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Deux thrillers psychologiques Au diable vauvert
Aux éditions Au diable vauvert deux petits bijoux de trésors psychologiques qui égaieront ceux qui se régalent des travers de la nature humaine. A commencer par Prison house de John King. Le personnage central s’accuse d’un meurtre dont il ne peut cerner la nature. C’est un livre qui baigne dans l’espoir d’une vie nouvelle et que s’il y a eu des zones d’ombre dans un parcours humain, il y a toujours l’espérance d’une lumière au bout du tunnel. Et ça nous interpelle aujourd’hui sur des cas lourds en justice où on se demande si notre système de justice est bien axé sur la réhabilitation de l’individu. Puis l’autre auteur, si son nom ne vous dit rien, au moins un titre de ses œuvres est célébrissime « Trainspotting » transporté au grand écran. Eh bien Irive Welsh rapplique avec le protagoniste, Begbie, un artiste qui croit vivre bien tranquille en Californie. Mais il arrivera dans L’artiste au couteau qu’un événement dramatique le forcera à revenir à Édimbourg. Et tout comme était trouble l’univers qui prévalait jadis là bas, on bascule cette fois dans la folie. Comme quoi le passé du roc, la terre du solide, et le futur du sable mouvant. Ces deux titres ont en commun de savoir capter le lecteur du début à la fin.
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Une victime de l’attaque de Charlie Hebdo s’éclate
Au sujet de cet ouvrage Le lambeau de Philippe Lançon c’est un récit où l’auteur qui a été victime de l’attentat de Charlie Hebdo et qui a eu le quart du visage inférieur réduit en charpie se raconte, l’avant et l’après le drame. Et comment sa vie a été chambardée par cet événement tristement célèbre. On vous rassure, rien de larmoyant. C’est un témoignage qui nous dit comment on vit ce genre de chose de l’intérieur. Il a eu la chance d’être bien entouré. C’est très fort et c’est une grande leçon d’humanité.
Le lambeau. Philippe Lançon. Gallimard 509p.
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Un bilan de la Commission Bouchard-Taylor
On croyait naïvement que le rapport de la Commission Bouchard-Taylor remisé sur une tablette allait clore le débat sur les accommodements raisonnables et sur la question de la laïcité. On se rend bien compte que ces thèmes sont encore récurrents dans l’actualité, et font même l’enjeu du débat politique. Mais pour en avoir le cœur net sur l’héritage de cette commission qui a tant fait couler d’encre, un essai fondamental est à lire Dix ans plus tard : La commission Bouchard-Taylor succès ou échec ? Et cet essai est sous la supervision rien de moins que des deux têtes directrices de la commission MM. Gérard Bouchard et Charles Taylor. Un aréopage de penseurs et chercheurs ont répondu à l’appel qui privilégie un angle ou un autre.
Dix ans plus tard : La commission Bouchard-Taylor succès ou échec ? Québec Amérique 355p.
www.quebec-amerique.com
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Une aventurière sulfureuse et un avocat véreux, mélange explosif
Il était une fois Shami Rahjah héritière d’un multimillionnaire et épouse d’un prince non moins fortuné mais réputé avoir subi l’ablation du cœur. Un jour cette femme sulfureuse va contacter un avocat sans scrupules pour l’obtention de faux passeports pour elle et son bébé qui lui permettront de s’installer dans notre chère Belle Province en provenance de l’État de New York. En parallèle un auteur, publie un livre au sujet explosif dévoilant l’existence d’une société secrète. Vous allez voir ce qui tissera des liens entre ces trois individus que rien ne rapproche au point de départ. Vous avez là les ingrédients d’un thriller habilement mené Shami et signé par Dominique Lamaute. Tout est là dont l’art consommé de ne pas tout dévoiler au début pour nous procurer la joie de la découverte. C’est du domaine du thriller comme on les aime et ou l’auteur s’amuse énormément sans l’ombre d’un doute. Un plaisir partagé.
Shami. Dominique Lamaute. Fides 325p. www.groupefides.com
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Y a-t-il d’autres existences dans le cosmos ?
C’est une question qui en taraude ou fascine plus d’un. J.R. Dos Santos qui se fascine pour ce sujet conclut sa trilogie dont les deux tomes avaient pour titre « La Formule de Dieu » et « La Clé de Salomon » avec Signe de vie. Tout débute par un signal bizarre capté par les radiotélescopes de l’Institut SETI en Californie. Aussitôt la NASA et ses homologues russe et européen se dépêchent d’envoyer un équipage en orbite afin d’en découdre. Ce gros pavé de près de sept cent pages nous permet de suivre l’évolution de cette mission qui on le verra s’avèrera périlleuse avec morts à la clé et un retour de la navette qui risque de ne pouvoir s’accomplir. Et puis on ne vous a toujours pas dit, de quoi retournait le fameux signal. Que d’éléments captivants. Du Dos Santos comme on est toujours habitué et qui tutoie l’excellence.
Signe de vie. J.R. Dos Santos. HC 697 pages
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Un dictionnaire qui n’a pas dit son dernier mot
Mine de rien, c’est il y a exactement 30 ans que Marie-Éva de Villers lançait la première édition de son Multi dictionnaire de la langue française qui pèse de toute son autorité. Car c’est un combiné de dix outils que voici : orthographie, grammaire, les difficultés, la conjugaison, syntaxe, anglicismes, typographie, québécismes, abréviations et correspondance. On voit d’office en quoi se démarque cet immense travail de la linguiste en renom. Beaucoup se sont interrogés à voix haute sur la pertinence de ces gros ouvrages alors que tout est sur internet. Eh bien, ceux qui prononcent trop vite les funérailles de l’imprimé, c’est qu’ils ne sont pas allés compulser cette somme qui force l’admiration. Car vous avez là un combo qui permet de tout avoir en balayant simplement les pages du regard. Cette démarche trouve tout son sens alors que la qualité du français est en grave péril chez les jeunes qui bientôt, web oblige, ne s’exprimeront plus qu’en onomatopées compris des seuls de la tribu. Et chapeau à l’éditeur Québec Amérique de soutenir ce travail d’excellence.
Multi dictionnaire de la langue française. Marie-Éva de Villers. Québec Amérique 1869p. www.quevec-amerique.com
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Le coin de la BD
En tête de listes nous plaçons Dans mon open space de James. Parce que c’est le défouloir absolu pour quiconque bosse dans un bureau et qui en a marre. Si vous ne pouvez pas exprimer à voix haute votre désarroi, vous avez ici un formidable exutoire. La notice biographique accompagnant la sortie de bel album chez Dargaud nous indique que le gars sait de quoi il parle car il a passé dix ans de sa vie dans le cadre d’un bureau et qu’il doit sa survie à la BD qui lui a permis d’échapper à cet enfer où règne la philosophie du néolibéralisme qui se caractérise du côté patronal par l’ablation du cœur. Ce bouquin est en même temps un vibrant plaidoyer pour plus d’humanité dans le monde du travail. Il y a ici quelque chose du Dilbert de Scott Adams où on se souviendra d’une bulle où un patron du haut de sa tribune regarde par-dessus son employé placée en contrebas et où il lui balance quelque chose comme « Et quoi! Vous voulez en plus un salaire! ». C’est du même ordre. C’est ici la reproduction de ses planches pour le magazine Challenges. C’est chez Dargaud.
Chez l’éditeur La Pastèque Faire campagne du tandem Bourdillon et Cezard. Rémy Bourdillon et son complice Pierre-Yves Cézard ont imaginé une BD qui prend la forme d’un reportage sur les enjeux des jeunes agriculteurs avec pour questionnement de base, comment font-ils pour tirer leur épingle du jeu avec des produits pointus face à la grande industrialisation de l’agriculture ? C’est vraiment intéressant. Vous saurez tout ce que vous n’avez jamais osé demander si jamais vous avez la fibre fermière. C’est un excellent moyen d’expliquer simplement un monde complexe où il y a tellement d’intervenants. Et que dire de l’immobilisme du Ministère de l’agriculture. C’est révoltant. On se prend à regretter Jean Garon.
Les deux albums qui suivent sont édités chez Dargaud. Le premier de Marazano et Amad Mir « Zarathustra » nous oblige à une grande remontée dans le temps, en fait dans la mythologie persane avec pour personnage central Zoroastre ou mieux connu comme Zarathustra. Et quel terreau magnifique que le terreau des mythologies pour des bédéistes qui peuvent puiser des histoires à foison. Il y a Amru qui va par tradition orale, raconter ses tribulations. Nous sommes dans un univers qui chevauche le genre fantasie et le fantastique. Et soulignons au passage la qualité du dessin.
Et puis de l’exotisme avec l’épisode 3 de la saga Amazonie du trio Leo, Rodolphe et Bertrand Marchal. On retrouve l’agente des services britanniques Kathy Austin, plongée dans la forêt amazonienne. Il va lui arriver moult aventures dont celle de sauver sa peau en échappant à une tribu locale. Mais un peu comme dans le style de la fantasy, les auteurs entremêlent d’autres histoires dont notamment un bateau en perdition dans les eaux du fleuve Amazone. Si vous êtes un familier de l’héroïne vous demeurerez en pays de connaissance. Sinon la lecture de ce tome conduira inévitablement à celle des deux premiers. On pourrait reprendre en paraphrasant les mises en garde sur les boîtes de cigarettes, le plaisir s’accroit avec l’usage. |
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Le coin de l’art visuel
Nous avons un camarade à la rédaction pour qui il n’y pas plus distrayant que de s’emparer de sa tablette à dessin et d’y faire figurer plein de petits bonshommes à la fois naïfs et sympathiques. Imaginez sa réaction quand il a vu un album expressément conçu pour son niveau artistique qui s’intitule, J’apprends à dessiner des trucs super mignons!, conçu par Roxanne Bee et publié chez Vigot. L’idée n’étant pas de former de futurs Rembrandt quoi que, mais simplement de se « défouler » gentiment. C’est vrai qu’ils sont craquants ces petits modèles.
Aux éditions de saxe cette fois, un sujet pointu destiné à ceux qui peignent à l’aquarelle, c’est Peindre les granges de Tery Harrison. Cet anglais manie une rare dextérité dans les nuances et nous donne ici un cours magistral. Car ce bâtiment du fait de son bois, souvent vermoulu, prends des teintes infinies. Les transferts sont inclus. Disons que ce guide didactique est recommandé à ceux qui sont rendu à un niveau intermédiaire.
Chez l’éditeur Mango deux titres dans la série « L’artiste débutant ». Un premier Dessiner & peindre les fleurs de Patricia et Philippe Legendre propose 18 modèles à reproduire étape par étape. Quel bonheur pour un coloriste d’appliquer des couleurs sur ces sujets qui s’y prêtent si bien. Pensons seulement aux célèbres nénuphars de Monet. Eh bien un espace leur est consacré. Et l’autre, dans la même veine et par les mêmes auteurs Dessiner & peindre les oiseaux. Et comme entrée en matière, sur la couverture, trônant, un superbe toucan au grand bec jaune. Et que de volatiles merveilleux à rendre sur le papier ou la toile.
Et toujours chez le même éditeur mais cette fois dans une autre collection « Les cahiers du peintre » deux titres. Le premier Pastel suggère 11 modèles avec les cours en gradation. Et tout part de la photographie d’un modèle, comme si vous l’aviez en modèle vivant dans le cas des personnes ou au cœur de paysages. Et l’autre c’est Marines cette autre technique raffiné avec 12 modèles et la structure est exactement la même que pour le précédent titre, partant également d’une photo.
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Une histoire d’amour qui n’ose dire son nom
De plus en plus la littérature populaire romanesque s’empare d’histoires homosexuelles qui permettent de mieux comprendre les méandres affectifs de ces amours dont on dit souvent qu’elles n’osent dire leur nom. Dernier titre du genre Autobiographie de Christina Lauren. Qui met en scène un jeune homme vivant en Californie, ce libre état de mœurs qui doit suivre sa famille qui a décidé de vivre en Utah le fief des Mormons. Pas de chance pour lui qui peine à sortir du placard. Et contre fortune bon cœur, une fois dans son nouvel environnement, dans l’établissement qu’il a choisi, il y a un concours de littérature prestigieux. Et c’est là que notre jeune homme va être touché par Cupidon en la personne d’un séduisant étudiant. La romance à son meilleur.
Autobiographie. Christina Lauren. Hugo 399p. www.hugoetcie.fr
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Un duel autour d’un être aux personnalités multiples
Les observateurs de l’ère numérique s’accorde à prédire, qu’en raison de l’usage des réseaux sociaux où beaucoup se drapent derrière des avatars ou des pseudonymes, cela entraînera l’apparition de nombreux cas de gens atteint de syndrome de la personnalité multiple. Antoine Bello exploite ce thème dans Scherbius (et moi) alors qu’il nous présente le rapport de force entre un psychiatre qui voit débarquer dans son cabinet une de ces personnalités trouble et qui se la joue de diverses façons selon le personnage qu’il habite au quotidien avec un bonne dose de mythomanie à la clé comme de raison. Ce roman nous fait voir de quoi sont capables ces personnes victimes de cette perturbation psychique. Des cas pas faciles comme vous allez le constater.
Scherbius (et moi). Antoine Bello. Gallimard 437p.
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Un été torride en Corse
Est-ce que parce que la géographie est abrupte dans l’Île de Beauté ? Toujours est-il que les sentiments ont quelque chose d’exacerbés une fois qu’on est sur place, comme résidents ou visiteurs. C’est ce que décrit Christine Détrez avec une habileté consommé dans son quatrième roman My Bloody Valentine qui nous fait rencontrer une fille sexy comme pas une, qui donne son prénom au titre du roman et qui va conduire jusqu’au drame. Et pourtant tout commence par le rituel chaque année de Paul qui loue une villa avec un couple d’amis. Et vient se greffer autour d’eux d’autres personnes. Ce sont surtout les filles qui mènent le bal avec leur détestation ou leur tentation diabolique. Quel beau film cela pourrait faire entre les mains d’un François Ozon.
My Bloody Valentine. Christine Détrez. Denoël 190p.
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Le dernier volet de la saga de Jeffrey Archer
Ah ce qu’il doit en faire des envieux dans le monde des lettres ce Jeffrey Archer avec ses 270 millions de lecteurs dans le monde. Et ce nombre apparaît fièrement en bandeau rouge autour du septième et dernier volet de la saga des Clifton qui a pour titre Le destin d’un homme. L’écrivain qui a été anobli par la reine et qui fait précéder son nom du titre de Sir, nous transporte une fois dans un univers où rien n’est tranquille. Comme si le monde était pour les humains une caserne où il faut se préparer toujours à toute éventualité. Surtout quad le protagoniste Harry Clifton s’arrime à un roman, tandis que sa tendre moitié se voit proposer une grande responsabilité par Margaret Tatcher. Sans compter les sombres desseins de Lady Virginia qui ne manque pas une occasion de porter nuisance à notre écrivain. Le dernier tome est dans la foulée des précédents avec en même temps une mise en contexte d’une époque. C’est d’une fresque dont il s’agit.
Le destin d’un homme. Jeffrey Archer. Les Escales 465p. www.lesescales.fr
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Quand Jules Verne s’intéressait au Canada
La force de Jules Verne a été sans doute que son intelligence a puisé sa source dans une curiosité sans limite. A preuve, lui le français qui s’intéresse au XIXème siècle à ce qui se passe au Canada et qui deviendront les thèmes de trois de ses romans. Peu de gens, à commencer par nous-mêmes à la rédaction, ignorions l’intérêt que portait le grand écrivain futuriste à notre cher pays. Un essai nous dit tout Les fables canadiennes de Jules Verne par Gérard Fabre. Ce dernier, chercheur au CNRS nous montre à quelles sources le romancier s’abreuvait pour rendre compte au plus près de la situation sociopolitique au Canada et quels étaient l’évolution des rapports au fil du temps entre les canadiens-français, les anglais et les américains. Chapeau à l’essayiste qui lève le voile sur un aspect trop méconnu de la vie de Verne.
Les fables canadiennes de Jules Verne. Discorde et concorde dans une autre Amérique. Gérard Fabre. Les Presses de l’Université d’Ottawa 201p. www.presses.uottawa.ca
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Un meurtre en révèle d’autres
Franck Thilliez est en passe de devenir un monument du suspense psychologique et ce n’et pas Le manuscrit inachevé son dernier opus qui va le démentir. Qui débute avec la découverte dans le coffre arrière d’une voiture tombée dans un ravin près de Grenoble. Et ce n’est que le début. Vous allez voir ce qui s’enchaîne et qui va nous mener à des meurtres en série. La critique a été unanime à saluer cet écrivain qui sait inclure tous les ingrédients qui font les succès du genre. Nous on en redemande. Et il confirme que l’être humain comme disait Malraux, est véritablement un tas de petits secrets.
Le manuscrit inachevé. Frank Thilliez. Fleuve noir 525p.
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Une colonie juive République dominicaine durant le nazisme
Voilà un pan de l’Histoire de l’Holocauste méconnue et qui sert de matériau au roman de Catherine Bardon « Les déracinés ». En effet, le dictateur au pouvoir en République dominicaine, offrait des visas à des juifs qui fuyaient le nazisme afin qu’ils viennent fonder une colonie juive dans le pays. D’autant plus étonnant quand on connaît la saga du bateau Exodus chargé de juifs et qui ne pouvait accueillir dans aucun port du fait de l’interdiction de plusieurs pays qui refusaient de les accueillir. La romancière imagine donc ce couple qui doit fuir le climat antisémite qui prévalait en Autriche, pire même qu’en Allemagne. Il vont sauter sur l’occasion pour aller dans l’île. Mais quelle adaptation! Une autre histoire parmi tant d’autres consécutives à la politique d’extermination nazie appelée la Solution finale.
Les déracinés. Catherine Bardon. Les Escales 608p. www.lesescales.fr
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La surface trop lisse des rapports humains
Robyn Harding nous a concocté tout un thriller psychologique avec L’anniversaire. Pour l’anniversaire de leur fille qui a seize ans, on organise pour elle une réception à la maison, où les proches de l’élue du jour se retrouvent. Mais qu’a-t-il pu bien se passer lors de cet événement pour que tout se mette à mal tourner dans les jours qui vont suivre, à commencer par la relation de ses parents, exemplaire, qui vole en éclats, la moutarde qui monte au nez des uns et des autres, bref un cauchemar comme on à peine à imaginer dans cette vie qui se déroulait jusqu’ici en eau calme. S’il est vrai que l’on savait que le mensonge est le ciment social, l’écrivaine nous en sert la parfaite illustration, quand des vérités se mettent à débouler.
L’anniversaire. Robyn Harding. Cherche midi 361p. www.cherche-midi.com
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Le coin pouce vert
Que de belles littératures à découvrir gravitant autour des plantes. Chez Rustica deux livres qui quand on les regarde vitement donnent l’impression de missels d’autrefois avec dorure sur tranche, du beau travail d’impression, mais qui n’ont rien à voir avec le spirituel, mais bien avec le monde terrestre. Le premier Orchidées extraordinaires, légendes et croyances de Nathalie Cousin et Valérie Garnaud sous la direction scientifique de Françoise et Philippe Lecoufle. C’est un beau bijou de bouquin qui nous dit tout ce qui se rapporte à ces fleurs. Un véritable travail d’érudition. Et c’est la même chose avec La magie des druides, secrets et symboliques des plantes sacrées. Et c’est presque de l’ésotérisme par moments avec entre autres un paragraphe sur les émotions vécues par…l’eau. Vous ne serez pas au bout de vos surprises. Et que de croyances anciennes et disparues qui surgissent dans ces pages.
Nos ancêtres avaient ceci de supérieurs à nous qu’ils « lisaient » la nature et se trouvaient par la même occasion capables de survivre en forêt. Car cette dernière est, telle une vaste épicerie à ciel ouvert, pour peu qu’on sache détecter ce qui peut nous nourrir, nous les humains comme les animaux. Pour nous aider à identifier le garde-manger naturel Pascal Gérold publie chez Rustica Les arbres nourriciers. Il connaît la forêt sur le bout de ses doigts. Et vous saurez tout de l’argousier à l’épine-vinette en passant par les alisiers. Qui nous fait rendre compte que nous demeurons des nains devant la connaissance.
Vous êtes en milieu urbain et disposer d’un petit lopin de terrain, de quoi faire un jardin ? Eh bien voici le guide qu’il vous faut de Noémie Vialard « Un jardin de week-end » chez Massin. C’est tout simple et ça ne demande pas une habileté horticole consommé. Juste de quoi s’amuser à faire pousser ce qui nous plaît et même des trucs pour alléger le fardeau de la facture d’épicerie. Un chapitre est particulièrement intéressant, c’est celui consacré à l’alternative au gazon. Oui, pourquoi ce tapis vert alors qu’il y a tellement de plantes colorées qui pourraient prendre le relais et nous épargner la corvée de la tonte.
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Comment devenir incollable sur les poules
Elles caquètent à cœur de journée, nous alimentent en œuf et pourtant que sait-on des poules ? Si vous voulez d’en connaître sur les mœurs de ces volatiles, allez lire Des poules dans mon jardin de Cécile et Franck Schmitt. Qui savent tout à leur sujet. Par exemple, rien que pour celles qui peuvent s’adapter à un jardin, on en compte pas moins de quinze races. Ensuite quel est leur quotidien, quel environnement leur est propice ou nuisible ? C’est dans son genre très complet. Et ça arrive où l’élevage des poules en milieu rubain gagne du terrain.
Des poules dans mon jardin. Cécile et Frank Schmitt. Rustica 79p. www.rustica.fr
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Faire soi-même son sac à main et autres accessoires
Pour ceux et celles qui ont une dextérité un peu particulière avec tout ce qui est manuel, voici un cours de conception de Sacs et accessoires présenté par Julie Kansara. On nous donne des instructions pour être capable de réaliser 14 modèles sacs, accessoires et même des chaussures, avec les patrons connexes à taille réelle et les nouvelles techniques qui ont vu jour et qui permettent d’avancer plus rapidement. A vos marques, prêts, partez!
Sacs et accessoires. Julie Kansara. Mango 95p. www.mangoeditions.com
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Une Danielle Steel hors des sentiers battus
Ah cette chère Danielle Steel qui est une véritable usine à best-sellers, trouve le moyen de nous étonner. On connaît sa recette habituelle, une jeune femme de basse extraction qui rencontre son prince charmant et voilà que sa vie change. Avec L’appartement c’est un tout autre registre. Ce sont quatre femmes colocataires d’un appartement à New York. Chacune à ses préoccupations. Et il leur arrivera de petits et grands malheurs. Et ce qui va les mener à contrer l’adversité c’est leur grande amitié. La romancière fait l’éloge de l’amitié entre femmes dont on dit généralement que c’est une rareté. Eh bien elle oppose un farouche démenti à ce préjugé.
L’appartement. Danielle Steel. Presses de la Cité 329p. www.pressesdelacite.com
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Un tribut bien rendu à Maurice G. Dantec
Hubert Artus ce touche à tout du journalisme parisien en connaît un rayon sur la culture contemporaine, lui à qui l’on doit « La grande histoire de la pop culture 1920-2020 » paru chez l’éditeur Don Quichotte. Chez Séguier cette fois, l’éditeur qui nous gratifie de tant de belles biographies d’êtres marginaux, on est servi à souhait car le scribe s’attache à nous livrer non pas une biographie comme telle, mais s’attache au parcours artistique et littéraire d’un trublion de première nous avons nommé Maurice G. Dantec mort il y a deux ans. Une nature renfermée peu facile à gérer et qui décrété un jour à son gérant de tout couper les contacts avec ces relations parisiennes. Au passage on appréciera le fait qu’il a résidé à Montréal quelques mois en 2008 en compagnie de sa chère Sylvie. Puis il y a un chapitre sur l’influence qu’a eu sur sa destinée la présence de David Kersan, une relation qui fut appréciée diversement. Dantec est à connaître ne serait-ce que par ce qu’il est rebelle à plein de choses et que ce type de personnalité fait partie des plus intéressantes que l’humanité puisse produire.
Maurice G. Dantec. Prodiges & outrances. Hubert Artus. Séguier 332p. www.editions-seguier.com
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Le nouveau monstre du cinéma italien
Sur la couverture du portrait qui lui est consacré, Toni Servillo apparaît dans une photo tirée du film qui l’a fait connaître au monde entier « La Grande Bellezza » de Paolo Sorrentino. Il affiche l’air d’un dandy bien dans ses basques et au-dessus de ses affaires, avec dans le faciès le regard de quelqu’un qui jette un regard narquois sur ce qui l’entoure. Si le film de Sorrentino nous l’a rendu effectivement mieux connu d’une large audience, qui est-il celui que l’on affuble du qualificatif de monstre ? Hélène Frappat critique de cinéma et collaboratrice aux Cahiers du cinéma, établie le portrait de cet acteur dont la marque de commerce a été d’être associée à des films rendant compte du pouvoir et du déclin de la société italienne. L’auteure a bien remplie sa mission car elle nous donne le goût de voir tous ses films et d’apprécier davantage la contribution de cet acteur surdimensionné au septième art.
Toni Servillo le nouveau monstre. Hélène Frappt. Séguier 108p. www.editions-seguier.fr
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