le Nord de l’Hexagone. Arrive Émile, un cancéreux et biberon notoire, qui va s’imposer jusqu’à un certain degré dans sa vie. Qu’est-ce qu’on n’endurerait pas pour meubler le temps, oui tuer le temps c’est encore plus juste. Puis il y a Laurence qui est dans le décor, qui fascine. Le romancier décrit bien la lutte que chacun doit mener pour donner du sens à son existence.

Un pied dans la tombe, l’autre au bistro. Paul-Christian Deroo. Les éditions de l’Homme 182p.   

 

 


 


Comment on devient Colette Roy Laroche

Elle était tellement connue comme la mairesse de Lac Mégantic que sur la couverture de la biographie que lui consacre Denis-Martin Chabot ce n’est pas le nom de Colette Roy Laroche qui apparait mais sa photo en majeur avec comme titre choisi Mémoires d’une mairesse. En fait ce ne sont pas des mémoires à proprement parler puisque l’intéressée ne s’exprime pas à la première personne, mais bien une biographie classique, écrite par un journaliste chevronné dont on lui doit l’initiative du projet. L’ex mairesse avait été souvent pressentie dans le passé pour rédiger l’histoire de sa vie, mais elle s’y était toujours refusée, par crainte de passer pour présomptueuse. Mais grâce à la recommandation d’un confrère, Chabot aura enfin le feu vert. Car ce livre répond à deux questions, comment parvient-on à un tel tempérament ? Et comment a posteriori elle a vécu la fameuse tragédie ferroviaire du 6 juillet 2013. Elle existait bien avant le triste événement et on revient en arrière avec ses débuts dans l’enseignement et son premier engagement syndical. Un parcours unique par la force du destin qui en a fait une femme admirée qui un peu comme Churchill au moment où les bombes allemandes dévastaient Londres durant la Seconde guerre mondiale, exhortait ses citoyens à ne pas céder au désespoir. Elle a fait la même chose auprès des méganticois, leur procurant le réconfort et l’espérance dont ils avaient tant besoin au cours de ces heures funestes. Le livre est préfacé par l’ancienne première ministre du Québec Pauline Marois, grande admiratrice.

Mémoires d’une mairesse. Denis-Martin Chabot. Les éditions de L’Homme 269p.    

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (1)

Aux éditions Érès, ceux qui se passionnent pour la psychanalyse, prendront acte de la parution de Lacan élève effronté et impitoyable de Freud de Charles Melman. Ce dernier est le fondateur de l’Association lacanienne internationale. Pour ce qui est du contenu hermétique va sans dire comme pour tout ce qui touche à ce domaine on se contentera exceptionnellement en pareil cas, de reproduire texto la quatrième de couverture signé Christiane Lacôte-Destribats qui précise le but visé à travers ces conférences réunies ici « Qu’y a-t-il de vif, de libre, d’intransigeant dans la transmission de la psychanalyse ? Voici, de la part de Charles Melman, une suite de séminaires qui s’empare sans ambages de cette question. Face au déclinisme pompeux qui met du pathétique à la place de la recherche, ces paroles d’enseignement ont presque un caractère allègre et ne jouent pas la profondeur facile d’un choix de thèmes étiquetés importants et graves. La gravité est perceptible après coup, au détour d’un éclair de pertinence clinique, un peu comme dans la psychopathologie de la vie quotidienne de Freud. Le comique abyssal de l’inconscient éclaire d’un jour

nouveau et exact nos symptômes les plus désespérants, et propose ici, à la place de la commémoration névrotique, un lieu possible d’invention. »

Chez le même éditeur un collectif sous la direction de Maryse Bonnefoy, Bénédicte Caucat, Cécile Garrigues et Pierre Suesser qui a pour titre Santé et épanouissement de l’enfant : dans quel environnement ? C’est une étude très intéressante, car pour la première fois, au vu de l’avancée des connaissances, on dépasse la question du seul environnement familial dans le développement de l’enfant. On intègre maintenant les questions environnementales. A notre connaissance c’est la première fois qu’une recherche mène à un tel amalgame. C’est donc dire que la pollution, les épidémies de pathologies et quoi encore peut interférer sur le futur harmonieux ou non du petit être.  En page 158 on fait référence au modèle canadien des soins de santé qui semble faire figure de modèle pour ce qui est du suivi de la mère et de l’enfant.

Ailleurs c’est Maurice Henrie qui épilogue sur divers aspects de l’existence dans Donc je suis aux Presses de l’Université d’Ottawa. Paraphrasant la célèbre sentence de Descartes, lui aussi y va de considérations sur le temps qui passe. On retiendra ses commentaires sur le vieillissement. Il est partisan de consentir aux lois de la nature. Un beau fatalisme sans connotation négative. Il y a d’autres belles fulgurances sur la vie en société, notre manière de juger les autres. Bref, c’est une petite plaquette mais dense de contenu.

Notre époque, personne ne le conteste, en est une d’agitation. Le recours constant aux outils numériques est entrain d’en rendre dingues plusieurs. En plus du facteur multitâche au boulot qui est entrain d’en faire succomber plusieurs dans le monde du travail, alors que s’accroît la détresse professionnelle. En somme il faut trouver le calme, mais comment. Voici de judicieux conseils pour se calmer le pompon d’Anne Barnes « Comment être calme » chez Ada. De courtes rubriques remplies de trucs pour atteindre un niveau de zen. C’est un guide salutaire qui rendra service à énormément de gens.

Le titre a de quoi intriguer Guérir quand c’est impossible avec comme sous-titre « D’autres voies de guérisons existent ». C’est écrit par Antoine Sénanque chez Marabout. C’est d’abord un pseudonyme, il se nomme en réalité Antoine Moulonguet et c’est un neurologue. Il s’est rendu compte que la médecine a ses limites et que ne parvenant pas toujours à guérir le malade, celui-ci va se tourner quelquefois vers des médecines alternatives ou hélas des charlatans qui promettent la rédemption de nos maux. Mais en toute transparence il admet que parfois ça réussit. Il aborde la question des miraculés comme ceux qui ont recouvré la totale santé après un pèlerinage à Lourdes. C’est chez Marabout.

 

 





 


Le coin santé physique et psychique (2)

Jean Casault est connu pour s’intéresser aux phénomènes extra-terrestres ou à l’ésotérisme. Cette fois il devient historien et polémiste à la fois avec un brûlot Les religions c’est assez et dieu est parfaitement d’accord chez Québec-Livres. Ceux qui jusqu’ici le considère comme un hurluberlu vont déchanter, car on se trouve dans ces pages devant un historien de la chrétienté où il fait la démonstration noir sur blanc qu’on a échafaudé toute un business sur le nom de Jésus. Il n’a rien sur le fait que les gens aient des croyances qu’il estime être du domaine du privé. Il s’insurge sur le fait que les religions se sont octroyés des privilèges comme de ne pas payer de taxes foncières comme ça se fait chez nous. Son essai est très bien documenté et c’est bien de savoir là où le bât blesse et pourquoi les religions ont abusé de la conscience humaine.

A l’heure où enfin on a donné le feu vert pour des cours d’éducatio0n sexuelle dans les écoles au Québec, la sexologue Jocelyne Robert a senti le besoin de rééditer un de ses ouvrages, version revue et augmentée Parlez leur d’amour…et de sexualité aux éditions de L’Homme. En somme elle prend les devants, un peu comme pour dire aux parents, qu’en dépit de ce qui sera enseigné dans nos établissements scolaires, il serait bon que ceux-ci s’informent et puissent entreprendre un dialogue sur le sujet du sexe avec leurs rejetons. Tout ce qui compose la sexualité humaine est passé en revue avec en prime un volet sur l’affection, pour sortir un peu de la stricte génitalité et donner un peu de sens à cette forme de communication charnelle. Autrefois les jeunes quand c’était possible, on leur braquait des ouvrages du Dr. Lionel Gendron et on se débrouillait avec ça. Le livre de Madame Robert fait état maintenant de la diversité sexuelle qui était totalement ignorée à l’époque du célèbre médecin de cette époque.

Aux éditions du CRAM Julie de Belle lance En saigner ou les dessous de l’éducation. C’est un regard d’une enseignante de carrière qui a passé un quart de siècle à faire entrer des matières dans les jeunes têtes et à tous les niveaux d’enseignement, du primaire au collégial, en français et en anglais, ici et en Chine. Elle a retenu diverses impressions de toutes ces années à vouloir que les jeunes progressent. Le constat n’est ni enthousiaste ni amer. Simplement elle montre les bonnes choses de même que les failles du système actuel. A la lecture on prend la mesure qu’être professeur c’est réellement une vocation et que ça demandes ressources souvent hors du commun dans le contexte des familles éclatées ou dysfonctionnelles.


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