- LIVRES janvier 2019 -
 
 


 


L’implication des policiers durant la guerre d’Algérie

Georges Salinas  est bien placé pour raconter le terrorisme car ce policier de trente ans de carrière dont vingt-deux à la Brigade de recherche et d’intervention dont il a été le chef adjoint durant six ans a été aux premières loges de bien des actions sanglantes. Et pour ce qui est du terrorisme il déplore que si l’Histoire a retenu les hauts faits d’armes des militaires français durant la guerre d’Algérie, on a occulté passablement les engagements des policiers. A sa façon il réhabilité cette absence avec un roman qui a pour titre Le chat d’Oran qui doit son titre au surnom donné à un des policiers Antoine Delarocha, le protagoniste de ces pages. Pied noir il doit déjouer un attentat qui s’avérerait très meurtrier. Et comme un malheur ne vient jamais seul, sa famille immédiate se voit menacée. Donc tout le suspense tient dans le délai d’intervention pour conjurer le pire. Notons au passage que le flic écrivain s’est inspiré de faits réels. Du bonbon pour qui aime les thrillers.

Le chat d’Oran. Georges Salinas. Mareuil éditions 268p.   
www.mareuil-editions.com

 

 


 


Quand en immigration le Québec barre la route aux étrangers

C’est à peine croyable cette abracadabrante histoire, celle de Mensah Hemedzo togolais d’origine, détenteur d’un doctorant en littérature française débarquant au Québec en 2009 avec sa femme et ses deux filles et qui veut refaire sa vie chez nous. Il va devoir se buter aux horreurs administratives de notre ministère de l’immigration qui ose lui demander s’il a…de l’expérience au Québec ? C’est kafkaïen et méprisant. Lui qui venait de compléter une année d’enseignement universitaire au même établissement précité. Et affront suprême, on ne reconnaît pas son diplôme! Comme si la littérature elle, avait des frontières. Aujourd’hui il se retrouve à enseigner au niveau secondaire à Ottawa. Tout ceci devrait lui laisser un goût amer. Pas du tout. Il a par contre choisi de témoigner afin de mettre en relief les absurdités de notre système. Qui montre bien que malgré les discours d’inclusion et d’intégration côté immigration, au gouvernement du Québec, les babines ne suivent pas les bottines.

Dites-leur que je suis québécois. Mensah Hemedzo. Les éditions de L’Homme 184p.     

 

 


 


Sécurité existentielle et évolution humaine

Politologue américain et professeur à l’Université du Michigan Ronald F. Inglehart a échafaudé un concept intellectuel qui porte son nom La théorie d’Inglehart qui grosso modo consiste à suivre l’évolution de la modernité au gré de la sécurité existentielle. Remontant dans le temps il a observé que lorsque la sécurité sociale était précaire, les autorités en place avaient le réflexe d’instaurer la loi et l’ordre. Et que plus cette sécurité était en hausse et plus les revendications de la diversité sociale avaient droit au chapitre. Mais en même temps, trop de diversités peut-être insécurisent, de sorte qu’on assiste à une remontée des populismes et un virage à droite quand ce n’est pas carrément l’extrême-droite. D’où le sous-titre pertinent « comment les valeurs des individus bouleversent le monde.  C’est un essai éclairant qui permet de voir la marche du monde à travers un prisme nouveau.

Les transformations culturelles. Ronald F. Inglehart. PUG 295p.   www.pug.fr

 

 


 


Devenez un ingénieur Lego

Ce qui est formidable avec Lego c’est qu’on peut devenir ingénieur dès l’âge de huit ans sans avoir eu à fréquenter l’École de technologie supérieure. En effet, sous le titre Ingénieur la célébrissime marque de jouets, nous arrive avec un ensemble comprenant un livre d’instructions de 78 pages, 58 pièces Lego et 6 feuilles d’éléments de construction en papier permettant de construire 11 machines qui pivotent et roulent. De quoi amuser les jeunes têtes de longues heures. Et qui sait ? Peut-être de générer des vocations en ingénierie.

Ingénieur. Lego. Éditions Scholastic.  

 

 








 


Quatre belles lectures pour touts petits exclusivement

Chez l’éditeur La Pastèque, belle culture entrepreneuriale et éditoriale, on n’a pas perdu son âme d’enfant. Pour preuve, trois livres charmants de contes destinés aux enfants. A commencer par Cécile Gariépy avec son Coup de vent. Ici c’est le vent qui est l’acteur principal de sorte qu’il n’y a pas de texte. Le parent peut inventer à partir des illustrations reproduites et varier les histoires par après au gré de l’imagination. Ou de demander au jeune d’en faire autant.

Voici cette fois un album de Kerascoët qui est le pseudonyme choisi par deux dessinateurs Marie Pommepuy et Sébastien Cosset intitulé Je marche avec Vanessa. Comme pour le précédent ne comporte que des illustrations. Mais les auteurs ont établi cependant la trame qui met en scène une fillette qui se rend compte que son amie est l’objet d’intimidation. On va donc y remédier en usant d’une arme de séduction massive, la gentillesse. Voici qui plaira à un Jasmin Roy qui ici est le « père » de la lutte contre l’intimidation, véritable fléau en milieu scolaire qui affecte un étudiant sur trois.

Enfin sur des illustrations de Pieter Gaudesaboos et des textes de Lorraine Francis c’est Réveille-toi Walter! Ce cher Walter qui est affligé d’un handicap invalidant. Eh oui, il dort ou somnole partout. Rien ne parvient à la tenir éveillé, c’est proprement inquiétant. Que va-t-il lui arriver ? Parviendra t’on à le sortir de sa torpeur. C’en est presque un thriller. Mais évidemment le tout est dans un environnement ludique comme de raison. On ne va tout de même pas inquiéter outre-mesure les petits lecteurs.

Et puis chez l’éditeur Planète rebelle on n’est pas en reste car on réussit à nous attendrir fortement avec Le souhait de Petite Souris de l’écrivaine et conteuse Jacinthe Lavoie qui met en scène une souris dont la maman est malade et qui se met en quête de lui trouver un remède pour la remettre sur pied. Et en cours de recherche, elle va croiser un renardeau, un ours et un harfang des neiges. Et générosité de l’éditeur vous avez en boni un CD où l’auteure narre les tribulations de la charmante souris si attendrissante. Et vous avez aussi des chansons de Jean-Luc Lavigne finaliste 2010 de Ma Première Place des Arts. Ce conte pour toutes ces raisons est un pur petit bijou.

 

 


 


Afghans de cœur au pays ou ailleurs

Il était attendu ce roman d’Atiq Rahimi « Les Porteurs d’eau » qui nous gratifie de deux histoires plutôt qu’une seule. Où l’on assiste au vécu de deux afghans, l’un Yusef, le porteur d’eau qui vit à Kaboul sous le joug des talibans qui ont toujours le fouet utile. Comme transfert mental de ce quotidien oppressant, il se prend à fantasmer sur sa belle-sœur. A des milliers de kilomètres de là, Tom a comme projet de quitter sa femme. Mais manque de veine, sa maîtresse est portée disparue. Ce sera la rencontre avec une vieille dame qui lui expliquera ce qu’il est de sa bien-aimée. Le trait d’union entre ces deux afghans l’un de souche, l’autre expatrié, c’est une certaine souffrance. L’écrivain fait merveille et vampirise très bien les états d’a^me qui habitent ces personnages. On en redemande.

Les Porteurs d’eau. Atiq Rahmi. P.O.L. 283p.  

 

 


 


Auto-examen autochtone

Nous avons une affection particulière pour Jean Sioui qui appartient à la communauté Wendat du clan de l’Ours. Et qui est doté d’une sensibilité toute spéciale. Il nous arrive avec un tout petit recueil de posée A’yarahskwa J’avance mon chemin où le contenu dépasse le contenant. Déjà ce simple passage en quatrième de couverture donne le ton « Les hommes nous ont nommés indiens pour tracer la carte de leurs voyages. Les hommes nous ont donné des noms dans le sarcasme de leur langue. Au fond de leurs yeux brillaient des fourrures d’or ». Mais une fois votre curiosité titillée par cette introduction et que vous ouvrez l’opuscule peu importe la page vous allez tomber sur des passages riches de sens qu’on prendra plaisir à revenir au moins deux ou trois fois pour en saisir toute la substance ainsi cet extrait « Mes paroles sont des bouts de cordes attachés aux étoiles pour allonger la vie jusqu’aux dieux ». Avez-vous besoin davantage pour vous précipiter sur ce poète qui mérite que l’on connaisse encore plus son œuvre.

A’yarahskwa J’avance mon chemin. Jean Sioui. Mémoire d’encrier 68p.   www.memoiredencrier.com

 

 


 


La diversité dans toutes ses déclinaisons

Quand l’homo sapiens est insécurisé devant ce qui lui est étrange, il aura fixé des normes sociales qui, si elles sont transgressées lui permettront de pratiquer l’intimidation et l’exclusion. On connaît la vieille maxime que l’homme est un loup pour l’homme. Donc en matière de diversité on en est encore aux balbutiements en matière d’acceptation puisque l’on parvient à peine à vivre la tolérance ou encore de mettre en pratique ce fameux vivre ensemble. Voyez le cas des transgenres récurrent dans l’actualité et qui bouscule toutes les notions sur ce qu’est un homme, une femme et tout ce qu’il y a de déclinaisons entre les deux. Bref, pour avoir un aperçu de l’état de nos sociétés en matière de cohabitation, il faut parcourir l’essai Vivre la diversité de Shakil Choudhury qui fera certainement autorité. Car cet éducateur s’est fait une spécialité en matière de diversité et d’inclusion. Il brosse l’état des lieux avec moult renseignements en provenance de partout sur la planète avec force statistiques à l’appui. On voit tout le travail qui reste à faire.

Vivre la diversité. Pour en finir avec le clivage eux/nous. Shakil Choudhury. Mémoire d’encrier 285p.      www.memoiredencrier.com

 

 


 


Quand les blancs refusaient les soins à nos indiens

Ce livre Le chant de corbeau ne fera pas la manchette du Téléjournal, mais il devrait pouvoir faire l’objet d’un reportage, car son auteure Lee Maracle une autochtone de la communauté Sto:lo de la Colombie-Britannique, est une femme respectée là bas et dont ce chef-d’œuvre nous parvient dans une traduction de Joanie Demers. Il faut savoir que la création de ce roman aux allures de conte naturaliste, est le fruit d’un parti. En effet, il fut pondu en seulement trois jours dans le cadre d’un concours d’écriture. Le gagnant se voyant publié. Mais l’éditeur à l’origine de la compétition opta finalement pour un ouvrage concernant Gengis Khan au grand dam de notre écrivaine en herbe. Toutefois son manuscrit finira par retenir l’attention et sera publié. Mais s’ensuivit une saga de reprises par d’autres maisons d’éditions qui aura pour conséquence que ce beau texte sera en quelque sorte en état de dormance. Puis il ressuscita enfin. C’était son destin. L’histoire nous plonge en 1950 en Colombie-Britannique alors que sévit la grippe asiatique qui décimera une communauté indienne. L’auteure qui s’inspire de fait réels ne nomme pas le village atteint pour que l’on ne glose pas sur les personnages qui y figurent. Mais on apprend entre autres que ces pauvres n’avaient même pas le droit à l’hôpital de leur choix. Vous allez voir comment les mythes interviennent et redonnent de l’espoir. C’est un grand roman sur la spiritualité animiste amérindienne.

Le chant de corbeau. Lee Maracle. Mémoire d’encrier 236p.    www.memoiredencrier.com

 

 


 


Chez Mémoire d’encrier on ressuscite un petit trésor

L’éditeur Rodney St-Éloi à la tête de la maison d’édition Mémoire d’encrier, est un homme aux curiosités multiples. Et qui depuis 2003 a su constituer un catalogue de grand intérêt. Et la sortie de Les enfants du printemps forge cette volonté de publier des titres qui valent le détour. Ce livre est de Wallace Thurman. Non il n’est pas un écrivain à la mode, car le pauvre a quitté cette terre en 1934. Il avait trente-deux ans. C’est un chantre de Harlem. Et son histoire se situe dans les années d’après la seconde guerre mondiale où on avait un goût effréné de faire la fête pour échapper aux horreurs des années précédentes. Au centre du roman un écrivain qui se voit déjà comme on pourrait dire. Rien ne l’arrête. Et il partage son quotidien avec des potes artistes dans un immeuble de Harlem.  Le romancier est un extraordinaire peintre qui rend bien ce qu’était ce quartier refuge de la communauté noire. Ce pourrait faire un sacré beau film. Avis aux scénaristes confrontés au syndrome de la page blanche.

Les enfants du printemps. Wallace Thurman. Mémoire d’encrier 274p.    www.memoiredencrier.com

 

 


 


Un essai contre la condescendance des langues coloniales

Les québécois n’oublieront jamais le tsunami provoqué par la première au Québec de la pièce de théâtre des Belles-sœurs de Michel Tremblay qui consacra l’usage du québécois comme véhicule de transmission de nos émotions nationales. L’establishment d’alors poussa les hauts cris devant ce qu’on nommait « le joual ». Dalie Giroux signe un excellent essai sur le Parler en Amérique où elle fait l’apologie des variantes de la langue française et la dénonciation d’un snobisme de l’orthodoxie de la langue française classique dans toute l’acception du mot. Au début d’un chapitre elle donne comme indicateur qu’une langue vivante présuppose une activité. Elle parsème sa défense de la pluralité linguistique par de belles citations, dont notamment le cinéaste Pierre Perrault qui affirmait que son maître est la parole populaire.

Parler en Amérique. Oralité, colonialisme, territoire. Dalie Giroux. Mémoire d’encrier 136p.     www.memoiredencrier.com

 

 


 


Le corps dans tous ses états

Si à la ville on déplore que les femmes ne prennent pas encore suffisamment leur pied sexuellement de crainte d’être jugées par la communauté des humains, en littérature fort heureusement elles prennent graduellement leur place en exprimant en mots tout ce que le corps peut exulter dans le domaine des sens, sensuellement ou sexuellement. C’est le cas de Claudine Potvin professeure émérite de l’Université de l’Alberta qui se fend d’un recueil de nouvelles qui explore le corps dans tous ses états. C’est un petit bijou dans son genre. Car en peu de mots elle met ses décors en place, et action, comme au cinéma. Chaque mot est à sa place comme dan sa nouvelle « Les demoiselles d’à côté ». Bref vous prendrez un plaisir intellectuel à jouir à moins que ce ne soit autrement…

Body Scan. Claudine Potvin. Lévesque éditeur 121p.    www.levesqueediteur.com

 

 


 


Éthique et soins de santé

Voici un petit ouvrage que tous les directeurs d’hôpitaux, professionnels de la santé et patients éclairés devraient lire à l’heure où souvent hélas ce sont des comptables qui décident de l’administration de la santé au détriment des traitements fondamentaux auxquels un malade à droit. Nous sommes au cœur d’une problématique éthique très bien que décrit Jocelyne Saint-Arnaud dans Repères éthiques pour les professions de la santé. La dame est bien au faite des dilemmes du milieu de la santé car elle est chercheuse associée d’une part au Centre de recherche en éthique et de l’autre professeure en bioéthique à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal. Aux maux connus elle oppose la discipline et la prévention. Et pour l’anecdote qui montre son total investissement en la matière c’est elle aussi l’auteure du dessin illustrant la couverture de son essai.

Repères éthiques pour les professions de la santé. Jocelyne Saint-Arnaud. Liber 130p.     

 

 


 


Mariève Maréchale c’est tout un programme

Si vous êtes adeptes de littérature « punchée » vous êtes à la bonne enseigne avec Mariève Maréchale qui s’identifie nous dit le communiqué de presse accompagnant la sortie de son livre La Minotaure comme femme, butch, lesbienne et bigenre. Tout  un programme. Avec une telle carte de visite il ne fallait pas s’attendre à de la littérature sage. C’est plutôt coup de poing où la narratrice écrit à son amie Maude, cette dernière décédée, où elle s’épanche en couchant sur papier tous les fantasmes qui lui passent par la tête dont le moindre une phase de masochisme lesbien, ou bien en autochtone mâle attaquant un asiatique. A la lecture on se disait qu’une transposition au théâtre dans ce style « trash » aurait un certain impact, ou même la seule lecture à voix haute de ces pages.  On savait l’être humain multiple, mais ici elle recule les limites de la diversité. A lire sans faute bien entendu.

La Minotaure. Mariève Maréchale. Triptyque 172p.    www.groupenotabene.com

 

 


 


 La littérature québécoise est-elle incurable romantique ?

Un jour Thomas Mainguy vit cette question au détour d’une lecture d’un numéro de la revue l’Inconvénient. Et ce sera le début d’une interrogation personnelle qui aboutira à cet essai Absolument conscience où l’auteur cherche la présence de l’ironie dans notre poésie québécoise chez Loranger, Saint-Denys Garneau et Brault. Et comme premier chapitre il démarre sur les prémices du romantisme qui ont tant influencé les nôtres, puis vient le développement. Et il va trouver dans la poésie de ces auteurs désignés beaucoup de variantes autres que romantiques, dont l’intelligence, du jeu, du fantasque, loin du monde éthéré qui est propre à la définition du romantique. Mainguy est professeur de littérature au Collégial international Sainte-Anne.

Absolument concience. Thomas Mainguy. Nota Bene 334p.   www.groupenotabenne.com

 

 


 

 Robert Giroux le poète observateur

On l’oublie mais le poète voit des choses qui échappent aux humains. Et il se donne la liberté d’en faire la transposition. Ainsi l’ancien grand patron des éditions Triptyque et de la revue Moebius Robert Giroux a maintenant le temps de rêvasser. Il nous arrive avec un recueil de poésie Doublures qui n’a pas de leitmotiv comme tel mais qui donne libre cours à d’heureuses divagations. Extrait d’Esculape « des chants apaisants enveloppaient les malades on eut dit des voix célestes fine mousseline ou encore des drapés d’aurores boréales lointaines et silencieuses ».  Une observation qui échappera sans doute à un aide infirmier mais qui retiendra l’attention du poète. C’est pourquoi les poètes nous sont utiles.

Doublures. Robert Giroux. Triptyque  71p.    www.groupenotabene.com

 

 







 


Le coin santé physique et psychique (1)

Les cinq titres qui suivent sont publiés aux éditions du Dauphin Blanc. Commençons par les enseignements très spéciaux d’un disciple de la spiritualité tibétaine Tenzin Wangyal Rinpoche qui présente La créativité spontanée. Pas celle liée au monde des arts, mais comment faire de sa propre vie une œuvre d’art. En somme il reprend à son compte une vision chrétienne alors que le Christ prêchait que le royaume des cieux est en nous. Rien que ça, mais tout un programme à mettre en chantier qui est le travail d’une vie entière.

Et tant qu’à être dans le bouddhisme, demeurons-y, mais cette fois en compagnie du grand leader spirituel le Dalaï-Lama. En compagnie de José Antonio Manchado vous serez initié aux préceptes fondamentaux de ce courant spirituel qui gagne continuellement de nouveaux adeptes, pour la raison que le bouddhisme n’est pas dans le jugement et prône la tolérance, la cohabitation des différences. Des thèmes qui plaisent à la jeune génération des milleniums en recherche de l’Absolu. Le titre du guide Plus heureux que le Dalaï-Lama.

Le bouddhisme vous rejoint dans vos valeurs et vous voulez poursuivre une recherche en ce sens, alors en plus des deux autres titres précédents, ne manquez pas de vous procurer Sourire comme Bouddha de Joseph Emet aux éditions du Jour. C’est un montréalais du West-Island qui a approfondi cette discipline, donnant même des ateliers. Cet ouvrage fait la jonction entre les préceptes traditionnels et les derniers développements de la recherche scientifique. Globalement il nous dit de ne pas nous arrêter aux premières visions des faites, des choses et d’aller au-delà, là où se trouve la lumière à travers les ténèbres. 

Ailleurs c’est un médium Marie Bolduc qui a été en contact durant une année avec la Vierge Marie qui lui a prodigué des pensées que la première a rassemblé, au total 365, tel un bréviaire dans Une année avec Marie. Si vous êtes du genre sceptique et assez loin du personnage de la mère de Jésus, reste que ce bouquin regorge de belles pensées qui peuvent accompagner agréablement vos journées.

La naturopathe et docteure en technologie des aliments Imane Lahlou a choisi de partager ses connaissances afin que le public puisse accéder à une joie de vivre en santé. La voie de l’équilibre. Il n’y a rien de rigoriste dans sa démarche, sinon de recommander d’éviter les excès et cesser de se culpabiliser en mangeant. Elle y va de ses suggestions de désintoxication et comment purifier notre organisme de toute cette nourriture industrielle. A cet effet on verra des tableaux descriptifs de bons aliments. Un petit changement d’habitude, quoi! Et si ses conseils vous plaisent et que vous auriez aimé en savoir davantage, vous n’êtes pas en reste car l’auteure nous a réservé un autre ouvrage un peu de même teneur qui a pour titre celui-là :a santé en toute simplicité. Deux fois plutôt qu’une.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (2)

Déjà que des gens qui ont un corps bien constitué parviennent difficilement à effectuer leur quotidien et trouver une forme de bonheur, on peut imaginer facilement le désarroi qui s’empare de quelqu’un qui à la suite d’un accident ou de la maladie, vit dans un habitacle corporel qui ne répond plus. C’est toute une réadaptation à mettre en branle. Le sociologue et kinésithérapeute Xavier Bouton nous arrive avec un livre fondateur qui aborde la question dans toutes ses dimensions Corps diminué et reconstruction collective. Qui est d’un grand intérêt pour les êtres affectés au premier chef, mais aussi les aidants naturels, le personnel soignant, etc. Car on ne peut soulager ces êtres touchés dans leur chair ou leur esprit que sur sa seule personne d’intervenant. L’appui du collectif s’avère indispensable.

Si Dave Morissette est si populaire auprès du grand public c’est qu’il respire l’authenticité à pleine pores dans une société où le mensonge est hélas le ciment des relations…On a toujours un plaisir à le voir aller. Et là quel message il nous livre avec le concours de Geneviève Papineau qui a recueilli son témoignage du troisième voyage à Compostelle avec la présence de son paternel et de ses deux garçons. Il y était allé précédemment donc mais en solo. Conquis par ce qu’il a vécu et ressenti durant ce célèbre périple, il a tenu à ce que ces proches le partage avec lui. Toute organisation riche de mille anecdotes. Et Geneviève rend bien en mots et expressions toute la richesse de ce que trio a partagé. D’ailleurs peut-être avez-vous vu le documentaire qui en a été tiré qui a touché beaucoup de téléspectateurs. Sinon cette lecture sera hautement satisfaisante et vous donnera peut-être le goût à votre tour d’expérimenter ce voyage spirituel à nul autre pareil.

Les deux prochains titres sont aux éditions deboeck. D’abord Benoit Amy de la Bretèque qui est médecin phoniatre, docteur en sciences du langage et praticien au CHU de Montpellier. C’est un rappel de l’importance de la respiration qu’il nous livre dans A l’origine du son, le souffle. Qui est destiné à toux ceux qui doivent émettre la voix, en paroles et en chant, de même que pour les instrumentistes. Et sur le plan de la santé quelqu’un qui respire mieux donne une chance de mieux oxygéner son anatomie au complet. On appréciera que cet universitaire de haute volée ait réussi à traduire de manière simple de grandes données scientifiques.

Puis Rudy Simone a choisi un thème qui cadre bien avec cette nouvelle mouvance d’intégrer des personnes avec handicap dans le milieu du travail. Elle-même atteinte du syndrome elle dit d’entrée de jeu que ce qui a été le plus difficile au boulot est d’avoir eu à subir la jalousie des collègues. Déjà que pour une personne « normale » le milieu du travail peut-être stressant, on peut imaginer aisément ce qu’il en est pour un cas d’Asperger. Tout est à négocier dans les relations professionnelles. En même temps qu’elle expose les contraintes, elle donne ses recettes de survie. L’Asperger au travail ne peut mieux être raconté que par qui le vit au quotidien.   

 

 


 


Une lutte contre la nourriture et…la vie

Les femmes qui éprouvent un rapport douloureux avec la nourriture constitueront un lectorat tout trouvé pour le premier roman de la montréalaise Eisha Marjara qui s’intitule tout simplement Fée. On fait connaissance avec une jeune fille prénommée Lila qui enregistre enfant une charge pondérable. Au point qu’il faudra l’hospitaliser. Le problème sera remplacé par un autre, l’anorexie. La romancière décrit très bien tout le tourment qui habite cette femme en devenir en lutte contre sa morphologie et qui se vit dans le regard des autres. En même temps, elle est en rébellion contre un certain formatage de l’existence. Bref, il y a du contenu dans cette première ponte qui annonce une écrivaine de grand talent.

Fée. Eisha Marjara. Éditions marchand de feuilles 209p.     www.marchanddefeuilles.com

 

 


 


Un pan méconnu de l’économie, l’histoire des femmes dans les affaires

Béatrice Craig est professeur d’histoire à l’Université d’Ottawa. Son ouvrage Les femmes et le monde des affaires depuis 1500 a attisé immédiatement notre curiosité, car si en 2019 on déplore la sous représentation des femmes dans la direction des entreprises on n’ose même pas imaginer qu’elles aient pu exister dans des temps anciens. Et pourtant. C’est toute une connaissance nouvelle qui s’ouvre à nous dans ces pages où on se rend compte que dépendant des cycles de l’Histoire, des femmes furent présentes dans des directions de grandes entreprises et qui vont disparaître ensuite le siècle suivant, et dépendant du pays. De véritables montagnes russes. Au Siècle des Lumières, il s’en trouva pour vouloir affirmer la nécessité de plus de représentativité des femmes dans les affaires. Bref, vous irez de surprise en surprises.

Les femmes et le monde des affaires. Béatrice Craig. Presses de l’Université d’Ottawa 280p.      www.pulaval.com

 

 


 


Des anecdotes savoureuses du P’tit gars de Shawinigan

En raison d’un concours de circonstances indépendantes de notre volonté, nous avons reçu avec un certain délai le livre de souvenirs de l’ancien premier ministre du Canada, Jean Chrétien surnommé le P’tit gars de Shawinigan. C’est donc avec un intense plaisir que nous avons parcouru ces chapitres qui ne pouvaient pas ne pas être intéressantes compte tenu du côté coloré du personnage. Et ses écrits sont tout à l’image du bonhomme. Comme on le sait, contrairement à son image volontairement populiste pour s’attirer l’adhésion du petit monde, Monsieur Chrétien est un grand bourgeois, féru de culture et le style qu’il emploie pour décrire moult anecdotes en carrière, est soutenu par un beau style alerte et un vocabulaire châtié. On apprend pleins de choses dont les cours anti catholiques d’un de ses professeurs, le notaire Giroux qui était nul autre que le beau-frère du cardinal Maurice Roy de Québec! Ensuite il fait de grands sauts dans le temps pour dire la façon dont il voit la politique internationale de nos jours et ne se gêne pas pour affirmer que les russes ont certainement fait de l’ingérence dans la campagne présidentielle de 2016 du fait qu’ils avaient en accordant l’asile au sonneur d’alertes Edward Snowden, mis la fin sur des tas d’informations privilégiées. Là où il nous frustre un peu c’est dans le portrait hélas beaucoup trop court de celui qui fut durant seize ans son patron, nous avons nommé Pierre Elliott Trudeau. Il dit pourtant qu’il aurait de quoi faire un livre entier sur lui, il aurait pu nous gaver au moins de trois chapitres le concernant tant PET avait une personnalité énigmatique, que Chrétien, fin observateur, aurait pu décrypter. Mais pour l’ensemble ça vaut le détour. Quand on voit la fadeur de la classe politique actuelle, nonobstant l’allégeance politique du signataire des ses mémoires, on s’ennuie un peu beaucoup de ses frasques.

Mes histoires. Jean Chrétien. Les éditions La Presse 284p.    www.editionslapresse.ca

 

 


 


Le comédien Raymond Cloutier se raconte

Ce qu’il y a de bien avec les souvenirs de nos artistes, et malheureusement il n’y en a pas tant que ça, c’est que leur démarche s’inscrit dans un devoir de mémoire qui aide les générations à venir de constater par quels chemins nous en sommes arrivés là où nous sommes et que si jamais un passéisme vous prend, de pouvoir vérifier si c’était si merveilleux que ça dans le temps. C’est ainsi que le comédien estimé Raymond Cloutier signe, non pas son autobiographie, mais un récit qui entremêle vérité et fiction. On nous prévient de ne pas trop faire de cas de ce qui relève de la vérité ou pas. Mais sans avoir le bon décodeur on peut dire qu’il s’en est tenu à une certaine exactitude biographique. Et comme le fondement de la personnalité se forme dans l’enfance, il est intéressant de voir de quelle pâte a été faite la sienne, avec des contemporains mâles en mal de testostérone dont un de ses cousins, qui n’hésitaient pas à se branler devant lui pour tenter de l’émoustiller. Cette chère hypocrisie sexuelle. Ce qui donne du relief à l’exercice de style c’est que le type écrit bien et dispose d’un grand imaginaire qu’il sait traduire.

Fin seul. Raymond Cloutier. Les éditions La Presse 372p.     www.editionslapresse.ca

 

 


 


Revivre le siège de Québec

C’est sans doute la page d’histoire la plus cruciale du Québec, à savoir le siège de Québec. Et pour accroître la diffusion auprès d’un plus grand public, on réédite le Journal du siège de Québec en format poche. Ce journal qui s’étend du 10 mai au 18 septembre 1759 est attribué à Joseph-François de Vienne. Peu importe de toute façon le véritable signataire, il reste que le manuscrit trouvé témoigne de l’exactitude de ce qui s’est passé et qui changera le cours du destin de la Nouvelle-France. Nous devons ce travail de mise à jour au duo Bernard Andrès et Patricia Willemin-Andrès.

Journal du siège de Québec. Du 10 mai au 18 septembre 1759. Réédition format de poche mise à jour et présentée par Bernard Andrès et Patricia Willemin-Andrès. Presses de l’Université Laval 288p.    www.pulaval.com

 

 


 


Discours d’un lettré de chez nous

JoÇel Des Rosiers québécois d’origine haïtienne, porte une quadruple casquette : psychiatre et psychanalyste, écrivain et essayiste. Avec un tel bagage, surtout du côté des lettres, ça en faisait un candidat tout désigné pour figurer comme membre à part entière de l’Académie des lettres du Québec. Et pour souligner l’événement, les éditions Triptyque ont eu l’heureuse idée de publier le discours de réception que le nominé fit lorsqu’il fut reçu par ses pairs le 19 septembre 2017. Et cette petite plaquette a l’insigne honneur d’être le premier ouvrage d’une nouvelle collection chez cet éditeur baptisée t-minuscule. L’ouvrage se divise en deux avec une introduction de bienvenue de Pierre Ouellet suivi de la réponse du nouvel élu. Dans lequel il clame son attachement pour la langue française et comment ses parents ont joué un rôle déterminant pour ses choix futurs.

Médecine et littérature. Discours de réception de Joël Des Rosiers à l’Académie des lettres du Québec. Avec une introduction de Pierre Ouellet. T-minuscule 67p.    www.groupenotabene.com

 

 


 


Un essai sur la notion de l’espace dans la littérature contemporaine

Marie-Hélène Voyer est professeure de littérature au Cégep de Rimouski. Elle doit être obnubilée par l’espace et l’habitat car elle vient de publier un recueil de posée, son premier aux éditions La Peuplade, cette dynamique petite maison d’édition saguenéenne. Mais ce qui retient notre attention ici, c’est l’essai qu’elle a supervisé Terrains vagues dans lequel a été passé la commande de repérer la poétique de l’espace incertain dans le roman français et québécois contemporain. Divers écrivains ont répond  présents à l’appel, et ça donne un ouvrage d’une grande densité, qui intéressera pas seulement les amateurs de belles lettres, mais les architectes, urbanistes et designers, car le sujet est à large spectre. Saluons ce travail de haute volée intellectuelle où on voit bien que chacun des participants y a mis toute sa rigueur.

Terrains vagues. Essai sous la supervision de Marie-Hélène Voyer.  Nota   bene 434p.      www.groupenotabene.com

 

 


 


Un témoin décrit la prise de conscience des nôtres en Afrique

Si Pierre Beaudet s’occupe sagement de dispenser son savoir à titre de professeur à la Faculté des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais, il a été autrement plus exalté alors que plus jeune il était conscientisé au-delà de toute expression par le mouvement de décolonisation en Afrique qui se poursuivait dans les années 70. Et il n’était pas le seul québécois à être outré par les industries qui, sans vergogne, pillaient les ressources de ce continent si riche en matières premières. Dans Un jour à Luanda il nous fait revivre l’engagement des nôtres pour que cesse cette exploitation éhontée et pour l’autodétermination des peuples. Il décrit aussi les solidarités internationales qui se tissaient également. Une époque où tous les espoirs étaient permis. Aujourd’hui il parle de pessimisme inquiet.

Un jour à Luanda. Pierre Beaudet. Varia 253p.    www.groupenotabene.com

 

 


 


Un Rastignac à la sauce moderne

Jean-Baptiste de Froment a été au cabinet  de Nicolas Sarkozy et membre du parti des Républicains, conseiller à la marie de Paris. C’est quelqu’un de très au fait des arcanes du pouvoir. A travers ses nombreuses charges d’élu, il a trouvé le temps de se consacrer à un premier roman État de nature qui met en opposition le pouvoir centré dans la capitale française face aux petits hobereaux de province et la plèbe. Est-ce que les récents agissements de la France populaire l’ont inspiré, sinon il a eu toute une prescience. En effet, il a imaginé un homme de l’ombre, second dans l’ordre du pouvoir qui en a un peu ras le bol d’être tapi dans des fonctions de faire-valoir. Il concocte donc une ascension. Sa première manœuvre de déloger une haut fonctionnaire dans la Douvre, qui a pour prénom Barbara, agira comme un détonateur. C’est un monde où les couteaux volent bas. Quand on dit que la politique est un sport extrême, il en livre la parfaite illustration dans un style éblouissant.

État de nature. Jean-Baptiste de Froment. Aux Forges de Vulcain 265p.    www.auxforgesdevulcain.fr

 

 


 


Stéphane Lévin nous enchante encore avec de nouvelles aventures

Vous avez peut-être lu dans nos colonnes, le compte rendu d’un récent ouvrage de Stéphane Lévin « Dans la nuit polaire » paru aux éditions de L’Homme dans lequel il narrait sa confrontation au rude climat du haut Arctique canadien. On partageait avec lui sa lutte contre le froid extrême et qu’est-ce qui attend le pauvre homo sapiens face à l’immensité et l’hostilité de cet environnement. Si vous avez trouvé que ça se terminait trop rapidement à votre goût, vous ne perdez rien pour attendre car le revoici chez le même éditeur avec Métier : explorateur scientifique qui se complète avec son guide l’explorateur. Ce livre répond à une nécessité car combien de fois on lui a demandé de quelle façon on devient explorateur. Il puise d’abord dans ses propres souvenirs d’enfance, dont le scoutisme qui est une base par excellence pour apprécier la nature. Ce grand voyageur auréolé de la Légion d’honneur a sillonné d’innombrables pays et des diversités climatiques allant des sables aux banquises polaires. Encore une fois il se montre un conteur d’exception qui va certainement donner le goût à des lecteurs de goûter aux ivresses du large.

Métier : explorateur scientifique. Stéphane Lévin. Éditions de L’Homme 266p.  

 

 


 


Un gardien des sciences et de la technologie traite de didactique

Patrice Potvin est animé d’une ferveur sans pareille quand vient le temps d’exprimer sa passion pour la vulgarisation des sciences et de la technologie auprès de la jeunesse. Ce professeur en didactique des sciences et de la technologie au secondaire à l’Université du Québec à Montréal est lui-même un ancien prof de niveau primaire et secondaire. Il est aussi titulaire de la Chaire de recherche sur l’intérêt des jeunes à l’égard des sciences et de la technologie et directeur de l’Équipe de recherche en éducation scientifique et technologique. Et on ne compte plus les publications à son actif. Il lance cette fois Faire apprendre les sciences et la technologie à l’école qui est un peu le condensé de tout ce qu’il a pu accumuler d’expertise en la matière. Un ouvrage qui à peine sortie des presses fait déjà autorité.

Faire apprendre les sciences et la technologie à l’école. Patrice Potvin. Presses de l’Université Laval 372p.      www.pulaval.com

 

 


 


Des sorciers intimidants contre une congénère

Pour son premier roman M.A. St-Pierre a choisi le genre fantastique avec une sorcière aveugle aux prises de surcroît avec des problèmes respiratoires et qui a pour nom Leeze Gordan. En plus de devoir composer avec ses handicaps, la pauvresse ne supporte plus sa localité. Elle va donc s’exiler dans un bled nommé Jensfield. Si elle croyait y trouver un havre de tout repos, c’est sans compter des sorcières locales qui ne prisent guère l’arrivée de cette intruse et qui vont lui chercher noise. Beaucoup d’imagination chez cette écrivaine avec ce Cydartha médiums et voyageurs qui promet. Nous avons le tome 1, ce qui annonce une saga à venir. On est preneurs.

Cydartha médiums et voyageurs. M.A. St-Pierre. Éditions La Plume D’or 292p.      www.editionslpd.com

 

 


 


Vies de quartiers comparatives entre Paris et Montréal

C’est un travail en collectif un peu inclassable que ce projet mapCollab où des jeunes de deux quartiers de la capitale parisienne et de deux quartiers de Montréal ont décidé de se livrer à un jeu de comparaisons sur ce qui les rassemble où les éloigne. Plusieurs jeunes se sont mis à diverses formes d’expressions, mais beaucoup ont choisi le biais de l’écriture et ça donne Mon quartier notre vie, regards transatlantiques. En même temps c’est une radiographie au plus près des préoccupations de la jeunesse actuelle à l’heure de la mondialisation et du métissage des populations. Un jeune haïtien vivant à Montréal s’étonne de voir aussi une forme de pauvreté chez nous, alors que dans pays il croyait le Canada terre d’abondance totale.

Mon quartier notre vie, regards transatlantiques. Collectif. Delbusso 196p.     www.delbusso.ca

 

 


 


Une haute illustration des bienfaits de la bienveillance

Fioly Bocca s’était fait remarquer il y a deux ans avec la sortie de « Une seconde d’éternité » chez l’éditeur Denoël. Qui a trouvé son lectorat, car encouragée, elle nous revient chez le même éditeur avec Mes pas dans les tiens dont le théâtre est le fameux chemin de Compostelle, lieu de tous les possibles. Et c’est ce qui va se produire avec la rencontre de deux femmes aux tempéraments divers. La première, sensible, a été éconduite par un homme dont elle s’était éprise, l’autre est une veuve d’un pilote de guerre abattu en Syrie, veuve, femme plutôt distante. La première se confiant allègrement à la seconde, il viendra un moment où le courant va passer parfaitement et cette altérité mutuelle engendrera la résilience recherchée par ces deux êtres écorchés. Encore une fois, dame Bocca fait merveille et nous rappelle qu’il n’y a rien de tel que le véritable contact humain. Avis à ceux qui souffrent d’addiction numérique!

Mes pas dans les tiens. Fioly Bocca. Denoël 190p.     www.denoel.fr

 

 


 


Un vétéran de l’aéronavale française se souvient

Nous estimons énormément la maison d’édition JPO qui s’est choisi dès le départ un créneau porteur, se constituer un catalogue de récits d’aviation et de guerre. Avec des témoins de première ligne qui ont encore en mémoire leur riche parcours et qui nous le font partager généreuse. C’est le cas du dernier ouvrage en date Marin &pilote, servir en mer et dans les airs de Ramon Josa qui a terminé ca carrière avec le grade de capitaine de frégate. Comme tous ceux qui écrivent pour cette collection, c’est un très bon conteur. Il passe en revue ses faits d’arme sur les grands porte-avions de la marine française. Il nous décrit entre autres l’étape où il fut officier d’appontage qui est un poste d’importance car il doit veiller au retour des avions de chasse sur le porte-avions en leur communiquant les bonnes données pour que l’atterrissage puisse se dérouler à merveille. Ce livre de mémoires aurait pu s’intituler Les riches heures du capitaine Josa, tant il y a d’anecdotes qui rendent compte d’une vie bien remplie.

Marin & pilote. Ramon Josa. Éditions JPO 307p.

 

 


 


Une occidentale traduit son intériorité avec des haïkus

Édith Silva a été atteinte au cœur par la civilisation japonaise. D’abord au cœur d’un premier séjour d’une durée de deux semaines en compagnie de son conjoint et ensuite ils y retourneront pour une période plus longue de cinq mois. Elle a été entre autres charmé par la poésie nippone qui se traduit en haïkus. Elle s’y est donc adonnée en complétant ses observations en strophes particulières par des dessins naïfs et touchants. Ça donne Le Japon 100 instants de voyage. Si vous aimez tout comme elle ce pays, sa culture, vous voudrez parcourir ce petit livre tout en candeur à l’image des japonais, qui allie simplicité du trait mas intensité.

Le Japon 100 instants de voyage. Édith Silva. Sully 147p.  
www.editions-sully.com

 

 




 


 Le coin de l’art visuel

Deux titres chez Vigot qui ont comme dénominateur commun de nous aider à parfaire l’art du dessin. Ensuite ils s’attachent tous deux à des thématiques animales. Ai Akikusa s’amène avec Dessiner des oiseaux supermignons en couleur. C’est un domaine qui est riche de coloris avec tous ces beaux oiseaux qui peuplent la Terre. Il débute par les tracés de base et ensuite on applique les couleurs. Vous deviendrez incollable sur la façon de reproduire un corbeau, un cygne ou une mouette. Puis un autre maître du dessin animalier Lee J. James fait montre d’une générosité sans pareille puisqu’il nous offre non pas à dessiner quelques dizaines de bêtes, mais un millier! Tout comme pour le livre précédent, de savoir trouver les bonnes perspectives avant de poser le crayon sur le papier. Mais à la différence d’Akikusa, lui se limite au seul tracé au crayon, sans ajout de couleurs.

 

 


 


La chute de Vito Rizzuto dernier parrain de la mafia montréalaise

On dit de Vito Rizzuto qu’il a été le dernier parrain de la mafia sicilienne à Montréal, mais en réalité son pouvoir s’étendait à travers tout le Canada comme l’estimait les forces policières affectées au crime organisé. C’est aussi ce qui ressort à la lecture de Vito Rizzuto la chute du dernier parrain de Daniel Renaud avec la collaboration de Lorie McDougall. Si de nombreux ouvrages ont été écrits sur la mafia chez nous, ce livre révèle des faits inédits. Car le collaborateur de l’auteur est issu de la GRC et a été sur la trace de Rizzuto jusqu’à la fin. A ceux qui s’imaginent qu’être chef de la mafia c’est de disposer du pouvoir, d’argent, de belles femmes, oubliez tout ce folklore. Le code d’honneur a disparu depuis belle lurette et même parmi les vôtres on peut vous trahir à toute heure. Vous marcher le dos au mur tellement la confiance règne. Ensuite, et c’est le mérite de ce bouquin, c’est qu’on apprend que la police peut avoir le dessus sur la pègre. Dans ce rapport de force, les mafiosos craignent la police comme la peste. Bref ça se dévore comme un thriller. Et on verra la triste fin de cet homme tout puissant dont le seul patronyme en faisait trembler plus d’un.

Vito Rizzuto la chute du dernier parrain. Daniel Renaud avec la collaboration de Lorie McDugall. Les éditions La Presse 265p.     www.editionslapresse.ca

 

 


 


Le boulet de vie de Muriel Robin

A ceux qui estime que de dévoiler son orientation sexuelle en France peut nuire à votre carrière publique, Muriel Robin oppose un sérieux démenti, puisque cette comédienne et humoriste est une des artistes parmi les plus aimées du public. Est-elle heureuse ? Pas tout à fait. Dans son autobiographie Fragile qui s’étend sur plus de 400 pages, elle dévoile le boulet de vie qu’elle traîne depuis son enfance, celui du rapport tragique qu’elle a eu avec sa mère qui était une commerçante en chaussures, elle-même issue d’une famille épouvantable, et qui avait en quelque sorte subie l’ablation du cœur. Qui jamais ne trouvait un mot tendre pour sa fille. Avec des conséquences incroyables pour cette dernière qui a dû lutter comme pas une pour se donner une confiance en soi. Si le sujet des rapports houleux mère fille vous intéresse, vous avez une lecture toute trouvée. Les autres salueront le caractère volontaire de l’actrice qui n’a jamais voulue que son cadre familial l’anéantisse. Puis, alors que d’ordinaire les bio d’artistes ne sont là que pour flatter leur ego et participer à une sorte de marketing, ici c’est une toute autre affaire, un véritable confessionnal. Et c’est cette transparence qui va assurer le succès de ce livre qui fera du bien à plusieurs, nous en sommes assurés.

Fragile. Muriel Robin. XO 415p.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (1)

Trois titres chez l’éditeur Broquet qui intéressera au premier chef les personnes qui ont un contentieux avec l’industrie pharmaceutique et qui préfèrent trouver d’autres alternatives moins invasives. La Dre Sophie Ortega s’amène avec Vaincre la fatigue et l’épuisement sans médicaments. Cette spécialiste en diététique et nutrition à tout un arsenal de revitalisants naturels dans sa besace qu’elle partage avec les lecteurs. Souvent l’épuisement vient d’une carence en fer. Elle établit dans ce cas la liste des nutriments qui en contiennent. Maria Borrel elle, en qualité de journaliste soucieuse de santé, s’attache au filtreur de notre organisme, nous avons nommé le foie. Dans Détoxifier son foie sans médicaments elle s’en prend aux « ennemis » de cet organe majeur, les graisses, l’alcool, des polluants divers, les médicaments (tiens donc) et bien sûr le fameux stress si dévastateur. Ailleurs c’est la journaliste Alix Lefief-Delcourt et la kinésithérapeute et ostéopathe Sonia Martinez Reygaza qui présentent Soulager le mal de dos sans médicaments. Ce fameux mal de dos qui semblée si épidémique avec tant de gens qui semblent en souffrir. Question de posture ou de stress qui s’y loge, qu’importe. Là comme ailleurs des voies d’évitement des médicaments existent qu’elles détaillent.

Les deux titres qui suivent paraissent aux éditions de L’Homme. D’abord l’acte de contrition de Joël Legendre qui fut ont s’en souvient, accusé de grossière indécence pour s’être exhibé devant un homme dans un parc de la Rive-Sud de Montréal. Difficile pour un être si exposé médiatiquement de reprendre le collier de ses activités courantes. Le temps a fait son œuvre et il a senti la nécessité de décrire le parcours qui fut le sien pour assurer sa rédemption. La force insoupçonnée du réconfort nous remet en mémoire que dans la vie l’homme n’est pas une île et qu’il doit pouvoir compter sur les siens quand vient le temps de surmonter une épreuve. Il a donc pu compter notamment sur sa sœur et son conjoint pour passer à travers.

Le nom de Guy Finley vous dit certainement quelque chose. C’est à lui que l’on doit ce fabuleux best-seller « Lâcher prise » où il exhortait ses lecteurs à ne pas traîner toute leur vie les malheurs du passé et de pouvoir s’assurer ainsi un meilleur futur. Maintenant il est entré dans la phase très en vogue de la bienveillance. Peut-être que l’humanité fait-elle preuve d’égocentrisme, l’autre n’existant pas, qu’il a adhère à ce courant qui veut que l’on se montre bienveillant envers ses semblables. Que ce peut qu’avoir des retours positifs. La magie relationnelle est un message d’amour décliné à sa façon. Son message trouvera d’emblée un écho parmi ceux qui se souvient de la marche du monde actuelle.

Entendez-vous bien ? La question posée par Michel Nadeau  qui est le titre de son livre chez l’éditeur Carte blanche est d’une grande pertinence. Car ce monsieur qui souffre de perte auditive qui l’oblige à porter des prothèses depuis qu’il à l’âge de 35 ans aborde une pathologie qui va toucher un nombre grandissant de québécois en raison de l’abus de décibels dans les oreilles pour cause d’écoute musicale au moyen d’écouteurs fixés trop près des tympans. Déjà un million et demi de citoyens de la Belle Province éprouvent des problèmes auditifs. Dans son guide il décrit les symptômes à reconnaître, qu’est-ce qu’une prothèse, un implant et les ressources disponibles quand cela nous affecte.

 

 










 


Le coin santé physique et psychique (2)

Tout étudiant le sait bien à quel niveau de stress il est confronté quand vient le temps des examens avec ces travaux préliminaires où on engloutit chocolat et café noir pour tenir le coût, nombre minimal d’heures de sommeil et on ne parle pas du jour même de l’examen. Bref on peut comprendre l’agitation qui s’empare de ces jeunes qui jouent leur destin. Le psychologue et chercheur en neuro-endocrinologie Marc Dovero se penche sur la question avec des observations qu’il consigne dans Réussir ses examens et ses entretiens en ayant confiance en soi aux éditions Sully. En somme il est partisan que les choses n’ont d’importance que ce qu’on leur accorde.

Toujours chez l’éditeur Sully un classique de vulgarisation de la spiritualité nippone. En effet Le bouddhisme japonais d’Émile Steinilber-Oberlin est paru pour la première fois en…1930 et demeurait introuvable depuis. Cet homme était lui-même un érudit puisqu’il traduisait en français non seulement la langue japonaise mais le sanscrit. A sa façon il nous dit que peu importe les écoles du bouddhisme, celles-ci placent toujours l’homme au centre de tout. Et cet ouvrage plaira à ceux qui déçu par les interdits des religions judéo-chrétiennes, se tournent maintenant vers les spiritualités asiatiques où la tolérance est un peu plus grande.

Cette fois chez les éditions Accarias c’est Alain Delaye qui dans le Petit traité des quatre plénitudes fait en somme une synthèse de tout ce qu’il peut y avoir de bon dans les différentes religions et qui est destiné aux gens qui pour beaucoup, plaçant la vie matérielle au-dessus de tout, en ont maintenant vu les limites et qui sont à la recherche de satisfactions durables, moins éphémères. En même temps c’est un livre qui montre des concordances dans les messages entre les divers courants spirituels.

La bien-pensance comme rouille de l’esprit, voilà contre quoi lutte Michel Maffesoli professeur émérite à la Sorbonne et fondateur des revues Sociétés et Les Cahiers européens de l’imaginaire. Il déplore la médiocrité du débat des idées et il veut sans doute faire référence à certains plateaux de télévision qui offrent une apparence de débats intellectuels mais qui sont surtout des affrontements provoqués souvent pour créer un « buzz » et faire de l’audience. Il appelle de tous ses vœux la force invisible de l’imaginaire capable de tracer la voie pour les autres et de faire le ménage dans ce cloaque. C’est publié aux éditions Liber.

La philosophie prend une belle vigueur à notre époque qui cherche à donner du sens à une vie qui déçoit présentement avec pour seul credo le numérique et grand malheur à la personne qui s’en écarte, car hors les médias sociaux point de salut. La preuve de la résurgence de la philosophie c’est la réédition d’Une brève histoire de tout de Ken Wilber aux éditions de Mortagne. La première édition date de 20 ans. Cette fois la commémoration permet la sortie d’une édition revue et augmentée. Sachez que pas moins de 200 mille lecteurs ont parcouru ces pages. Attention, best-seller ne veut pas dire facilité, car au contraire, sa lecture ici est d’une assez grande exigence et chaque ligne doit être lue et relue pour bien saisir le sens des arguments avancés dans ces lignes. L’ensemble se présente comme un entretien sous forme question-réponse. Ça livre des pistes pour quiconque s’interroge sur la destinée humaine. Pour simplifier il fait le pont entre Freud et Bouddha. Et pour l’anecdote, le gars a écrit ça alors qu’il n’avait que 23 ans! On s’intéressera énormément à ce qu’il disait déjà il y a deux décennies sur la notion de genre qui est si d’actualité aujourd’hui.

Au Québec comme dans beaucoup de pays occidentaux on semble soudainement accorder une importance démesurée à la notion de genre. Charlie Galibert docteur en anthropologie et en philosophie On voit bien que la question d’identité sexuelle est une construction sociale. Dans son essai qui tombe à point nommé Petit manuel du genre à l’usage de toutes les générations aux Presses Universitaires de Grenoble et où il conjugue cinquante ans de recherches sur la question, il répond à la question que des gens censés doivent se poser, à sa voir pourquoi faire tout un plat sur ce qu’est un homme, une femme, et la kyrielle de déclinaisons qui s’offrent entre les deux ? Il était temps que ce livre sorte pour éclairer la voie dans le domaine où il y a tellement d’obscurantisme.

Et chez ce même éditeur un essai en collectif sous la direction de X. Riondet, R. Hoffstter et H.L. Go, Les acteurs de l’éducation nouvelle au XXème siècle. Cette sortie en librairie n’est pas le fruit du hasard. C’est qu’on s’interroge depuis des lustres sur la viabilité du système éducatif en France comme ailleurs. On se demande au final, quelle est la méthode qui pourra enfin contribuer pleinement au développement de l’enfant. Et ce ne sont pas les théoriciens qui manquent en la matière. Ainsi cet essai revient sur les penseurs en éducation qui ont été des phares du genre au cours du XXème siècle, que l’on pense à Montessori et Piaget pour ne nommer que ces deux là parmi les plus connus. On revisite leurs itinéraires et ce qui les divise autant que les rassemble.

 

 








 


Le coin santé physique et psychique (3)

Les trois ouvrages qui suivent sont publiés aux éditions du Dauphin Blanc. Et c’est d’ailleurs l’éditeur lui-même Alain Williamson un homme réputé pour prendre le temps de voir le monde qui s’agite autour de lui, et qui à travers un horaire sans doute démentiel, a trouvé le temps d’écrire ce petit bijou Des échos intérieurs qui sont comme autant de pensées sur mille et un sujets allant de la prospérité matérielle à la confiance en soi. Une sorte de bréviaire pour notre époque. Au tour d’Isabelle Tremblay de nous retrouver avec Passeur d’âmes, de l’ombre à la lumière. D’abord une définition qu’elle nous donne de ce qu’est un passeur d’âmes « C’est un être doté d’une incroyable capacité à aimer et à pardonner sans juger ». Et il semblerait que ces êtres, loin d’êtres rares, seraient en nombre croissant. Et elle fait partie de ce groupe de gens qui se sont donné pour mission de nous faire découvrir un univers fascinant. Puis Serge Girard qui débarque avec Lorsque nous vivrons d’amour. Il se fait prophète en nous prévenant qu’une nouvelle ère se prépare pour nous et la Terre. Cet orthopédagogue beaucoup de temps et d’ouvrages à s’intéresser à l’Au-delà. Et n’en déplaire aux pessimistes, il prédit un millénaire de paix et d’amour à venir. Dans ces pages, il nous dit de quelle façon viendra cet avènement intriguant en diable.

Chez Michel Lafon on fait paraître un livre salutaire pour qui mène un combat sans fin contre la nourriture. C’est le chef Jonathan Deschênes qui en est l’auteur et dont le titre est Dégonfler dessouffler. Il s’est entouré pour ce faire du Dr. Anne-Isabelle Dionne, de la nutritionniste Anne-Josie Roy et de la psychologue Julie Ménard. D’entrée de jeu il le précise tout de suite, il ne s’est pas donné pour objectif de nous apprendre à faire la cuisine ni d’établir un régime, mot qu’il déteste. S’appuyant sur un protocole baptisé FODMAP qu’il explique dans ces pages, c’est de nous réconcilier avec l’acte de manger sans chichis. Et pour preuve qu’on ne se prend pas au sérieux, la préface est signé par l’humoriste Alex Perron qui ne fait pas mystère qu’il adore gober son lot de « bonnes » cochonneries.

Le titre à lui seul attise la curiosité Guide des traitements en médecine esthétique sans chirurgie par le Dr. Daniel Cyr omnipraticien avec la collaboration des dermatologues, les Dr. Andrée Mathieu-Serra et Chantal Chiasson aux éditions Carte blanche. Il y a des personnes qui insatisfaites de leur faciès redoutent la chirurgie invasive et préféreraient des interventions moins agressives et toutes aussi efficaces. Propriétaire de la clinique qui porte son nom à Trois-Rivières, le Dr. Cyr pratique avec l’aide du laser et du botox entre autres traitements. Et dans ces chapitres, en faisant un tour d’horizon des différentes parties du visage, il prend bien soin de ne jamais parler de miracles, car l’épiderme, comme celle de la région du cou, est capricieuse. A lire pour les férus de transformations du genre avant et après.

Tout le monde à droit à son journal, pourquoi pas les grands-mères ? Aux éditions Broquet on a pensé que ce serait pertinent que notre aïeule puisse consigner dans un album les souvenirs qu’elle peut coucher sur papier. On appréciera le soin que l’éditeur a pris pour la conception graphique de ce Journal de grand-mère. Le but avoué du projet étant que nos aînés puissent laisser le fond de leur pensée à leur descendance. Un bel héritage en somme qui n’a pas de prix.

 

 


 


Peut-il y avoir de l’amour entre le Québec et le ROC ?

Ancien fonctionnaire au niveau fédéral Pierre Joncas a pu prendre le temps d’observer les relations entre le Québec et le Canada. Et il s’est pris à rêver d’une cohabitation harmonieuse entre la Belle Province et le reste du pays. Il prolonge sa réflexion et nous la fait partager dans son essai Une réconciliation durable est-elle à la portée du Canada ? Il revient sur des pans de notre histoire commune et constitutionnelle et conclut en citant Pierre-Elliott Trudeau qui faisait jadis un amalgame entre nos deux nations et la vie de couple qui nécessite un renouvellement affectif au quotidien sinon c’est voué à l’échec.

Une réconciliation durable est-elle à la portée du Canada ? Pierre Joncas. Presses de l’Université Laval 185p.      www.pulaval.com

 

 




 


Le coin Miam Miam

Deux titres chez Mango qui honoreront bien les tablettes de votre bibliothèque culinaire. Marie-Laure Tombini adore tellement ses créations que non seulement concocte t’elle ses délicieux sushis et tutti quanti qu’elle les photographie même. Sachant fort bien qu’une image vaut mille mots et qu’en plus lorsqu’il s’agit de mets et autres gourmandises, ça donne le goût de manger sur-le-champ. Ça donne au final Sushis, yakitoris, onigris. En tout 100 recettes qu’elle qualifie d’inratables. Il faut donc qu’elle ait une confiance en sa technique. Pleins de petites merveilles qui peuvent à la fois servir d’entrées ou de plats principaux, c’est selon.

Ensuite Valéry Drouet et Pierre-Louis Viel nous tendent la main pour les accompagner dans l’univers des Mijotés. Là on est dans la générosité dans  l’assiette. Personne à moi d’être végane jusqu’au martyre, n’osera dire non à une marmelade de cochon à la moutarde douce ou encore un gigot de sept heures et demi au foin. Pour notre part on a craqué devant ce tajine d’agneau aux pommes de terre et aux olives. Ça vous donne le ton de ce que l’on trouve dans ces pages.

 








 


Le coin des arts martiaux

Voici quatre titres qui sont assez significatifs pour les réunir ensemble au coin des arts martiaux. Les trois premiers chez l’éditeur Budo qui excelle en la matière et le dernier chez Nuinui. Allons-y avec Philippe Doussin et La voie de l’Aïki : en quête du geste vrai. Si l’aïkido est une technique de défense qui a pour objectif de préserver notre intégrité physique, ici on élève le niveau pour explorer les nobles intentions qui sous-tendent la démarche. Car il y a toujours comme pour beaucoup d’autre arts de défense nippon un volet spirituel et de maîtrise des sens. C’est ce que l’auteur approfondit, fort de trente ans d’enseignement du domaine.

Ailleurs ils sont deux Tadao Inogaï et Roland Habersetzer qui nous enseigne les rudiments du Judo kata, les formes classiques du kodokan celui qui nous est le plus familier. Un peu comme pour l’ouvrage précédent, on consacre une part importante à la signification des huit katas. Cet ouvrage est un incontournable pour tous les adeptes du judo quel que soit leur niveau. La démarche est à la fois éducative et martiale. Et vous avez des dizaines d’illustrations pour chacun des gestes à accomplir et le pourquoi de tel ou tel rituel.

Guy Sauvin dans son Histoire du karaté français que la France est l’une des premières nations du monde en karaté. Dans ces pages il raconte la longue filiation entre le Japon et l’Hexagone, contrée dauphine pour cette discipline en arts martiaux. En même temps il en profite pour déboulonner des statues et rétablir ses vérités. Abondamment illustré, il fait défiler sous nos yeux tous ceux qui se sont illustrés en la matière.

Enfin Yoshindo Yoshihara nous arrive avec un très bel album, superbement relié et tout entier consacré aux Sabres japonais d’exception. Écoutez, le maître qui a été élevé par le gouvernement de Tokyo comme une légende vivante des traditions japonaises, ne s’est pas contenté d’aligner des photos de sabres. Au contraire, nous sommes en face d’un véritable traité d’érudition, avec entre autres la démonstration des techniques de fabrication. On saluera l’éditeur qui a mis le paquet pour la présentation graphique qui enchante l’œil. Et il y a du texte en abondance qui nous ouvre toutes grandes les portes d’un monde qui nous est, reconnaissons le, totalement méconnu et grandement respecté chez les japonais.

 


 


Une féroce rivalité entre richissimes sœurs grecques

Voilà une histoire de crêpage de chignon grandiose, celle que menèrent les deux filles du riche armateur grec Livanos, Tina et Eugenie, qui chacune épouseront deux rivaux armateurs, la première, Aristote Onassis et la seconde Stavros Niarchos. Un rapport amour haine où chacune rivalisèrent à savoir laquelle mènerait la vie la plus élevée socialement. Une histoire qui finira très mal comme on l’apprendra à la lecture de Les sœurs Livanos de Stéphanie Des Horts toutes deux trouvées mortes de surdoses de médicaments. C’étaient des femmes qui se défiaient constamment, qui s’ennuyaient à mourir, pour cause de trop d’oisiveté. Quand on dit que l’argent ne fait pas le bonheur, vous en avez ici la plus parfaite illustration. En passant, c’est captivant à lire et l’adjectif est un euphémisme.

Les sœurs Livanos. Stéphanie Des Horts. Albin Michel 250p.

 

 


 


Au temps des bouleversements de la jeunesse gauloise

Le propre de tout créateur s’est de s’accorder de prendre des libertés avec la réalité et de la traduire au gré de son imagination. Et les écrivains jouissent de cette faveur. Comme le fait allègrement Renaud Corbeil qui nous invite à un grand saut dans le temps, à l’époque des gaulois. Son Vers Saint-Gétorix dont le titre est une plaisanterie faite à partir du nom du célèbre chef gaulois. Il s’est mis en tête de nous révéler que peu importe la période de l’Histoire, les jeunes ont toujours été confronté aux mêmes dilemmes. Et il nous en fait connaître un qui va s’exiler de la patrie d’Astérix pour se rendre dans une grande cité latine pour y entreprendre des études universitaires. C’est la toile de fond d’infinies drôleries car l’auteur a un humour dévastateur et les anachronismes ne lui font pas peur. Si vous n’êtes pas trop rigoriste avec l’Histoire du monde et que vous souhaitez vous distraire, vous trouverez ici de quoi satisfaire à la récréation de votre esprit.

Vers Saint-Gétorix. Renaud Corbeil. Les éditions Sémaphore 174p.    www.editionssemaphore.qc.ca

 

 


 


L’esprit français demeure

Si on pouvait s’inquiéter avec raison d’un certain déficit de l’intelligence en raison de l’ère informatique, il y a quand même de rassurant que l’esprit français si emblématique de la civilisation hexagonale n’est pas mort, loin de là. En effet, le duo McFly et Carlito qui cartonne sur youtube avec trois millions de fidèles, se fend d’un livre spirituel comme tout Le dictionnaire moderne qui est un ensemble de réflexions qui vaut le détour. A preuve les définitions suivantes glanées au hasard : Kim Kardashian, « contre-argument si quelqu’un vous dit pour réussir il faut travailler dur ».  Parent « personne qui sacrifie son existence pour vous et que vous appelez une fois par semaine après vos 28 ans ». Et enfin celle-ci  Salaire « somme d’argent qui met un mois à arriver et deux jours à partir ».  Et il y en a comme ça à pleines pages. Tonifiant en diable.

Le dictionnaire moderne. McFly & Carlito. Michel Lafon 213p.    www.michel-lafon.com

 

 


 


Mozi, un grand sage de la Chine antique à découvrir

Si les noms de Confucius ou de Lao Tseu sont connus des gens, on ne peut pas en dire autant de Mozi cet autre grande figure de la philosophie chinoise qui vécut de 479-381 avant notre ère. Aujourd’hui on le qualifierait d’homme de droite, lui qui plaçait au-dessus de tout le travail et l’ordre et qui condamnait la luxure. Les éditions des Presses de l’Université Laval viennent de combler un immense vide en nous présentant pour la première fois une traduction française de ses pensées. En même temps il a été une figure déterminante de la connaissance technologique et scientifique. Pour l’anecdote, sachez qu’en 2016 on a mis en orbite un microsatellite portant son nom. C’est dire le respect qu’il inspire. Ce travail d’adaptation on le doit à Anna Ghiglione sinologue et professeure à l’Université de Montréal et Shenwen Li professeur de son côté à l’Université Laval.

Mozi. Adaptation de Shenwen Li et Anna Ghiglione. Presses de l’Université Laval 604p.    www.pulaval.com

 


 


Ascension et chute d’un bodybuilder

Nous ne vous le cachons pas, à la rédaction de Culturehebdo on frétille toujours lorsqu’il est question d’un titre qui sort aux éditions Séguier car à chaque fois c’est la découverte d’une figure hors norme. Des biographies de gens qui ont fait leur vie en marge du formatage social. Leur catalogue est une superbe galerie de beaux monstres. Comme ce Mike Mentzer que nous présente avec talent Nicolas Chemla. Durant une décennie allant de 1975 à 1985 il incarnera une certaine conception de la perfection corporelle. C’était un monsieur muscle dans toute l’acception du terme. Et comme on le verra toute chose à une fin, souvent pas très bonne. Et vous verrez comment Arnold Schwarzenegger va s’employer à vouloir le détrôner. En même temps qu’on fait connaissance avec ce surhomme tout en muscles, on pénètre dans un univers bien singulier. Et ce qui le distingue des clichés habituels c’est que le Mentzer en question avait de surcroît de belles capacités intellectuelles.

Monsieur Amérique. Nicolas Chemla. Séguier 601p.     

 

 


 


Quand une vie ne tient qu’à un paquet de cigarettes…

Quel sordide paradoxe. Quand on dit qu’ici la cigarette cause le cancer et donne la mort, ailleurs elle vous sauve la vie. C’est qu’on apprend en parcourant ces pages terribles de Trois vies contre trois paquets de cigarettes de Marie-Fidèle Mukandekezi. C’est le témoignage de cette femme courageuse qui va raconter « son » génocide rwandais. Qui va l’obliger à s’exiler au Canada avec ses deux jeunes enfants. Déterminée comme pas une, elle va gravir les échelons jusqu’au poste de vice-présidente d’une institution financière de portée internationale et sera membre de la Chambre de commerce de Montréal. Malheureusement elle n’oubliera jamais l’assassinat de son mari dans son pays natal. De tristes esprits chagrins disent parfois qu’ils se publient trop de livres. Un titre comme celui-là fait figure d’œuvre utile et trouve sa raison d’être en nous donnant de belles leçons de survie.

Trois vies contre trois paquets de cigarettes. Marie-Fidèle Mukandekesi. Le Dauphin Blanc 184p.       www.dauphinblanc.com

 

 


 


Le cours 101 pour savoir monter un cheval

Si l’équitation fait partie d’un plan d’activités futures, vous pouvez déjà vous y mettre en prenant des leçons élémentaires avec Anne-Claire Bulliard qui présente Petit ABC Rustica de l’équitation. Fort de 190 dessins et vignettes vous saurez enfin tout pour savoir comment apprivoiser le noble animal qui vous fait la faveur de vous accueillir sur son dos. Les pages qu’elle consacre à la physiologie de la bête sont très intéressantes, comme la vision. Car comme le cheval voit de côté, on apprend que si on place la main sur son front il ne voit évidemment rien. Sa lecture nous donne le goût de courir au centre d’équitation le plus près.

Petit ABC Rustica de l’équitation. Anne-Claire Bulliard 159p.    www.rustica.fr

 

 


 

Le petit panthéon féminin de deux femmes admiratives

La chanteuse Liane Foly et la journaliste et animatrice Wendy Bouchard ont couché sur papier leurs coups de cœur au féminin. Elles opposent un démenti formel à ceux qui prétendent que les femmes sont toutes, sauf solidaires. Ici elles ne se privent pas de témoigner de leur admiration pour des femmes qui se sont distinguées dans différentes sphères. Et ce n’est pas question d’être dans ce cas, ce qu’on appelle une grande figure de l’Histoire de France. Si on trouve bien une Édith Piaf et Barbara, la plupart des noms retenues sont bien vivantes et ont droit à leur entrée dans ces pages pour être surtout des femmes généreuses. C’est ainsi que sont présentes Muriel Robin, Line Renaud, Catherine Deneuve et sur la scène mondiale une Barbra Streisand par exemple. Ce ne sont pas des monographies, mais bien de petits portraits du pourquoi qu’elles ont été sélectionnées par nos auteures.

Nos femmes de cœur. Liane Foly et Wendy Bouchard. Grasset 310p.  

 

 


 


Une autre enquête du Women’s Murder Club qui frappe dans le mille

Ceux qui sont des adeptes inconditionnels des thrillers de Jammes Patterson savent qu’avec sa série des « Women’s Murder Club » il a atteint le zénith de son talent dans le domaine. En compagnie de Maxine Paetro il débarque avec la 16ème séduction qui a une tonalité qui colle à l’actualité car il est question d’un sujet phare, le terrorisme. En effet le sergent Lindsay Boxer qui ne voulait pourtant plus rien savoir de son mari, va être brutalement secouée au moment où elle voulait donner une seconde chance à son couple. En effet, le conjoint sera victime d’un attentat terroriste. Nous sommes à San Francisco qui sera le théâtre d’autres actions violentes du genre. Si le rythme donne la mesure d’un thriller, dans ce roman c’est trépidant en diable. Du Patterson pur jus. L’écrivain aux 300 millions de titres vendus n’a aucunement démérité encore une fois.

La 16ème séduction. Jammes Patterson avec Maxine Paetro. JC Lattès 299p.    www.editions-jclattes.fr

 

 


 


Un roman sur les migrants

La littérature contemporaine c’est aussi un éclairage sur l’époque où le livre est publié. Comme le phénomène des migrants est récurrent dans l’actualité, pas étonnant qu’un écrivain puisse y trouver matière à noircir des pages comme le fait avec grand talent Matthieu Falcone avec Un bon samaritain qui nous présente un professeur de niveau universitaire qui a autant les qualités de ses défauts mais surtout qui aime défier le système tout en ayant le cœur sur la main. C’est ainsi qu’il va accueillir chez lui des migrants illégaux. Avec tout ce que ça suppose de dissimulation sociale. Avec des passages amusants quand ses protégés découvriront la porno…C’est un premier roman prometteur. Un nom à suivre.

Un bon samaritain. Matthieu Falcone. Gallimard 262p.

 

 


 


Une dentiste en Alaska pour donner du sens à sa vie

La collection « du monde entier » chez Gallimard nous procure toujours de beaux frissons de lecteurs. Et le dernier opus de Dave Eggers qui s’est mérité le prix Médicis avec « Le grand Quoi » chez le même éditeur est une pierre de plus à l’édifice de ce beau catalogue. Les héros de la frontière c’est son titre, narre les tribulations d’une dentiste quadragénaire avec deux enfants, divorcée, qui a atteint son ras-le-bol. Elle n’a soudainement plus d’intérêt pour rien. Finalement elle s’est dit que l’air pur de l’Alaska lui procurerait peut-être un dégel mental. A bord d’un camping-car avec ses marmots, elle se rend donc dans l’état américain le plus au nord du continent américain. Mais une fois sur place, sans doute pour cause de trop d’attente, la nordicité ne lui procurera pas tout le bien souhaité. Il lui faudra davantage creuser à l’intérieur d’elle-même. Le romancier qui est à la ville un petit éditeur de San Francisco, a bien vampirisé l’âme de sa protagoniste. Beaucoup d’entre nous se reconnaîtront dans les tourments de son « héroïne » à l’étape cruciale de la quarantaine.

Les héros de la frontière. Dave Eggers. Gallimard 398p.

 

 


 


Des maisons minimalistes qui se transportent partout

Il semble qu’en France, depuis leur apparition en 2013, qu’il y ait un engouement pour ce que les anglo-saxons baptisent du nom de « tiny houses », ces petites maisons mobiles qui sont davantage que des roulottes bien que comme elles, elles sont juchées sur des roues et peuvent s’accrocher derrière la voiture, et transportables partout selon son bon vouloir. Ce qui procure à ses propriétaires des sensations de liberté inouïes. Si vous voulez en connaître davantage à leur sujet Élisabeth Nodinot avec Michaël Desloges et Bruno Thiéry leur consacre un album avec différents modèles, leur conception, etc.

Tiny houses. Petites constructions, grande liberté! Élisabeth Nordinot, Micha^¨el DEsloges et Bruno Thiéry. Rustica

 

 


 


Comment fuir un espace clos en résolvant des énigmes

Ils sont trois, Rémi Prieur, Mélanie Vives et Rémy Strobbe qui sont de véritables tortionnaires de l’esprit. Car ce trio diabolique a conçu Espace game qui est un jeu, détaillé dans un album, dans lequel que nous soyons seuls ou en groupe, il faut résoudre des énigmes si on veut pouvoir se sortir d’une salle où on est enfermé. Cet album qui s’intitule Le manoir maudit comprend en fait trois aventures différentes, toutes aussi tordues les unes que les autres. Mais pour ceux qui sont patients, ne redoutent pas les défis et aiment activer leurs neurones, il y a de quoi voir tuer le temps largement.

Escape game. Le manoir maudit. Rémi Prieur, Mélanie Vives et Rémy Strobbe. Mango.    www.mangoeditions.com

 

 








 


Le coin santé physique et psychique (1)

Sylvie Breton vice-présidente de l’Association québécoise pour les enfants dyspraxiques et France Léger ergothérapeute au Centre de réadaptation de l’Estrie signent conjointement Mon cerveau ne m’écoute pas qui veut venir en aide à ceux qui veulent comprendre les enfants dyspraxiques. C’est dans la collection « Parlons parents » des éditions du CHU Sainte-Justine. Ce syndrome touche 6% des petits. C’est un trouble de coordination des mouvements. Lorsque l’on sait et que la connaissance est à notre portée, ces choses là nous font moins peur et c’est l’objectif recherché dans ces pages.

Aux éditions Éveil Sophie Frignet présente Le périnée des filles. Elle exhorte d’ailleurs toutes les femmes à en prendre connaissance. Cette région de l’intime est d’une importance capitale comme le rappelle cette sage femme, car il en est vivement question après un accouchement, lors des mixions, la pratique d’un sport, porter des charges etc. Et comme on est toujours pudique dans le propos lorsque ça touche le bas ventre, ce guide répond parfaitement à des questions qu’on n’ose jamais aborder.

Aux éditions Érès un essai qui tombe bien quand on sait le rapport complexe que nous entretenons envers les aliments. Il a pour titre Quand manger fait souffrir et qui est centré sur les troubles en alimentation entre mère et bébé. Il est sous la direction des Claire Squires et Nathalie Presme. C’est qu’on ne badine pas avec la nourriture quand vient le temps des repas du bébé, car c’est une étape fondamentale du développement. Et ce ne sont pas tous les enfants qui sont sur la même ligne de départ. Avec certains ce sont parfois des batailles en règle et où il n’y a aucun plaisir de manger dans ces circonstances. Parfois ce sont sur un plan plus clinique des problèmes d’ingestion et de digestion qui peuvent se présenter. Bref, voici un tour d’horizon qui sera d’un précieux secours pour des parents démunis à ce chapitre.

Chez Michel Lafon le Dr. Spencer Johnson à qui on doit ce méga best-seller « Qui a piqué mon fromage ? » persiste et signe avec cette fois Sortir du labyrinthe. Encore une fois il utilise la métaphore de la quête de son fromage comme symbole de l’accomplissement de soi. Dans son premier livre il mettait en scène deux personnages Polochon et Baluchon. Cette fois c’est Polochon seul et son amie Espérance qui sont présents dans cette suite qui vise toujours à l’atteinte de son moi intérieur. La vie nous apparaît parfois comme un labyrinthe inextricable, mais il y a toujours une sortie.

Roxane Cathelot est à la ville infirmière et youtubeuse avec cent mille fans et qui la suivent fidèlement. Elle débarque avec Évacuez le stress et retrouvez le sommeil grâce à l’ASMR publié chez De Boeck. Qu’est-ce que l’ASMR ? Sans détailler, nous vous en laissons la surprise, c’est une nouvelle technique de relaxation dont a éprouvé maintes fois l’efficacité. Il y a plusieurs éléments qui entrent en ligne de compte pour bien profiter de la séance dont le lieu, les vêtements et le son. Ça vous intrigue ? Allez lire, elle vous veut que du bien et de jolis dodos réparateurs. Et chez le même éditeur Tessa Kieboom réédite Accompagner l’enfant surdoué. Un ouvrage utile car au Québec notamment on n’a jamais su comment encadrer ces enfants doués dans le système scolaire avec le risque qu’ils deviennent délinquants, tout le contraire pour lequel leurs dispositions devraient pourtant les favoriser. Puis ces enfants ne logent pas tous à la même enseigne. Il peut y avoir parmi eux des introvertis comme des extrovertis de première. L’auteure qui dirige le centre de recherches sur le potentiel intellectuel Exentra de l’Université d’Anvers en Belgique a signé plusieurs autres ouvrages qui ont assuré sa renommée sur la question des enfants intellectuellement précoces.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (2)

Pour commencer un petit opuscule assez exigeant du duo Giorgio Agamben et Jean-Baptiste Brenet « Intellect d’amour » qui sort chez l’éditeur Verdier, expose deux textes en dialogue sur le thème du fantasme comme expression de l’amour. On met en opposition pour ce faire un ami du Dante, Guido Cavalcanti et Ibn Rushd que nous connaissons mieux sous le nom d’Averroès. On s’interroge sur la manière de l’appartenance des pensées.

Cette fois en matière d’ouvrage sur le développement personne, voici un bouquin qui fait pas mal table rase des idées reçues. Jusqu’à présent la notion de bonheur passait la pensée positive, la réalisation de rêves, vivre des événements heureux ou de connaître la cause d’un problème en croyant le résoudre. Or à la lumière d’études plus récentes ce n’est rien de tout ça. C’est ce qu’on va découvrir en compagnie d’Yves-Alexandre Thalmann qui lance Les 10 clés du développement personnel chez l’éditeur Broquet. Une révision complète de ce qui est l’essentiel pour passer un agréable moment terrestre.

Les deux titres qui suivent le sont aux éditions des Presses de l’Université Laval. Commençons par Jacques Bernier une autorité sur l’histoire de la médecine, attaché à l’Université Laval et qui se fend d’un volet intéressant de notre histoire médicale au Québec, à savoir la réaction du corps médical et de la population devant la tuberculose et ce du XVIIIème jusqu’à nos jours. Sous le titre Médecine et idéologies on verra qu’il a fallu attendre au siècle dernier avant que les médecins finissent par admettre que c’était une maladie infectieuse et contagieuse. Et combien de victimes en raison de cet entêtement. D’ailleurs en fin d’ouvrage, il a fait le décompte des mortalités de tuberculose chez nous depuis 1926.

Par ailleurs un essai en collectif L’éthique du hamburger sous la direction de Lyne Létourneau et Louis-Étienne Pigeon. Si cet élément phare de la culture du fast-food mondial est l’inspiration sous-jacente  de ce travail c’est que c’est un aliment emblématique de toute la problématique sur la refondation de notre alimentation au XXIème siècle. Car les composantes du goûteux burger sont à la base de bien d’autres plats. Nous vous résumons ça de façon simpliste, mais nous sommes en face d’un travail de grande rigueur intellectuelle qui présente les enjeux sur la façon de nourrir et l’écosystème à préserver.

En terminant, un livre en apparence au sujet banal mais qui n’en est pas un. Un prénom le choix d’une vie de mesdames Constance Lanxade et Elena Bizzotto chez l’éditeur Horay, n’a rien à voir avec une nomenclature de prénoms à attribuer à votre progéniture. C’est un exposé psychologique sur l’importance à accorder au choix du prénom. Les deux auteures se passionnent pour la psychologie et ont beaucoup réfléchi à la désignation d’un prénom. En fin d’ouvrage il y a bien une courte liste de prénoms un peu originaux qui font tendance, mais là n’est pas la raison d’être des chercheuses qui traitent du signifiant et du signifié de la chose.

 


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